PDF : 3,50 Mo - Philippe Houdry

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Constant
LECORNU
et son ascendance normande
Généalogie Familiale - Bilan n. 22
Dossier Constant LECORNU
Une rapide biographie
Après avoir présenté une ébauche de généalogie pour les deux premiers époux de Marie-Louise
Alphonsine MÜLLER dans de précédents bilans [12,13], l'ascendance du troisième étant désormais
et récemment bien connue, il était temps de vous la faire découvrir à son tour.
Constant Octave LECORNU est né le 10/06/1858 à Bernières-le-Patry, en Normandie dans le
département du Calvados, fils de François Charles LECORNU et d'Anatolie Marthe MARIE. Il a
eu 4 frères et soeur aînés. On ne sait pas vraiment quand il vint en région parisienne. Mais il épousa
Marie-Louise Alphonsine le 03/09/1914, à Montreuil-sous-Bois (93) où il mourut le 18/01/1944
d'une congestion pulmonaire. Sur le tard de sa vie, il devint aveugle après avoir chuté et s'être tapé
la tête contre un trottoir [14]. Ses activités professionnelles ont été assez variées : corroyeur, vendeur
de terrain, caléchier et horticulteur.
Sur lui-même, différentes choses se sont racontées dans la famille. Constant s'est installé au 11 rue
de la Patte d'Oie vers 1925, après avoir vécu un temps chemin de la Bougie (toujours à Montreuil).
A noter que ses petites-filles Liliane et Josiane FRESCHI sont nées en 1930 et 1932 à ce même
11 rue de la Patte d'Oie et que la famille HOUDRY vit toujours là, aux numéros 11 et 13.
Étant plus jeune, vivant encore sans doute en Normandie, il aurait fait son service militaire à
Madagascar. Ce fait n'est pour le moment pas encore vérifié.
Quand il était caléchier, Constant possédait une jument [14]. Pour une raison inconnue, un jour, il
la battit. Peu après, peut-être pour se venger de son maître, passant près d'une mare, elle poussa
Constant qui y tomba. Mais il ne savait pas nager et faillit se noyer. Sa jument se rendit apparemment
compte du drame qui se jouait et, finalement, le repêcha en le sauvant d'une mort annoncée.
Pierre KOELLER (1863-1894)
Charles TUPENOT (1858-ca1906)
Constant LECORNU (1858-1944)
__________________________________________________________________________________________________________
[12] Bilan n° 5, 1990, Branche TUPENOT, 3 pages (non numérotées).
[13] Bilan n° 6, 1991, Branche KOELLER (KELLER), 4 pages (non numérotées).
[14] D'après un récit de Josiane HOUDRY née FRESCHI et de sa mère Marguerite TUPENOT-LECORNU.
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Constant Lecornu
Sa généalogie maternelle
De la généalogie de sa mère nous ne connaissons malheureusement rien. Anatolie Marthe MARIE,
femme de ménage et couturière, est dite fille de parents inconnus lors de son mariage avec François
Charles LECORNU, le 07/07/1846 à Bernières-le-Patry (14).
Ses date et lieu de naissance, révélés par son acte de mariage, sont connus avec précision. Elle est
née le 14/07/1825 à Vire (14). Le registre d'état-civil pour cette période a de nombreuses pages
collées, rendant sa consultation impossible pour le moment (Que dit vraiment son acte de naissance
de ses parents ? Fait-il mention d'un hôpital ou d'autre chose qui permettrait de fouiller les origines
d'Anatolie ?). Par ailleurs, les archives hospitalières de Vire ont brûlé lors du débarquement de
1944...
Il faudra probablement se résigner a ne rien connaître des origines maternelles de Constant Octave
LECORNU.
Sa généalogie paternelle
Fort heureusement, son ascendance paternelle est beaucoup plus documentée. Et, comme vous le
découvrirez par la suite, va même nous permettre de remonter au Moyen-Âge (oui, vous avez bien
lu).
François Charles LECORNU est né le 02/11/1812 à Montsécret (61), dans le département voisin
de l'Orne, où il est maréchal-ferrant (mais tous les villages cités ensuite sont très proches, même
quand ils sont dans des départements différents). Ses parents sont Jean LECORNU, laboureur et
cultivateur à la Rifaudière, et Madelaine Noëlle QUÉRUEL, cultivatrice et fileuse.
Ascendance connue de Jean LECORNU sur 5 générations, branche paternelle [Généatique 2007 - CDIP]
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Constant Lecornu
Ascendance connue de Jean
LECORNU sur 3 générations,
branche maternelle
[Généatique 2007 - CDIP]
De nouveau, par Jean LECORNU père, c'est la branche paternelle qui est la mieux connue. Ce qui
doit être maintenant signalé, c'est la présence du couple Jean CONSTANTIN et Anne de la BROISE.
Car cette dernière est la fille d'un écuyer local, voici donc la première branche de petite noblesse
normande [15,16,17] qui va nous permettre une remontée de plusieurs siècles encore...
La branche de Julienne AUBINE pourrait probablement être approfondie à l'aide de sources
secondaires, comme les minutes notariales (très riches dans ce coin de Normandie).
A noter que les deux personnes citées en notes, Amaury du ROSEL et Emmanuel HAMEL sont
tous les deux des cousins liés par la généalogie de Constant Octave LECORNU.
Tinchebray, Orne. Ville où de nombreux
ancêtres de Constant vécurent aux XVIème et
XVIIème siècles.
[Collection Emmanuel HAMEL]
__________________________________________________________________________________________________________
[15] La noblesse de la région de Vire, 1598-1789, Étude sociologique et démographique, Thèse d'Amaury du ROSEL, Université
Rennes II Haute Bretagne, Rennes 2002, 471 pages.
[16] Généalogie d'Emmanuel HAMEL, http://pagesperso-orange.fr/emmanuel.hamel/
[17] Généalogie et dépouillements normands d'Emmanuel HAMEL, http://gw2.geneanet.org/index.php3?b=ehblp
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Constant Lecornu
Ascendance connue de Madelaine Noëlle QUÉRUEL sur 5 générations, branche paternelle [Généatique 2007 - CDIP]
Ascendance connue de Madelaine Noëlle QUÉRUEL sur 5 générations, branche maternelle [Généatique 2007 - CDIP]
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Constant Lecornu
Un autre couple des deux arbres précédents va aussi se relier au Moyen-Âge. Il s'agit de JeanBaptiste LEBOUCHER et Marie ONFRAY (menant aux familles LELIEVRE et d'ARCLAIS). Une
part de cette ascendance va être commune à celle d'Anne de la BROISE, les gens de la noblesse
normande ayant tendance à se marier entre-eux, d'autant plus que l'on remonte dans le temps.
Pour ne pas alourdir cette généalogie (seules les familles PELLEGRINI et HOUDRY étant
concernées par ce lignage), passons directement aux XII°-XIV° siècles. Pour être rejoints,
l'ascendance de Constant Octave LECORNU passe par plusieurs familles bien connues en BasseNormandie : de MALHERBE, du ROSEL, PATRY, BACON, TESSON, BERTRAND, PAYNEL,
du MERLE, de TANCARVILLE, d'ESTOUTEVILLE, etc... qui comptent dans leurs rangs de
nombreux chevaliers et barons dont certains participèrent aux croisades ou aux grandes batailles
contre les Anglais. D'autres branches, non normandes, y sont liées au gré des mariages entre grandes
familles de ces époques : de MEULANT, de BOUVILLE, de NEVERS, de CLERMONT-NESLES,
de MONTFORT... qui concernent l'Île-de-France, l'Auvergne, la Bourgogne,... et qui comptent dans
leurs rangs des barons, des comtes et des vicomtes, des ducs,...
Toutes ces Maisons, comme l'on dit dans ce monde de la noblesse, sont très connues et ont fait
l'objet de nombre d'études et de publications. Fort heureusement d'ailleurs car les sources originales
sont très difficiles, voire impossible, d'accès à des non historiens (chercheurs ou universitaires).
Robert de TANCARVILLE
Raoul IV TESSON
Guillaume BERTRAND
Guillaume PAYNEL
Foulques IV PAYNEL
Foucault de MERLE
Jean de la FERTÉ-FRESNEL
Robert BACON
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Constant Lecornu
Au-delà de toutes ces branches, nobles et déjà de haut lignage, on peut encore remonter plus loin
dans le temps. Par le jeu de l'Histoire, mais aussi de règles bien connues en démographie historique,
les lignées plus anciennes vont compter les grands et les plus grands personnages de ces temps
éloignés.
Citons-en quelques uns seulement, tellement la liste est longue.
Guillaume le Conquérant, duc de Normandie et roi d'Angleterre (après sa victoire à Hastings en
1066 sur Harold le roi saxon), présent 15 fois dans la généalogie de Constant Octave LECORNU.
Ascendance qui peut être poursuivie jusqu'à Rollon ou Hrolf, le Viking qui obtient la Normandie
du roi de France Charles III le Simple (aussi un ancêtre de Constant), voire au-delà en Norvège.
Charlemagne, Carolus Magnus, le roi des Francs et des Lombards, devenu Empereur d'Occident en
l'an 800 de ce qui deviendra plus tard le Saint Empire Romain Germanique, présent plus de 5400
fois (merci à l'informatique !) dans la généalogie de Constant. Ascendance qui peut être poursuivie
jusqu'aux rois mérovingiens, et donc à Clovis, via Charles Martel.
Par la descendance de Charlemagne, et au-delà des Carolingiens par les Capétiens, un grand nombre
de rois de France et d'Europe de l'Ouest comme de l'Est, se rattachent aux ancêtres de Constant.
Plus surprenant est le cas du lignage maternel du roi Philippe Ier, roi de France de 1060 à 1108.
Sa mère est Anna, fille de Iaroslav, Grand-duc de Kiev et Grand-prince de Novgorod. Ce souverain
éclairé a marié ses fils et ses filles dans toutes les cours d'Europe (non seulement la France, mais
aussi la Norvège, la Hongrie ou Byzance). Le père de Iaroslav est Vladimir Ier de KIEV, devenu
saint pour avoir converti son peuple au christianisme selon la foi orthodoxe (mais, bien sûr, avec
pas mal de conversions forcées comme il était d'usage à l'époque). Au-delà, cette lignée remonte
par les pères aux Varègues (des Vikings suédois qui ont conquis sur les Baltes et les Slaves ce qui
deviendra la Russie et l'Ukraine) et par les mères aux Slaves locaux.
Au final, la plupart des grandes familles du continent européen sont des ancêtres de Constant
Octave LECORNU, et aussi loin que le Haut Moyen-Âge. Mais on peut ajouter aussi de grands
personnages du Proche-Orient ancien. Pour essayer d'être complet, il faut ainsi ajouter quelques
empereurs de Constantinople (ou Byzance), comme Michel II le Bègue, et la famille de gouverneurs
et patrices arméniens, les sparapets MAMIKONIAN (VII°-IX° siècles).
Selon certains auteurs et historiens, en évitant de plonger dans les légendes des fondations
dynastiques, plusieurs de ces branches des VI°-VIII° siècles pourraient être prolongées dans
l'antiquité tardive (III°-V° siècles) voire dans l'antiquité elle-même (empire romain notamment).
Nous nous sommes intéressés à ces travaux pour nous tenir informés de l'état des connaissances
comme des découvertes qui ont régulièrement lieu (par exemple, les corpus latins, souvent gravés
dans la pierre, ne sont étudiés que lentement et il se découvre de nouveaux textes tous les ans même s'ils n'ont pas tous une portée généalogique). Ces branches ne seront pas abordées ici.
Et pour celles et ceux qui se diraient aujourd'hui, lisant ces pages, et moi et moi ?... Les statistiques
de démographie historique, basées sur les générations, le nombre moyen d'enfants par couple et
époque, la longévité moyenne des gens d'antan,... font dire que la plupart, sinon tous, les Européens
de l'Ouest descendent de Charlemagne. Plusieurs sites sur le web, parfois personnels, font état de
chiffres divers quant à ces faits. S'ils peuvent être discutables pris isolément, mais pas toujours, la
tendance générale est claire. Vous, lectrice ou lecteur, descendez certainement de Charlemagne.
Mais il vous restera à le documenter... le plus difficile !
Tapisserie de Bayeux : L'invasion
de l'Angleterre par Guillaume le
Conquérant en 1066, brodée par
son épouse Mathilde de
FLANDRES.
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Constant Lecornu
Constant LECORNU et Marie-Louise Alphonsine MÜLLER (1934/35)
[Archives Familiales HOUDRY]
Enfants de Marie-Louise Alphonsine MÜLLER : En partant du haut, de gauche à droite :
Mathide fille de Charles TUPENOT, Germaine fille de Pierre KOELLER, Marguerite fille
de Constant LECORNU et Adolphe fils de Charles TUPENOT.
Le bourg de Bernières-le-Patry, Calvados.
[Collection Emmanuel HAMEL]
Bernières-le-Patry, le château de la Rochelle.
[Collection Emmanuel HAMEL]
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