INTRODUCTION
« Une fois de plus l’horreur, le sang, les larmes. Des corps déchiquetés, meurtris, le lugubre
hurlement des sirènes des ambulances...Habituel et tragique scénario: un haut responsable
israélien a immédiatement accusé Arafat d’être responsable de la tuerie et l’Autorité
palestinienne a condamné l’attentat... »
. Le conflit israélo-palestinien est désormais perçu par
tous comme une fatalité.
Mais il n’en a pas toujours été ainsi. Les exemples de rapprochement entre Israël et les Etats
arabes sont nombreux. De même, le processus de paix israélo-palestinien a souvent suscité de
grands espoirs comme en septembre 1993, lors de la conclusion de la « Déclaration des
principes sur des arrangements intérimaires d’autonomie » à Oslo. Cette déclaration était la
reconnaissance mutuelle par les Palestiniens et les Israéliens du droit à vivre ensemble dans
deux Etats ‘cousins’ et égaux
.
Aujourd’hui, toutes ces avancées ont été balayées par « une guerre de plus »
. Cette guerre ‘de
trop’ a débuté le 29 septembre 2000, suite à la provocation d’Ariel Sharon (alors chef du
Likoud) lorsqu’il s’est rendu sur l’esplanade des Mosquées d’Al-Aqsa à Jérusalem, lieu Saint
pour les musulmans. A partir de cette date, et plus particulièrement depuis l’élection d’Ariel
Sharon comme Premier Ministre de l’Etat d’Israël, l’Intifada
d’Al-Aqsa ou la Seconde
Intifada s’est accentuée
. Elle a fait de nombreux morts et blessés Palestiniens et Israéliens
.
Toutes Les tentatives de retour à la paix ont jusqu’à aujourd’hui échoué.
Les origines de cette nouvelle guerre sont plus profondes que la simple provocation d’Ariel
Sharon. Elles viennent principalement du ‘mal-être’ des Palestiniens qui ne voient pas la
précarité de leur situation évoluer. Les promesses d’Oslo n’ont été tenues par aucune des
parties. Le pays est toujours divisé entre la zone israélienne et les zones d’autonomie
Cf. Hebdomadaire Le Point, 2 août 2002, Tuerie à l’Université de Jérusalem, P.10.
Cette solution a été affirmée pour la première fois de manière explicite par le Conseil de Sécurité des Nations
Unies dans le préambule de la résolution 1397 du 13 mars 2001: « Attaché à la vision d’une région dans laquelle
deux Etats, Israël et la Palestine, vivent côte à côte, à l’intérieur de frontières reconnues et sûres... »; Cf. Annexe
VI.
« Une guerre de plus » est le titre d’un chapitre de l’ouvrage de M. A. Gresh, Israël, Palestine, vérités sur un
conflit, éditions Fayard, oct. 2001, p. 139-185.
Le mot ‘Intifada’ signifie soulèvement. La première Intifada, appelée aussi « guerre des pierres » en Occident, a
débuté en 1987 et a pris fin avec l’ouverture de la conférence de Madrid en 1993.
Cf. Annexe I pour avoir une chronologie détaillée du déroulement de l’Intifada d’Al-Aqsa depuis septembre
2000 et jusqu’au mois d’avril 2002.
Cf. Annexe IV.