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Le 1er « side eect » positif attendu sur le plan économique est l’eet crédit : les conditions
d’emprunt se sont améliorées et la demande de crédit est partie à la hausse, ces indicateurs étant
négatifs depuis plusieurs années, l’impact du QE est significatif d’autant plus qu’il s’agit d’indicateurs
précurseurs de la reprise économique. Néanmoins, détail de poids, les crédits aux acteurs non
financiers (c’est-à-dire l’économie réelle) continuent de diminuer. De telle sorte, qu’il n’y a aucun
impact sur l’économie réelle donc les conditions de crédit continuent de se détériorer, seules les
banques commencent à se refaire confiance, elles se prêtent entre elles, on est rassuré...
Du côté des indicateurs financiers, M3 en glissement trimestriel est en progression (4,7% février/ 3,7%
janvier), là encore, nuance : la progression est uniquement alimentée par la hausse de M1 (+9%), d’où
une baisse des autres agrégats ; ce qui signifie que le circuit financier opérationnel de l’économie
réelle continue de reculer. La liquidité passe peu de la sphère financière à la sphère réelle, donc
il semblerait que la bonne nouvelle pour la reprise économique, voire un signe de son annonce est
toujours attendue...
Et cela dit, M.Dragui rassure en disant que les décisions de politique monétaire, ne se fondent pas sur
un seul indicateur économique, et non plus sur un ensemble de data quantitatifs mais sur une analyse
globale purement qualitative. Toutefois, puisque le véritable indicateur phare, l’objectif de la BCE,
c’est l’inflation, regardons l’impact sur l’inflation. Or le HICP est en progression de 0,2% en février
contre 0,6% en janvier, et M.Dragui explique que l’impact du QE est certain mais contrebalancé par la
chute des prix du pétrole. Certes, mais l’impact d’une politique monétaire se juge sur un résultat global,
sans qu’on enlève à celui – ci les facteurs contreproductifs... En opérant ainsi, un trader pourrait évaluer
son P&L en retirant les positions perdantes de son portefeuille de l’ensemble des positions prises, ainsi
ça irait beaucoup mieux. Au final, l’inflation poursuit sa baisse. Et de plus il nous informe que cette
fameuse inflation est attendue à un très bas niveau dans les prochains mois... Sur ce point M.Dragui
donne des précisions et rentre dans une analyse très intéressante sur les taux d’intérêt réels, ce qui
constitue le point à retenir de son intervention.
1. IMPACT DE L’AMORCE DU QE
2. LE CŒUR DU MOTEUR : LES TAUX RÉELS
En répondant à des questions portant sur la zone négative atteinte par le taux de dépôt des Bund à
plusieurs reprises la semaine dernière, il reconnaît que 1. La rétention de souverains essentiellement
de Bund est indispensable pour maintenir la liquidité et que 2. Le taux de dépôt se doit d’être observé
avec beaucoup d’attention et que le passage en zone négative est très problématique, mais il n’amène
pas de réponse à ce double problème majeur puisque tout ralentissement de prise en pension des
souverains, et toute limitation des dépôts reviendraient à contrecarrer le QE...