EC1. Dans cette correction, les réponses ne sont pas développées car vous les retrouvez dans le
cours. Mais en épreuve officielle, chaque élément doit être précisé et défini. Chaque réponse doit
faire entre ½ et 1 page.
Q1. La monnaie remplit trois fonctions économiques :
- Une fonction d’intermédiaire dans les échanges
- Une fonction de réserve de valeur
- Une fonction d’unité de compte
Q2. Les banques commerciales empruntent de la monnaie dans deux cas :
- Lorsqu’elles ont besoin de billets pour satisfaire les demandes de retraits des clients.
- Lorsqu’elles ont besoin de régler les soldes de compensation
EC2.
Ce document présente l’évolution du taux directeur, du taux d’inflation et du taux de
croissance en France entre 2000 et 2012. Les données sont tirées de l’INSEE et de la Banque
Centrale Européenne (BCE). Le taux directeur, fixé par la BCE, détermine le coût du
refinancement des banques commerciales sur le marché monétaire auprès de la BCE. Le taux
d’inflation correspond taux de variation sur douze mois de l'indice des prix à la consommation. Le
taux de croissance est le taux de variation du PIB (Produit intérieur brut) d’une année sur l’autre.
On peut établir deux constats à partir de ce document. D’une part, l’influence qu’exerce
l’évolution du taux directeur sur l’évolution des prix dans plusieurs cas. En effet, lorsque le taux
directeur augmente, le taux d’inflation a tendance à baisser. Par exemple, entre mi-2004 et mi-2007,
lorsque le taux directeur passe de 2% à 4%, une désinflation a lieu car le taux d’inflation passe de
2% à 1,5%. A l’inverse, une baisse du taux directeur peut entrainer une hausse du niveau de
l’inflation. Par exemple, entre mi-2007 et mi-2008, le taux directeur baisse de 1,5 point et le taux
d’inflation passe de 1,5% à un peu moins de 3%.
Ainsi, le taux directeur et le taux d’inflation varient, dans certains cas, dans un sens
contraire. Cela provient du fait que la hausse des taux directeurs renchérit le coût du refinancement
des banques commerciales qui répercutent cette hausse sur le coût des crédits qu’elles accordent.
Face à une hausse des taux d’intérêts, les agents économiques empruntent moins, la création
monétaire est plus faible et l’inflation a tendance à ralentir. A l’inverse, une baisse des taux
directeurs se traduit par une création monétaire plus importante et donc par une plus forte inflation.
En outre, on observe évolution similaire entre le taux de croissance économique et le taux
directeur. Lorsque le taux de croissance économique baisse, le taux directeur baisse également. Par
exemple, entre mi-2000 et mi-2003, le taux de croissance économique perd 2,5 points et le taux
directeur diminue également de 3 points. A l’inverse, la hausse du taux de croissance de 1,5 points
entre mi-2003 et mi-2007 correspond à une augmentation du taux directeur de 2 points.
Cette évolution similaire entre le taux de croissance et le taux directeur peut s’expliquer de
la manière suivante. Lorsqu’il y a un ralentissement de la croissance économique, la BCE abaisse
son taux directeur afin que les agents économiques s’endettent pour consommer et investir
davantage. Ce faisant, elle espère une stimulation par la demande de la croissance économique. A
contrario, lorsque la croissance économique devient trop forte, la BCE relève son taux directeur
pour que la croissance économique ne s’accompagne pas d’une inflation trop élevée.
EC3.