MEMO/13/918
COMMISSION EUROPEENNE
MEMO
Bruxelles, le 22 octobre 2013
Questions/Réponses: Droits des patients en matre de
soins de san transfrontières
Un Allemand âgé souffrant de diabète et voyageant en Italie a emmené avec lui des
ordonnances supplémentaires. Le pharmacien acceptera-t-il ces ordonnances? Une
Polonaise souhaite se faire opérer de la hanche dans le pays résident et travaillent ses
petits-enfants, mais comment peut-elle organiser cela de Pologne? Un Portugais qui doit
subir une intervention de la cataracte souhaite sen remettre à un spécialiste en Espagne;
sera-t-il remboursé? Les droits et les règles relatifs aux prestations de soins de santé
transfrontières sont désormais exposés clairement dans la gislation de lUnion
européenne.
La législation clarifie la question du droit des patients à néficier de soins sûrs et de
qualité par-delà les frontières intérieures de l’Union européenne et à en obtenir le
remboursement. Les patients qui se rendent dans un autre État membre de lUnion pour y
recevoir des soins pourront prétendre à une égalité de traitement avec les citoyens du
pays dans lequel les soins seront prodigués. Ils seront remboursés dans leur pays
dorigine, pourvu que les soins en question y soient couverts également. Le
remboursement seffectuera au même tarif que dans leur pays. Dans certains cas, ils
devront demander une autorisation de soins à létranger avant de partir, en particulier si la
prestation prévue nécessite une nuit à lpital ou des soins hautement spécialisés et très
coûteux.
La nouvelle législation présente d’autres avantages pour les citoyens de l’Union. Les
patients pourront se renseigner plus aisément sur les soins disponibles dans un autre État
membre et faire ainsi leur choix dans une plus large gamme de traitements. La législation
facilitera la collaboration et léchange dinformations entre les autorités nationales
compétentes en matière de santé sur les normes de qualité et de reté auxquelles
doivent répondre les prestations de soins. Elle encouragera la création de «réseaux de
référence européens» au sein desquels se rassembleront à leur discrétion des centres
dexpertise déjà reconnus en Europe. Elle permettra en outre aux États membres de
mieux coopérer dans l’exploitation du formidable potentiel qu’offrent lévaluation des
technologies médicales et la santé en ligne.
2
Quelle est lampleur du phénomène de transfrontalisation des soins
de san?
Les patients préfèrent se faire soigner dans leur pays, ce qui explique que les prestations
de santé transfrontières absorbent 1 % seulement des dépenses de santé publiques,
lesquelles s’élèvent aujourd’hui à quelque 10 milliards deuros. Ce pourcentage estimatif
englobe les prestations transfrontières fortuites, telles que les soins prodigués d’urgence à
un touriste. Autrement dit, les prestations transfrontières programmées comme une
chirurgie de la hanche ou du genou, ou encore, une opération de la cataracte
représentent, à lheure actuelle, bien moins de 1 % des dépenses et déplacements de
patients.
Quen est-il de la gislation en vigueur dans ce domaine
(règlements sur la coordination des régimes de sécurité sociale)?
Les citoyens qui ont besoin de soins (et, notamment, de soins d’urgence) lors dun jour
temporaire à létranger continueront de bénéficier des règlements en vigueur et de la
carte européenne dassurance santé et recevront les soins requis.
S’agissant des soins programmés, il se peut, selon ces règlements, qu’un patient doive
demander une autorisation préalable. Celle-ci ne peut lui être refusée sil est impossible
que le traitement requis lui soit administré dans son pays dorigine dans un délai
dicalement justifiable.
Signalons que lesglements ne sappliquent pas à tous les prestataires de soins de santé.
Par exemple, certains prestataires privés en sont exclus. En outre, ils imposent
habituellement aux patients de demander une autorisation pour tous les traitements, alors
que, dans la directive, la demande dautorisation devrait être l’exception plutôt que la
règle.
Quelle est la valeur ajoutée de cettegislation?
La directive ne changera rien aux avantages déjà offerts aux citoyens par les règlements
en vigueur dans le domaine de la sécurité sociale, règlements dont la base juridique est
larticle du traité UE sur la libre circulation des personnes. Cependant, elle clarifiera les
droits des patients fondés sur la libre circulation des services et confirmés par maints
arrêts de la Cour de justice de lUnion européenne. L’une des principales nouveautés de la
directive est qu’elle permet au patient de choisir librement son prestataire de soins
hospitaliers.
3
La nouvelle législation comporte encore dautres avantages:
Plus de choix: la directive accepte tous les prestataires de soins de santé dans
lUnion.
Moins de formalités pour les patients: en vertu de la nouvelle directive, les
autorisations préalables seront lexception et non la règle.
Information des patients: par l’intermédiaire de points de contact nationaux qui
seront créés dans tous les États membres, les patients recevront toutes les
informations requises concernant, par exemple, la qualité et la sûre d’un
traitement pour prendre leur décision en connaissance de cause. Par ailleurs,
la directive introduit de nouvelles mesures destinées à aider tous les patients à user
au mieux de leurs droits au titre des deux instrumentsgislatifs.
Garanties procédurales: il est loisible à tous les patients de prendre des décisions
dûment réfléchies et de faire appel sils ont le sentiment que leurs droits nont pas
été respectés. Il leur est également loisible de poser une plainte et de demander
réparation (et toutes les prestations de santé doivent être couvertes par une
assurance en responsabilité ou une garantie similaire). Enfin, ils ont le droit de
recevoir une copie de leur dossier médical.
Dans quel cas aurai-je besoin dune autorisation préalable de mes
autorités nationales?
Les autorités nationales peuvent appliquer un système d«autorisation préalable» de soins
de sandans un autre État membre dans trois cas:
1) pour une prestation nécessitant une hospitalisation dune nuit au moins;
2) pour des soins hautement spécialisés et très coûteux;
3) dans des cas graves et spécifiques liés à la qualité et à la sûre des soins
prodigués par un prestataire.
Dans ces trois cas, il se peut que le patient doive demander une autorisation préalable à
l’institution de son pays compétente en matière de remboursement des soins de santé.
Les États membres sont tenus de dresser la liste des prestations soumises à une telle
autorisation et cette liste doit être consultable auprès du point de contact national.
Cette autorisation peut-elle être refusée?
Les autorités de santé nationales peuvent refuser une autorisation si le traitement
concer ou le prestataire de soins pressenti risquent de mettre le patient en danger.
Lautorisation peut aussi être refusée si le traitement peut être administré dans le pays
dorigine dans un délai médicalement justifiable. Toutefois, les États membres doivent
alors préciser les raisons de leur refus, et leur appréciation de la situation doit se fonder
sur ce qui est «médicalement justifiable» dans le cas de lintéressé.
Que faire en cas de refus dautorisation?
Les patients ont le droit de demander la révision de toute décision administrative relative à
des prestations de soins transfrontières les concernant.
4
Dans quelle proportion le traitement à létranger sera-t-il
remboursé?
Les patients seront remboursés dans la proportion prévue pour des soins de même nature
qui leur auraient été prodigués dans leur propre pays. Les États membres les soins
sont gratuits à lendroit ils sont dispensés devront informer les patients de leurs
barèmes de remboursement. Si le traitement à létranger coûte moins cher que dans le
pays dorigine du patient, le remboursement se fait au prix réel de la prestation.
Puis-je bénéficier de soins de santé à létranger si le traitement
approprié nest pas fourni dans mon pays?
Oui, mais vous ne pourrez prétendre à un remboursement que si le traitement reçu figure
dans le «panier de prestationau sens de la législation ou des règlements en vigueur
dans votre pays.
Votre point de contact national sera en mesure de vous conseiller sur la manière de vous
en assurer.
Dois-je avancer largent des prestations de santé transfrontières?
Oui. En néral, les patients paient intégralement les prestations et seront ensuite
remboursés par leur institution nationale compétente aussi vite que possible. Par ailleurs,
la loi laisse aux États membres la possibilité de confirmer à lavance et par écrit le
montant du remboursement.
Les États membres peuvent aussi payer directement le prestataire de soins plutôt que de
rembourser le patient.
Puis-je transférer mon dossier médical dans lÉtat membre je
souhaite être soigné?
Vous avez le droit de recevoir une copie de votre dossier médical dans votre pays dorigine
avant dêtre pris en charge médicalement dans un autre État membre. De même, vous
avez le droit d’obtenir du prestataire de soins de cet État membre une copie de votre
dossier avant votre retour dans votre pays dorigine.
Que dois-je faire en cas de probme durant le traitement à
létranger?
Le point de contact national de ce pays sera en mesure de vous expliquer vos droits et de
vous fournir des informations sur le régime applicable dans le pays les soins sont
dispensés.
Votre pays d’origine est tenu de vous garantir le même traitement de suivi que celui qu’il
aurait fourni si le traitement en question avait éadministré sur son territoire.
5
Comment puis-je être sûr que le traitement que jai reçu à
létranger sera correctement suivi à mon retour au pays?
Le pays dorigine doit assurer une qualité égale de suivi dical, quel que soit le pays de
l’Union le traitement a été dispensé.
Mon ordonnance sera-t-elle acceptée dans un autre État membre
de lUE?
Une ordonnance délivrée dans un État membre de lUE sera acceptée dans nimporte quel
autre pays de résidence dun patient. Cela garantit le suivi correct du traitement médical
au retour du patient dans son pays. Le patient a le droit de recevoir le médicament
prescrit à condition que celui-ci soit autorisé à la vente et disponible dans le pays le
patient souhaite se le procurer.
Bien que ces principes ne soient pas nouveaux, il peut être difficile dans la pratique de
faire accepter des ordonnances. Il est évident que le problème ne sera pas résolu du jour
au lendemain, mais les dispositions de la directive devraient considérablement aider les
pharmaciens dun autre État membre à interpréter et exécuter les ordonnances.
Quels sont les avantages du seau sur lévaluation des
technologies de la santé (ETS) et de la sanen ligne?
Lévaluation des technologies de la santé aide les décideurs dans le choix des
investissements et des dépenses en matière de santé. Aujourdhui, chaque pays procède
isolément à cette évaluation, alors quune collaboration plus étroite entre les États
membres de lUnion dans ce secteur serait manifestement bénéfique.
De la même façon, la santé en ligne peut contribuer grandement aux systèmes de santé.
Une coopération formelle et permanente entre États membres facilitera la prise de
cisions sur le plan national et améliorera la synergie entre ces pays.
De tels réseaux profitent directement aux systèmes de santé nationaux et, indirectement,
aux patients.
puis-je trouver davantage dinformations sur mes droits en
matre de soins de sanà létranger?
Consultez votre point de contact national ou le site web «LEurope est à vous»:
http://europa.eu/youreurope/citizens/health/index_en.htm
Pour de plus amples informations:
http://ec.europa.eu/health/cross_border_care/policy/index_en.htm
1 / 5 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !