BACCALAUREAT GENERAL DEUXIEME EPREUVE BLANCHE
CORRECTION
Dissertation appuyée sur un dossier documentaire
SUJET : Dans quelle mesure la baisse des taux d’intérêt permet-elle de relancer la croissance ?
Analyse du sujet :
Espace
Temps
Concepts (mots clefs)
Termes
//
(théorique)
Documents
sur la
France
//
(théorique)
Documents
années
1990
Croissance économique : Accroissement
du volume de création de richesses d’une
période à une autre
Dans quelle mesure
Plan type : Discussion.
Oui (en principe)
Mais (il existe des limites)
Le plan type « analyse » ne
sera pas exclu. Tout dépend
de la démarche intellectuelle.
Analyse des documents :
Documents
Idées à retenir
Sous
parties
1
Baisse des taux d’intérêt => Hausse de la consommation avec un
endettement facilité => action directe sur une composante de la
croissance économique (Fed en 2001)
Risque : Inflation.
1
2
1.1
2.1
2
L’évolution du taux d’intérêt semble aller dans le même sens que
celle de la croissance économique. Les limites d’une baisse
semblent être dominantes au cours des années 1990.
Exceptions :
1994 : Baisse des taux => accélération de la croissance.
2000 : Hausse des taux => stabilisation de la croissance.
2
1
???
1.1
3
Le taux d’intérêt ne semble pas suffisant pour expliquer les
variations du taux d’autofinancement et du taux
d’investissement : Le premier augmente et le second baisse sur
la période 1992-1997 alors que les taux baissent.
2.2
4
Hausse du taux d’intérêt => baisse de l’investissement et de la
consommation avec un endettement contraint et une épargne
facilitée => action directe sur une composante de la croissance
économique.
1.1
1.2
5
Depuis la fin des années 1970, le taux d’intérêt permet de réguler
l’activité économique en corrigeant ses effets par la politique
budgétaire. Cette dernière (en expansion) peut juguler les effets
pervers de la hausse des taux (politique monétaire restrictive).
Une inadéquation entre les deux politiques peut dégrader
fortement la croissance économique.
1
2
1.1
2.1
6
Baisse des taux => hausse de la demande => action directe sur
la croissance économique.
Limites :
Evasion de capitaux vers des pays mieux rémunérateurs
Inflation (si capacités de production sont au maximum)
Hausse des importations (hausse de la demande de biens
1
2
2
2
1.1
2.2
2.1
2.1
et services importés et de l’inflation importée qui peut aller avec)
Baisse indirecte du taux de change par rapport à une
monnaie moins valorisée (action favorable sur l’économie
d’exportation mais pas sur le coût des importations et des
capitaux à lever à l’international)
1
2
1.2
2.2
Mobilisation des connaissances connexes au sujet :
Parties
Sous-
parties
Les entreprises représentent 50-60% de la FBCF contre 10-20% pour les
administrations publiques et 20-30% pour les ménages.
1
1.2
La consommation finale effective représente 80% de la croissance
économique contre 20% pour la FBCF
1
1.1
1.2
Multiplicateur de l’investissement de J.M. Keynes
1
1.2
Rôle de la demande effective (J.M. Keynes)
1
1.1
Le recours a l’emprunt bancaire comme source de financement est peu utlisé
macroéconomiquement (1 à 5% du financement) mais cela reste variable
selon la taille de l’entreprise et sa CAF.
2
2.2
Amélioration de l’effet de levier de l’endettement => recours plus intéressant à
l’investissement par l’endettement
1
1.2
Problème de l’anticipation des acteurs par rapport aux effets néfastes de la
baisse du taux avant que cette baisse n’ait lieu
2
2.1
DISSERTATION
En 2004 et contrairement à 2001, la consommation finale effective a fortement tiré la
croissance économique (+1,8 points) par rapport à la FBCF (+0,48 points).
Conjoncturellement, les hommes politiques et les banques centrales cherchent à agir sur
ces différentes composantes afin que l’augmentation en volume du PIB soit optimale et
de plus en plus forte. Ils utilisent, dès lors, tous les leviers de politique économique, que
cela soit la politique budgétaire, fiscale, commerciale mais aussi monétaire. Dans ce
dernier cas, et depuis 1999, la Banque Centrale Européenne (BCE) peut jouer sur les
taux d’intérêt à court terme afin de favoriser le niveau et le rythme d’évolution de la
croissance économique.
Aussi, il est capital de savoir si la baisse des taux d’intérêt, que cet organe peut opérer,
peut accélérer l’augmentation en volume du PIB
Nous verrons tout d’abord que le recours à une politique monétaire expansionniste peut,
en principe, favoriser la relance de la croissance économique. Ensuite, nous montrerons
que celle-ci peut, néanmoins, connaître d’importantes limites.
1. Une baisse des taux d’intérêt favorable à la relance de la croissance
économique.
Tout d’abord, nous verrons comment cette relance peut avoir lieu en analysant la
demande. Puis, nous nous concentrerons sur l’offre.
a. Une relance économique grâce à la demande.
Baisse des taux d’intérêt => Hausse de la consommation avec un
endettement facilité => action directe sur une composante de la croissance
économique (Fed en 2001) [documents 1, 4 et 6]. Exemple : 1994 [document
2].
Rôle de la demande effective (J.M. Keynes).
La consommation finale effective représente 80% de la croissance
économique.
Depuis la fin des années 1970, le taux d’intérêt permet de réguler l’activité
économique en corrigeant ses effets grâce à la politique budgétaire. Cette
dernière (restrictive) moduler l’action d’une baisse des taux (politique
monétaire expansionniste) pour éviter une trop forte inflation [document 5].
La baisse des taux d’intérêt peut favoriser la relance de la croissance
économique grâce à la consommation de biens de consommation et de
production, ainsi que de services. Qu’en est-il de son impact sur
l’investissement ?
b. Une relance économique grâce à l’investissement.
Hausse du taux d’intérêt => baisse de l’investissement avec un endettement
contraint et une épargne facilitée => action directe sur une composante de la
croissance économique [document 4].
La FBCF représente 20% de la croissance économique (entreprises 50-60% ;
administrations publiques 10-20% ; ménages 20-30%)
Multiplicateur d’investissement de J.M. Keynes.
Amélioration de l’effet de levier de l’endettement => recours plus intéressant à
l’investissement par l’endettement.
Baisse indirecte du taux de change => action favorable sur l’économie
d’exportation => incitation à investir (document 6)
La baisse des taux d’intérêt permet, en principe, de relancer la croissance économique
grâce à des effets favorables sur la demande et l’investissement. Cependant, ces
incidences connaissent des limites.
2. Une action bénéfique limitée
a. Des effets pervers sur la demande.
Inflation suivant l’état des capacités de production (documents 1 et 6).
Une inadéquation entre les deux politiques (budgétaire et monétaire) peut
dégrader fortement la croissance économique (document 5).
Hausse des importations : hausse de la demande de biens et services
importés et de l’inflation importée qui peut aller avec (document 6) => cela ne
favorise en rien la croissance intérieure.
Problème de l’anticipation des acteurs d’une baisse du taux avant que cette
baisse n’ait lieu : La demande peut augmenter avant que les taux ne baissent
ce qui annule l’effet prévu d’une baisse des taux et contraint les acteurs à agir
dans un contexte défavorable.
La baisse des taux d’intérêt peut avoir des effets pervers sur la demande. En est-
il de même pour l’offre ?
b. D’autres contraintes pèsent sur l’offre.
Le taux d’intérêt ne semble pas suffisant pour expliquer les variations du taux
d’autofinancement et du taux d’investissement : Le premier augmente et le
second baisse sur la période 1992-1997 alors que les taux baissent.
Le recours a l’emprunt bancaire comme source de financement est peu utlisé
macroéconomiquement (1 à 5% du financement) bien que cela reste variable
selon la taille de l’entreprise et sa CAF.
Evasion de capitaux vers des pays mieux rémunérateurs (document 6) :
Réduction de sources de financement pour les acteurs.
Baisse indirecte du taux de change => hausse du coût des importations et des
capitaux à lever à l’international => désincitation à investir (document 6)
La baisse des taux d’intérêt semble, en principe, permettre de relancer la croissance
économique. L’effet bénéfique à la fois sur la demande et sur l’offre joue sur deux
composantes essentielles du PIB., et par-delà de la croissance économique.
Cependant, cette baisse a aussi des effets pervers sur la demande, notamment à travers
l’inflation. De plus, elle n’a pas une très forte incidence sur l’offre car celle-ci est
déterminée par d’autres facteurs et a recours à d’autres moyens de financement.
Par conséquent, la baisse des taux d’intérêt permet, en principe, de relancer la
croissance économique, tout en sachant que de nombreuses limites peuvent
contrecarrer ces incidences.
Qu’en est-il de l’effet de cette baisse sur l’emploi ?
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