ECOLE POUR ENFANTS PRÉCOCES PARIS LA PRESSE EN

Ca
ECOLE POUR
ENFANTS PRÉCOCES
PARIS
LA PRESSE EN PARLE
Nom du média : Ça m'intéresse
Date de parution : Octobre 2008
Périodicité : Mensuel Taille : 90 %
Positionnement : Titre en 1 re couv. "Comportement : Arrêtons de
prendre la tête aux enfants précoces" et article de 4 p. - p80
M'INTÉRESSE
*> COMPORTEMENT
L'engouement actuel pour la «chasse
Enfants précoces : ne
plus la tête !
De plus en plus de parents font é valuer l'intelligence de leurs
enfants pour d é tecter les « surdou é s » . Des psys s'inqui è tent Si on
laissait les enfants tranquilles, tant que leur
01 ne nuit pas à leur é panouissement ?
ii
T
Texte Adélaïde Robert-Géraudel
II
u as
l' fait tester, le tien ? » L'expression hérisse
Pascale Planche, professeur de psychologie du
développement à l'université de Brest. La
demande de tests de quotient intellectuel (QI)
pour authentifier une précocité intellectuelle se
banalise. « Beaucoup de parents sont persuadés
que leur gamin est en avance parce qu'il s'ennuie
à l'école », constate Muriel, dont la fille est en
maternelle. « Ils réclament aux psys des tests
pour faire valider par les instits un saut de
classe.» Cette course à la performance, qui
démarre de plus en plus tôt. fait de ces tests une
manne pour les psychologues spécialisés. Car la
facture peut atteindre 400 € ! Un cas sur trois
débouche sur un diagnostic de précocité, qui reste
un phénomène rare : 2 à 3 enfants sur 100 ont un
QI supérieur à 130.
Les tests de QI permettent d'évaluer les
aptitudes de l'enfant dans différents domaines et
de les situer par rapport à des normes établies à
partir de jeunes du même âge. « On ne
"mesure" pas un fonctionnement mental. On
l'estime, avec toujours un risque de se tromper»,
précise Pascale Planche. Mais il fau) passer des
scores quantitatifs à l'analyse qualitative. Car les
tests n'ont pas pour but de voir si l'enfant arrive
ou non à résoudre un problème, mais de
comprendre comment il l'appréhende. Livrer un
score nu valide implicitement l'existence d'une
«hiérarchie» selon laquelle un enfant au 01
élevé sera considéré comme plus intelligent. «Il
faut qu'un QI au-dessus de 130 cesse d'être
compris comme une supériorité ». s'agace
Nelly, mère d'un garçon précoce. « Ces enfants
fonctionnent juste autrement.»
L'électroencéphalogramme traduit une
meilleure efficacité newonale
La science s'est penchée sur ces différences : des
études de neurophysiologie commencent à
identifier quelques caractéristiques liées aux
particularités comportementales des personnes à haut potentiel. Ainsi, les travaux
conduits
au
moyen
d'élec-troencéphalogrammes
(EEG)
et
Le 01 (quotient intellectuel)
d'imagerie fonctionnelle aboutissent à
est évalué par différents tests
l'hypothèse d'une meilleure «efficacité
en fonction de l'âge. De 6 à
neuronale» : un plus haut niveau de
^^^^^
16 ans, c'est le «WISC-III»
performance est associé à un plus bas niveau
(ou IV) qui est le plus utilisé.
de métabolisme du glucose et d'activa-tion
Il positionne la performance
cérébrale. Autrement dit, les personnes à haut
d'un enfant par rapport à celle
potentiel arrivent à un meilleur résultat avec
d'enfants de même âge. Il
un moindre effort. Elles activent d'emblée les
rend compte de la distance à
aires les plus pertinentes pour une tâche
la moyenne, qui est de 100.
donnée, ce qui se traduit par une activité du
cerveau plus focalisée et moins diffuse. De
On considère les enfants
dans la norme si leur 0I varie de plus ou moins 15 : un 01 plus. « la vitesse de conduction de
moyen est compris entre 85 et 115. Un Ol de 70 définit le l'information est plus rapide, en particulier au
seuil d'entrée dans le retard mental, et un Ol de 130 celui moment d'entrer dans la tâche, quand il s'agit
de sélectionner les informations pertinentes et
de l'entrée dans la précocité intellectuelle. 2,2% de la
d'inhiber celles qui le sont
population aurait un Ol supérieur à 130.
Le 01, c'est quoi?
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DCTOBRE 3008
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moins ». précise Pascale Planche. Autre particularité, les enfants à haut potentiel présentent
des phases de sommeil paradoxal plus nombreuses et plus longues. « C'est intéressant.car on
constate l'inverse chez les enfants avec retard
mental. Il y a une symétrie dans les résultats»,
remarque Pascale Planche. Or, le taux de
sommeil paradoxal est considéré comme un
indice pertinent de la plasticité cérébrale,
c'est-à-dire de la capacité du cerveau à
réorganiser les connexions entre neurones