Les Français dans le contexte européen La répartition de la

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Les Français dans le contexte européen
La répartition de la population sur le territoire national et en Europe.
Le peuplement est la distribution ou répartition de la population sur le territoire.
Il se mesure à l’aide de la notion de densité de population, qui correspond au
nombre d’habitants au km². Le peuplement est dense, quand le nombre d’habitants
au km² est élevé, a contrario, il est faible quand le nombre d’habitants au km² est
bas. La moyenne française est de 110 habitants/km².
La ville est un agent géographique majeur, organisant l'espace à différentes
échelles. Elle se caractérise par son pouvoir organisateur sur son espace
environnant, sa zone d'influence, la polarisation.
La répartition de la population sur le territoire national
La France (550,000km²) est le 2° pays le plus vaste d'UE après la Russie ; près de
65 millions d'habitants inégalement répartis sur le territoire. La densité moyenne
est de 112 habitants au km², les habitants sont concentrés dans la région Ile de
France (20% de la pop., 960 hab/km²), et dans 3 autres aires de peuplement : le
Nord et le Nord-Est, de Lyon au littoral méditerranéen, et le long des fleuves
français conduisant à l'Atlantique.
La population est regroupée dans quelques types d'espaces : les villes (930
communes rassemblent 50% de la population), le long des vallées fluviales, les
littoraux, les régions de frontières.
La diagonale du vide : de faible densité (50hab/km² en moyenne), des Ardennes
aux Pyrénées passant par le Centre et le Limousin. Liée à l'exode rural, entrainant
une baisse de l'activité économique, et le départ des plus jeunes. Les forts
peuplements s'expliquent quant à eux par la tradition urbaine commerciale et
industrielle (dans le Nord, le Lyonnais), et l'héliotropisme (attrait des zones
ensoleillées). Si l'Est de la France est inclus dans les zones à forte densité de la
dorsale européenne, l'Ouest appartiennent à la périphérie européenne des faibles
densités (du Portugal aux Ardennes belges).
Quelle est la place de la population française en Europe ?
1er janvier 2009 65,6 millions dont 63 millions en métropole. Occupe le 2 e rang
dans l’union européene et le 22e rang mondial.
Les caractères démographiques de la France
* France âgée et vieillissante :
progression des plus de 60 ans = « Papy Boom »
o Recul de la mortalité et augmentation de l’espérance de vie :
_ Progrès médicaux
_ Amélioration des conditions sanitaires
_ Amélioration de l’alimentation
o Problèmes entraînés :
_ Financement des retraites
_ Financement de la sécurité sociale
_ Solitude en fin de vie des veufs et veuves.
_ Augmentation du nombre des naissances
*Une augmentation du nombre des naissances :
Indice de fécondité1 (2,01 en 2010) : Accroissement depuis 1990 / niveau élevé
(France n°1)
Les femmes ont des enfants de + en + tard : Naissances planifiées et contrôlées /
poursuite d’études, recomposition familiales…
Quelles est la répartition de la population française ?
*Importantes différences spatiales
o Un Croissant Nord plus jeune s’oppose à un triangle centre aux populations plus
âgées (+ de 60 ans plus nombreux dans les régions pauvre du Centre de la France,
les actifs ayant quittés ces régions (emplois plus rares).
o Régions Sud attirent les personnes âgées (y passer leur retraite / douceur du
climat)
o Les régions « jeunes » du Nord vieillissent plus vite que celles du Sud et de
l’Ouest qui attirent les jeunes actifs.
*Les inégalités du peuplement français.
-Grande diversité dans la répartition de la population :
o Tendance à la Concentration : 2/3 de la population française sont concentrés sur
20% du territoire.
o Peuplement Dissymétrique : 60% habitent à l’Est d’une ligne Le HavreMarseille.
o Très fortes densités outre-mer : Martinique, Guadeloupe et Réunion.
o Faiblement peuplée par rapport à la densité des pays voisins (Belgique :
360/Pays Bas :
399/Allemagne : 231). Seules les régions parisiennes, Lyonnaise, du Nord Pas de
Calais et la Côte d’Azur supportent la comparaison avec le « coeur de l’Europe ».
o La moitié des communes françaises ont moins de 500 habitants.
(Cayenne/Kourou/St Laurent du Maroni) et le long des grands fleuves frontaliers.
-Les pleins
On retrouve dans la géographie du peuplement français la trace des cycles
économiques successifs qu’a connus la France depuis plus d’un siècle.
Zones de forte densité :
_ Nord et Nord-est _ témoignent du développement industriel né au cours du XIXe
siècle avec l’exploitation des ressources en charbon et en fer. 2/3 de la population
sont au Nord-est de la ligne « Le Havre-Marseille »
(cf. carte)
_ Grandes vallées _ s’explique par la présence des villes et par les activités
agricoles (maraîchage, vigne) qui nécessitent beaucoup de main-d’oeuvre.
_ Le long des littoraux _ « côtes atlantiques et méditerranéennes » s’explique par
le développement des services (tourisme/héliotropisme2), et par l’émergence de
nouvelles activités industrielles (aéronautique à Toulouse / électronique à Nice).
_ Villes et espaces périurbains _ représentent des concentrations de main-d’oeuvre
et de marché.
_ Martinique, Réunion et Guadeloupe _ densités supérieures à la moyenne
nationale mais inégales (contraintes naturelles (montagne, volcan, vent).
-Les vides
Les faibles densités s’expliquent par les évolutions économiques plutôt que par
des éléments naturels.
Zones de faibles densités :
_ Une bande de faible peuplement court des Ardennes jusqu’au Massif Central
(enclavement) et aux Pyrénées et coupe la France en deux : « la diagonale du vide
» (cf. carte). Egalement Alpes du Sud et en Corse.
_ Sud et Est du Bassin Parisien / Bassin Aquitain
_ zones de grande agriculture moderne (céréales).
La modernisation de l’agriculture permet de se passer de main d’oeuvre grâce
aux machines agricoles.
_ Dans les montagnes _ L’évolution agricole explique les vides. Régions peu
rentables en voie d’abandon à l’exception de l’élevage subventionnées. Le départ
des plus jeunes accentue le vieillissement de la population.
_ La Guyane _ Région la moins peuplée
(2hab./km²) : forêt équatoriale de l’Amazonie.
La population est concentrée sur le littoral
Quels sont les facteurs qui rendent compte de la répartition de la population
française ?
-Les évolutions dues aux migrations
Certains facteurs expliquent donc les contrastes de peuplement (milieu physique
répulsif, enclavement, type d’agriculture, régions industrielles et touristiques). Ces
contrastes sont également marqués :
Par une perception renouvelée de l’espace :
o Nouveaux facteurs du choix du lien de résidence (allongement retraite,
développement mobilité, double résidence…)
o Nouvelle image de l’espace rural : la campagne devient un lieu de détente pour
les citadins.
_Par le phénomène de métropolisation :
o Concentration des Français dans les grandes villes du Sud et de l’Ouest dont les
espaces périurbains sont en extension.
En quoi les migrations modifient-elles la répartition de la population
française ?
Peu d’impact spatial des migrations internationales.
La mobilité résidentielle nationale est une donnée spatiale essentielle. 12% des
français déménagent tous les ans donc redistribution de la population.
On peut distinguer quatre ensembles:
_ Le Nord et le centre Est ont un solde migratoire négatif (départs>arrivées) du au
déclin industriel et aux difficultés de la « diagonale du vide ».
_ L’Ouest, le Sud Ouest et le Centre ont un solde migratoire positif grâce à
l’intensification agricole, au développement d’activités tertiaires et industrielles.
_ Le Sud Est connaît une croissance démographique par l’arrivée de nombreux
retraités et jeunes actifs.
_ L’Ile de France connaît une redistribution de la population : Paris et la petite
couronne perdent des habitants au profit des départements voisins (Toulouse,
Montpellier, Nantes, Rennes, Bordeaux, Nice…). Cela concerne les retraités et les
jeunes actifs. Il s’explique par l’héliotropisme (attirance pour le soleil) et
l’haliotropisme (attirance pour les littoraux), le dév de nouvelles activités.
Une forte progression de la mobilité quotidienne et une importante mobilité
saisonnière.
La répartition de la population en Europe.
L'Europe est le 3° foyer de peuplement mondial (près de 740 millions d'habitants,
moyenne de 168 habitants/km². On peut la découper en 3 espaces :
– densément peuplés : la dorsale européenne (de Londres à Milan le long du
Rhin), villes campagnes et aires périurbaines de métropoles régionales
– faible densités : présence urbaine discontinue (Écosse, Scandinavie), régions
montagneuses (Alpes, Carpates, Pyrénées, Apennins, Balkans), espaces éloignés à
l'accès difficile, froid, sol ingrat...
– régions intermédiaires : les littoraux européens, moyennes montagnes
désenclavées
Aux fortes concentrations urbaines de l’Europe de l’ouest répondent les espaces
vides du Nord et l’étalement des populations rurales de l’Est. L’histoire a fait de la
« dorsale européenne » l’espace le plus densément peuplé du continent. La
précocité des échanges autour des villes marchandes du nord de l’Europe (sud de
l’Angleterre, Flandres, Baltique) et de l’Italie traduit l’importance économique de
cet ensemble. La dorsale européenne a été le principal foyer des révolutions
industrielles du XIX° siècle, ce qui, par la localisation des grands bassins miniers,
a encore contribué au renforcement de son poids démographique.
POPULATION: 738 millions d’’habitants ((Russie comprise)) _ un des trois
grands foyers de peuplement de la Terre
DENSIITE MOYENNE :: 73 hab.. /km² _ densité moyenne élevé contre une de 49
hab.. /km² au niveau mondial.
Les caractères démographiques de l’EUROPE
_ Fort vieillissement de la population :
o Faible taux de natalité et de mortalité et allongement de l’espérance de vie
_ Stabilité de la population assurée par la croissance de l’Europe occidentale
_ Accroissement naturel négatif en Europe centrale et orientale (décés>naissances)
_ Légère progression du taux de fécondité en Europe occidentale
o Problèmes entrainés :
_ Financement des retraites
_ Financement de la sécurité sociale ect…
Le peuplement européen
*Fortes densités
_ Zone fortement urbaine allant du bassin de Londres à l’Italie du Nord en passant
par la Ruhr (densités >300 : Allemagne rhénane, Benelux, Sud Est anglais, plaine
de Pô, Ile de France) _ Rassemble près du tiers des habitants européens : la
mégalopole européenne (cf.carte).
_ Second axe (>100) s’étend des Flandres jusqu’à l’Ukraine.
_ Forte concentration également dans les régions centrées sur une capitale
(Budapest, Madrid), dans les grandes vallées et le long des littoraux.
Les Etats très peuplés sont l’Allemagne, la France, l’Italie, l’Espagne et le
Royaume Uni.
*Faibles densités
_ A l’Ouest, diagonale aride à l’Ouest courant des Ardennes au centre de
l’Espagne _ agriculture mécanisée, zones rurales)
_ A l’est, densité assez stable (100 hab. /km²) _ retard pris par l’exode rural de la
2nd guerre mondiale à cause de l’orientation communiste du pays. Mouvement de
départs des campagnes vers les villes relancé avec le libéralisme.
_ Les régions septentrionales (Islande, Scandinavie, Nord Russie) _ contraintes
climatiques, isotherme -4° en janvier.
_ Faible densité de la péninsule ibérique, des îles et de l’est de la Grèce : manque
d’eau
Les facteurs expliquant la répartition de la population
_ Constitution du foyer de population dans le cadre d’une civilisation agricole _
Exode rural a vidé les campagnes et donne naissance aux grandes cités historiques.
_ L’histoire est à l’origine de la Mégalopole :
o Echanges commerciaux au Moyen Age entre Méditerranée et la Mer du Nord _
création des villes bénéficiant d’innovations techniques et financières.
_ Industrialisation du XIXème siècle
o Développement d’activités secondaires dans les grands bassins miniers et
régions industrielles puis tertiaires dans les grandes villes _ 7 européens sur 10
vivent en milieu urbain.
o Nouvelles dynamiques : existence de services variés et de moyens de transports
puissants et rapide.
_ Contraintes naturelles
o Densités plus faibles dans les massifs montagneux élevés
o Plus encore que la sécheresse, le froid et le facteur naturel le plus répulsif pour
l’homme.
Les migrations en Europe
_ A partir du XIVème siècle, l’Europe devient une terre d’émigration.
_ Au XXème siècle, l’Europe devient un foyer d’immigration.
o 25 millions d’étrangers y résident
o Solde migratoire de l’UE représente 80% de la croissance de la population
o Allemagne 1er pays d’accueil (7,3 millions) devant la France (5 millions)
o Italie et Espagne, portes d’entrée de l’immigration
o Principales causes : regroupement familial et demande d’asile.
_ Le contrôle de l’immigration est un enjeu de la politique de l’UE. La convention
de Schengen a supprimé les contrôles aux frontières entre les états membres.
_ D’importantes migrations intérieures.
o Jusque 1980 : migrations des pays du Sud, agricoles et ruraux (Italie, Espagne,
Portugal, Grèce) vers les pays du Nord, industriels et urbanisés (Allemagne,
Benelux, France, Suisse, RU)
o Entre 1946 et 1990 : migrations des pays de l’Est (16 millions de pers ont fui les
pays communistes)
o Aujourd’hui : retour des retraités dans leur pays d’origine, installation des
européens du nord dans
les pays touristiques (France, Espagne, Italie)
_ Attraction de certaines régions
o Grandes régions métropolitaines : emplois nombreux, activités diversifiées
(Londres, Benelux, Paris)
o Image positive et cadre de vie agréable : littoraux du Sud
o Espaces frontaliers : Nord Pas de Calais, Alsace.
_ 3 types de flux migratoires
o Est-Ouest : entrée dans l’UE des pays de l’Europe centrale et orientale.
o Nord-Sud : attraction des régions ensoleillées
o Flux croisés : échanges Erasmus et déplacements frontaliers.
Petites définitions :
Densité : nombre d’’habitants par km carré.
Foyer de population : espace où se trouve une concentration de population
Taux de natalité : nbre annuel de naissances pour 1000 habitants.
Taux de fécondité : nbre d’’enfants par femme en âge de procréer ;; pour assurer le
renouvèlement des générations , il doit être > 2,1
Taux de mortalité : nbre annuel de décès pour 1000 habitants.
Les principales villes en France et en Europe
Ce thème éclaire l’Europe des villes sous l’angle des villes les plus importantes,
dans un espace français et européen profondément urbanisé et où les métropoles
abritent l’essentiel de la population. Il s’agit aussi de voir la place des métropoles
françaises et leur rayonnement au niveau européen.
Quelques notions
Aire urbaine : espace urbanisé constitué d'un pôle urbain et des communes
périurbaines.
Armature urbaine, réseau urbain, système de ville : ces expressions soulignent
le rôle des villes dans l'organisation de l'espace. Le terme « armature urbaine »
renvoie à l'encadrement de territoire par les villes. Le réseau urbain insiste sur les
interrelations entre les villes. Le système de ville met l'accent sur les relations et
les
interdépendances
entre
les
villes.
Métropoles : grandes agglomérations dotées de fonctions rares (de
commandement notamment) qui polarisent l'espace et concentrent les flux. Elles
sont à la tête d'un réseau urbain et dominent une large zone d'influence.
Périurbanisation : urbanisation de l'espace situé au voisinage immédiat d'une
ville ; diffusion (habitat, activités, mode de vie…) à partir et à proximité des
agglomérations, mais avec une discontinuité spatiale. C'est un processus d'avancée
de la ville sur sa frange, au-delà de la banlieue, dans laquelle ville et campagne
s'interpénètrent.
Rurbanisation (contraction de rural et urbanisation) : phénomène de diffusion
dans l'espace rural proche des villes d'activités, de mode de vie ou
d'aménagements de type urbain (ex. : lotissement périurbain composé de pavillons
individuels au milieu des champs, habités par des actifs travaillant en ville).
Unité urbaine : Elle est, selon l’Insee,, « une commune ou un ensemble de
communes qui comporte sur son territoire une zone bâtie d’’au moins 2000
habitants où aucune habitation n’est séparée de la plus proche de plus de 200
mètres ». En outre, chaque commune concernée possède plus de la moitié de sa
population dans cette zone bâtie. Les critères de délimitation de ces unités sont la
continuité de l’habitat et la morphologie des espaces.
Zone de peuplement industriel et urbain – ZPIIU : Elles rassemblent des
communes-dortoirs,, des communes industrielles, une ou plusieurs unités
urbaines.. Créées en 1962, elles englobent 96% du territoire et ne constituent donc
pas de bons outils statistiques. Les critères de délimitation de ces zones sont en
outre le niveau de migrations quotidiennes domicile-travail.
Métropole : En géographie, une métropole est une ville qui concentre la
population, les richesses et les activités, et qui exerce son influence de capitale au
niveau régional, national, international.
Métropolisation : C’est la transformation des grandes villes en métropole par la
concentration de la population, des fonctions tertiaires supérieures et des pouvoirs
de commandement.
Les villes en France
Les grandes villes françaises
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Paris : 2,1 millions d'habitants ;
Lyon : 1,7 million d'habitants ;
Marseille : 1,2 million d'habitants ;
Lille : 1,1 million d'habitants ;
Toulouse : 950 000 habitants ;
Nice : 930 000 habitants ;
Bordeaux : 925 000 habitants ;
Nantes : 650 000 habitants ;
Strasbourg : 620 000 habitants.
Un Français sur quatre vit dans une aire urbaine de plus d'un million d'habitants.
Les villes s'étalent sur les espaces ruraux périphériques. La périurbanisation crée
de nouveaux paysages. Les centres des villes se sont généralement dépeuplés
depuis les années 1960.
Population française majoritairement urbaine
*Une redéfinition des espaces urbains
De façon à rendre compte de l'évolution des pratiques spatiales, particulièrement le
développement d'une nouvelle forme d'urbanisation, l'INSEE (Institut national des
statistiques et des études économiques) a dû définir une nouvelle nomenclature en
redéfinissant les espaces à dominante urbaine.
Le pôle urbain est une unité urbaine offrant 5 000 emplois et plus, qui n'est pas
située dans la couronne périurbaine d'un autre pôle urbain.
La couronne périurbaine, qui entoure le pôle, est un ensemble de communes
dont 40 % des actifs travaillent dans le pôle, c'est un espace parcouru par les
migrations alternantes (trajet domicile-travail).
Les communes multipolarisées sont des communes périurbaines dans l'aire
d'influence de plusieurs pôles périurbains.
Ce nouveau zonage donne à la France une image nouvelle qui oppose quelque
2 000 unités urbaines comptant au moins 2 000 habitants agglomérés, à un espace
rural, défini en fait comme l'espace résiduel, c'est-à-dire tout ce qui n'est pas
urbain. Ainsi, l'espace à dominante urbaine regroupe près de la moitié des
communes du pays et 82 % de la population totale. On compte par ailleurs
341 aires urbaines.
En 1990, Mise au point de l’espace à dominante urbaine. Objectif de nouveau
zonage en aires urbaines
_ mieux rendre compte de l’organisation territoriale du pays en privilégiant
l’emploi et les migrations domicile-travail.
Il est constitué :
_ du Pole urbain formé du centre ville et de la banlieue.
_ de la couronne périurbaine formée des communes rurales et autre unitésurbaines
(40% de la population y travaille).
_ de l’aire urbaine qui comprend les 2précédents.
_ de l’espace urbain composé de l’ensemble et des communes multi polarisées qui
sont dépendantes des aires urbaines.
_ Evolution de la morphologie urbaine et évolution des modes de vie
_ Forte mobilité de la population française(trajet domicile-travail, accéder aux
loisirs, faire les courses, scolariser les enfants) ; extension des villes sur le
territoire. Utilisation d’outils statistiques pour comprendre et analyser la ville
(INSEE) :
_ bassins de vie : plus petit territoire sur lequel les habitants ont accès à la fois aux
équipements (commerciaux, administratifs, de la santé et d’éducation) et à
l’emploi.
_ bassins d’emploi : périmètre à l’intérieur duquel la population réside et travaille
à la fois.
*Ville nouvelle
_ Conçues dans les années 60 sur le modèle anglo-saxon
_ répondre à l’expansion des banlieues.
_ Unité urbaine créée dans le cadre de l’aménagement du territoire piloté par
l’Etat.
_ 1ères villes nouvelles créées autour de Paris pour décongestionner la capitale et
limiter les migrations pendulaires : Cergy Pontoise / St Quentin en Yvelines /
Marne la Vallée et Melun Sénart.
_ En province : Isle d’Abeau (Lyon) / Berre l’Etang (Marseille) / Villeneuve
d’Ascq (Lille) / le Vaudreuil (Rouen)
1 Zone de Peuplement Industriel et Urbain : prend en compte les migrations
quotidiennes des habitants, la part des populations agricoles et urbaines et la taille
des commerces industries et administrations.
_ Projet volontariste de rééquilibrage de l’espace urbain et périurbain.
Idées forces :
_ Polycentrisme : organisation de la banlieue autour de pôles.
_ Lutte contre les grands ensembles : ZUP, réflexion sur cadre de vie.
_ Présence de fonctions multiples : habitat et espaces de travail et de loisirs.
_ Recherche de la mixité sociale : accession propriété, logement locatif et social.
_ Réussite au début, réunification en un seul lieu de logements, emplois, services
et loisirs dans un cadre agréable et au coeur d’un réseau de communication (ex
francilienne, RER en région parisienne)
_ Aujourd’hui bilan mitigé. Véritable expansion pour certaines villes (Marne la
vallée), Marginalisation et dégradation rapide du cadre de vis pour d’autres (Evry).
*Intercommunalité
_ Croissance des zones urbaines
_ nécessité d’intercommunalité « Loi Chevènement de 1999 » (touche 90% des
communes, ainsi que 90% des français). Collaboration des élus des communes
pour gérer l’extension urbaine d’un point de vue fiscal, et de gestion des dépenses.
3 types deregroupement :
o les communautés de communes : communes rurales de -50 000 habitants.
o les communautés d’agglomération : + de 50 000 habitants.
o les communautés urbaines : + de 500 000 habitants.
_ Permet de passer des directives venues « d’en haut » à des mises en cohérence
des projets venus « d’en bas ».
_ Croissance des villes assurée par leur dynamisme démographique et par un solde
migratoire positif (plus d’arrivées de nouveaux urbains que de départs).
_ Concentration de la population urbaine dans un nombre réduit de pôle urbain
(une dizaine) qui sont les plus grands (Paris, Lille, Marseille, Lyon, Bordeaux…)
car génératrices d’emplois. Paris bénéficie d’1/6ème de la population française.
_Aires urbaines favorisées : cadre de vie agréable, en position littorale et fluviale
(val de Loire)
_Aires urbaines délaissés : anciens bassins industriels ou la reconversion est
difficile (Montbéliard, st Etienne). 1/3 des aires urbaines perdent des habitants.
L’organisation de l’espace urbain français.

Les villes qui ont le plus bénéficié de la croissance urbaine ces dix
dernières années se situent dans un environnement favorable
(montagne, mer). Elles profitent d'un développement économique orienté
vers les nouvelles technologies.

• Les grandes aires urbaines de l'Ouest et du Val de Loire (Rennes,
Nantes, Angers, La Rochelle), ainsi que du grand Sud-Est (Montpellier,
Avignon, Annemasse, Aix-en-Provence ou Annecy) sont ainsi
démographiquement gagnantes.

• Bordeaux et Toulouse restent les deux grandes métropoles du SudOuest.

• Lille est la seule grande métropole du nord de la France.

• Strasbourg et Nancy-Metz polarisent la Lorraine et l'Alsace.

• Nice et Toulon ne gagnent pas de population.

• Grenoble subit la concurrence de Lyon, mais reste spécialisée dans la
haute technologie.

• Les villes anciennement industrialisées du Massif central (SaintÉtienne, Clermont-Ferrand), du Nord (Valenciennes, Béthune, Douai) ou
du Nord-Est (Thionville, Montbéliard) déclinent suite à la fermeture des
sites miniers et aux restructurations des industries lourdes et de textile.

• Le dynamisme de Mulhouse s'explique par sa localisation frontalière.

Aujourd'hui, les villes s'étalent sur les espaces ruraux périphériques. La
périurbanisation crée de nouveaux paysages : habitat pavillonnaire, zones
industrielles et commerciales, espaces de loisirs pour les citadins. Les
centres des villes se sont généralement dépeuplés depuis les années 1960.
Les quartiers centraux sont aujourd'hui réhabilités : c'est la gentrification
profitent surtout aux personnes à revenus élevés.
Définition d’une hiérarchie et d’aires d’influences par des relations d’échanges
et/ou de domination entre les villes.
Hiérarchie urbaine de France :
_ Forte domination de Paris
_ Grande variété des réseaux urbains d’une région à l’autre (étalement urbain
génère des mutations de l’armature urbaine à toutes les échelles = certaines unités
urbaines croissent plus que d’autres).
La macrocéphalie parisienne
Paris _ 1ère aire urbaine du pays (11 millions d’habitants), 7 fois plus peuplé que
l’aire urbaine de Lyon (2ème rang).
Puissance de Paris :
_ Fonctions de commandements politique, économique et culturel qui permettent
un rayonnement international.
_ Organisation des réseaux de transports en France. Réseau étoilé (routiers,
autoroutiers et ferroviaires) ; carrefour incontournable du trafic aérien en France et
Europe (2 aéroports internationaux).
La concentration parisienne reste exceptionnelle à l'échelle européenne, même
en tenant compte de Londres : presse, édition, vie culturelle, recherche,
enseignement supérieur, administrations, sièges d'entreprises nationales ou
internationales s'y trouvent dans des proportions inégalées ailleurs, ne laissant aux
métropoles provinciales que des activités plus discrètes et dépendantes. Ainsi, les
jeunes restent-ils très attirés par la capitale, alors que, parallèlement,
l'agglomération parisienne fournit aux villes de province de nombreux nouveaux
habitants. L'Île-de-France regroupe 18,7 % de la population française sur
seulement 2,2 % du territoire ; la capitale concentre 28,7 % de la richesse
nationale et apparaît au premier rang des régions européennes.
Mais son attractivité décline en raison de la cherté de la vie et de la
multiplication des nuisances. On peut se demander comment concilier le
rayonnement national et international lié à ses fonctions et la gestion locale d'une
gigantesque agglomération urbaine, aux forts déséquilibres internes et en
expansion sur ses marges rurales proches.
Les métropoles régionales
Caractéristique de la répartition des villes françaises
« Trame urbaine » ou « semi urbain » :
Répartition des villes dans l’espace _ maillage dense et régulier des villes, petites
et moyennes et reflet de la répartition de la population.
Organisation des villes en réseaux :
_ Aire d’influence : les villes rayonnent sur les campagnes environnantes.
Fréquentation de la population pour achats ou accession aux services. L’espace
dominé est dit « polarisé », les villes sont des pôles qui attitrent la population
(facteurs de polarisation : poids démographiques et services proposés).
_ Relations de concurrence et de complémentarité entre les villes : services plus
développés. Cet ensemble est appelée réseau urbain (formé de pôles et d’axes).
_ Hiérarchie des réseaux : villes classées selon taille (bourg, village, petite
moyenne grande ville, métropole) ou selon les services rendus (capitale : tout /
bourg village : école etc...)
Principales familles de réseaux urbains3 :
_ Réseaux linéaires : disposition des villes en ligne, une seule ville dominante
(réseau méditerranéen, séries de villes littorales)
_ Réseaux multipolaires : pas de ville en position dominante de commandement,
chaque ville influence un espace proche avec des limites imposées par la proximité
concurrentielles d’au moins une autre ville (Ouest/Est de la France)
_ Réseaux polarisés articulés : une agglomération domine, profite de relais urbains
et étend sont influence le long d’axes naturels et/ou économiques (réseaux du
Nord Pas de Calais et Rhône Alpes)
_ Réseaux bipolaires : 2 grandes villes de taille et d’influence comparable domine
mais aucune n’arrive à « prendre le dessus » (Toulouse et Bordeaux / Nantes et
Rennes)
7 grands réseaux ou systèmes urbains régionaux :
_ Réseau du Nord autour de Lille
_ Réseau de l’Ouest
_ Réseau du Nord Est
_ Réseau Méditerranéen
_ Réseau Sud Ouest
_ Réseau parisien échelle régionale (bassin parisien)
_ Réseau parisien échelle nationale (liaison avec d’autres réseaux)
Toutes les grandes villes (>300 000hab) sont situés à la périphérie du territoire :
Lille / Strasbourg / Lyon / Grenoble
/ Toulon / Marseille / Toulouse / Bordeaux / Nantes. Toutes sont dans des régions
urbaines sauf Bordeaux et Toulouse isolées dans des régions rurales.
La métropolisation du territoire français
_ Métropolisation : concentration des hommes et des activités dans quelques
grandes villes appelées métropoles.
Processus de sélection de quelques villes au rayonnement européen ou mondial
(Londres, Paris, Francfort...)
_ Nombre de métropoles limité : France sous-urbanisée (par rapport à l’Europe).
Peu de grandes villes, seules 4 villes dépassent le million d’habitant (Paris,
Marseille, Lyon et Lille). Mais territoire équitablement desservis en services variés
par beaucoup de villes petites et moyennes. Paris est la seule métropole de rang
mondial. 3 Ensembles de villes reliées par des axes de communication, et
hiérarchisées entre elles en relation d’échanges et de commandement.
_ Dans le contexte de la mondialisation de l’économie, concentration des activités
et des fonctions supérieures de commandement. Ces métropoles s’appuient sur des
réseaux de transport et de communication performants, pour former aux échelles
européenne et mondiale un réseau métropolitain indépendant des ms urbaines
nationales.
_ Plus une aire urbaine est grande, plus sont dynamisme est élevé, plus elle
rayonne et s’affirme comme métropole.
*L’attractivité des métropoles s’explique par la concentration des emplois
qualifiés, des NTIC4.
Grâce au développement des NTIC, et des réseaux de transport, les relations entre
les grandes métropoles se développent : c’est ce qu’on appelle l’archipel
métropolitain.
_ Mise en place d’une concurrence entre ces métropoles. Chacune multiplie les
aménagements (aéroports, …) pour renforcer leur attraction sur les investisseurs
au détriment des moins puissantes. Un réseau urbain à large maille, composé des
métropoles mondiales, se superpose aux réseaux traditionnels.
_ Toutes les aires urbaines ne bénéficient pas de la métropolisation (processus de
croissance des plus grandes aires urbaines en termes de concentration de valeurs :
crée des hiérarchies entre les villes, certaines bénéficiant davantage de cette
concentration que d’autres).
*La métropolisation n’’est pas sans poser des problèmes
_ Les changements d’échelle de la vie urbaine ne coïncident plus avec les échelles
de la vie démocratique.
_ La dilatation des espaces urbains génère des problèmes environnementaux :
destruction des paysages, dépenses énergétiques, pollutions multiformes.
_ Les nouvelles morphologies urbaines conduisent à des ségrégations sociales et
spatiales que des sociétés démocratiques très mobiles ont du mal à maîtriser.
_ Métropolisation : enjeu du développement durable.

• La commune de Nantes, ville centre, compte 270 000 habitants. La
communauté urbaine regroupe 550 000 habitants et 21 communes. L'aire
urbaine est constituée de 65 communes et rassemble 650 000 habitants.
L'estuaire, le littoral et l'agglomération comptent 116 communes pour
850 000 habitants. Le tout constitue un seul ensemble urbain, multicommunal et qui regroupe ce que certains ont baptisé l'archipel nantais.
• Le processus de concentration dans les grandes villes s'accompagne
d'une déconcentration à l'échelle urbaine : la ville ne cesse de s'étaler et
la croissance urbaine, désormais ralentie, profite surtout aux périphéries.
Cet étalement correspond à la fois à de nouvelles demandes des habitants
(maisons individuelles, cadre agréable et aéré) et aux intérêts des
entreprises (recherche de vastes terrains bon marché et à proximité des
grands carrefours de communication).

La croissance urbaine des dix dernières années bénéficie surtout à des
villes orientées vers les nouvelles technologies : Nantes, Rennes, dans
l'Ouest ; Montpellier, Aix-en-Provence, Annecy dans le Sud-Est. En
revanche, les villes anciennement industrialisées comme Saint-Étienne,
Valenciennes, Thionville ou Montbéliard déclinent.
• Ce phénomène de périurbanisation induit une forte progression des
migrations pendulaires. La population française continue donc à se
concentrer autour d'un nombre de plus en plus réduit de villes. Ces
agglomérations s'étendent, profitant de la place laissée par les territoires
voisins et de leur manque de dynamisme. Cependant, cet étalement
urbain est critiqué par les urbanistes, car il est coûteux en termes
d'infrastructures (voiries, assainissement, éclairage, déchets) et peu
conforme aux principes de développement durable (multiplication des
déplacements individuels en voiture sur des axes saturés), mais il résulte
du goût des Français pour un autre mode de vie, plus proche de la
nature.

• La solidité de l'assise économique et sociale des villes repose
aujourd'hui sur de nouvelles spécialisations : haute technologie, activités
tertiaires de haut niveau, avec en particulier la gamme des services aux
entreprises. Ces spécialisations requièrent de hauts niveaux de formation
et de qualification. Or, on constate une concentration sélective de ces
fonctions. Elles se situent dans les plus grandes villes (Paris, Lyon) qui
sont aussi les mieux équipées en matière de centres universitaires et qui
peuvent ainsi disposer d'un potentiel de ressources humaines qualifiées.
On les trouve aussi dans les villes de certaines régions : à branches
d'activités égales, la main-d'œuvre est plus qualifiée dans les villes du
Sud (Grasse - Cannes - Antibes, Montpellier, Toulouse, Pau…) que dans
les villes du Nord, du Nord-Est et du Bassin parisien où la
déconcentration industrielle s'est appuyée sur l'utilisation d'une maind'œuvre moins formée. Si l'on tient compte de la nature des activités
propre à chaque ville, Toulouse et Bordeaux maintiennent leur avantage,
comme le Sud-Est et Nantes.

• La dynamique des systèmes de transport renforce cette tendance à
la métropolisation. L'avion, le TGV, les autoroutes réduisent
considérablement les distances-temps. Mais les points d'entrée dans ces
réseaux sont, par nécessité technique, peu nombreux et logiquement
situés à proximité des agglomérations les plus peuplées. Ils renforcent
ainsi leur bonne accessibilité. Par conséquent, les grandes villes attirent
de plus en plus les services les plus élevés et consolident leur centralité
(définie comme la position de nœud dans le réseau urbain). Au fur et à
*La tendance actuelle est à la concentration des populations dans les grandes
aires urbaines, surtout celles de province. Ce mouvement accompagne le
processus de métropolisation. Celle-ci, dans la logique d'une économie
mondialisée, concentre en quelques lieux les fonctions de commandement et les
moyens de la puissance et de la compétitivité : centres de recherche, transports
rapides, emplois stratégiques (gestion, services aux entreprises).


*Les facteurs d'attractivité
*Un exemple : la ville de Nantes


• La ville de Nantes connaît une croissance forte de son aire urbaine qui
s'étend sous la forme d'une longue traînée d'urbanisation, de part et
d'autre de l'estuaire. Cette croissance se fait surtout par l'absorption des
petites villes de la périphérie. En trente ans, les surfaces urbanisées de
l'agglomération nantaise ont triplé, passant de 5 000 à 15 000 hectares,
alors qu'il avait fallu 2 000 ans pour atteindre ces 5 000 hectares.
• Ce constat d'une urbanisation de plus en plus étendue est d'importance.
Il tend à démontrer que les périmètres d'actions et d'aménagement
définis hier ne correspondent plus aux réalités d'aujourd'hui. Cela rend
obsolète le découpage communal, justifie la construction de districts et le
regroupement de communes.
mesure que les grandes villes élargissent la portée de leurs services, elles
court-circuitent des villes de taille intermédiaire.
L’Europe un espace marqué par le fait urbain
Région du monde la plus anciennement urbanisée
_ Plus de 3 européen sur 4 habitent en ville.
_ Semis urbain5 : particulièrement serré, constitué de villes petites et moyenne.
_ Nombreuses métropoles mais seulement 2 dépassent 10 millions d’habitants.
_ La moitié de la population urbaine vit dans des villes ayant moins de 200 000
habitants.
Les différents types de réseaux urbains :
_ Modèle monocentrique : s’organise autour de la capitale dont l’influence ne
dépasse pas les frontières (Grèce avec Athènes / Hongrie avec Budapest). Lorsque
la métropole accapare les principaux pouvoirs économiques, politiques ou
culturels du pays on parle de modèle à capitale macrocéphale (Paris/Londres)
_ modèle polycéphale : les métropoles qui organisent l’espace sont à la fois
complémentaires et concurrentes (l’Allemagne ou les Pays Bas)
_ modèle bicéphale intermédiaire (Italie/Espagne – métropoles économiques
Milan/Barcelone et capitales politiques Rome/Madrid)
Le processus de métropolisation se traduit par deux phénomènes :
_ Renforcement des métropoles en elles-mêmes à la tête de leur réseau urbain
_ Développement des relations entre les métropoles elles-mêmes
L’espace européen présente 3 types de concentration urbaine :
_ Les conurbations, caractéristiques des vieux bassins industriels (Ruhr) ou des
régions urbanisées (Ranstad Holland) sont constitués de la réunion de plusieurs
villes millionnaires.
_ 2 mégapoles résultant de la croissance de Paris et de Londres dépassent 10
millions d’habitants
_ 1 Mégalopole s’étendant du bassin de Londres au nord de l’Italie.
Réseau européen :
_ Au sommet, 2 villes mondiales7 >10 millions d’hab. : Paris et Londres
_ Des métropoles européennes à fonction internationale : Madrid, Milan
Amsterdam, Berlin.
_ Des métropoles nationales à fonction européenne : Lisbonne, Barcelone, Rome,
Munich, Francfort, Bruxelles, Berlin, Vienne.
_ Certaines métropoles en devenir : Moscou, Varsovie, Prague.
La mégalopole, au cœur de l’Europe.
Etymologiquement, Mégalopole : « une très très grande ville » qui traverse
l’Europe du Royaume unis (bassin de Londres) à l’Italie du Nord (région de
Milan) en passant par le Benelux et la Ruhr ; on parle d’axe rhénan. La vallée du
Rhin est l’axe structurant de cet espace où se sont accumulées les richesses et les
innovations depuis le Moyen Age (cf. carte à la fin).
Mégalopole européenne espace densément peuplé et urbanisé, centré sur la «
dorsale européenne » : axe le plus peuplé d’Europe avec 80 millions d’habitants.
Il comprend les territoires les plus urbanisés et les plus grandes agglomérations de
l’Europe : Bruxelles, Rotterdam, Essen, Cologne, Francfort, Milan. Londres et
Paris sont des métropoles mondiales. C’est le coeur de l’Europe.
Mégalopole est au coeur des échanges. Elle comprend la plus grande voie fluviale
(le Rhin) qui débouche sur le port le plus actif (Rotterdam), la façade maritime la
plus dynamique (de Hambourg au Havre, le « Nothern Range »)
Grandes métropoles sont des noeuds au centre de réseaux de communication très
denses et très complets (voie maritime et fluviale, autoroute, rail, avion, tubes,
télécommunications..) qui sont interconnectés grâce aux plates-formes
multimodales.
Mégalopole européenne est un espace riche aux multiples fonctions. PIB /habitant
: deux fois supérieur à la moyenne européenne. Elle concentre des activités de
services de haut niveau (recherche, universités, ect..) mais aussi des activités
industrielles (sidérurgie, automobile, chimie). Les grandes métropoles exercent des
fonctions de commandement économiques (sièges de multinationales, bourses
Londres, Paris, Francfort) et politique (capitales nationales ou européennes pour
Bruxelles, Luxembourg, Strasbourg, Francfort).
L'Union européenne est composée de 27 États membres qui possèdent des régions
d'un inégal dynamisme. Ainsi, la mégalopole européenne se présente comme le
centre majeur de l'Union. Malgré une intégration croissante, l'espace économique
de l'UE est très contrasté. Les espaces centraux, fortement urbanisés,
correspondent aux régions les plus riches. À la suite de l'élargissement à 25 en
2004 puis à 27 en 2007, l'Union européenne doit faire face aux problèmes de
l'inégal dynamisme des États membres. Comment se présentent les dynamiques
territoriales de l'Union ? Comment peut-on les hiérarchiser ?
1. Des métropoles mondiales, des régions capitales : Londres et Paris
• Londres et Paris sont les deux grandes métropoles de l'Union européenne. Ce
sont des centres politiques, économiques, financiers et culturels de première
importance. Ces deux grandes capitales accueillent aussi de nombreux sièges
sociaux de grandes entreprises européennes et mondiales. Avec plus
de 10 millions d'habitants chacune, Londres et Paris dominent la hiérarchie
urbaine, loin devant les autres grandes villes de l'Union.
• Paris est une des capitales les plus visitées du monde grâce à la richesse de son
patrimoine culturel. Londres, avec la City, joue un rôle majeur à l'échelle
européenne et mondiale comme grand centre financier. On a beaucoup remis
en cause l'hypertrophie parisienne à l'échelle du territoire français. Aujourd'hui,
il est admis que Paris doit rester attractive pour les entreprises européennes et
mondiales afin de continuer à jouer un rôle majeur dans l'UE. Londres et Paris
sont bien reliées au reste de l'Europe et du monde par un réseau dense de
transports modernes (autoroutes, aéroports internationaux de Londres Heathrow,
Roissy, Orly).
2. L'Europe rhénane : cœur de l'Union européenne
• L'Europe rhénane constitue l'épine dorsale de l'Union européenne. De Rotterdam
à Bâle, la vallée du Rhin est une voie majeure de pénétration vers l'intérieur du
continent. L'Europe rhénane constitue l'espace économique le plus dynamique
de l'Union, regroupant le nord de la Suisse, l'Alsace, la Ruhr et le sud
de l'Allemagne, la Flandre néerlandaise et belge.
• C'est incontestablement le cœur de la mégalopole européenne en liaison directe
avec le bassin de Londres et l'Italie du Nord. Cet espace est bien irrigué par un
réseau dense de voies de communication qui permet des déplacements faciles vers
les marges occidentales et orientales de l'UE. L'Europe rhénane est à la fois une
grande région économique et un centre financier structuré par un réseau
de puissantes cités financières comme Francfort. Les villes de l'espace rhénan
regroupent les sièges sociaux de grandes entreprises multinationales.
3. Les autres foyers dynamiques de l'UE et les périphéries intégrées
• L'Italie du Nord, la Bavière allemande, la région de Madrid et la Catalogne
sont étroitement insérées dans le système économique de l'Union européenne.
Ce sont des régions polarisées par de grands centres industriels comme
Barcelone, Turin, Madrid, Munich et Milan. Ces grands centres urbains sont aussi
des espaces dynamiques pour toute une gamme de services de haut niveau. Les
capitales politiques des pays européens (Dublin, Rome, Athènes) et de grandes
capitales régionales comme Lyon ou Hambourg contribuent à l'affirmation de la
puissance économique européenne. Les périphéries intégrées sont aussi des
espaces dynamiques, parfois spécialisés. Les régions méditerranéennes sont, par
exemple, surtout dominées par l'économie touristique. Elles peuvent accueillir
parfois des investissements internationaux grâce à une fiscalité attractive et un
environnement de qualité.
• En revanche, les anciennes régions industrielles (Écosse, Wallonie, Nord-Est
français et nord de l'Espagne) ont connu des difficultés importantes et ont
reconverti leurs activités. Elles bénéficient d'une population nombreuse et habile
et reçoivent des aides européennes. Des métropoles comme Edimbourg, Lille,
Dublin favorisent une politique attractive de développement des nouvelles
technologies.
• Enfin, les régions d'agriculture d'exportation intensive et productiviste
(bassin parisien et bassin de Londres, Bretagne, Danemark) se tournent vers les
industries agroalimentaires et exportent dans le monde entier.
Comment la croissance urbaine modifie-t-elle la définition de la ville ?
Comment s’exprime la domination parisienne en France ?
Qu’est-ce que les « métropoles d’équilibre » ?
Qu’est-ce que la métropolisation ?
Quels sont les différents types de réseaux urbains européens ?
La mégalopole européenne : définition et caractéristique.
Comment s’organisent les réseaux urbains français ?
Questions :
La répartition de la population en France métropolitaine( Groupe 1 2010)
Les villes nouvelles en France (2007)
Le rôle des villes dans l’organisation de l’espace français (Groupe 3 2008)
Comment expliquer l’inégale répartition de la population française ? (Groupe 5
2007)
Comment est répartie la population française ?
Comment évolue la répartition de la population française ?
Qu’est-ce que la « diagonale du vide » ?
Comment est répartie la population européenne ?
Comment définit-on la ville en France ?
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