documents mentionnaient le naufrage de cinq navires pour le moins dans les environs du port de Galle
entre 1659 et 1776, dont deux seulement, notamment le Hercules, ont été localisés. Étant donné que
les épaves sont d’importants attributs matériels de la valeur universelle exceptionnelle du bien en tant
que port fortifié des XVIIe-XVIIIe siècles sur une route maritime marchande, on peut soutenir qu’elles
devraient être incluses dans le bien du patrimoine mondial, au lieu d’être simplement protégées par une
zone tampon.
En l’absence de preuve probante de l’impact visuel des bâtiments du terrain de cricket sur les remparts
du bien du patrimoine mondial, il serait préférable, à ce stade, d’attendre au lieu de demander
l’enlèvement des bâtiments d’ici 2020.
Une alternative à la création d’une nouvelle autorité de gestion pour le bien du patrimoine mondial
comme recommandée par la mission serait de convenablement doter en fonds et ressources la Galle
Heritage Foundation, que la mission dit déjà être légalement habilitée [en vertu d’une loi de 1994] “à
promouvoir la préservation, la conservation et le développement du fort de Galle ainsi que son arrière-
pays historique…”. Il serait peut-être préférable d’encourager l’État partie à soutenir l’agence déjà en
place, la GHF, et lui permettre (par une autre loi si nécessaire) de mettre un terme aux constructions
illégales, initier des projets de conservation, assumer un rôle plus proactif avec les autres agences
gouvernementales et parties prenantes et devenir une agence vis-à-vis du bien du patrimoine mondial.
De plus, comme recommandé par la mission, la GHF devrait sensibiliser le public et les propriétaires,
faire part d’orientations en matière de conservation et mettre en place une équipe de conservation des
bâtiments afin d’entreprendre des projets et définir des normes.
Finalement, comme recommandé par la mission, face à l’augmentation du tourisme depuis la fin de la
guerre civile au Sri Lanka, et le bourgeonnement consécutif des hébergements et des structures
commerciales, la réalisation d’un plan de gestion et de conservation pour Galle doit être une priorité
urgente.
Analyse et conclusions du Centre du patrimoine mondial, de l’ICOMOS et de l’ICCROM
Néant
Décision adoptée: 34 COM 7B.72
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-10/34.COM/7B.Add,
2. Rappelant la décision 33 COM 7B.82, adoptée à sa 33e session (Séville, 2009),
3. Note avec regret que le rapport sur l'Etat de conservation demandé, incluant des plans montrant la
révision des limites du bien et de la zone tampon, un plan de gestion et de conservation général finalisé
ou un rapport détaillé sur les intentions actuelles concernant le stade international de cricket et le projet
portuaire, n'a pas été reçu ;
4. Encourage de nouveau l'Etat partie à envisager une extension des limites du bien du patrimoine
mondial afin d'inclure le fonds archéologique marin de la baie et, s'il le veut bien, de préparer une
demande de modification mineure à cet effet ;
5. Prie expressément l'Etat partie de revoir la zone tampon entourant la Vieille ville de Galle, ses
fortifications et son fonds archéologique marin dans l'optique de protéger son cadre des impacts négatifs
de tout développement futur ;
6. Encourage l'Etat partie à habiliter davantage (par une autre loi, si nécessaire) et soutenir la Galle
Heritage Foundation afin qu'elle remplisse la mission que lui prévoit actuellement la législation vis-à-vis
de Galle et en particulier du bien du patrimoine mondial;
7. Demande des détails sur le projet portuaire revu à la baisse, accompagnés d'une déclaration
concernant son impact sur le fonds archéologique marin et le bien du patrimoine mondial ;
8. Demande également des informations conformément aux Orientations, paragraphe 172, sur tout
projet de développement susceptible d'avoir un impact sur le bien du patrimoine mondial, y compris
toute construction supplémentaire sur le terrain de cricket ;
9. Demande enfin à l'Etat partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1er février 2011,
un rapport sur les progrès accomplis vis-à-vis des points susmentionnés et en particulier le plan de
gestion et de conservation général finalisé, détaillant les dispositions institutionnelles se rapportant à la
gestion du bien, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 35e session en 2011.