T3A Chap1
La réaction inflammatoire, une réponse innée
SVT TS
Lorsqu’un agent infectieux (bactérie, virus, champignon microscopique, etc.) pénètre dans l’organisme et commence
à s’y multiplier, on observe la mise en route très rapide d’un ensemble de réactions immunitaires qui constitue
l’immunité innée. La réaction inflammatoire est un des mécanismes essentiels de l’immunité innée.
Comment la réaction inflammatoire permet-elle à l’organisme de lutter contre les agents infectieux ?
1. La réaction inflammatoire est un processus de l’immunité innée
L’immunité innée est-elle un caractère partagé par tous les être vivants ?
Objectifs : connaître les caractéristiques de l’immunité innée et sa répartition dans le monde animal
Document 1 : des mécanismes de
défense de l’organisme
Dès la naissance, un enfant est capable
de se défendre contre la plupart des
agressions, microbiennes en particulier.
Ce type de défense, génétiquement hérité,
est qualifié de réponse immunitaire
innée. Celle-ci fait appel à des
mécanismes de défense ne nécessitant
aucun apprentissage et met en jeu des
cellules et des médiateurs chimiques
particuliers, notamment dans le cas de la
réaction inflammatoire qui est une réponse
innée à certaines attaques de l’organisme.
En plus de l’immunité innée, il existe chez
certaines espèces un second mécanisme
de défense qualifié de réponse
immunitaire adaptative. Les mécanismes
mis en jeu dans ce cas s’élaborent face à
un intrus spécifique et font intervenir des
cellules spécialisées.
L’immunité innée, une immunité largement répandue
chez les êtres vivants
Ensemble des espèces animales décrites à l’heure actuelle :
plus de 2 millions. Ensemble des vertébrés : environ 45 000
espèces.
Q1. A l’aide du document 1, dégagez les grandes caractéristiques de l’immunité innée.
Q2. Discutez de la répartition de l’immunité innée et adaptative dans le monde animal.
2. Les caractéristiques de la réaction inflammatoire
Quelles sont les caractéristiques de la réaction inflammatoire ?
Objectifs : connaître les 4 symptômes de la réaction inflammatoire, savoir dans quelle cas elle se déclenche
(atteinte des tissus, infection, cancer)
Q1. A l’aide du document 1 p 278 du livre et du document ci-dessous, justifiez les signes de l’inflammation déjà
décrits il y a 20 siècles par Cornelius Celsus : « rubor et tumor, cum calore et dolore » (rougeur et gonflement avec
sensation de chaleur et douleur).
Evolution de la température au niveau d’une plaie infectée à la suite d’une opération chirurgicale.
L’infection est liée à la prolifération de bactéries.
Q2. A l’aide du document 2 p 279 du livre, indiquez à l’échelle tissulaire les indices d’une réaction inflammatoire.
Q3. A l’aide des documents 1, 2 et 3 p 278 et 279 du livre, déterminez les différentes situations pouvant provoquer
une réaction inflammatoire.
3. Les acteurs et les étapes de la réaction inflammatoire (TP1)
Comment se déroule la réaction inflammatoire et comment expliquer ses symptômes ?
Objectifs : connaître les différents types d’acteurs cellulaires et quelques médiateurs chimiques de l’inflammation
4. Elimination des pathogènes et issue de la réaction inflammatoire
Comment les cellules de l’immunité innée parviennent-elles à éliminer des pathogènes ?
Objectifs : comprendre le phénomène de phagocytose et connaître ses principales étapes
4.1 La phagocytose
Q1. A l’aide du document 1 p 282 du livre, déterminez la succession d’évènements conduisant à l’élimination des
pathogènes par phagocytose.
Q2. A l’aide du document 2 p 283 du livre, déterminez un autre rôle que jouent les macrophages en dehors de la
phagocytose des pathogènes.
4.2 Préparation au déclenchement de l’immunité adaptative
Les ganglions lymphatiques chez l’Homme (à gauche)
Les ganglions lymphatiques sont les organes dans lesquels la réaction immunitaire
adaptative est mise en route. Les cellules dendritiques, cellules jouent un rôle clé dans
ce processus. Seuls les ganglions de la partie droite du corps ont été représentés.
Le devenir des cellules dendritiques (ci-dessus)
Des cellules dendritiques exprimant un composé fluorescent sont mises en
présence de bactéries. Après 24 heures, elles sont injectées à des souris, soit au
niveau de la cuisse, soit au niveau du pied. Deux jours plus tard, on compte le
nombre de cellules fluorescentes dans différentes ganglions lymphatiques.
Q. Comment le lien se fait-il entre immunité innée et immunité adaptative ?
5. Contrôler l’inflammation
Comment agissent les médicaments anti-inflammatoires ?
Objectifs : comprendre le mode d’action des anti-inflammatoires
Q. A l’aide du document 3 p 283 du livre et du document ci-dessous, déterminez le mode d’action de l’aspirine.
Deux types d’anti-inflammatoires : les AINS et les corticoïdes
Les prostaglandines, qui interviennent dans la vasodilatation, la douleur et la fièvre, sont fabriquées par une
succession de réactions chimiques catalysées par des enzymes. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)
comme l’aspirine ou l’ibuprofène ont une action antalgique et anti-inflammatoire en se fixant sur la cyclo-oxygénase
(COX), empêchant celle-ci de fonctionner. Les corticoïdes comme la cortisone (hormone stéroïde) inhibent quant à
eux la phospholipase et réduisent la perméabilité vasculaire.
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