SYSTEME VASCULAIRE SANGUIN

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HISTOLOGIE : ORGANES HEMATOPOIETIQUES ET LYMPHOIDES
PCEM2
ORGANES HEMATOPOÏETIQUES ET
LYMPHOIDES
LA CELLULE ENDOTHELIALE
Epithélium pavimenteux simple  échanges.
Taux de renouvellement lent (quelques mois à quelques années), encore plus lent en cas
d’agression.
Agressions :
- mécaniques : HTA
- chimiques : LDLox, produits de glycation, CO
- infectieuses : par des bactéries ou des virus à tropisme endothélial
- immunologiques : auto anticorps
 Dysfonctionnement endothélial  athérosclérose
Cellules très aplaties à l’interface entre le sang et les tissus.
Fonctions :
- Tonus vasculaire
- Perméabilité sélective
- Coagulation
- Angiogénèse
10µ
30 – 50 µ
Cellule sécrétrice
Noyau bombe dans la lumière
Caractérisée en ME par le présence de corps de Weibel-Palade (facteur VIII de la coagulation,
facteur de Von Willebrand qui est absent dans l’hémophilie). Mise en évidence en
immunohistochimie :
- Ac anti factVIII (marquage cytoplasmique)
- Ac anti CD34 (marquage membranaire)
I – CONTROLE DU TONUS ARTERIEL
Tonus vasomoteur : état de contraction ou de relâchement des cellules musculaires
lisses qui constituent la média :
- Vasoconstriction
- Vasodilatation
Il est sous la dépendance de différentes communications provenant soit de la lumière
(communication centrifuge en général vasodilatatrice), soit de l’adventice (communication
centripète en général vasoconstrictrice  notamment catécholamine des terminaisons
nerveuses).
Les cellules endothéliales sécrètent des prostacyclines et du NO qui sont
vasodilatateurs.
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Arginine NO synthase III NO
Il existe 3 formes de NO synthase :
- NO synthase neuronale : Terminaisons neuronales du tube digestif et des
coronaires
- NO synthase inductible par les facteurs de l’inflammation
- NO synthase constitutive : de type III : sous l’action d’agents :
o pharmacologique : bradykinine, acétylcholine
o physique : facteur de cisaillement
ADAPTATION DU DEBIT SANGUIN A L’EFFORT
Effort musculaire
Débit sanguin musculaire augmente
Augmentation des forces de cisaillement
Augmentation de la production de NO
Normalisation
Vasodilatation
Augmentation du calibre des vaisseaux
Persistance de l’effort  persistance de production de NO : effet bénéfique du sport.
Pharmacologie : analogue du NO : Trinitrine : puissant vasodilatateur
Application dans l’angor lié à un spasme des artères coronaires
II – CONTROLE DU TRAFIC LEUCOCYTAIRE
Choix des cellules par les cellules endothéliales grâce à des messages provenant des
tissus sous jacents (molécules d’adhésion).
A - MOLECULES D’ADHESION
 SELECTINE
- Cellule endothéliale
- GB
 INTEGRINE : GB
 Ligand : MUCINE
- Cellule endothéliale
- GB
 Ligand : CAM : cellule endothéliale
Réaction inflammatoire  choix de GB en fonction de l’agent : Ex :
- Bactéries : PNN
- Parasite : PNE
- Virus : Lymphocytes ou monocytes
Recirculation des lymphocytes.
Le trafic s’effectue principalement au niveau des veinules post capillaires.
B - ETAPE DE LA DIAPEDESE
1 – CAPTURE DES LEUCOCYTES
Interaction (faible) avec des molécules d’adhésion
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2 – ACTIVATION LEUCOCYTAIRE
Par de facteurs chimiotactiques
3 – ADHERENCE FORTE
Changement de conformation de l’intégrine β2 qui interagit avec le CAM (adhérence forte)
4 - DIAPEDESE
Réarrangement des squelettes d’actine.
III – CELLULE ENDOTHELIALE ET ATHEROSCLEROSE
A – ATHEROSCLEROSE
Dépôt de lipides au niveau de la média des artères qui sont phagocytés par des
macrophages qui constituent une plaque d’athérome. Elle débute initialement dans l’endartère
de type élastique au niveau de la couche striée.
 Epaississement
 Rigidité
B - ACTIVATION ENDOTHELIALE
1 - CAUSES
a - LDL oxydés
Toxique pour la cellule endothéliale :
- perturbe la perméabilité (+ perméable aux lipides)
- augmente l’adhérence des monocytes qui sécrètent diverses cytokines 
activation endothéliale
 Boucle d’entraînement
b – Agents infectieux
α – Virus : HIV, Herpès, CytoMégaloVirus (CMV)
β – Bactéries : chlamydia, mycoplasme
La plaque d’athérome se développe là où les forces de cisaillement sont les moins
importantes : au niveau des carrefours artériels.
2 – CONSEQUENCES
Augmentation de perméabilité aux lipides.
Augmentation d’adhérence des monocytes qui phagocytent les lipides  cellules spumeuses.
Augmentation de l’activité pro coagulante : augmentation du risque de thrombose.
Diminution de synthèse de NO : diminution de la vasodilatation.
Pathologie : complications de l’athérosclérose
Diminution du débit sanguin en aval
Infarctus
Thrombus
Plaque sur toute l’épaisseur  dilatation anévrismale  rupture
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LA MOELLE OSSEUSE
Fonction :
- Hématopoïèse
- Différenciation des lymphocytes B (organe lymphoïde central)
2 variétés macroscopiques et fonctionnelles :
- Moelle rouge, active et hématogène
- Moelle jaune inactive (involution adipeuse)
Localisation :
-
Entre les alvéoles de l’os spongieux
Enfant de moins de 5 ans : totalité des cavités : moelle rouge
Adulte : os plats et courts, épiphyses des os longs : moelle rouge
I – STRUCTURE HISTOLOGIQUE
Trois éléments constitutifs :
- Stroma conjonctif spécialisé (créé un microenvironnement favorable à
l’étape d’hématopoïèse)
= tissu réticulé ou réticulaire
- Capillaires sinusoïdes : très développés
- Cellules hématopoïétiques
A – LE TISSU RETICULE
Trame de fibres de réticuline
Cellules réticulées se transforment en adipocytes (fibroblastes étoilés ---> adipocytes)
Macrophages
B – RESEAU DE CAPILLAIRES SINUSOÏDES
Nombreuses anastomoses
Paroi discontinue (passage de cellules matures)
Sang circule très lentement
Artériole  réseau sinusoïde  sinus veineux
C – STROMA CONJONCTIF
Trame réticulaire : cellules réticulaires fibroblastique et fibres de réticuline
Adipocytes
Macrophages
Prolongements cellulaires déterminent la matrice spongieuse, les logettes
D – LES CELLULES HEMATOPOÏETIQUES
Les pro géniteurs se disposent dans la matrice, le plus souvent regroupés par élément
de la même lignée.
1 - LIGNEE ERYTHROBLASTIQUE
Les éléments de la lignée érythroblastique forment des amas appelés îlots érythroblastiques.
Ils se situent à proximité des capillaires sinusoïdes ; s’associent à un ou deux macrophages.
Les éléments le plus immatures se trouvent au centre des îlots, à l’inverse plus les cellules
sont matures, plus elles se situent vers la périphérie.
2 - LIGNEE MYELOÏDE
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Amas moins spécialisés : on les localisent grâce à la présence des éléments les plus matures :
PN.
3 - LIGNEE LYMPHOÏDE
Nodules lymphoïdes localisés par techniques immunohistochimiques.
4 - LIGNEE MEGACARYOCYTAIRE
Parfois contre les capillaires sinusoïdes.
Faciles à repérer en raison des grandes cellules à noyaux multilobés.
II – HISTOPHYSIOLOGIE
Production continue de cellules sanguines : renouvellement par jour :
- 1% des GR
- 10% des Pq
- 100% des PNN
Différentiation et maturation :
Cellules réticulés et macrophages grâce aux cytokines et aux contacts cellulaires.
Migration des formes matures :
Mégacaryocytes plaqués émettent de fins prolongements cytoplasmiques dans la lumière, les
extrémités se fragmentent  plaquettes
Différenciation des lymphocytes B (organe lymphoïde central) :
- Acquisition du phénotype B (CD20)
- Colonisation des organes lymphoïdes périphériques : LB quittent la moelle
osseuse par le circulation sanguine pour atteindre les ganglions
lymphatiques, la rate… permettant ensuite de générer des réponses
immunitaires spécifiques.
Phagocytose
Elimination des GR vieillis : cycle de conservation du fer
Transfert du fer aux hématies en cours de formation (macrophages)
III – EXPLORATION MORPHOLOGIQUE
A – MYELOGRAMME
Ponction sternale  frottis suivi d’une analyse cytologique qualitative et quantitative.
B- BIOPSIE OSTEO-MEDULLAIRE
Biopsie de la crête iliaque  inclusion en paraffine suivi d’une observation de l’architecture,
de la richesse et de l’équilibre entre les lignées (envahissement médullaire par des cellules
épithéliales ou lymphomateuses)
C – MYELOGRAMME NORMAL
Il doit être riche en cellules, une pauvreté est signe d’aplasie médullaire.
4 à 8 % de mégacaryocytes
70 à 75 % de lignée granuleuse
20 à 25 % de lignée érythroblastiques
Env. 7 % d’autres types cellulaires
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THYMUS
Le thymus est un organe lymphoïde central, il assure la lymphopoïèse T : la
maturation des LT (acquisition de l’immunocompétence et de l’immunotolérance).
Le thymus est un organe lympho-épithélial en effet, il a une trame de soutien d’origine
épithéliale au lieu du conjonctif (3ème poches branchiales entoblastiques).
C’est un organe très actif en période périnatale, atteignant son développement
maximal à la puberté poursuivre ensuite une involution rapide.
I – STRUCTURE (ETUDE CHEZ L’ENFANT)
Le thymus est un organe bilobé situé dans le médiastin antérieur. L’étude portera sur
un seul lobe.
Chaque lobe est entouré d’une capsule conjonctive d’où partent des travées
conjonctives qui vont limiter différents territoires appelés lobules.
Chaque lobule présente des zones sombres et des zones claires.
 Les zones périphériques sont sombres, il s’agit de la corticale ou cortex ; elle est
très riche en noyaux basophiles et en lymphocytes.
 Le centre du lobule est beaucoup plus claire, il s’agit de la zone médullaire ; les
lymphocytes sont beaucoup moins nombreux qu’au niveau du cortex. On
observe des structures arrondies, caractéristiques du thymus, les corpuscules de
Hassal.
Les petites cloisons conjonctives traversent la corticale mais s’arrête à la jonction
cortico-médullaire ainsi la région médullaire est continue dans le thymus.
Principaux éléments cellulaires :
 Cellules épithéliales réticulées : elles assurent le trame de soutien (stroma), en
effet il n’y a pas de fibres de réticuline.
 Lymphocytes = thymocytes.
A – CORTEX
Il s’agit de la zone périphérique.
La trame de soutien est assurée par les cellules épithéliales dites réticulées, en effet,
elles portent de longs prolongements cytoplasmiques leur conférant une forme étoilée. Ces
cellules réticulées rentrent en contact les unes avec les autres ; c’est dans les espaces ainsi
ménagés que se loge les lymphocytes.
Les cellules réticulées ont un volumineux noyau nucléolé, ce sont des cellules
nourricières.
Ces cellules ne sont pas visible au microscope par le biais des techniques classiques :
elles sont masquées par les lymphocytes immatures.
Thymocytes :
 immatures : cellules blastiques
 grande taille
 cytoplasme abondant
 noyau à chromatine fine
 nombreuses mitoses (prolifération)
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HISTOLOGIE : ORGANES HEMATOPOIETIQUES ET LYMPHOIDES
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La maturation des thymocytes comprend une diminution de taille, une augmentation
du rapport nucléocytoplasmique et une condensation de la chromatine.
De nombreux macrophages assurent la phagocytose des débris apoptotiques générés
au cours des étapes de maturation.
B – MEDULLAIRE
Beaucoup plus claire sur les coupes histologiques en raison d’un nombre moins
important de thymocytes.
Les cellules réticulées offrent une trame plus dense avec des prolongements
cytoplasmiques plus courts et plus trapus ; les espaces délimités sont plus petits et contiennent
moins de lymphocytes.
Le corpuscule de Hassal est le résultat de l’enroulement d’une cellule épithéliale
autour d’un matériel amorphe, le plus souvent de la kératine.
Thymocytes :
- mature
- petite taille
- noyau condensé
- fine couronne cytoplasmique
Autres types cellulaires :
- Macrophages : activité phagocytaire
- Cellules interdigitées dendritiques : situées à la jonction corticomédullaire,
elles sont d’origine mésoblastique.
II – HISTOPHYSIOLOGIE
Le thymus participe à la lymphopoïèse T, les prolymphocytes arrivant de la moelle
acquièrent dans le thymus :
- l’immunocompétence :
o propriétés fonctionnelles différentes (TCR-CD3)
o marqueurs de différentiation spécifiques (CD4-CD8)
- la tolérance des Ag du soi
La maturation fait intervenir plusieurs types cellulaires : les cellules épithéliales
réticulées, les macrophages, les cellules interdigitées dendritiques.
Schéma fonctionnel du thymus
Lymphocytes CD3 + et CD8 +
Cellules nourricières
Sélection positive (CMH de classe I et II)
Cellules épithéliales réticulées
Sélection négative (Ag du soi)
Cellules interdigitées dendritiques
Lymphocytes matures CD4 + ou CD8 +
Circulation sanguine
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Schéma de la vascularisation
Cortex :
-
Capillaires de type continu
Gaine de cellules épithéliales  barrière sang-thymus
(lymphopoïèse indépendante de toute stimulation
antigénique)
Médullaire : veinules post capillaires (endothélium haut) : passage
des lymphocytes (prolymphocytes et lymphocytes matures)
Variation morphologique
Chez l’adulte le thymus a connu une involution adipeuse.
Chez le vieillard, on ne retrouve que quelques lymphocytes et des corpuscules de
Hassal.
L’involution thymique peut être :
- physiologique
- due au stress
- due à des irradiations
L’hyperplasie thymique peut être due :
- à la myasthénie
- à d’autres désordres immunitaires
Syndrome de Di George : Aplasie thymique congénitale en raison d’une embryopathie qui
affecte les 3ème et 4ème poches branchiales entoblastiques :
- Déficit immunitaire sévère
- Tétanie
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LE GANGLION LYMPHATIQUE
Il joue un rôle important dans la filtration de la lymphe :
- développement des réponses immunitaires spécifiques (organe lymphoïde
périphérique).
- phagocytose non spécifique.
I – GENERALITES
Organe arrondie ou réniforme.
Petite taille (< 1cm).
Disposés en chaîne sur les vaisseaux lymphatiques.
Ils constituent des aires de drainage des organes en contact avec l’environnement.
II – STRUCTURE HISTOLOGIQUE
A – LA CHARPENTE CONJONCTIVE
Elle est composée de tissu conjonctif fibreux dense et correspond à une capsule et des
travées qui s’enfoncent mais ne délimitent pas de lobules comme dans le thymus.
La capsule est traversée par les vaisseaux lymphatiques afférents.
La lymphe circule dans un réseau de sinus lymphatiques pour former un vaisseau
lymphatique efférent.
B – TRAME RETICULAIRE
Les fibroblastes sécrètent de la réticuline formant un réseau à mailles plus ou moins
larges où vont se loger les différents types cellulaires.
C – DIFFERENTS TYPES CELLULAIRES
Lymphocytes T et B
Macrophages
L’ensemble forme le tissu lymphoïde ou pulpe ganglionnaire.
D – RESEAU LYMPHATIQUE
La capsule est traversée par des vaisseaux lymphatiques afférents. La lymphe est
déversée dans le sinus marginal ou sous capsulaire. La lymphe suit ensuite les travées
conjonctives pour aboutir dans les sinus corticaux puis dans les sinus médullaires qui donne le
vaisseau efférent.
On distingue trois compartiments dans le tissu lymphoïde :
- cortex
- partie profonde : zone médullaire
- zone intermédiaire : paracortex
Le sinus marginal est bordé par des cellules endothéliales et des macrophages.
Les parois des sinus corticaux contiennent moins de cellules épithéliales.
Enfin les parois des sinus corticaux contiennent uniquement des macrophages.
E – VASCULARISATION SANGUINE
Le sang arrive au hile, par une artère qui se divise en branches de plus en plus fine
dans les travées conjonctives pour former des réseaux capillaires au niveau du cortex.
Le sang veineux est repris par les veinules post-capillaires situées dans le paracortex.
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HISTOLOGIE : ORGANES HEMATOPOIETIQUES ET LYMPHOIDES
PCEM2
Les lymphocytes peuvent alors traverser la paroi et pénétrer dans le ganglion :
 Lymphocytes B dans les régions B dépendantes :
o cortex,
o médullaire
 Lymphocytes T dans la région T dépendante : paracortex.
Ces régions sont mises en évidence par des techniques d’immunohistochimie, avec des
AC monoclonaux réagissant aux marqueurs des lymphocytes :
 AC anti-CD20  cortex, médullaire,
 AC anti-CD3  paracortex.
F – LE TISSU LYMPHOÏDE
1 – LE CORTEX
Il s’agit d’une nappe diffuse de lymphocytes qui forme des amas nodulaires plus
densifiés : les follicules.
Les follicules sont dits primaires quand le ganglion est non stimulé et secondaires
quand il y a prolifération et différenciation.
Le follicule secondaire comporte une zone périphérique appelée manteau
(lymphocytes résiduels du follicule primaire) et une zone centrale : le centre germinatif.
Centre germinatif
Composé de 2 zones :
 Zone basale, sombre, fertile, dirigée vers le paracortex,
 Centre clair.
A la jonction des deux, on trouve des cellules folliculaires dendritiques, présentatrices
de l’Ag aux λB. De formes étoilées, elles forment un réseau dans lequel viennent se localiser e
les λB activés par la présentation.
Dans la zone sombre fertile les λB prolifèrent et subissent des mutations des segments
variables de chaînes lourdes et légères.
Lorsque l’affinité maxi pour l’Ag est obtenue, le λB est sélectionné sinon il est détruit
par apoptose puis phagocyté par les nombreux macrophages présents.
Ces λB activés sont appelés centroblastes : cellules de grande taille, noyau à
chromatine fine, à 2 nucléoles (plaquées sous la membrane nucléaire).
Les centroblastes sélectionnés passe dans la zone supérieure, le centre clair et
deviennent alors des centrocytes : cellules plus petites, à noyau irrégulier et à chromatine
condensée.
Ils quittent ensuite le centre clair et se transforment en plasmocyte et en λB mémoires.
Des lymphomes peuvent se développer à partir du manteau ou du centre germinatif.
2 – LE PARACORTEX
C’est une zone T-dépendante.
Il est formé de plages diffuses de λT, sans follicules.
Il présente des veinules post capillaires bordées par un endothélium haut (cellules
cubiques). On peut y observer des λT en diapédèse.
Il présente aussi des CPA au λT : cellules interdigitées : pas de long prolongement,
noyau incisé, issues des cellules de Langerhans.
3 - MEDULLAIRE
C’est une zone B-dépendante.
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HISTOLOGIE : ORGANES HEMATOPOIETIQUES ET LYMPHOIDES
PCEM2
Elle est constituée de cordons cellulaires entre les sinus lymphatiques, bordés
uniquement par des macrophages.
Elle contient des plasmocytes et des λB mémoires provenant du centre germinatif.
III - HISTOPHYSIOLOGIE
La lymphe s’écoule lentement dans le ganglion, les Ag des vaisseaux lymphatiques
afférents peuvent être captés par les macrophages bordant le sinus. C’est une première
fonction de filtration et d’épuration par phagocytose non spécifique.
Les Ag peuvent quitter la lymphe pour aller vers les tissus lymphoïdes où ils seront
captés par des CPA aux λB ou aux λT.
Les cellules immunocompétentes stimulées par l’Ag rejoignent la médullaire puis
traversent la paroi des lymphatiques pour être transportées dans la lymphe.
Ceci permet :
 l’intensification de la réponse immunitaire dans un ganglion en aval,
 la recirculation dans tout l’organisme vers les organes lymphoïdes
périphériques.
Modifications morphologiques
La prolifération des lymphocytes provoque une augmentation de volume des
ganglions, c’est l’hyperplasie réactionnelle à une stimulation antigénique.
Les ganglions superficiels deviennent palpables (ganglions sentinelles). Les ganglions
des aires profondes peuvent être vus en imagerie (IRM).
Selon la nature de l’Ag un ou plusieurs des compartiments fonctionnels du ganglion
vont être stimulés. Ainsi les variantes de l’hyperplasie permettent une orientation
diagnostique.
Hyperplasie folliculaire :
Nombreux follicules secondaires dans le cortex.
Hyperplasie paracorticale :
Due à des virus : herpès, mononucléose infectieuse, CytoMégaloVirus (CMV).
Hyperplasie médullaire :
Conséquence de l’hyperplasie folliculaire.
Cordons médullaires très riches en plasmocytes.
Hyperplasie sinusale :
Compartiment lymphatique, les sinus sont dilatés.
Ex : ganglions métastatiques.
 Il faut bien rechercher les cellules carcinomateuses dans les sinus pour détecter des
micrométastases afin d’adapter le traitement.
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HISTOLOGIE : ORGANES HEMATOPOIETIQUES ET LYMPHOIDES
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LA RATE
C’est l’organe le plus complexe.
Elle est aussi l’organe lymphoïde périphérique le plus volumineux.
Elle est placée sur la circulation sanguine (entre la circulation générale et le système
porte). Elle assure la filtration et l’épuration non spécifique du sang et intervient dans les
réponses immunitaires ; elle a donc un rôle majeur de défense vis-à-vis des microorganismes.
I – ASPECT MACROSCOPIQUE
La rate est localisée dans l’hypochondre droit.
Elle est volumineuse (150 à 250 g).
Elle est réniforme (en grain de café).
Elle est entourée par une capsule fibreuse tapissée par le péritoine.
Description d’une tranche de section à l’état frais
La rate est entourée par une capsule, qui apparaît blanchâtre à l’état frais et émet des
petites septa (cloisons).
L’essentiel des tranches de section apparaissent rouge, comme une éponge remplie de
sang. On peut y voir des points blanchâtres disséminés de 1 à 2 mm de diamètre : ce sont des
amas de tissu lymphoïde ou pulpe blanche qui représente 10% de l’organe. Les 90% restants
constituent la pulpe rouge.
II – ELEMENTS CONSTITUTIFS
A – CHARPENTE CONJONCTIVE DENSE
Elle est constituée de fibres élastiques et collagènes sécrétées par des fibroblastes.
La capsule périphérique émet des cloisons porte-vaisseaux (la rate est vascularisée par
l’artère splénique qui pénètre par le hile et se divise en branches qui circulent dans les
cloisons porte-vaisseaux).
B – TRAME RETICULAIRE
Les fibroblastes s’amarrent sur une charpente de fibres de réticuline formant un réseau
tridimensionnel à mailles plus ou moins larges.
Sur ce tissu, se posent les autres structures qui composent la rate.
C – CELLULES LIBRES
Lymphocytes B et T.
Macrophages.
CPA.
D – CAPILLAIRES SINUSOÏDES
Ils sont discontinus. Les cellules endothéliales sont peu jointives, ménageant des
fentes transcytoplasmiques.
La lame basale est elle aussi discontinue.
III – VASCULARISATION
L’artère splénique émet des branches de divisions, qui empruntent les cloisons portevaisseaux, et sont appelées artères trabéculaires.
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HISTOLOGIE : ORGANES HEMATOPOIETIQUES ET LYMPHOIDES
PCEM2
Ces artères vont quitter les cloisons conjonctives, elles porteront alors le nom d’artères
centrales. A la sortie des travées conjonctives, les artères centrales s’entourent d’une gaine
lymphoïde.
Une artère centrale va donner des artérioles qui vont :
- Vasculariser la gaine lymphoïde
- Dépasser cette gaine lymphoïde et se terminer de deux façons :
o soit directement dans un capillaire sinusoïde (circulation fermée)
o soit se terminer directement dans le tissu réticulé (circulation
ouverte).
Le mode de terminaison correspondant à la circulation fermée est minoritaire chez l’homme
(10% de la circulation). 90% de la circulation s’effectue sur un mode ouvert.
Le sang déversé est drainé par ces mêmes capillaires sinusoïdes qui vont converger
pour donner les veinules et les veines pulpaires, ces dernières gagnent les cloisons portevaisseaux et donnent les veines trabéculaires qui convergent pour donner les veines
spléniques.
La gaine lymphoïde qui entoure les artères centrales correspond à la pulpe blanche.
Tout le reste, c'est-à-dire les capillaires sinusoïdes et le tissu réticulé entre ces capillaires est
appelé cordon de Billroth = pulpe rouge.
IV – PULPE BLANCHE
C’est un tissu réticulé sur lequel on trouve des lymphocytes, des macrophages et des
CPA.
Au centre du schéma, on observe la section d’une artère centrale. Immédiatement
autour de celle-ci, on observe de façon prépondérante des lymphocytes T qui forment une
gaine lymphoïde périartérielle : zone T-dépendante. Par endroit, cette gaine s’entoure d’une
pulpe blanche périphérique constituée par des lymphocytes B, c’est la zone B-dépendante.
Dans cette pulpe blanche, on retrouve des amas denses qui constituent les follicules
primaires.
Si il y a une stimulation antigénique, ils deviennent des follicules secondaires (centre
clair).
Il existe une zone de tissu réticulée qui contient de très nombreuses CPA, cette zone
est appelée zone marginale. Elle est entourée de capillaires sinusoïdes qui portent ici le nom
de sinus marginaux.
Au-delà de la pulpe blanche périphérique et du sinus marginal, on trouve la pulpe
rouge.
Les follicules secondaires dans la pulpe blanche périphérique sont appelés corpuscule
de Malpighi.
V – PULPE ROUGE
Il s’agit d’un tissu réticulé dans lequel s’intrique un très grand nombre de capillaire
sinusoïdes.
Les cordons de Billroth contiennent de nombreux macrophages et quelques cellules
lymphoïdes effectrices.
Les capillaires sinusoïdes ont deux modes de terminaison :
- circulation fermée : l’endothélium de l’artère est en continuité avec celui du
capillaire.
- circulation ouverte : l’artère s’abouche directement dans le tissu réticulé à
proximité de capillaires sinusoïde ; le sang est déversé dans les cordons de
Billroth.
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HISTOLOGIE : ORGANES HEMATOPOIETIQUES ET LYMPHOIDES
PCEM2
Les cordons de Billroth permettent la filtration du sang, les macrophages détruisent les
Ag ; de plus des cellules peuvent repasser des cordons à la circulation.
Les fibres de réticuline du tissu réticulé se densifient en périphérie du capillaire.
Branches de division : artères péricillée : augmentation du nombre de macrophages
qui captent les Ag à la sortie de l’artériole.
VI – HISTOPHYSIOLOGIE
Deux grandes fonctions :
Epuration (macrophages dans la pulpe blanche) : destruction des GR vieillis,
anormaux (sphérocytose, parasite…) ; ces hématies se retrouvent dans les cordons de
Billroth :
- les hématies jeunes et normales réintègrent la circulation sanguine
- les hématies vieillies ou anormales perdent leur plasticité et ne peuvent plus
se déformer, elles sont bloquées dans les cordons et ne peuvent plus
repasser dans la circulation sanguine, elles sont alors phagocytées.
Défense contre les microorganismes (réponse immunitaire de lymphocytes T et B) :
les microorganismes sont en majorité déversés par la circulation ouverte et cheminent le long
des cordons puis sont présentés par des CPA.
Une partie du sang va se déverser directement dans la zone des sinus marginaux, à la
frontière de la pulpe blanche et de la pulpe rouge. La zone marginale est très riche en CPA.
Fonction hématopoïétique
Chez le fœtus (2ème trimestre)
Chez l’adulte, reprise de cette fonction dans certaines leucémies (métaplasie myéloïde de la
rate)
Splénectomie
Organe non indispensable à la vie.
Circonstances :
- Traumatisme +++ (risque d’hémorragie massive : on ne peut pas suturer la
rate)
- Lymphomes
- Interventions chirurgicales (ex : résection de la portion caudale du pancréas
en raison des rapports anatomiques)
Conséquences :
- Risque de septicémie ( vaccination antipneumococcique).
- Modification du frottis sanguin :
o plaquettes augmentées
o GR anormaux : renferment dans leur cytoplasme des corps de
Howell Sally (organites cellulaires dégénérés)
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HISTOLOGIE : ORGANES HEMATOPOIETIQUES ET LYMPHOIDES
PCEM2
TISSU LYMPHOÏDE ASSOCIE AUX
MUQUEUSES – MALT
Structure lymphoïde répartie dans les tissus conjonctifs sous épithéliaux.
Carrefour aéro-digestif : amygdales, végétations adénoïdes.
Bronches : amas lymphoïdes.
Tube digestif : plaque de Peyer.
Il intervient dans les défenses spécifiques par rapport aux agents pathogènes notamment
alimentaires (allergies).
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