1.3.L'EXAMEN CLINIQUE EST SOUVENT NEGATIF :
On recherchera une tumeur cervicale, une tumeur épigastrique, des ganglions métastatiques sus-
claviculaires (ganglions de Troisier à gauche).
1.4.DE TOUTE FAÇON AU MOINDRE DOUTE, DEVANT UNE SUSPICION DE DYSPHAGIE MEME
FUGACE MAIS RECIDIVANTE, il faut imposer la pratique d'examens complémentaires : la
dysphagie est un signe corrélé de façon quasi constante avec une lésion organique +++ :
examen ORL – endoscopie - vidéoradiographie de la déglutition - manométrie œsophagienne
selon les orientations cliniques.
2. FAITS PATHOLOGIQUES :
On englobe sous le terme de dysphagie des FAITS PATHOLOGIQUES très divers où l'on peut
distinguer deux types de situation :1) Les dysphagies oropharyngées, 2) : Les dysphagies
œsophagiennes.
2.1.DYSPHAGIES OROPHARYNGEES :
2.1.1. Les lésions inflammatoires ou tumorales oropharyngées peuvent provoquer ces
signes, de même des séquelles de radiothérapie ou compressions extrinsèques. Le traitement se
confond avec celui de la lésion causale (examen ORL).
2.1.2. Dans les autres cas la dysphagie est en relation avec une maladie neurologique ou
musculaire. L'atteinte neurologique intéressant la partie basse du tronc cérébral ou les dernières
paires crâniennes. Les dysphagies hautes, d'origine neurologique, sont généralement faciles à
reconnaître : électives pour les liquides, elles s'accompagnent de régurgitations dans les fosses
nasales et de toux de déglutition (par fausse route). Souvent la dysphagie vient s'ajouter à un
tableau neurologique évident (ramollissements cérébraux, sclérose latérale amyotrophique,
poliomyélite antérieure aiguë, polyradiculonévrite). Les troubles de la déglutition aggravent le
pronostic immédiat par le risque de fausse route. Dans les formes graves, le seul moyen d'éviter les
bronchopneumopathies d'inhalation est le recours à l'alimentation entérale par sonde de
gastrostomie (mise en place par méthode endoscopique actuellement).
Parfois la dysphagie oropharyngée est apparemment isolée, éventuellement révélatrice d'une
affection neurologique débutante ++.
Le déficit de la motricité d'origine neurologique a pu être nettement déterminé dans
certaines situations. Il possède par lui-même une certaine spécificité étiologique par la clinique :
- Apraxie bucco-lingo-faciale
- Amyptrophie - fasciculations, dyskinésie