Or, 1 u = 1,66055 10-27 kg ; On en déduit :
Q = (mavant - maprès) c² = 0,00702 x 1,66055 10-27 x (2,9979 108)2 = 1,0477 10-12 J
Cette énergie est récupérée sous forme d’énergie cinétique par le noyau d’uranium 236.
5. L’électron Volt.
L’exemple numérique précédent montre que le joule est une unité d’énergie mal adaptée à
l’échelle nucléaire (ou atomique), on préfère utiliser l’électron Volt :
1 eV = 1,602 10-19 J
On a alors pour le résultat précédent exprimé en électron Volt :
Q = 1,049 10-12 J =
= 6,54 106 eV = 6,54 MeV
Avec 1 MeV = 106 eV
Les réactions nucléaires mettent toujours en jeu des énergies de l’ordre du MeV.
Remarque :
Il est commode, pour effectuer les calculs, de donner l’énergie libérée par une perte de masse
d’une unité de masse atomique ; cette énergie valant 931,5 MeV.
On a alors en effet, d’après les calculs précédents :
mavant - maprès = 0,00702 u
et on obtient directement :
Q = 0,00702 x 931,5 = 6,54 MeV
6. Energie chimique et énergie nucléaire.
Les réactions nucléaires mettent en jeu des énergies de l’ordre du MeV, alors que les réactions
chimiques (réactions de combustion par exemple) libèrent des énergies de l’ordre de l’eV.
Cela signifie concrètement qu’à « masses de réactifs » égales, une réaction nucléaire
libère environ un million de fois plus d’énergie qu’une réaction chimique !
II. Défaut de masse et énergie de liaison.
On reprendra ici des considérations énergétiques en s’intéressant à la formation et à la
cohésion d’un noyau.