Domaines clés : Physique nucléaire Henri Becquerel au XIX° met en évidence la radioactivité, couplé aux travaux d'Einstein en physique ; intérêt de la recherche militaire pour la bombe atomique, mais aussi civils pour la conquête de nouvelles énergie avec la centrale nucléaire Médecine La plupart des vaccins sont connus au début du siècle (variole, BCG, tétanos) ; nouvelles connaissances en biologie (ADN), radiographie, scanner, greffes, traitements des cancers, insémination artificielle sont autant de progrès dont la conséquence est l'allongement de la durée de la vie Chimie Permet le développement de nouveaux matériaux industriels (matières plastiques, fibres synthétiques) Électronique, informatique Progrès qui transforment le rapport au monde, à l'information, aux connaissances, à l'accès à la culture (transistor, tv, premier ordinateur inventé en 1947 et destiné aux particuliers dès1975) → c'est la 3° révolution industrielle après la machine à vapeur et l'électricité. Conquête spatiale Les acquis de l'industrie aérospatiale permettent la conquête de l'espace, stimulée par la concurrence entre les deux blocs américains et de l'Est (12 avril 1961 Youri Gagarine est le 1° homme dans l'espace ; le 21 juillet 1969 l'astronaute américain Amstrong marche sur la Lune) de la sécurité sociale en 1945 pour se garantir contre les accidents de la vie, la création des comités d'entreprises) nationalisation de secteurs clés de l'énergie, transports, banque (SNCF, GDF par ex), modernisation, planification assurent le redémarrage de l'économie, c'est l’État Providence. L'aide américaine du Plan Marshall en 1947 (13 milliards versés pour la reconstruction en Europe de l'Ouest), la construction de l'Europe dès 1951 permettent de multiplier les échanges. La croissance atteint les 7% par an → c'est la période des Trente Glorieuses : le terme vient de l'économiste Jean Fourastié (en référence aux Trois Glorieuses des 27, 28 et 29 juillet 1830 qui ont renversé Charles X) et caractérise la période de croissance entre 1945-1975. La France connaît l’essor économique et social le plus rapide de son histoire. -le progression de l’économie française atteint 5% par an et même 7,3 % de 1969 à 1973 (euphorie pompidolienne). La production industrielle triple : ? conjoncture mondiale et choix du pouvoir. La croissance favorise les profits des entreprises et la hausse des revenus des ménages. L’épargne et la consommation se développent. -transformation de l’économie. Le pétrôle supplante le charbon. Secteurs apparaissent très dynamiques : les transports, l’industrie des biens de consommation (électroménager, automobiles…). Les raisons de la croissance sont multiples : -la reconstruction de la France après 1945 -la volonté de modernisation portée par les nationalisations et la planification qui font de l’Etat le maître d’œuvre de l’effort de l’équipement national -la croissance démographique qui stimule la demande. Elle est relayée par l’essor du pouvoir d’achat, le développement du crédit et de la publicité. -évolution des mentalités : nécessité de l’investissement, de la rentabilité, de la productivité. Le baby-boom correspond à la reprise de la natalité. Jusqu’en 1964, la fécondité est supérieure à 2,5 enfants par femme. La population augmente de 13 millions d’habitants entre 1946 et 1976. Pourquoi ? -climat d’optimisme lié à la prospérité et les mesures prises par l’Etat en faveur des familles nombreuses (mesures fiscales, tarifs réduits dans les transports, allocations familiales, sécurité sociale. Économie : une croissance soutenue L'industrie est en forte expansion, le pays est à reconstruire au sortir de la guerre (réseau de chemin de fer, bâtiments... les pertes sont énormes). La reconstruction est stimulée par l'interventionnisme de l’État français : mesures sociales (création Comment la croissance économique développe-t-elle une société de consommation ? -la croissance économique s’accompagne d’un triplement du niveau de vie entre 1945 et 1975. Révolution par le progrès matériel des Français qui accèdent à des La révolution scientifique et technologique, la société de consommation Si le début du XX°s est celui de l'horreur, de la guerre et de la dévastation, les bouleversements que connait le monde au lendemain de la seconde guerre mondiale sont sans précédents, dans les domaines scientifiques, technologiques, économiques, culturels et sociaux. Dans cette France de la seconde moitié du XX° siècle naissent les prémisses de la société moderne. Quels sont ces changements et découvertes ? Quelles évolutions connait la société française ? La révolution scientifique et technologique biens et à des services : dans les budgets les dépenses d’alimentation et d’habillement diminuent, ceux réservés au logement à l’équipement ménager, à l’automobile, à l’hygiène, et à la santé augmentent. -après-guerre difficile mais amélioration à la fin des années 1950. Augmentation du nombre des logements construits : plus de confort avec salle de bain, wc, intérieur, chambres des enfants. Les ménages s’équipent avec téléviseur, réfrigérateur, lave-linge. La réclame et le crédit jour un rôle important. Les congés payés s’allongent (3 semaines en 1956, 4 en 1968, 5 en 1982). Début de la civilisation des loisirs et des vacances. -structures socioprofessionnelles sont bouleversées : *la petite paysannerie décline avec un exode rural massif des salariés agricoles et des exploitants modestes *le petit patronat industriel ou commercial voit ses effectifs diminuer *le monde ouvrier connaît des transformations considérables : le nombre de techniciens, d’ingénieurs, d’ouvriers qualifiés augmente ; celui des ouvriers spécialisés diminue. *grands bénéficiaires sont les classes moyennes salariées. La société de consommation Bouleversements dans le monde du travail L'agriculture se mécanise, la politique agricole commune (PAC) européenne entrainent une restructuration du monde agricole : les exploitations sont concentrées et « rationalisées » après les remembrements, la mécanisation assure une productivité plus grande car le besoin en main d’oeuvre est moins important. Les campagnes se dépeuplent au profit des villes. L'industrie connait également un gain de productivité grâce à la généralisation des techniques de travail du fordisme et du taylorisme, spécialisant les travailleurs, séparant la conception de l'objet de sa réalisation, et faisant apparaître le travail à la chaine où ce n'est plus le travailleur qui se déplace pour accomplir sa tâche, mais l'objet qui vient à lui pour y subir les différentes étapes de sa transformation. Le développement de la robotisation et des progrès technologiques modifient encore le tissu ouvrier qui devient plus qualifié, le secteur secondaire n'est plus créateur d'emploi à partir des années 70. Les emplois agricoles et industriels laissent place aux emplois tertiaires des services et du commerce, dont la part croit dans la population active (37% en 1954 // 75% en 2002), dû notamment à l’essor du travail des femmes, dans un milieu urbain prometteur en emplois face à l'exode rural. Exode rural et accroissement des naissances (baby-boom d'après-guerre) contribuent à emplir les villes de main d’oeuvre nouvelle et parfois même immigrée (originaire du Maghreb, Portugal, Italie) mal logée dans des bidonvilles construits à la hâte en périphérie urbaine ; partout le manque d'hygiène et de confort est flagrant, même dans les centre-villes insalubres. Un vaste programme de construction prend forme à partir de 1955 pour faire face à cette crise du logement, les grands ensembles de tours et barres aujourd'hui décriés pour leur ségrégation socioéconomique et spatiale sont d'abord perçu comme un progrès pour le confort. Une société urbaine La consommation de masse Le pouvoir d'achat des Français est multiplié par 3 durant les Trente Glorieuses, tandis que la part des dépenses alimentaires dans le budget des ménages ne cesse de diminuer. Ce nouveau niveau de vie permet l'achat de nouveaux biens de consommation tels les équipements ménagers (machine à laver le linge, télévision, réfrigérateur, automobile) favorisés par le développement de la publicité et de l'achat à crédit, tandis que les lieux d'approvisionnement tels le supermarché se généralisent. En parallèle l'allongement des congés payés en 1956 (3 semaines) puis 1968 (4 semaines) permettent aux Français de profiter des loisirs culturels divers tels que cinéma, télévision, musique, mais aussi livre de poche qui apparaît en 1953, et bien entendu de destinations touristiques, dans ce que l'on a appelé la civilisation des loisirs. La consommation de masse est décriée par les artistes comme par exemple la sculpture hyper-réaliste de Duane Hanson, Supermarket Lady, réalisée en 1970, épisode de la vie quotidienne d'un américain moyen, dont le mode de vie est similaire sur la planète. Le physique opulent, les vêtements du personnage, ses bigoudis montrés sans pudeur dans un supermarché, tout indique la vulgarité du monde condamné à la surconsommation représentée par le chariot débordant. L'anonymat du personnage dans lequel chacun peut se retrouver, la banalité des objets de la vie quotidienne (standardisés, produits en masse) que tout un chacun peut utiliser, le regard perdu dans le vide, l'ensemble souligne de façon ironique et critique que tout est vain hormis l'acte de consommer. Comment la société française est-elle devenue une société urbaine ? -jusqu’au milieu des années 50, la France reste rurale avec des mentalités imprégnées des valeurs du monde rural. Ce schéma disparaît pendant les trente glorieuses : en 1974 les ¾ de la population vivent dans des agglomérations urbaines. -pour faire face, programmes massifs de constructions (matériaux de qualité médiocre, logements mal insonorisés et mal finis, architecture fonctionnelle sans imagination décoratrice). Croissance anarchique des banlieues (grands ensembles, villes dortoirs…), création de villes nouvelles. Urbanisation brutale de la société française provoque un malaise profond dans la population. -l’espace urbain connait des transformations. Le centre-ville est rénové (bureaux). Augmentation du coût du logement provoque le départ des populations les moins aisées vers les banlieues. Dans les années 1980, les cités-dortoirs abritent les catégories sociales les plus fragiles qui cumulent tous les problèmes de la société. Les structures familiales L'après-guerre se caractérise démographiquement par le baby-boom, véritable explosion du taux de natalité, qui maintient une population plutôt jeune. À partir des années 60 cette jeunesse est la cible de nombreuses industries (vêtements, cinéma, musique), jeunesse parfois en conflit avec une génération précédente qui a connu la guerre et les privations. La place des femmes, les structures familiales et l'autorité traditionnelle sont également ébranlées par cette nouvelle société. Depuis les deux conflits mondiaux elles travaillent (41% en 1961, 80% aujourd'hui), obtiennent le droit de vote le 21 avril 1944, égalité politique qui faisait partie du programme politique du CNR de De Gaulle). Cette nouvelle place amène une remise en question de l'homme comme chef de famille : en 1965 elles peuvent ouvrir un compte en banque et travailler sans l'autorisation de leur mari, acquiérant une autonomie financière, en 1967 la loi Neuwirth autorise la contraception, en 1975 la loi Veil légalise l'IVG, en 1970 l'autorité familiale est partagée et non plus seulement du fait de l'homme. En 1975 le divorce pas consentement mutuel est instauré. En 1981 un ministère des droits de la femme est créé ; en juin 2000 la loi sur la parité impose l'accès égal des hommes et femmes aux fonctions électives et mandats électoraux. Crises et ralentissement de la croissance Le premier choc pétrolier de 1973 a des incidences économiques, le prix du pétrole est multiplié par quatre, demandeuse en énergie la croissance s’essouffle, montrant sa fragilité ainsi que insuffisante compétitivité des entreprises face aux nouveaux pays industrialisés produisant à moindre cout. Les inégalités sociales se multiplient, paupérisant la population, au point de parler de « fracture sociale », le nombre de travailleurs pauvres (ayant un emploi mais mal rémunéré face au cout de la vie) augmente, le chômage est menaçant pour tous. Parallèlement la population vieillit, bien que la France ait le plus fort taux de fécondité en Europe (nombre moyen d'enfant par femme) ; l'espérance de vie s'allongeant et le nombre de personnes âgées augmentant. Ceci pose le problème du financement des retraites, des dépenses de santé, de la place de la vieillesse au sein des familles. Le modèle de la société de consommation est remis en cause : gaspillage des ressources, atteintes à l'environnement, tensions entre pays riches et pauvres, interdépendance des économies, cet ensemble provoque des débats sur le modèle de développement. L'alternative du développement durable est prometteur, proposant une vision à long terme, en répondant aux besoins des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Y a-t-il une crise ou mutation de l’économie après les Trente glorieuses ? -1973 choc pétrolier=ralentissement de l’activité éco. Nicolas Baverez appelle cette période « les Trente Piteuses ». temps de la croissance molle et des reprises sans lendemain. La croissance éco se poursuit mais à un rythme moindre et se caractérise par l’inflation et une explosion du chômage. -croissance encouragée par les innovations technologiques, l’amélioration des transports, l’extension des réseaux de communication et d’information. Nouvelle phase du processus de mondialisation. -croissance éco est marquée par une désindustrialisation et une délocalisation vers les pays à faible coût de main d’œuvre. La part du secteur tertiaire devient essentielle dans la population active (70%).