Licence 2e année Semestre 2 SO00DM24 – Approches Gillig Philippe Faculté des sciences sociales socio-économiques de la croissance TD 8 : Critique des contempteurs de la croissance économique Pour le 10 avril 2014 : tout le monde doit faire ce travail sur le livre d’Ivan Illich (La Convivialité, 1973, Éditions du Seuil) Pour le 24 avril 2014 : le même travail est à faire sur un livre choisi dans la liste infra En plus du travail écrit à rendre, il est attendu une présentation orale suivie d’une discussion *** 1) Voici une sélection d’ouvrages (mais vous pouvez en proposer d’autres) d’auteurs critiques de la notion de « croissance économique » : Ouvrages soulignant entre autres les effets néfastes de la croissance (ces ouvrages relèvent de cette philosophie qui a donné naissance à « l’écologie politique ») : André Gorz : Ecologie et politique, 1978 ou Ecologica, 2007. Bernard Charbonneau, Le feu vert, Autocritique du mouvement écologique, 1980. Jacques Ellul, La Technique ou l’enjeu du siècle, édition revue et complétée en 1960, rééditée par Economica, 1990. Lipietz : Qu'est-ce que l'écologie politique ?, 1999 Serge Latouche : Le pari de la décroissance, 2006 Jean-Paul Fitoussi et Eloi Laurent : La nouvelle écologie politique, 2008 Jean Gadrey : Adieu à la croissance, 2010 Paul Ariès : La simplicité volontaire contre le mythe de l'abondance, 2010 Alain Caillé, Marc Humbert, Serge Latouche, Patrick Viveret : De la convivialité : Dialogues sur la société conviviale à venir, 2011 Michael Braungart et William McDonough : Cradle to Cradle (= Du berceau au berceau), Editions Alternatives Février 2011. (Pionniers de l'écologie industrielle "nouvelle génération", les deux auteurs militent pour un nouveau système qui ne mettrait plus la croissance économique et l'écologie dos-à-dos.) Ouvrages d’anthropologie, de sociologie et d’économie mettant en évidence « l’idéologie » de la croissance, c’est-à-dire les mentalités particulières et les comportements que la croissance suppose ou engendre : M. Sahlins : Age de pierre, âge d’abondance, 1976 John Kenneth Galbraith, Le nouvel Etat industriel, 1968 Kempf Hervé, Comment les riches détruisent la planète, Seuil, 2003 Lavignotte Stéphane, La décroissance est-elle souhaitable ?, éditions textuel, 2010 2) A partir d’un de ces ouvrages, vous devez répondre à la problématique suivante : « En quoi la croissance pose-t-elle problème pour cet auteur ? » Du point de vue formel, les exigences sont les suivantes : 1. Présentation rapide de l’auteur (5 lignes) 2. Présentation rapide de l’ouvrage (contexte, idée force ou thèse principale…) (5 lignes) 3. Exposé le plus rigoureux possible des arguments de l’auteur répondant à la problématique ci-dessus (n’hésitez pas à recourir à des schémas si besoin) (1 à 2 pages) NB : Tous les auteurs ne dénoncent pas forcément la croissance explicitement ou directement (ce peut être le capitalisme, les marchés…). C’est alors à vous de repérer dans quelle mesure l’auteur tisse un lien avec la croissance. Vous préciserez à cette occasion ce qu’il entend précisément par le concept de « croissance ». Vous citerez les pages (et éventuellement des passages) qui permettent de fonder votre réponse à la question. 4. Critique de ces arguments (1 à 2 pages) NB : « critique » n’est pas « démolition » ! Il s’agit dans cette partie 4 d’expliquer ce qui, dans l’argumentation de l’auteur, ne vous semble pas clair, ambigu, voire contradictoire. Il s’agit d’examiner si le lien croissanceproblème soulevé tient, est cohérent, s’il est en accord avec les faits, s’il n’y a pas confusion entre croissance et d’autres concepts, autrement si la croissance est effectivement le problème. En particulier, demandez-vous toujours la chose suivante : s’il n’y avait plus de croissance (stagnation de la production), le problème que l’auteur dénonce serait-il réglé pour autant ? Inversement, une critique consiste également à souligner ce qui vous semble être logiquement puissant, voire irréfragable, ou ce qui est présupposé implicitement dans le raisonnement et qui est discutable.