B- Les origines de la crise alimentaire (25 min.) - Réseau In-Terre

PLAN D’ANIMATION :
DE LA FAIM DANS LE MONDE À LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE
A- Amorce pédagogique (5 minutes)
Brève présentation personnelle et du Réseau In-Terre-Actif du
CS/TR
Diapo: Titre de l’animation avec logos
Portrait global de la faim dans le monde
Diapo: Quelques chiffres
Pour la majorité d’entre nous, manger reste simple et banal, on regarde au frigo
et on y retrouve une panoplie de produits, c’est l’abondance. D’autres, au
Canada comme ailleurs, surtout dans les pays du sud, cherchent leur nourriture.
Comment ce déséquilibre peut être possible sachant que notre planète est
abondante en ressources agricoles et qu’elle pourrait normalement nourrir
12 milliards d’êtres humains, soit près de deux fois la population mondiale
actuelle?
D'après l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture
(FAO), plus de 25 000 personnes meurent chaque jour de sous-nutrition, et plus
de 900 millions de personnes souffrent de sous-nutrition. La plupart de ces
personnes se trouvent dans les pays en développement.
Diapo: Carte de la faim dans le monde
Comme nous pouvons le remarquer sur la carte, c’est en Afrique, en Asie et en
Amérique latine qu’il y a le plus d’êtres humains qui souffrent de la faim et de
sous-alimentation.
La sous-alimentation ou sous-nutrition est un état de manque important de
nourriture La sous-nutrition prolongée entraîne des dommages irréversibles aux
organes et finalement la mort.
Une question posée aux élèves
Diapo: Selon vous…
Question : Selon vous, comment est-ce possible qu’autant de personnes
souffrent de la faim en 2008?
Noter les réponses au tableau sans les commenter (un retour sera fait à la fin
de l’atelier)
Présentation rapide des objectifs de l’animation
L’animation d’aujourd’hui vise à mieux comprendre pourquoi tant de gens vivent
l’insécurité alimentaire et quelles sont les conséquences de cette situation sur les
populations. Nous tenterons aussi d’envisager des alternatives possibles en
constatant ce que le Canada et les Canadiens font déjà et/ou peuvent faire pour
changer les choses.
B- Les origines de la crise alimentaire (25 min.)
Diapo: Origines de la crise alimentaire
Alors que des êtres humains meurent de faim ou de malnutrition dans nos
hypermarchés, la nourriture déborde des étalages. Voici des facteurs historiques,
économiques, politiques et environnementaux qui expliquent une répartition si
inégale de la nourriture sur la planète.
Les facteurs historiques
Diapo: Facteurs historiques
Depuis plusieurs siècles, un modèle économique s’est imposé au profit des pays
industrialisés et au détriment des pays dits en développement.
L’implantation de ce système provient de la période coloniale où les Européens
et les Américains ont pris possession, par la force bien souvent, d’immenses
territoires.
La domination d’immenses territoires et de populations entières a permis à
l’Espagne, le Portugal, la France, la Grande-Bretagne, la Hollande, la Belgique,
les États-Unis, entre autres, d’effectuer le pillage de multiples richesses
matérielles et humaines (traite des esclaves) pendant des siècles.
Le commerce triangulaire en est une démonstration parfaite comme le démontre
le graphique suivant :
Diapo: Commerce triangulaire
Imaginez un instant le pillage des ressources naturelles d’un pays et la traite des
esclaves en Afrique pendant plus de 300 ans. Cela laisse des traces…
Le sous-développement (et donc la pauvreté et la faim) tire son origine de la
colonisation exercée par les différentes puissances européennes (auxquelles se
sont greffés, à un moment donné, les États-Unis) durant près de cinq siècles sur
des pays, aujourd’hui sous-développés.
Il ne faut jamais perdre de vue la perspective historique dans les causes de la
faim et de la pauvreté.
Les facteurs économiques
Diapo: Facteurs économiques
Souvent, nous cherchons à payer nos produits le moins cher possible.
Malheureusement, cela se fait le plus souvent au détriment des travailleurs
agricoles du sud comme du nord. Voyons comment l’économie a un rôle à jouer
dans la répartition de la nourriture dans le monde.
La libéralisation des marchés : la loi du plus fort
Diapo: Des aliments qui voyagent…
Dans notre assiette, on retrouve aujourd’hui une diversité incroyable
d’aliments : bœuf des États-Unis, fraises du Chili, ca du Brésil, vin
d’Afrique, ananas de la Thaïlande. Il suffit de lire la provenance de nos
aliments pour comprendre qu’ils font un long voyage pour arriver jusqu’à
notre assiette. Pour créer cette diversité, les marchés ont s’ouvrir et les
pays ont commencé à faire des échanges, ce que l’on appelle la libéralisation
des marchés.
Avec l’arrivée de tous ces nouveaux produits sur les tablettes, une
compétition beaucoup plus forte s’est installée entre les différents produits
disponibles. Les petites productions plus coûteuses ont été écartées par
l’arrivée de grands producteurs mondiaux.
L’alimentation est désormais traitée comme une marchandise, au même titre
qu’un téléphone ou un bijou, plutôt qu’un besoin vital. Elle est donc répartie
de manière de plus en plus inéquitable.
L’offre et la demande
Diapo: Pomme
Un principe tout simple, celui de l’offre et la demande, contrôle le prix de la
nourriture.
Quand un aliment devient rare, son prix augmente, car les gens qui en ont
besoin sont prêts à payer cher pour s’en procurer. Au contraire, s’il y a un très
grand nombre de cet aliment à acheter, les commerçants ont peur de ne pas
arriver à tous les vendre et baissent les prix pour inciter les consommateurs à
en acheter plus.
Mise en situation :
Voici une petite mise en situation pour mieux comprendre le principe de l’offre
et de la demande :
Supposons que j’ai trois pommes à vous vendre (montrer les trois pommes)
et que ce sont les seules pommes que l’on retrouve sur le marché (où dans
l’école), mais que j’ai 30 personnes qui désirent manger des pommes. Je vais
donc me permettre de vendre mes pommes très chères puisque vous êtes 30
à les vouloir, je vais les vendre à ceux qui me proposent le meilleur prix au
détriment des personnes plus pauvres qui se retrouvent les mains vides.
Si le temps le permet, faire une simulation d’enchère en classe autour du
prix des pommes.
C’est un peu ce qui se passe sur le marché mondial de l’alimentation. Ces
dernières années, les denrées de base ont connu une hausse de prix
incroyable. Cette augmentation est souvent due à la demande qui surpasse
l’offre.
Hausse du prix des aliments de base
Diapo: graphique hausse des prix
Les prix du riz, du maïs et du blé ont connu une hausse incroyable au cours
des dernières années. Il s’agit malheureusement de denrées qui occupent
une place importante dans l’alimentation en Afrique et dans beaucoup de
pays en voie de développement. Si le prix de ces aliments augmente,
plusieurs familles n’ont plus les moyens d’acheter de la nourriture en quantité
suffisante pour tous. Cela risque évidemment d'aggraver la sous-alimentation
et la pauvreté d'une centaine de millions de personnes. Outre les facteurs
environnementaux qui peuvent diminuer la quantité de produits disponible
momentanément, des acteurs du marché agricole peuvent habilement jouer
avec l’offre et la demande pour augmenter le prix de vente de certaines
denrées et ainsi maximiser leur profit.
Par exemple, si un grand producteur de riz décide de ne vendre qu’une partie
de son riz à la fois, il crée une rareté, une fausse rareté en fait, de son produit
afin de faire augmenter le prix du riz.
Les facteurs politiques
Diapo: Facteurs politiques
Les subventions agricoles et la compétition inégale
Diapo: Subventions agricoles et compétition inégale
Produire des aliments en utilisant des machines performantes et les
technologies actuelles coûte très cher. Par contre, l’utilisation de machines
efficaces, d’engrais et de système d’arrosage de pointe permet de récolter
plus et plus facilement. Aussi, les gouvernements aident les producteurs
agricoles en assumant une partie de leurs dépenses avec l’aide de
subventions agricoles.
Tous les pays subventionnent leur agriculture. Cependant, le montant des
subventions varie énormément d'un pays à l'autre. Les pays les plus riches
accordent en général de plus grandes subventions à leurs agriculteurs
sachant que les retombées en terme de profit vont leur revenir. De plus, plus
on produit, plus on reçoit des subventions gouvernementales.
Ainsi, une compétition inégale se crée entre les petits producteurs et les
grands producteurs, de même qu’entre les producteurs de pays qui
subventionnent leur agriculture et ceux de pays qui subventionnent peu leur
agriculture. Un exemple de cette compétition inégale : quatre multinationales
se partagent à l’heure actuelle 90 % du commerce mondial des céréales.
Un producteur subventionné peut se permettre de vendre ses produits à prix
réduit puisqu’il en a beaucoup et qu’ils ne lui ont pas coûter cher à produire.
C’est ainsi que de nombreux petits cultivateurs n’arrivent plus à vendre leurs
produit sur le marcher.
Certaines statistiques sur les subventions portent toutefois à réfléchir. Par
exemple, saviez-vous que chaque vache de l'Union européenne reçoit 3
dollars de subvention par jour, alors que 40 % des Africains vivent avec
moins de 1 dollar par jour. (Le Monde, 9 août 2003)
Les facteurs environnementaux
Diapo: Facteurs environnementaux
Catastrophes naturelles
Diapo: Sécheresse
À la suite d’une catastrophe naturelle, d’un ouragan, de précipitations
surabondantes ou d’une sécheresse, les réserves alimentaires d’un pays
peuvent chuter radicalement. Une mauvaise récolte généralisée peut avoir des
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