GERER LES RESSOURCES TERRESTRES
L’aquaculture est-elle une alternative durable à la pêche ?
Doc 1. Ressources en Doc 2
poisson, en 1999 « Alors que l’homme a su très tôt domestiquer des animaux terrestres
ou des plantes pour se nourrir, il dépend encore largement d’une technique de
"cueillette" prédatrice, la pêche, pour son approvisionnement en protéines
d’origine aquatique. Celle-ci représente 16 % des protéines animales
consommées dans le monde, mais bien davantage dans certains pays (50 % au
Japon…).
Depuis les années 1970, la production issue de l’aquaculture a été
multipliée par 14, bien plus que la production agricole […]. La progression
spectaculaire de l’aquaculture […] répond à une logique naturelle de bonne
gestion de la ressource, de maîtrise de la filière de production et d’adaptation
de l’offre à la demande. […] Les pays du Sud occupent une position dominante
sur ce marché, essentiellement grâce à la Chine [67% de la production
mondiale] et au reste de l’Asie Pacifique.
[…] Le marché de la crevette est emblématique : il est dominé aux
exportations par cinq pays du Sud (Thaïlande, Indonésie, Inde, Vietnam,
Mexique), mais aux importations par les pays du Nord. En Equateur,
seulement 13 % de la production est destinée à la consommation intérieure,
alors qu’une part importante de la population souffre de malnutrition. […]. On
dénonce par ailleurs les abus de la pêche "minotière" destinée à la production
de farines et d’huiles, qui détourne 25 à 30 % des captures mondiales vers
l’élevage industriel. »
G. Granier, Y. Veyret, Documentation Photographique n° 8053, 2006
Doc 4. Origine du poisson consommé dans le monde en 1999
Doc 5
« L’aquaculture intensive produit beaucoup de déchets, déchets du métabolisme des animaux, volumes
d’aliments et d’engrais non consommés et qui se diffusent dans le milieu (…) les filières intensives, où les
animaux sont fragilisés par une forte densité des élevages, utilisent, souvent en excès, des produits vétérinaires
(vaccins, antibiotiques…) dont une partie se disperse dans le milieu, aggravant la pollution de certains secteurs
côtiers. De plus ces productions sont coûteuses et leurs productions ne peuvent être destinées qu’à des marchés
à haut niveau de vie. Le phénomène touche autant les pays du Nord que les pays du Sud mais dans ces derniers,
plus fragiles, les effets induits sur les sociétés, les économies et les milieux littoraux sont encore plus
néfastes. » J.P. Corlay, Du poisson pour se nourrir, du poisson pour vivre, actes du FIG Saint Dié, 2004
Questions
1. Montrer, à l’aide des documents 1 et 2, les limites de la pêche traditionnelle.
2. Montrer et expliquer, à l’aide des documents 2 et 4, l’essor de l’aquaculture dans le monde.
3. Expliquer, à l’aide des documents 1et 2, pourquoi l’aquaculture peut correspondre à une logique de
développement durable (domaines économique, social, environnemental).
4. Mettez en évidence, à l’aide des documents 2, 3 et 5, les nouveaux problèmes posés par cette activité en
termes sociaux et environnementaux
Paragraphe argumenté : avec vos connaissances, rédigez une réponse organisée d’une page environ, sur le
thème de la sous-alimentation dans le monde.