On dirait qu’on jouerait…
« Bonsoir madame la lune. Que faites-vous là ?... »
L’enfant de cycle 1 s’appuie sur le langage en situation pour entrer dans le langage
d’évocation, c’est – à –dire le langage qui met en scène ce qui n’est pas là, qui a eu lieu, qui
va avoir lieu ou qui appartient au domaine de la fiction.
Le jeu solitaire qui permet de « faire comme si » l’introduit ds un univers où
l’expérimentation corporelle sert de support à une histoire qu’il se raconte dans sa tête.
Il lui offre l’occasion d’organiser son imaginaire autour de représentations mentales
nourries, accompagnées de sensations, d’émotions, liées à une gestuelle, à des
déplacements, à un rapport à l’espace.
Le recours au jeu symbolique permet d’installer le futur lecteur dans un univers d’images
mentales qui font écho à celles que l’album sollicitera ultérieurement et prépara la
rencontre de l’élève avec le livre.
Construire les bases d’une culture mythologique, avant la lecture de l’album : la lune, les
étoiles, la nuit. Mise en place d’une culture littéraire, d’initier les élèves à la dimension
mythique de la lune. Raconter les trois légendes grecques la nuit, la lune, la grande ourse.
Elles sont une tentative d’explication de la présence des astres dans le ciel et de leur
permanence, l’idée que leur apparition et disparition est liée à la lumière.
Dans la mythologie grecque, la nuit est représentée par une grande déesse Nyx qui porte un
vêtement noir orné d‘étoiles. Nyx était la descendante du Chaos, elle était mère d’Ouranos
(le ciel) et de Gaïa (la Terre). Nyx se retirait dans sa caverne pendant le jour. Elle en sortait
tous les soirs pour parcourir le ciel dans un char tiré par des chevaux noirs. La nuit qui
dispense le sommeil et permet d’oublier ses peines avaient pour fils Hypnos, le rêve.
Séléné personnifie la lune. Elle est représentée comme une belle jeune femme qui
parcourait le ciel sur un char traîné par deux chevaux.
Lire l’album
Il s’agit de prendre en compte le point de vue de la lune qui vit une temporalité inverse des
humains, donc d’entrer dans une fiction dont les personnages font des choses très
quotidiennes mais inversées : travailler la nuit et dormir le jour.