La CFE-CGC partage les grands principes qui sous-tendent la loi 
mais réaffirme ses exigences d’une stratégie bas carbone 
concrète, d’une véritable reconquête industrielle, d’un combat 
pour des emplois durables et d’un réel dialogue social. 
  
 
Ségolène  Royal,  ministre  de  l’écologie,  du  développement  durable  et  de 
l’énergie,  vient  de  présenter  la  loi  de  programmation  pour  la  transition 
énergétique  visant  à  construire  un  nouveau  modèle  énergétique.  Urgence 
climatique  via une stratégie  bas  carbone, reconquête  industrielle,  ambition 
sociale… telles sont les priorités que la CFE-CGC ne cesse de défendre pour 
une  transition  énergétique  qu’elle  veut  pragmatique,  rationnelle  et 
responsable.  
 
La CFE-CGC partage donc la volonté du gouvernement de bâtir une politique 
énergétique  qui  assure  la  sécurité  d’approvisionnement,  maintienne  la 
compétitivité  du  tissu  économique  et  fasse  émerger  une  économie 
décarbonée,  sobre  en  énergies  et  en  ressources,  créatrice  d’emplois  et 
contribuant  à  améliorer  le  pouvoir  d’achat  des  ménages.  Elle  salue  en 
particulier l’accent mis sur l’efficacité énergétique, la rénovation thermique du 
bâtiment, la politique de transport et l’économie circulaire. 
 
Pour  autant,  le  projet  de  loi  retient  une  série  d’objectifs  ambitieux  sans 
toutefois dévoiler les moyens, y compris financiers, pour les atteindre. Pour la 
CFE-CGC,  ces  objectifs  doivent  être  définis  au  regard  de  la  réalité 
économique, sociale et industrielle du pays.  
 
À  la  veille  de  la  Conférence  sociale  dont  la  priorité  est  le  combat  pour 
l’emploi,  la  CFE-CGC est en effet convaincue que le projet de loi doit aller 
plus loin en matière d’emplois, de formation et de transitions professionnelles. 
Dans la droite ligne de la reconquête industrielle voulue par le président de la 
République, cette loi gagnerait à favoriser les investissements industriels et 
l’innovation  technologique  afin  de  soutenir  et  de  faire  émerger  les  filières 
industrielles  à  haute  valeur  ajoutée,  créatrices  d’emplois  qualifiés  et  donc 
durables. C’est bien à ces conditions que la transition énergétique défendra 
les emplois d’aujourd’hui et préparera ceux de demain. 
 
Dès aujourd’hui, avec les saisines du CNTE, du CNI et du CESE, et demain 
avec le débat au Parlement, la CFE-CGC portera ses propositions pour que 
la  loi  aille  au  bout  des  enjeux  économiques,  industriels  et  sociaux  de  la 
transition  énergétique.  La  CFE-CGC  revendique  aussi  une  concertation 
exemplaire  sur  cette  loi  en  s’appuyant  sur  un  dialogue  de  qualité  avec 
l’ensemble des partenaires sociaux. Elle insistera enfin pour que la transition 
énergétique fasse de la réduction de l’empreinte carbone sa  ligne de force, 
comme  la  Cour  des  comptes  l’a  réclamé  en  début  d’année  et  dans  la 
perspective de la future conférence mondiale sur le climat.