SERUMS ET VACCINS
I-SERUMS
I-1- sérums antirabique
Indication:
Prophylaxie immédiate et complémentaire de la rage en cas de morsures multiples ou de
morsures grave (face, mains, organes génitaux, ou encore morsure par animal sauvage).
SERUM ANTIRABIQUE PASTEUR® anatoxine rabique 100ui sol inj .
I-2- sérums antitétanique
Indication:
Traitement préventif du tétanos :
- chez sujet mal vacciné ou pas vacciné
- en cas de rappel datant de plus de 10ans
- en cas d’hémorragie abondante ou de délabrement musculaire importante chez un
sujet correctement vacciné
Contre Indications:
allergie au sérum de cheval
terrain allergique connu
SERUM ANTITETANIQUE PASTEUR® anatoxine tétanique
I-3- sérums antivénimeux
Indications:
Piqûres de scorpion (pour le sérum antiscorpionique);morsures de vipère(pour le sérum
antivipérin).
SERUM ANTIVIPERIN BIVALENT PURIFIE® sérum antivipérin bivalent purifié
SERUM ANTISCORPIONIQUE BIVALENT PURIFIE® sérum anatoxine spécifique
II- VACCINS
Les vaccins sont des préparations qui, grâce à leurs propriétés antigéniques, suscitent les
mécanismes de défense de l'organisme, tout en ayant une toxicité nulle ou faible.
Les premiers vaccins étaient destinés à prévenir les infections virales : la variole, Jenner
1796, et la rage, Pasteur 1885. Depuis lors, divers autres vaccins antiviraux et antibactériens
ont été introduits en thérapeutique alors que la vaccination antivariolique a été suspendue en
raison de la disparition de la maladie.
L'absence de vaccin anti-Sida montre qu'il peut être difficile de trouver une préparation
antigénique efficace et bien tolérée.
I- Propriétés générales
Les vaccins sont composés de la totalité d'une bactérie ou d'un virus ou seulement d'une
partie de ceux-ci, ou simplement d'une protéine comme l'anatoxine tétanique, exotoxine
élaborée par Clostridium tetani.
Des antigènes peuvent également être obtenus par génie génétique et ensuite purifiés.
Inactivation
Le vaccin doit conserver un pouvoir antigénique suffisant pour susciter des réactions
immunitaires : formation d'anticorps par activation des lymphocytes B et mise en alerte de
lymphocytes T, mais il doit être dénué d'un pouvoir infectieux ou toxique. L'inactivation peut
être obtenue soit en tuant la bactérie ou le virus, soit en atténuant son pouvoir infectieux. Il
s'agit, dans ce dernier cas, d'un vaccin vivant comme le BCG, les vaccins contre la rubéole,
la fièvre jaune etc.
Réponse immunitaire
L'immunisation nécessite l'intervention concertée des lymphocytes T et B .
L'administration de l'antigène par la voie sous-cutanée ou intradermique, voies
habituelles des vaccins, entraîne une forte réponse immunitaire alors que
l'administration par voie intraveineuse, surtout à fortes doses, n'est pas très
immunogène, et peut même induire un état de tolérance.
Ne jamais administrer les vaccins par voie IV. Comme pour tout vaccin injectableil
convient de disposer d’un traitement médical apte à parer à une éventuelle réaction
anaphylactique consécutive à la vaccination. Pour cette raison, la personne vaccinée
restera sous surveillance médicale pendant 30 minutes.
Certains vaccins, en particulier le vaccin poliomyélitique vivant mais atténué,
s'administrent par voie buccale.
D'autres vaccins utilisés dans la prévention des infections des voies aériennes peuvent
s'administrer par voie perlinguale ou par voie locale, nasale et bronchique.
Remarque
a. Dose d'antigène
D'une manière générale, de très fortes doses d'un antigène ou son administration
répétée à très faible dose inhibent la réponse immunitaire (tolérance).
b. Répétition de l'administration
Les vaccins s'administrent habituellement en trois fois séparées par un intervalle
d'environ un mois.
La première administration dite sensibilisante entraîne une réponse primaire de faible
intensité et transitoire. La deuxième et la troisième administration entraînent une
réponse dite secondaire beaucoup plus intense et durable que la première. Les
administrations postérieures à l'administration sensibilisante font intervenir la
mémoire immunitaire, probablement liée à la longue durée de vie de certains
lymphocytes T et B.
Influence d'injections successives d'un antigène
Certains vaccins ne demandent qu'une seule administration, le rappel se faisant par exemple
un an plus tard dans le cas de grippe, ou dix ans plus tard dans le cas de fièvre jaune. Un
rappel un an, et éventuellement plusieurs années, plus tard réactive la réponse immunitaire.
Comme la demi-vie des anticorps, en particulier celle des IgG qui est la plus longue, est
seulement de 21 jours, il faut admettre que les lymphocytes B stimulés par le vaccin
continuent à synthétiser des anticorps longtemps après la vaccination. Cette persistance
s'explique par la longue durée de vie, de l'ordre de plusieurs années, de certains
lymphocytes. Par ailleurs des infections inapparentes lors de diverses épidémies peuvent
réactiver le système immunitaire.
c. Présence d'adjuvants
La présence d'alumine, hydroxyde ou phosphate d'aluminium sur lesquels est
adsorbé le vaccin renforce la réponse immunitaire; ces produits sont appelés
adjuvants.
II- Classification
Selon le mode de préparation
Selon leur mode de préparation, on distingue plusieurs catégories de vaccins :
les vaccins vivants atténués, bactériens comme le BCG, viraux comme ceux de la
rougeole, la rubéole, la poliomyélite (par voie orale)
les vaccins inactivés tués (par formol ou par la chaleur), bactériens comme celui de
la coqueluche, viraux comme celui de la poliomyélite (par voie injectable)
les fractions antigéniques purifiées, bactériennes contre le pneumocoque, la
typhoïde et la coqueluche, virales contre la grippe et l'hépatite B.
A côté des vaccins coquelucheux habituels à base de germes entiers inactivés et dits
cellulaires, il existe des vaccins dits acellulaires ne contenant plus de germes entiers
mais seulement un ou plusieurs antigènes de ces germes. Ces vaccins
acellulaires sont mieux tolérés que les vaccins cellulaires mais seraient peut-être un
peu moins efficaces. Ce sont les vaccins acellulaires qui sont préconisés comme
vaccin de rappel à l'âge de 11 à 13 ans. Les vaccins acellulaires existent sous des
présentations les associant à d'autres vaccins (Infanrix polio® enfant, TÉTRAVAC-
ACELLULAIRE®, INFANRIX Polio-Hib® nourrisson, PENTAVAC®)
Les anatoxines rendues atoxiques tout en gardant leur pouvoir immunogène et
utilisées depuis longtemps comme le vaccin antitétanique font partie de ce groupe.
Selon le type de microorganisme
Sur un plan pratique, on peut distinguer les vaccins antiviraux, les vaccins antibactériens, les
vaccins associés, le plus souvent antibactérien et antiviral, et enfin des vaccins utilisés dans
la prévention des infections des voies respiratoires.
Vaccins antiviraux
Maladie ou virus
Dénomination pharmaceutique
Poliomyélite
VACCIN SABIN POLIOMYÉLITIQUE ORAL®
VACCIN POLIOMYÉLITIQUE
INACTIVÉ® Inj
Rubéole
RUDIVAX®
Rougeole
ROUVAX®
Oreillons
IMOVAX OREILLONS®
Varicelle
VARILRIX® (atténué)
Grippe
MUTAGRIP PASTEUR®
FLUARIX®
AGRIPPAL S1®
VAXIGRIP®
Rage
VACCIN RABIQUE PASTEUR®
Hépatite A
VACCIN HAVRIX® (inactivé)
Hépatite B
VACCIN ENGERIX B® (suspension inactivé d’antigène)
VACCIN GEN-HEVAC B PASTEUR®
HB VAX DNA®
Fièvre jaune
STAMARIL®
Centres spéciaux de vaccination
CONTRE INDICATIONS :
* vaccin sabin poliomyelite oral : vaccin vivant atténué :
- maladies infectieuses aigues
- maladies évolutives en cours (aigues ou chronique)
- immunodépression congénitale ou acquise
- diarrhée aiguë
- grossesse (5 premier mois) utiliser vaccin inactivé.
*Vaccin rubéole, vaccin vivant atténué :
- maladies infectieuses aiguës
- maladies évolutives en cours (aiguës ou chronique)
- immunodépression congénitale ou acquise
- grossesse
*Vaccin rougeole, vaccin vivant atténué :
- maladies infectieuses aiguës
- maladies évolutives en cours (aiguës ou chronique)
- immunodépression congénitale ou acquise
- grossesse
- allergie vrai aux protéines de l’œuf
*Vaccin oreillons, vaccin vivant atténué :
- maladies infectieuses aiguës
- maladies évolutives en cours (aiguës ou chronique)
- immunodépression congénitale ou acquise
- grossesse
- allergie vrai aux protéines de l’œuf
- injection récente d’immunoglobuline (6semaines), de vaccin antityphoide,
anticholérique.
*Vaccin grippe, vaccin inactivé par le formol :
Chaque année la composition est adaptée aux recommandations de l’OMS.
- maladies infectieuses aiguës
- maladies évolutives en cours (aiguës ou chronique)
- grossesse et allaitement
- allergie vrai aux protéines de l’œuf
*Vaccin rage, vaccin inactivé :
Vu la gravité de la maladie et le caractère impératif de ce traitement, toutes les contre
indications passent au second plan en cas de suspicion de contamination rabique.
*Vaccin fièvre jaune, vaccin vivant atténué :
- vaccin anticholérique
- déficits immunitaires
- affections évolutives
- allergie vrai aux protéines de l’œuf
- grossesse.
- Vaccins antibactériens
Maladie ou germe
Dénomination pharmaceutique
Tétanos
TÉTAVAX® Inj
VACCIN TÉTANIQUE PASTEUR®
(anatoxine purifiée) Inj
Tuberculose
VACCIN BCG PASTEUR®
Inj intradermique (vivant atténué)
Infections à pneumocoques
PNEUMO 23® (Ag purifié)
Infections à méningocoques (groupe A +C)
VACCIN MENINGOCCIQUES ® Inj
Infections à méningocoques (groupe A +C+W135 +Y)
MENCEVAX® ACWY (polyoside
purifié)
Hémophilus influenzae type b
ACT-HIB®
HIBERIX®
Typhoïde
TYPHIM VI® (tué par la chaleur)
CONTRE INDICATIONS :
* vaccin infections à pneumocoques :
- Injection précédente datant de moins de 15 ans.
* vaccin hémophilus influenzae type b :
- hypersensibilité à l’un des composants du vaccin, en particulier à la protéine
tétanique contenu dans l’Act-HIB®.
* vaccin typhoïde :
- forte réaction après une injection antérieure
- enfant de moins de 2 ans
- néphropathie, diabète, asthme et allergie sévère, affection aigue ou chronique
évolutive
- grossesse
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