Note EPA-FSU relative à l’organisation de l’administration départementale et régionale (16/07/08), pour ce qui concerne le ministère de la santé, de la jeunesse et des sports et de la vie associative. Les structures Actuellement les services déconcentrés Jeunesse et Sports sont rattachés au ministère de la santé de la Jeunesse des sports et de la vie associative. Ils comportent au niveau régional des directions régionales et départementales de la jeunesse et des sports (DRDJS) et au niveau départemental des directions départementales de la jeunesse et des sports (DDJS). S’ajoutent des établissements publics (les CREPS, les écoles nationales et deux instituts nationaux). La réorganisation des services déconcentrés de l’Etat, aura pour conséquences de décomposer les DRDJS pour séparer les niveaux territoriaux et pour regrouper Jeunesse et sports avec des bouts services identifiés dans le domaine du social (DRASS etc…). Les DDJS seront intégrées dans la direction de la population et de la cohésion sociale ou selon les départements dans la direction départementale de la cohésion sociale. Les missions Cette réorganisation provoque une profonde modification des missions Jeunesse et Sports. Elle découle du rattachement de jeunesse et sports au ministère de la santé. Désormais, ce département ministériel dont la mission fondatrice relève du champ de l’éducation [tant dans le domaine de l’éducation populaire (formation des jeunes et des adultes à l’exercice critique de la citoyenneté) que dans le domaine du sport] est confondu avec le champ social. Désormais les fonctions des personnels pédagogiques qui sont les personnels les plus nombreux du ministère (environ 3000 agents) sont détournées. Alors qu’ils intervenaient dans le champ éducatif dont la vocation est de contribuer à l’émancipation des personnes, ils sont désormais identifiés comme des personnels dont les fonctions et missions relèvent du contrôle social. En effet dans le schéma de la RGPP les appellations « cohésion sociale » et « protection des populations » se rattachent davantage à la réparation sociale. Or, les pratiques et démarches d'éducation populaire s'inscrivent dans l'instituant et dans les mutations sociales. Elles sont Incompatibles avec des approches normatives parce qu’elles supposent des processus parfois complexes d'éducation à la citoyenneté. L'expérimentation et les pédagogies actives caractérisent les pratiques d’éducation populaire, ce qui explique les nécessaires parts de franchise éducative que l'Etat doit garantir à ses personnels dans des processus d'intervention souvent au cœur de conflits. Dans ce contexte, les pratiques physiques et sportives seront-elles aussi contraintes par l’apprentissage de la règle et de la norme, cet apprentissage dominant ne pourra que contribuer au formatage de la pensée. Dans le domaine de la formation initiale et professionnelle, jeunesse et sports perdrait sa mission de formation et de certification pour les métiers de l’animation et du sport, à l’exception du niveau 4. Le fait de renvoyer vers l’université les niveaux 3, 2 et 1 modifie de façon conséquente les contenus et accès à la formation. Alors qu’il fallait organiser de façon lisible les passerelles entre les formations JS et l’université afin de poursuivre la promotion sociale de candidats qui ne pourront pas accéder à l’université, le choix serait de confier l’essentiel des formations au secteur universitaire et de fermer un nombre conséquent de CREPS. Revendications EPA Pour EPA, il est impératif de regrouper tous les personnels pédagogiques (éducation populaire et sport) au niveau régional. Ce niveau dit « stratégique » permettrait de limiter les dégâts relatifs aux missions, dès lors qu’on puisse intégrer la mission éducatrice au niveau des directions régionales jeunesse et sports cohésion sociale. Ce regroupement permettrait d’une part aux personnels pédagogiques d’être partie prenante dans la définition des politiques régionales et d’autre part d’échapper aux fonctions d’exécution des services départementaux. Le niveau départemental est d’autant plus piégeant pour les personnels pédagogiques qu’il peut connaître des interférences fréquentes entre la direction de la population ou de la cohésion sociale avec le service immigration par exemple, voire d’autres services préfectoraux relatifs à la sécurité. Enfin, ces personnels devraient pouvoir intervenir selon un maillage régional qui permette des interventions sur des territoires départementaux sans pour cela dépendre de la préfecture locale. Outre cette revendication (partagée avec le SNAPS -syndicat UNSA des professeurs de sports-) une action unitaire est engagée entre l’UNSA (syndicat de l’éducation populaire (SEP)) EPA-FSU et le SGEN pour obtenir le maintien des missions d’éducation populaire, qui pourraient bel et bien disparaître dans la future organisation, eu égard aux orientations relatives à la cohésion sociale et aussi à la prédominance donnée au sport dans les futurs services. D’autres actions devraient s’organiser à propos des formations, des CREPS et du devenir de l’institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP). Contact EPA Etiennette Montanant 06 78 40 40 91, [email protected] Didier Hude, [email protected] Christine Tapie [email protected] Fabrice Veray [email protected]