Intervention de son Excellence Monsieur l’Ambassadeur François Alabrune,
Représentant Permanent de la France auprès de l’OSCE
Inauguration de l’exposition sur l’esclavage moderne
(Vienne, le 17 juin 2010)
Madame Représentante Spéciale,
Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs,
Chers amis,
La traite des êtres humains et l’esclavage moderne constituent une atteinte
scandaleuse à la dignité humaine et népargnent aucun pays. L’exposition que
nous inaugurons aujourd’hui en est la preuve par l’image. Les images du jeune
photographe français Raphaël Dallaporta.
A travers le prisme architectural, Raphaël Dallaporta illustre de manière
pudique mais efficace que l’esclavage domestique peut aussi bien se nourrir de
la misère que se développer dans les quartiers les plus huppés. Des drames se
déroulent à l’abri des murs et des fenêtres, parfois très près de chez nous. C’est
souvent un voisin qui découvre une situation anormale après plusieurs années de
calvaire ignorées de tous…
Vous l’aurez compris, l’indifférence et le silence sont les meilleurs
complices des esclavagistes modernes. Le rôle de la société civile est donc
déterminant pour aider les victimes. Aussi, je tiens à remercier le Comité contre
l’esclavage moderne, qui a porté ce projet et avec lequel le gouvernement
français travaille efficacement.
En apportant son soutien à cette exposition, la France, consciente qu’elle
est un pays de destination de la traite d’êtres humains, entend rappeler son
engagement à lutter contre cette atteinte inadmissible aux Droits de l’Homme.
En ratifiant la Convention des Nations Unies contre la criminalité
transnationale organisée, dite convention de Palerme, et son protocole
additionnel visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en
particulier des femmes et des enfants, mon pays s’est engagé à réprimer ces
crimes, à poursuivre leurs auteurs ainsi qu’à protéger et à aider les victimes de la
traite et de l’esclavage moderne.
Face à l’ampleur du phénomène, une riposte mondiale et coordonnée
s’impose. C’est bien le sens de UN.GIFT, l’initiative mondiale des Nations
unies pour lutter contre les trafics humains, lancée en 2007 par l’UNODC et
dont je salue la présence et le soutien apporté à cette exposition. Sur le plan
régional, le travail fait par l’OSCE et sa Représentante Spéciale est également
remarquable et peut être cité en exemple à bien des égards.
Puisse cette exposition participer à lindispensable prise de conscience de
l’action bénéfique de la société civile et encourager les Etats à travailler en
étroite collaboration avec elles.
Je vous remercie et vous invite à découvrir ses magnifiques
photographies.
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