
Anomalie cérébrale associée à l'anxiété généralisée 
PsychoMédia  -  Publié le 08 décembre 2009 
Une anomalie de certaines connexions du cerveau pourrait être une 
marque distinctive de l' anxiété généralisée (ou trouble anxieux 
généralisé), selon une étude publiée dans les Archives of General 
Psychiatry.  
 
Les chercheurs savaient que l'amygdale, une structure située au milieu 
du cerveau qui contribue au traitement des émotions, de la mémoire et 
de la peur, est impliquée dans les troubles anxieux tels que l'anxiété 
généralisée. Cette étude serait toutefois la première à porter sur les 
circuits nerveux des sous-structures de l'amygdale. 
 
 
L'équipe de Michael Greicius et Amit Etkin de l'Université Stanford a recruté 16 personnes ayant un 
diagnostic d'anxiété généralisée et 17 personnes sans diagnostic. Leur activité cérébrale a été analysée au 
moyen de l'imagerie fonctionnelle par résonance magnétique qui mesure les fluctuations de flux sanguin 
causées par les changements de l'activité dans les différentes régions du cerveau.  
 
Les connexions nerveuses de deux régions de l'amygdale, les régions basolatérale et centromédiane, 
étaient différentes chez les personnes faisant de l'anxiété généralisée. 
La région basolatérale était moins connectée avec ses cibles normales 
(associées au traitement visuel et auditif, à la mémoire et aux fonctions 
émotives et cognitives de haut-niveau) et davantage connectée avec 
les cibles normales de la région centromédiane (associées à la 
vigilance, au rythme cardiaque, à la respiration, à la libération de 
neurotransmetteurs tels que la sérotonine et la dopamine ainsi qu'à la 
coordination) et inversement.  
 
 
Ces deux régions présentaient également moins de connectivité à une 
région responsable de déterminer l'importance des situations. Cela 
pourrait signifier, expliquent les auteurs, que les personnes faisant de l'anxiété généralisée ont plus de 
difficulté à discerner les situations vraiment inquiétantes des ennuis légers.  
 
Leur amygdale avait aussi plus de connexions avec une région du cortex associée au contrôle cognitif des 
émotions. Ce qui pourrait expliquer pourquoi ce trouble est associé à une inquiétude obsessionnelle, dit 
Etkin.  
 
Les chercheurs ne peuvent déterminer avec certitude si ces anomalies de connectivité précèdent l'anxiété 
ou en résultent. Mais cette caractéristique pourrait éventuellement aider au diagnostic de ce trouble et à 
son traitement. La prochaine étape de l'équipe est d'étudier d'autres troubles anxieux et la dépression pour 
vérifier si les connexions de l'amygdale diffèrent dans ces cas. Si tel est le cas, des scans du cerveau 
pourraient devenir un outil diagnostic additionnel pour des troubles dont les symptômes se recoupent 
souvent.  
Psychomédia avec source: Science Daily   
Qu'est-ce que l'anxiété généralisée (ou trouble anxieux généralisé)? 
DOSSIER Psychomédia: Anxiété et troubles anxieux 
Note de Patrick JJ Daganaud : à appareiller aux anomalies cérébrales découlant des chocs 
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anxiogènes après la naissance ou lors de la gestation : selon moi, les traumas maternels durant sa 
grossesse traversent la barrière placentaire.