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Psychologie sociale
Mme L. Dewaele
I Introduction
1. Qu’est ce que la psychologie sociale ?
Réflexion sur les différences entre les différentes psychologies.
- La psychologie générale étudie le comportement d’un individu. (2ème Quadri)
- La psychologie commerciale étudie le comportement d’un individu dans un
milieu commercial. (2ème année)
- La psychologie sociale étudie l’individu en tant qu’acteur, sujet de l’action
en relation avec un autre, individu ou groupe.
Pour expliquer les comportements et les relations interpersonnelles, la
psychologie sociale se base sur les processus internes à l’individu (penes,
émotions, attitudes).
S’appuie sur des thodes expérimentales (manipule un facteur).
- La sociologie se poccupe de la structure et du fonctionnement des
grandes institutions ou des grands groupes.
Appartenant au domaine des sciences sociales, la sociologie fournit des
explications sociologiques, en cherchant les causes proprement sociales des
phénones étuds. Trouve des relations entre des pnones sociaux,
comprend le fonctionnement et l’organisation des socs.
Etudie des phénomènes difficilement manipulables.
!!! Psychologie sociale ≠ Sociologie !!!
2. Définition de la psychologie sociale
Pour Allport (1954), elle « tend à comprendre et à expliquer comment les
pensées, les sentiments, les comportements moteurs des êtres humains sont
influencés par un autrui réel, imaginaire ou implicite ».
Et Valland (1994) ajoute quil ne faut pas oublier l'influence des stimuli sociaux et
l'influence de nos propres composantes psychologiques et personnelles sur notre
comportement.
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II Statuts et rôles sociaux
1. Le concept d’identité
- Concept d’identité : en fonction du lieu nous avons des comportements et des
perceptions de soi qui diffèrent.
(Prof qui se sent jeune a la salle des profs mais qui se sent plus âgée en class).
- Le statut (ou la position) est la place qu'un individu occupe dans un
sysme à un moment donné (Linton, 1959).
- Le rôle est l'ensemble des modèles associés à un statut donné. Il englobe les
attitudes, les valeurs et les comportements que la société assigne à un individu
et à tous ceux qui occupent ce même statut.
Le rôle prescrit (prescribed role) d'un individu est l'ensemble des
conduites attendues de lui à un moment donné du fait de son statut, du
contexte social et de la situation.
Le rôle subjectif (subjective role) d'un individu correspond à ses
attentes vis-à-vis de ses propres conduites lorsqu'il interagit avec
d'autres individus de statut(s) différent(s) du sien.
Le rôle peut être considéré comme une mise en actes du statut.
- Le changement du concept d’identité s’opère grâce aux interactions avec
autrui.
- Le schéma de soi est une manière d’être, c’est le rôle que l’on doit jouer.
- La désindividuation est un concept étudié en premier lieu par Festinger,
Pepitone et Newcomb (1952) et qui correspond à toute situation de groupe qui
entraîne chez les individus une perte de la conscience de soi, de leur
identité personnelle et du sens de leur individualité.
2. Représentations
3. Agents socialisateurs
Groupe, organisations éducatives et professionnelles, …
Religion
Média, TV, Internet, …
Groupe familliale
Comportements implicites dus à la culture, a l’éducation.
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4. Complément : le pouvoir des rôles sociaux
Zimbardo étudie en 1973 les effets des rôles et statuts sociaux à l'aide de jeux de rôle
entre gardiens et détenus. Ils montrent ainsi le pouvoir de ces rôles, ainsi que le poids
de la désindividuation (deindividuation).
Expérience de Zimbardo : Les caves de l'université de Stanford sont aménagées
en prison. Une semaine avant l'expérience, les rôles de « prisonniers » et de «
gardiens » sont assignés au hasard aux participants (des étudiants payés pour
participer à une étude sur « la vie en prison »). Les gardiens reçoivent de
l'information par rapport à la prison, ses lois, etc., ainsi que quelques vagues
instructions (« maintenir un degré d'ordre raisonnable dans la prison »). Il leur est en
outre précisé l'interdiction d'utiliser des sanctions et des agressions physiques à
l'égard des détenus.
Les conduites des deux groupes, notamment les transactions dans et entre les
groupes et les réactions individuelles sont observées. Pour accroître l'anonymat,
l'identité de groupe est marquée par l'utilisation de symboles (détenus : numéro
et bracelets de métal ; gardiens : uniformes kaki, lunettes-miroir, matraques).
Au petit matin du premier jour, des véhicules de police arrivent chez les futurs
détenus qui sont emmenés au poste de police, menottes aux poignets, puis
conduits en « prison ».
Lexpérience devant durer deux semaines fut stoppée au bout de six jours. La
situation généra un fort impact sur les membres des deux groupes : augmentation
des affects négatifs, autodépréciation chez les détenus, hostilité, affrontements,
déshumanisation. Des signes de passivité, d'anxiété, de rage, des pleurs parfois,
apparurent chez les détenus qui perdirent très vite le sens de leur identi
personnelle, perçurent le contrôle comme arbitraire et se sentirent dépendants et opprimés.
Chez les gardiens, il y eut très vite aussi des interactions sous forme exclusive de
commandement, des échanges verbaux impersonnels, des agressions verbales, des injures.
Un rôle est vite appris, voire intériorisé (par exemple durant la messe, les
prisonniers ne répondaient plus à leur nom mais à leur numéro de détenus). Les
conversations des détenus portèrent pour 90 % du temps sur leurs préoccupations
immédiates et internes à la prison (absence de projets, vision floue de l'avenir).
Expérience qui de nos jours serai irréalisable du fait de son manque de déontologie et
son manque d’éthique.
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III La perception sociale
1. Le phénomène/processus psychosocial
« Rien n'est plus difficile que de savoir au juste ce que nous voyons »
(Merleau-Ponty, 1945).
2. Définitions
Selon le Larousse, la perception sociale est « l'ensemble des processus par lesquels
nous nous donnons une connaissance des autres et de nous-mêmes ».
Un individu se forme une impression :
- À partir d’informations qu'il reçoit (apparence physique, genre, âge,
émotions)
- En fonction de ses caractéristiques propres (théories implicites de per-
sonnalité, émotions, opinions, etc.),
- De la manière dont il les organise (catégorisation sociale)
- Et de la manière dont il les traite (jugements, attributions).
Selon Taglieri, la perception sociale s’intéresse à la façon dont un percevant se
forme une impression d’une cible.
3. Structure en cause dans la perception sociale
A. Les schémas : Organisations d'informations étroitement inter-reliées et
pertinentes pour différents concepts » (Fiske et Linville, 1980).
4 schémas : - Schéma de soi = Manière d’être, rôle à jouer
- Schéma sur autrui = Attente envers l’autre
- Schéma sur évènement = un script
- Schéma sur statuts/rôles et groupes sociaux
Les schémas nous permettent de traiter et organiser l’information et ils créent des
attentes par rapport aux comportements qui devraient être attendus dans une
situation donnée.
B. L’attention sélective : - Mémorisation et rappel d'informations
- Limitation cognitive
- Limitation des sens
Sensations perçues grâce - à des stimulus et à l’intensité de ceux-ci
- aux objectifs, au schéma et à la motivation
du percevant.
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4. Caractéristique de la perception
La perception est :
- Subjective
- Stable ou difficilement modifiable
- Active Le percevant participe à l’action et se construit une impression.
La cible est dynamique et complexe Il/elle évolue dans le temps
5. La formation d’impression
A. La catégorisation sociale
Définitions
Nous ne classons pas uniquement les objets mais aussi les personnes. Il s'agit alors
de catégorisation sociale.
L'activité de catégorisation consiste à classer les informations ou les individus dans
des catégories (boites mentales, schémas) sur base d'éléments suffisants (si X est
présent = catégorie A) et nécessaires (si X est absent catégorie A).
Selon Tajfel (1981), la catégorisation sociale est un « processus mettant ensemble des
objets sociaux ou des événements qui sont équivalents en regard des actions
individuelles, des intentions individuelles et des systèmes de croyances ».
Le fonctionnement et les biais associés au processus de catégorisation favorisent
l'expression de ces stéréotypes, ainsi que les préjugés et les comportements dis-
criminatoires.
Utilités : - simplifier la réalité sociale
- maintenir les apprentissages
- guider nos actions
Fonctionnement et caractéristiques
a L’induction et la déduction
Lunettes, grande, peu souriante Déduction Une secrétaire
Avec de nombreuse caractéristique on va déduire le nom de la
catégorie, c’est une impression sur autrui.
Marqueteur Parleur, imaginatif, adroit Induction
A partir d’élément on pourra inférer d’autres éléments
répondant à l’élément de départ.
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