RESUME DES CARACTERISTIQUES DU PRODUIT
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
Humatrope 6 mg, poudre et solvant pour solution injectable
Humatrope 12 mg, poudre et solvant pour solution injectable
Humatrope 24 mg, poudre et solvant pour solution injectable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Humatrope 6mg : cartouche contenant 6 mg de somatropine
Après reconstitution, contient 2,08 mg/ml.
Humatrope 12 mg : cartouche contenant 12 mg de somatropine
Après reconstitution contient 4,17 mg/ml.
Humatrope 24mg : cartouche contenant 24 mg de somatropine
Après reconstitution contient 8,33 mg/ml.
La somatropine est obtenue par la technique de l’ADN recombinant sur souche d’Escherichia coli.
Humatrope contient moins de 1millimole de sodium par dose, ce qui est équivaut à une quantité négligeable
de sodium
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Poudre et solvant pour solution injectable.
La poudre est blanche à blanchâtre. Le solvant est une solution transparente.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1 Indications thérapeutiques
Patients pédiatriques :
Humatrope est indiqué:
- dans le traitement à long terme des enfants présentant un retard de croissance provoqué par une
sécrétion insuffisante d'hormone de croissance endogène;
- en cas de retard de croissance associé à un syndrome de Turner, confirmé par analyse
chromosomique;
- en cas de retard de croissance associé à une insuffisance rénale chronique chez des enfants
prépubères.
- dans le traitement des patients présentant un faut de croissance associé à une déficience SHOX
confirmée par une analyse ADN.
- en cas de retard de croissance (taille actuelle < -2,5 SDS (Score de Déviation Standard) et taille des
parents ajustée < -1 SDS) chez les enfants nés petits pour l’âge gestationnel (Small For Gestational
Age : SGA) avec un poids et/ou une taille de naissance < -2 DS, n’ayant pas rattrapé leur retard de
croissance (vitesse de croissance < 0 SDS au cours de la dernière année) à l’âge de 4 ans ou plus.
Patients adultes :
HUMATROPE 33 SF-11.13/1
Humatrope est indiqué pour une thérapie de substitution chez les adultes avec une déficience prononcée
en hormone de croissance.
Les patients, avec une déficience sévère en hormone de croissance à l'âge adulte, sont définis comme
des patients présentant une pathologie hypothalamo-hypophysaire connue et au moins une déficience
connue en hormone hypophysaire à l’exclusion de la prolactine. Ces patients devraient subir un seul test
dynamique afin de diagnostiquer ou d'exclure une déficience en hormone de croissance. Chez les
patients avec une déficience en hormone de croissance isolée, ayant débuté au cours de l'enfance (sans
évidence de maladie hypothalamo-hypophysaire ou d'irradiation du crâne) deux tests dynamiques
devraient être recommandés, sauf pour les patients ayant des concentrations basses en IGF-1 (<2
déviations standards) chez qui un seul test pourrait être considéré. La valeur de mesure limite du test
dynamique définissant le diagnostic devrait être stricte.
4.2 Posologie et mode d’administration
Humatrope s’administre par voie sous-cutanée après reconstitution.
La posologie doit être adaptée à chaque patient selon ses besoins.
Population pédiatrique : déficit en hormone de croissance
La dose recommandée est de 0,025-0,035 mg par kilo de poids corporel par jour, en injection sous-
cutanée. Ceci est l’équivalent de 0,7-1,0 mg/m2 environ, de surface corporelle, par jour.
Patients adultes: déficit en hormone de croissance
La dose recommandée pour initier le traitement est de 0,15-0,30 mg/jour. Une dose inférieure pourrait
être nécessaire chez les patients âgés et obèses.
La dose pourra être augmentée graduellement, en fonction des besoins sur base de la réponse clinique et
des concentrations d’IGF-1.
La dose journalière totale ne doit pas excéder 1 mg. Les concentrations d’IGF-1 devraient être
maintenues sous la limite supérieure des valeurs normales pour l’âge.
La dose minimale efficace doit être utilisée; celle-ci peut diminuer avec l’âge.
La dose de somatropine devrait être diminuée en cas d’œdème persistant ou de paresthésies sévères, afin
d’éviter le développement d’un syndrome du canal carpien.(voir rubrique 4.8)
Patients avec le Syndrome de Turner
La dose recommandée est de 0,045-0,050 mg par kg de poids corporel ou 1,4 mg/m² par jour, en
injection voie sous-cutanée, de préférence le soir.
Patients pédiatriques prépubères avec insuffisance rénale chronique
La dose recommandée est de 0,045-0,050 mg/kg de poids corporel par jour administré en injection voie
sous-cutanée.
Patients pédiatriques avec une déficience SHOX
La posologie recommandée est de 0,045-0,050 mg/kg de poids corporel par jour administrée par
injection voie sous-cutanée.
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HUMATROPE 33 SF-11.13/2
Retard de croissance chez les patients pédiatriques nés petits pour l’âge gestationnel (SGA)
La posologie recommandée est de 0,035 mg/kg de poids corporel par jour (1 mg/m2 de surface
corporelle par jour), administrée sous forme d’injection voie sous-cutanée, jusqu’à ce que la taille finale
soit atteinte (voir rubrique 5.1).
Le traitement devra être interrompu après la première année de traitement si le SDS de la vitesse de
croissance est inférieur à + 1 SDS. Le traitement devra être interrompu si la vitesse de croissance est <
2cm/an et, si une confirmation est nécessaire, l’âge osseux est > 14 ans (pour les filles) et > 16 ans (pour
les garçons), correspondant à la soudure des épiphyses.
Il est recommandé de ne pas piquer chaque fois au même endroit afin d'éviter une atrophie des tissus
adipeux.
Pour les instructions de reconstitution du médicament avant administration, voir rubrique 6.6.
4.3 Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
La somatropine ne doit pas être utilisée en présence d’une preuve quelconque d’activité d’une tumeur. Les
tumeurs intracrâniennes doivent être inactives et tout traitement anti-tumoral doit être terminé avant de
commencer un traitement par l’hormone de croissance. Le traitement doit être interrompu en présence
d’une preuve de croissance tumorale.
Ne pas utiliser Humatrope reconstitué avec son solvant chez des patients présentant une sensibilité connue au
métacrésol et/ou au glycérol.
Ne pas utiliser Humatrope chez les enfants avec des épiphyses fusionnées.
Ne pas initier un traitement d’Humatrope chez des patients en situation critique aiguë à la suite des
complications liées à une intervention à cœur ouvert ou sur l’abdomen ou à la suite d’un polytraumatisme, ou
à des patients en insuffisance respiratoire aiguë (voir rubrique 4.4).
4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
La dose maximale quotidienne recommandée ne doit pas être dépassée (voir rubrique 4.2).
Les patients qui auraient été traités par hormone de croissance durant leur enfance jusqu'à obtention de la
taille finale devraient être l'objet d'une réévaluation du déficit en hormone de croissance après fusion des
épiphyses, avant que le traitement de substitution ne soit éventuellement initié à la dose recommandée pour
l'adulte.
Le diagnostic et le traitement avec Humatrope doit être initié et contrôlé par des médecins qui sont
pertinemment qualifiés et expérimentés dans le diagnostic et le traitement de patients souffrant de déficience
en hormone de croissance.
A l’heure actuelle, il n’existe pas de données permettant de suspecter que le traitement par l’hormone de
croissance influence le taux de récidives ou la progression de néoplasmes intracrâniens. Cependant, les
standards de pratique clinique exigent des examens réguliers d’imagerie pituitaire chez des patients
présentant un historique de pathologie pituitaire. Un CT-scan de référence est recommandé chez les patients
avant l’institution d’une hormonothérapie de remplacement.
Un risque plus élevé de second néoplasme (bénin ou malin) a été rapporté chez les patients traités par
somatropine, ayant survécu à un cancer durant leur enfance. Parmi ces seconds néoplasmes, les tumeurs
intracrâniennes, en particulier, ont été les plus fréquentes.
HUMATROPE 33 SF-11.13/3
Une fundoscopie pour détecter un éventuel papilloedème est recommandée en cas de maux de tête sévères et
récurrents, de problèmes visuels, de nausées ou de vomissements. Un diagnostic d'hypertension
intracrânienne bénigne doit être envisagé en cas de confirmation de papilloedème et si cela s’avère
approprié, le traitement par hormone de croissance devra être interrompu.
Les données actuelles sont insuffisantes pour asseoir une décision clinique chez les patients présentant une
hypertension intracrânienne résolue. Si le traitement par l'hormone de croissance est rétabli, un suivi attentif
des symptômes de l'hypertension intracrânienne est nécessaire.
Les patients souffrant de troubles endocriniens, incluant une déficience en hormone de croissance, peuvent
développer plus fréquemment un déplacement du plateau épiphysaire fémoral. Tout enfant qui commencerait
à boiter en cours de traitement devrait être évalué.
L’hormone de croissance accroît la conversion extrathyroïdienne de T4 en T3 et peut, de ce fait, révéler une
hypothyroïdie débutante. Un suivi de la fonction thyroïdienne devrait donc être réalisé chez tous les patients.
Chez les patients hypothyroïdiens, le traitement standard de substitution en hormones thyroïdiennes doit être
étroitement surveillé, lors de la co-administration d’hormone de croissance.
Chez les enfants, le traitement devrait être poursuivi jusqu'à la fin de la croissance. Il est conseillé de ne pas
dépasser les doses recommandées vu les risques potentiels d'acromégalie, d'hyperglycémie et de glycosurie.
En cas de retard de croissance, indirectement lié à une insuffisance rénale chronique, les patients doivent être
suivis pendant un an avant d’initier un traitement à la somatropine, afin de confirmer le trouble de
croissance. Dans le but de préserver la fonction rénale, un traitement conservatif de l’insuffisance rénale
(incluant le contrôle de l’acidose, l’hyperparathyroïdisme, et l’état nutritionnel un an avant le traitement)
doit être établi et maintenu pendant tout le traitement à la somatotropine. La somatotropine doit être arrêtée
au moment de la transplantation rénale.
Les effets de l’hormone de croissance dans un contexte de convalescence ont été étudiés lors de deux essais
cliniques contrôlés contre placebo impliquant 522 patients adultes dont l’état critique était à des
complications d’opérations à cœur ouvert ou abdominales, des polytraumatismes ou à des insuffisances
respiratoires aiguës. La mortalité était plus élevée (41,9% par rapport à 19,3%) chez les patients traités à
l’hormone de croissance (doses de 5,3-8 mg par jour) en comparaison avec ceux qui ont reçu un placebo.
On n’a pas établi l’innocuité d’un traitement continu chez les patients recevant des doses de substitution dans
les indications approuvées et ayant développé ce type de maladie.
Ainsi, chez les patients en état critique aigu, il faut mettre en balance le bénéfice potentiel de la poursuite du
traitement par rapport au risque potentiel encouru.
Selon la dose et la voie d’administration, une thérapie oestrogénique peut affecter la réponse au traitement à
l’hormone de croissance. Des doses supérieures d’hormone de croissance peuvent être requises afin d’obtenir
une augmentation équivalente d’IGF-I sérique chez les femmes, par rapport aux hommes, et ce tout
spécialement chez les femmes recevant une oestrogénothérapie de substitution.
Si un changement se fait au niveau de la voie d’administration des oestrogènes (orale vers transdermique ou
inversément) l’hormone de croissance devra être à nouveau titrée (voir rubrique 4.5).
Une sensibilité accrue au cours du temps à l’hormone de croissance (exprimée en changement du taux
d’IGF-I sérique obtenu par dose d’hormone de croissance) peut être observée, plus particulièrement chez les
hommes.
A moins que les patients avec un syndrome de Prader-Willi ne présentent également un diagnostic de
déficience de l’hormone de croissance, Humatrope n’est pas indiqué pour le traitement des patients avec une
insuffisance de croissance liée à un syndrome de Prader-Willi génétiquement confirmé.
Des cas d’apnée du sommeil et de mort subites ont été rapportés après une initiation du traitement avec
hormone de croissance chez des patients Prader-Willi présentant un ou plusieurs des facteurs de risque
suivants : obésité sévère, anamnèse d’obstruction des voies respiratoires supérieures ou apnée du sommeil,
ou infection respiratoire non identifiée.
HUMATROPE 33 SF-11.13/4
La somatropine pouvant réduire la sensibilité à l’insuline, les patients doivent être suivis afin de détecter une
intolérance glucidique. Chez les patients diabétiques, il peut s’avérer cessaire d’ajuster la dose d’insuline
après l’instauration d’un traitement par la somatropine. Les patients diabétiques ou intolérants glucidiques
doivent être étroitement suivis durant le traitement par la somatropine.
Les patients âgés (âge ≥ 65 ans) sont plus sensibles à l’action de l’Humatrope. Ils peuvent être plus sujets au
développement d’effets indésirables.
L’expérience chez les patients de plus de 80 ans est limitée.
Il n’y pas de données sur le traitement à long terme chez l’adulte.
Chez les enfants nés petits pour l’âge gestationnel, les autres causes médicales ou traitements pouvant
expliquer ce retard de croissance devront être exclues avant d’initier le traitement.
Chez des enfants nés petits pour l’âge gestationnel, il est recommandé de mesurer l’insulinémie et la
glycémie à jeun avant de commencer le traitement puis annuellement. Chez les patients présentant un risque
accru de diabète (par exemple, des antécédents familiaux de diabète, une obésité, une insulinorésistance
sévère, de l’acanthosis nigricans), une épreuve d’hyperglycémie provoquée par voie orale ( HPO) doit être
effectuée. Si un diabète clinique apparaît, l’hormone de croissance ne devra pas être administrée tant que
patient n’a pas été stabilisé pour le traitement du diate. L’hormone de croissance peut être introduite sous
monitoring précis du contrôle du diabète. Une augmentation du dosage de l’insuline peut être requise.
Chez les enfants nés petits pour l’âge gestationnel, il est recommandé de mesurer le taux plasmatique d’IGF-
I avant d’initier le traitement, et par la suite 2 fois par an. Si sur des mesures répétées, les taux d’IGF-I sont
supérieurs à + 2 DS par rapport aux valeurs standard pour le sexe, l’âge et l’âge pubertaire, le ratio IGF-
I/IGFBP-3 devrait être pris en considération pour l’ajustement de la dose.
Le traitement par l’Humatrope en période péri-pubertaire chez des patients nés petits pour l’âge gestationnel
et chez les patients avec une déficience SHOX n’est pas recommandé vu l’expérience limitée.
Une partie du gain de taille chez les enfants de petite taille nés petits pour l’âge gestationnel traités par
l’hormone de croissance pourrait être perdue si le traitement est interrompu avant que la taille finale ne soit
atteinte.
Pancréatite chez les enfants
Les enfants traités par somatropine ont un risque accru de développer une pancréatite comparés aux adultes
traités par somatropine. Bien que rare, une pancréatite devrait être envisagée chez les enfants traités par
somatropine qui présentent une douleur abdominale.
Aggravation de la scoliose chez les enfants
Une scoliose peut s’aggraver chez tout enfant lors d’une croissance rapide. Les signes de scoliose doivent
être suivis durant le traitement.
4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
Les patients diabétiques recevant simultanément de la somatropine peuvent nécessiter un ajustement de leurs
doses d’insuline et/ou de leurs autres médicaments hypoglycémiants.
Si un traitement de remplacement par glucocorticoïdes est requis, le dosage des glucocorticoïdes et la
compliance doivent faire l’objet d’un monitoring précis afin d ‘éviter une insuffisance surrénale ou une
inhibition des effets favorisant la croissance. Chez les patients traités par somatropine non diagnostiqués
auparavant, un hyposurrénalisme secondaire peut être démasqué, nécessitant le recours à un traitement de
substitution par glucocorticoïdes.
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