Consultation sociale du Premier ministre
Les propositions de la CFE-CGC
pour relancer l’économie et la croissance
Lors de la consultation sociale du Premier ministre, Jean Marc
Ayrault, la CFE-CGC a défendu une politique de croissance tout
en poursuivant l’objectif de réduction des déficits publics.
À court terme, l’amélioration de la croissance nécessite d’agir sur
la consommation, qui en est le principal moteur, en améliorant le
pouvoir d’achat des ménages. Pour y parvenir, il est
incontournable d’instaurer une répartition plus juste des richesses
créées au sein des entreprises se traduisant par des politiques
salariales dynamiques pour tous. Cette dynamique ne doit pas
être « cassée » par une politique fiscale qui serait ciblée sur les
classes moyennes et réduirait d’autant leur pouvoir d’achat. Dans
le même temps, il faut développer une politique de l’offre en
soutenant les secteurs d’avenir (NTIC, économies d’énergies,
nano technologies, bio médicaments,…). Les moyens
supplémentaires sont à trouver avec l’éradication de l’érosion
fiscale.
Il faut permettre à notre système de protection sociale de
continuer à jouer son rôle d’amortisseur comme cela a été le cas
lors de la crise de 2008. Cela est primordial pour la CFE-CGC.
À moyen et long termes, atteindre un niveau élevé de croissance
passe par l’amélioration de la compétitivité définie par le Conseil
européen de Lisbonne comme « un moyen permettant à un pays
d’améliorer durablement le niveau de vie de ses habitants et de
leur procurer un haut niveau d’emploi et de cohésion sociale ».
Pour la CFE-CGC, la formation professionnelle est un facteur
d’amélioration de la compétitivité qui doit profiter à tous.
Enfin, notre système de protection sociale est un facteur de
dynamisme économique. Il faut en assurer la viabilité en traitant
impérativement de son financement. Le Haut conseil du
financement de la protection sociale doit être réuni pour faire
rapidement des propositions.
La CFE-CGC demande que la conférence sociale de début juillet
traite de la réduction des inégalités entre salariés qui impactent
particulièrement ceux des petites entreprises. Les relations
donneurs d’ordres – sous-traitants, l’évaluation des aides aux
entreprises et les exonérations de charges font parties de ce
chapitre.