PARLEMENT EUROPÉEN 1999 2004 Commission économique et monétaire 21 juin 2000 AVIS de la commission économique et monétaire à l'intention de la commission de l'emploi et des affaires sociales sur l'assurance maladie complémentaire (rapport de Michel Rocard) Rapporteur pour avis: Ioannis Marinos AD\416859FR.doc FR PE 285.513 FR PE 285.513 FR 2/9 AD\416859FR.doc PROCÉDURE Au cours de sa réunion du 26 janvier 2000, la commission économique et monétaire a nommé Ioannis Marinos rapporteur pour avis. Au cours de ses réunions des 18 avril, 25 mai et 21 juin 2000, elle a examiné le projet d'avis. Au cours de la dernière de ces réunions, elle a adopté les conclusions suivantes par 27 voix contre 4 et 1 abstention. Étaient présents au moment du vote Christa Randzio-Plath (présidente), José Manuel GarcíaMargallo y Marfil et Ioannis Theonas (vice-présidents), Ioannis Marinos (rapporteur pour avis), Alejandro Agag Longo, Richard A. Balfe, Luis Berenguer Fuster, Pervenche Berès, Hans Blokland, Benedetto Della Vedova, Carlo Fatuzzo (suppléant Amalia Sartori conformément à l'article 153, paragraphe 2, du règlement), Ingo Friedrich (suppléant Christoph Werner Konrad), Norbert Glante (suppléant Hans Udo Bullmann), Robert Goebbels, Pierre Jonckheer, Othmar Karas, Gorka Knörr Borràs, Werner Langen (suppléant Piia-Noora Kauppi), Astrid Lulling, Thomas Mann (suppléant Alain Madelin), Karla M.H. Peijs (suppléant José Javier Pomés Ruiz), Fernando Pérez Royo, John Purvis (suppléant Charles Tannock), Alexander Radwan, Bernhard Rapkay, Olle Schmidt, Marianne L.P. Thyssen, Helena Torres Marques, Bruno Trentin, Ieke van den Burg (suppléant Peter William Skinner), Theresa Villiers et Karl von Wogau. AD\416859FR.doc 3/9 PE 285.513 FR JUSTIFICATION SUCCINCTE Il est important de tirer des enseignements des divers systèmes de soins de santé existants, mais il ne faut pas pour autant essayer d'imiter des régimes qui ont été créés et qui se sont développés dans un environnement culturel, politique, économique et historique différent. Les régimes de protection de la santé en vigueur dans l'Union européenne ont permis de garantir un accès presque universel aux soins. Ils ont assuré des soins médicaux et des services de santé publique qui sont acceptables pour le public et qui marquent un haut degré de solidarité. Toutefois, d'importants problèmes se posent du point de vue de la viabilité de ces régimes en raison de l'allongement de l'espérance de vie de la population et des insuffisances qui ont entaché la gestion et la fourniture des services de santé, auxquelles il faut remédier. Il convient de rappeler à ce propos que, conformément à l'article 152, paragraphe 5, du traité d'Amsterdam, "l'action de la Communauté dans le domaine de la santé publique respecte pleinement les responsabilités des États membres en matière d'organisation et de fourniture de services de santé et de soins médicaux". Il existe de grandes différences entre les États membres de l'Union européenne en ce qui concerne les dépenses par habitant consacrées aux soins de santé. Même si ces dépenses sont exprimées en pourcentage du produit intérieur brut (PIB), des écarts importants demeurent. L'Allemagne vient en première position, avec 10,5 % du PIB consacrés aux soins de santé en 1996, suivie de la France, des Pays-Bas, du Portugal, de l'Autriche et de la Belgique; dans ces cinq pays, la part des dépenses consacrées aux soins de santé, exprimée en pourcentage du PIB, se situe au-dessus de la moyenne (non pondérée) de l'Union européenne, à savoir 7,8 %. À l'autre extrémité, le Royaume-Uni consacre 6,7 % de son PIB aux soins de santé. Malgré le lien notoire qui existe entre le revenu national et les dépenses consacrées aux soins de santé (globalement et en pourcentage du PIB), ces chiffres ne reflètent pas totalement la richesse des pays intéressés. En effet, des pays relativement prospères, tels que le Danemark et le Royaume-Uni, consacrent un pourcentage moins important du PIB aux dépenses de santé que des pays plus pauvres, comme l'Irlande et le Portugal. L'extension de la couverture de la population par l'assurance maladie obligatoire a contribué à renchérir les soins de santé dans plusieurs pays. Dans tous les États membres, à l'exception des Pays-Bas, l'assurance maladie obligatoire, selon la définition qu'en a donnée le Bureau international du travail, couvre plus de 90 % de la population. La couverture universelle a été étendue à l'ensemble de la population avec la création de régimes nationaux d'assurance maladie en Italie, au Portugal, en Espagne et en Grèce à la fin des années soixante-dix et au début des années quatre-vingt. En Irlande, seules les personnes à faible revenu sont couvertes pour les soins de santé primaires (General Medical Services Scheme); les autres doivent prendre à leur charge une part très élevée des frais pour la consultation de spécialistes et les soins en milieu hospitalier. Aux Pays-Bas, pratiquement tous ceux qui ne sont pas couverts par le régime obligatoire sont affiliés à des régimes d'assurance volontaire. Seulement 1 % de la population n'est pas assurée (le plus souvent, il s'agit de personnes très fortunées). En revanche, la couverture n'a, pendant longtemps, pas été universelle pour les cas d'incapacité et de maladie graves et prolongées. Seulement 60 % de la population est obligatoirement couverte pour les services hospitaliers et les soins de spécialistes. Des droits pratiquement universels (couverture d'environ 99 %) sont maintenant garantis en Belgique, en France et au Luxembourg et quelque 90 % de la population est couverte par l'assurance légale en Allemagne. Dans ce pays, tous ceux qui ne sont pas couverts PE 285.513 FR 4/9 AD\416859FR.doc par une caisse de maladie sont affiliés à un régime d'assurance privée obligatoire. En Belgique, les travailleurs indépendants et les salariés ne sont couverts que pour les risques importants (soins en milieu hospitalier et certaines maladies telles que le cancer et la tuberculose). Au cours des années quatre-vingt et au début des années quatre-vingt-dix, la part des dépenses totales de santé prise en charge par les pouvoirs publics a diminué dans tous les États membres, sauf en Belgique, au Luxembourg et aux Pays-Bas. C'est en Grèce, en Irlande, en Italie et au Portugal que cette diminution a été la plus sensible. Il convient néanmoins d'observer que l'augmentation de la part des dépenses totales de santé supportée par le secteur privé reflète principalement une hausse modérée du ticket modérateur et des montants à payer par les patients. Dans tous les États membres de l'Union européenne, une contribution est payée par le patient pour les ordonnances et les soins dentaires; dans plus des deux tiers d'entre eux, cette contribution est payée pour la consultation de spécialistes et dans près des deux tiers d'entre eux (neuf quinzièmes) dans le cas de services en milieu hospitalier et de consultations pour des soins de base. Alors que les modalités exactes et le montant de la contribution payée par le patient varient considérablement selon les pays, la plupart ont un régime prévoyant le paiement d'une contribution modeste par le patient, avec d'importantes exemptions, dans le cas de consultations médicales et de soins en milieu hospitalier. De la même manière, des dérogations sont souvent octroyées pour le paiement des ordonnances et des soins dentaires, mais le montant à acquitter par le patient pour ces services représente généralement une proportion beaucoup plus importante du coût total. Toutefois, les catégories sociales les plus vulnérables (c'est-à-dire les personnes âgées, les mères de famille, les chômeurs et les personnes souffrant de divers handicaps) sont dispensées, dans la plupart des pays, de tout paiement. On ne saurait prétendre dès lors que ceux-ci sont désavantagés du fait du relèvement du montant à la charge du patient, qui affecte généralement les salariés ou les catégories les plus aisées. Dans la plupart des pays, le rôle de l'assurance maladie volontaire ne s'est accru que modérément. Il en va de même pour l'assurance maladie complémentaire. Bien que n'occupant pas encore une grande place dans de nombreux États membres, ces deux systèmes sont en voie d'expansion dans la majorité d'entre eux. La couverture de la population oscille entre moins de 0,5 % en Suède et plus de 85 % en France. Ces chiffres sont néanmoins trompeurs dans la mesure où les modalités et la couverture du régime d'assurance maladie volontaire diffèrent considérablement d'un pays à l'autre. Il existe deux grands types d'assurance maladie volontaire dans l'Union européenne. Dans le premier cas, elle remplace le régime légal d'assurance maladie, les deux s'excluant mutuellement (Allemagne et Pays-Bas). Dans le deuxième cas, elle est complémentaire du régime légal (dans la plupart des autres pays). Les organismes d'assurance peuvent avoir un but lucratif ou non. Tel est le cas en France, où les mutuelles (caisses d'assurance complémentaire) coexistent avec des organismes privés à but lucratif, bien que leurs prestations diffèrent. En Belgique et aux Pays-Bas, aussi bien les caisses d'assurance maladie que des assureurs privés offrent une assurance maladie volontaire et complémentaire. La plupart des sociétés ou des organismes d'assurance maladie volontaire passent une convention avec les prestataires, qu'ils paient directement. D'autres remboursent les frais de l'assuré ou le ticket modérateur (comme en France). Dans un certain nombre de cas, les sociétés d'assurance AD\416859FR.doc 5/9 PE 285.513 FR maladie volontaire possèdent leurs propres réseaux de médecins et d'établissements hospitaliers. C'est le cas des compagnies de Seguro de Assistencia Sanitaria en Espagne, qui peuvent être assimilées aux Health Maintenance Organizations (Réseaux de soins coordonnés) existant aux États-Unis. Au Royaume-Uni, la British United Provident Association (BUPA) et le Private Patients Plan (PPP) possèdent des hôpitaux. Les compagnies d'assurance maladie volontaire offrent des prestations en espèces, des prestations en nature, une assurance accident, une couverture pour maladies graves ainsi que pour les soins de longue durée. Toutefois, la combinaison et l'importance des différents types de produits d'assurance diffèrent considérablement d'un pays à l'autre. La troisième directive "assurance non-vie" a amorcé un processus d'harmonisation des règles régissant l'assurance maladie volontaire dans l'Union européenne, directive qui a conduit à d'importants changements sur le marché de l'assurance. La transposition en droit national de la troisième directive "assurance non-vie" a eu une incidence notable sur le secteur dit de l'"assurance commune". Il est désormais possible d'offrir une assurance contre les accidents et la maladie, en même temps qu'un contrat d'assurance vie, et les compagnies d'assurance accident et d'assurance maladie ont la faculté de proposer des contrats d'assurance vie sous réserve que les différentes branches soient gérées séparément. Ainsi, il se peut que des gouvernements exigent que les règles et les critères de solvabilité applicables à l'assurance vie soient étendus à l'assurance maladie. Néanmoins, pour autant que l'assurance maladie privée se substitue à l'assurance sociale, les États membres peuvent imposer leurs dispositions légales contraignantes et conserver le droit d'exiger la notification préalable des conditions des polices d'assurance. L'Allemagne est parvenue à conserver ce droit. En outre, elle interdit la fixation des primes selon l'âge, de telle sorte qu'il puisse être exigé que les primes d'assurance maladie soient calculées sur une base technique semblable à celle qui s'applique à l'assurance vie. Il subsiste d'importants obstacles à la libre prestation de services d'assurance, en ce qui concerne notamment l'harmonisation des régimes fiscaux en vigueur dans l'Union européenne et la définition de l'"intérêt commun". Selon la troisième directive "assurance non-vie", les États membres sont habilités à adopter ou à maintenir des dispositions légales dans l'"intérêt général", pour autant qu'elles ne restreignent pas indûment la liberté d'établissement ou la libre prestation de services. Toutefois, cela peut donner lieu à l'existence de quinze régimes différents dans l'Union européenne. De surcroît, il n'est pas facile d'apprécier dans quelle mesure cette évolution influera sur l'assurance maladie volontaire dans l'Union européenne et quelles conséquences elle aura par-delà les frontières. La concurrence fera-t-elle baisser les primes ou est-ce que la déréglementation du marché incitera à gonfler les prix? D'autres mesures réglementaires seront-elles nécessaires? Ces questions sont restées sans réponse jusqu'ici, étant donné qu'aucun élément fondé sur des études ne permet de se prononcer sur l'avenir. Il est néanmoins possible de relever un certain nombre de problèmes communs pour la plupart des produits offerts en matière d'assurance maladie: PE 285.513 FR 6/9 AD\416859FR.doc a) les polices sont compliquées: en dépit des dispositions relatives aux clauses des contrats, les polices d'assurance maladie sont, selon toute vraisemblance, d'une lecture difficile pour les consommateurs; b) la couverture des polices varie: les régimes ne sont pas identiques, de sorte qu'il est malaisé pour les profanes de comparer les polices sous l'angle du rapport coût/prestations offertes. En règle générale, ce sont les marchés concurrentiels et performants qui répondent le mieux aux besoins des consommateurs. Il ne faut intervenir que lorsque le marché est défaillant, et il faut alors faire preuve de la plus grande prudence pour veiller à ce que le coût de cette intervention soit compensé par les avantages qu'elle procure. Il peut exister deux causes principales de défaillance du marché: a) l'absence de concurrence, dans le cas où les prestataires recourent à des accords, à des décisions ou à des pratiques anticoncurrentiels ou abusent de leur position dominante, et b) le préjudice subi par le consommateur, dans le cas où celui-ci est insuffisamment ou mal informé au sujet des biens ou services offerts. Il est possible de remédier à l'absence de concurrence en invitant les prestataires à contracter des engagements en matière de bonne conduite et en procédant à des réformes structurelles du marché. Les deux sont possibles en vertu des dispositions du traité et de la réglementation en vigueur dans les États membres. Le consommateur peut subir un préjudice même sur des marchés où il existe une vive concurrence du côté de l'offre, et en pareil cas, les intérêts des consommateurs peuvent être autant lésés qu'avec un monopole. Non seulement les consommateurs doivent acquitter un prix trop élevé pour certains biens et services, mais il se peut aussi qu'ils achètent des biens et des services ne répondant pas à leurs besoins. Un cas de préjudice au détriment des consommateurs peut également se produire lorsque certaines catégories d'entre eux n'ont pas accès à certains biens et services, alors qu'avec une meilleure information, ceux-ci leur auraient semblé importants ou même essentiels. Toutefois, avant de recommander l'instauration d'un nouveau cadre législatif, le Parlement devrait d'abord examiner les réglementations en vigueur et leur application dans les États membres. CONCLUSIONS La commission économique et monétaire invite la commission de l'emploi et des affaires sociales, compétente au fond, à incorporer dans la proposition de résolution qu'elle adoptera les éléments suivants: 1. attire l'attention sur les problèmes importants qui se posent en ce qui concerne la viabilité des régimes publics de protection de la santé, qui font de plus en plus difficilement face aux besoins du fait du vieillissement de la population européenne, AD\416859FR.doc 7/9 PE 285.513 FR du chômage et de l'augmentation de la demande, des carences en matière de gestion et de fourniture des services de santé; 2. souligne que le régime public de protection sociale a permis de garantir un niveau de vie raisonnable et de limiter la pauvreté dans la plupart des États membres, qu'il est l'expression de la solidarité sociale entre les générations des différents peuples de l'Union européenne et que ce modèle doit demeurer la pierre angulaire du système d'assurance sociale de l'Union européenne; 3. souligne qu'au cours des années quatre-vingt et au début des années quatre-vingt-dix, la part des dépenses totales de santé à la charge du secteur public a constamment diminué dans presque tous les États membres, tandis que l'offre de produits et de prestations variaient extrêmement d'un pays à l'autre; 4. estime que l'assurance maladie complémentaire jouera un rôle de plus en plus important dans le marché intérieur en matière de couverture de différents risques maladie et qu'elle aura donc une fonction déterminante de complément du régime public de prévoyance; 5. insiste sur la nécessité d'examiner la politique actuellement menée par les États membres et d'instaurer un dialogue constructif entre les parties intéressées avant de demander que des propositions soient présentées afin d'instaurer dans l'Union européenne un cadre réglementaire minimal pour l'assurance maladie complémentaire; 6. insiste sur la nécessité d'élaborer une conception commune des services universels à la lumière du traité d'Amsterdam et de respecter le principe de subsidiarité, afin que les citoyens de l'Union européenne puissent accéder à des prestations de santé essentielles dans un délai raisonnable; estime indispensable, dans ce contexte, d'instaurer un dialogue constructif entre les responsables des services de santé publics et ceux des régimes d'assurance maladie complémentaire; 7. demande que soient examinés d'urgence les moyens qui permettraient de faire face aux problèmes de santé rencontrés, le cas échéant, par les citoyens d'un État membre de l'UE se trouvant, en qualité de touristes ou pour d'autres motifs, sur le territoire d'un autre État membre, ainsi que les modalités de l'octroi d'une couverture uniformisée minimale, en matière de soins médicaux et hospitaliers, des personnes s'installant dans un pays autre que celui dans lequel elles sont assurées; 8. invite la Commission à présenter un Livre vert sur la situation de l'assurance maladie volontaire et complémentaire dans l'Union européenne, qui devrait notamment traiter des questions suivantes: - PE 285.513 FR quelles sont les offres concurrentielles qui sont encouragées? comment mettre un terme aux pratiques commerciales irrégulières? comment peut-on garantir la libre circulation des travailleurs? quelles sont les considérations à prendre en compte en vue d'éviter une double imposition? 8/9 AD\416859FR.doc - - comment favoriser l'information des consommateurs? comment lutter contre certaines formes de vulnérabilité des consommateurs dues à un faible revenu ou aux difficultés rencontrées pour obtenir les informations requises? comment mettre un terme à l'exclusion des catégories défavorisées de la population, comme les personnes âgées ou celles souffrant d'un handicap physique? 9. invite la Commission à élaborer, sur la base d’un livre vert, un cadre réglementaire minimum pour les régimes d'assurance maladie complémentaires et d'étudier les possibilités de transposition d'une recommandation ou d'une directive-cadre, dans laquelle devraient être inclus le choix des risques, la garantie à vie et l'interdiction de fournir des informations génétiques; 10. demande la convocation d'un forum semestriel qui rassemble des représentants des États membres, des prestataires de services médicaux, des organismes d'assurance maladie, des organisations de patients, des responsables politiques et des universitaires afin de débattre de l'avenir du système européen de protection de la santé; 11. fait remarquer qu'il existe déjà un Observatoire européen des systèmes de soins de santé, qui suit de près l'état de la santé de la population en Europe, et invite la Commission à examiner la possibilité d'instaurer une coopération entre cet observatoire et les institutions communautaires; 12. tout en se félicitant du développement d'un marché unique des régimes de soins complémentaires privés, estime que toutes les autres formes de protection sanitaire et sociale devraient relever des États membres plutôt que de l'Union européenne; affirme, notamment, que les régimes publics de protection de la santé devraient demeurer du ressort exclusif des États membres et estime qu'un financement public généreux de ce système de protection est essentiel pour préserver la santé des peuples d'Europe; AD\416859FR.doc 9/9 PE 285.513 FR