AVIS DE RECRUTEMENT
RECRUTEMENT/CDS/DSGE/01/2014/ap
I. Contexte et justification
L’économie béninoise est tributaire de ses relations économiques et commerciales avec la sous-région
notamment le Nigéria. Grâce notamment au port de Cotonou, le Bénin sert de transit pour le transport des
marchandises à destination et en provenance du Niger, du Burkina Faso, du Mali, du Tchad et du Nigéria. Le
volume des échanges réels avec ce pays en fait le premier partenaire commercial du Bénin. En 2010, 45,2% des
exportations du Bénin étaient destinées au Nigéria (BCEAO, 2011). Le commerce de réexportation vers ce pays
a généré près de 157 milliards F CFA de ressources financières à l’État, soit près de 20% du budget national. De
même, le Bénin offre ses principales productions à l’exportation vers le Nigéria, notamment les huiles, les
tissus, le ciment et les boissons, et les produits agricoles, tels que l’ananas dont l’exportation est estimée à
près de 10.000 tonnes. Inversement, le marché béninois est ouvert aux productions nigérianes, notamment les
produits pétroliers et les matières premières. Cependant, les flux formels ne représentent qu’une infime partie
de l’ensemble des flux commerciaux réels entre les deux pays qui partagent plus de 700 km de frontière, avec
d’intenses activités économiques informelles de part et d’autre des frontières des deux pays.
Les relations commerciales entre les deux pays soulèvent cependant bien des préoccupations. L’économie
béninoise est fortement sensible à l’évolution des politiques économiques du Nigéria, notamment des
politiques commerciale et fiscale. En 2002, les mesures restrictives prises par le Nigéria sur certains produits
de réexportation, notamment le riz, taxé à 105% entre 2000 et 2003, ensuite à 56% de 2003 à 2008, avant de
bénéficier d’une exonération à la faveur de la crise alimentaire, ont eu un impact important sur le commerce
extérieur du Bénin. De me, les restrictions réglementaires volatiles sur les véhicules d’occasion de plus de
10 ans d’âge, les friperies ou encore les produits carnés constituent autant d’incertitude pour le commerce de
réexportation du Bénin. Récemment, la réduction de la subvention des prix des carburants au Nigéria en
janvier a entraîné une progression du taux d’inflation de 2.7% en 2011 à 6.7% en 2012, dépassant ainsi pour la
première fois depuis 2008 le seuil de 3 % fixé par l’UEMOA. En dehors des produits importés, de nombreux
produits fabriqués au Bénin subissent des entraves à la pénétration du marché nigérian, en dépit du principe
de libéralisation des échanges, en vigueur au sein de l’espace CEDEAO depuis 2003. Ces mesures d’interdiction
bien qu’elles aient réduites les chiffres d’affaires des commerçants béninois et amenuisé les recettes
douanières n’ont pas freiné les activités de réexportation du fait de la porosité des frontières entre les deux
pays. Cependant, elles ont favorisé le développement de l’économie de la contrebande.
Les menaces qui pèsent sur le commerce Bénin-Nigéria et, au-delà, sur toute l’économie béninoise, au gré des
réformes au Nigéria et dans la sous-région, nécessitent d’une part de réorienter l’économie en diversifiant la
production, notamment dans le secteur agricole, et d’autre part d’asseoir un cadre de coopération
économique qui anticipe sur les évolutions des politiques commerciales et fiscales des pays limitrophes. Par
ailleurs, les discussions en cours au niveau de la CEDEAO pour l’entrée en vigueur du Tarif Extérieur Commun
(TEC) pourraient également impacter les échanges du Bénin avec les autres Pays de la CDEAO. Ainsi, l’analyse
de l’interdépendance de l’économie béninoise au Nigéria en particulier, et aux pays limitrophes et de
l’hinterland en général et l’estimation de l’impact des chocs aléatoires commerciaux (réglementaires ou
fiscaux) sur l’économie du Bénin permettra d’éclairer le choix des politiques pour la réorientation de
l’économie du Bénin.
Le Ministère de l’Économie et des Finances, à travers la Direction générale des affaires économiques (DGAE),
souhaite renforcer ses capacités d’analyse quantitative des facteurs (provenant de l’environnement
international et sous régional) qui affectent l’évolution de l’économie béninoise. Ainsi, le développement d’un
modèle d’équilibre général stochastique dynamique (Dynamic Stochastic General Equilibrium, (DSGE) répond à
cette préoccupation. Il permettra, notamment, d’analyser l’impact de chocs aléatoires sur l’évolution des
grandeurs macroéconomiques et financières du Bénin. A moyen terme, le développement d’un modèle DSGE
aura pour effet de renforcer les capacités des structures nationales en matière d’analyse et de modélisation
des effets des chocs internationaux sur l’économie béninoise, contribuant ainsi à l’amélioration des choix des
politiques économiques dans le cadre de la mise en œuvre et le suivi des Stratégies de Croissance pour la
Réduction de la Pauvreté (SCRP).
A cet effet, le Bureau du PNUD Cotonou désire recruter, pour le compte de la Direction Générale des Affaires
Économiques du Ministère, un cabinet disposant de consultants ayant une expérience internationale.
Les Termes de références de cette consultation sont disponibles sur le site web du PNUD Bénin à
l’adresse suivante : www.bj.undp.org dans la session « Operations »
II. Profils recherchés :
Voir les termes de références (TDRs)
III. Soumission de candidatures.
Les candidatures doivent parvenir par mail à l’adresse offres.pnudbenin@undp.org
Au plus tard le 27 janvier 2014 à 17h00 GMT+1
IV. Constitution des Offres :
Offres technique et offres financière : (Voir TDRs)
Le PNUD se réserve le droit de ne pas donner suite à cet avis de recrutement sans préjudice.
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