1 INTRODUCTIF Document A : Documents 1 et 2, fiche 2, page 7. Q1. Sous quel(s) angle(s) pouvons-nous analyser une entreprise ? R1. Une entreprise peut être analysée sous différents angles : Economique : Salaires, ventes, profit… Social : Relations entre salariés, identités professionnelles… Politique : Unité de décision, rapports de forces, relations avec les pouvoirs publics… Historique : Capitalisme. Technologique : Techniques de production… L’entreprise peut donc être analysée sous différents angles, pas seulement à travers le vocable économique. Chaque domaine, champ d’activité peut être appréhendé à travers plusieurs angles. Tout comme l’histoire, les sciences, la politique, l’économie et la sociologie sont deux moyens de concevoir, d’analyser et d’expliquer les phénomènes, plus ou moins concrets en aucun cas ce ne sont des fins, des objectifs. Ce sont des outils qui permettent de tendre vers un bien-être collectif et individuel supérieur. Le programme de la classe de première ES en SES va essayer d’analyser ces phénomènes à travers les liens socio-économiques existant et leur organisation, régulation. Nous mènerons ce travail en deux temps. Premièrement, nous analyserons les activités économiques et socio-politiques propres à la société française. Deuxièmement, nous mettrons en avant les organisations des ces activités, leur régulation à travers les notions de marché, stratégie de firmes, pouvoirs publics. L’option de Science Politique s’attache, elle, à approfondir le lien politique qui existe entre les individus, lien aborder en tronc commun. PREMIERE PARTIE : LES ACTIVITES ECONOMIQUES ET SOCIALES SECTION 1 : LES ACTIVITES ECONOMIQUES CHAPITRE 1 : UNE REPRESENTATION DU FONCTIONNEMENT DE L’ECONOMIE Acheter, vendre, travailler, emprunter, épargner sont autant d’activités qui tissent des liens entre des individus, isolés ou en groupe. Chaque action suppose une réaction d’autrui, individus isolés ou groupes d’individus. Ces relations, interactions implique d’autres conséquences plus ou moins voulues. Comment pouvons-nous analyser ces activités ? Dans cette première section, nous nous arrêterons sur les activités économiques. Dans un premier chapitre, nous allons détailler, d’une part, ce que sont les activités économiques et, d’autre part, comment nous pouvons les mesurer. 1. DES AGENTS ECONOMIQUES EN INTERACTION Nous allons montrer les relations qui existent entre les agents macroéconomiques, d’une manière simplifiée, puis plus réaliste. 1.1 Quelles sont leurs relations ? Document A : Document 1, fiche 4, page 11. Q1. Question d. R1. Flux monétaire : Mouvement entre au moins deux agents économiques qui met en jeu une circulation de monnaie (pièces, billets, jeu d’écriture). Flux réels : Mouvement entre au moins deux agents qui met en jeu une circulation de bien matériel non monétaire ou de bien immatériel. Il est important de distinguer les flux financiers des flux monétaires. Un flux financier est un mouvement entre au moins deux agents qui met en jeu un bien matériel financier (reconnaissance de dettes). Q2. Question e. R2. Voir le schéma du dossier. 2 Q3. Chaque flux a-t-il une contrepartie ? R3. A chaque flux réel correspond un flux monétaire immédiat ou un flux financier (décalé) dans le sens opposé. Q4. Question h. R4. Voir le texte à trous rempli. Q5. Question j. Ajoutez dans l’encadré « ménages » le terme « entrepreneur individuel ». Substituez la notion de « rémunérations » à celle de « salaires » (4). Substituez la notion de « dépenses de consommation et d’investissement » à celle de « produits des ventes » (5). R5. Voir le schéma du dossier. Q6. Question l. Ajoutez dans l’encadré « ménages » le terme « entrepreneur individuel ». Dessinez trois flèches supplémentaires. La première part des « administrations » et arrive aux « institutions financières ». La seconde suit le chemin inverse. La troisième part des « ménages » et arrive au « reste du monde ». Supprimez la flèche partant des « entreprises » et arrivant aux « ménages et entrepreneurs individuels ». Substituez la notion de « rémunérations » à celle de « salaires » (1). Supprimez les notions « production » (6) et « services non marchands » (10). R6. Voir le schéma du dossier. Q7. Les relations entre les agents économiques sont-elles des relations de face à face ? R7. Pour approcher un peu plus la réalité des interactions entre agents macroéconomiques, il est nécessaire de comprendre que ces relations passent la plupart du temps par l’intermédiaire de marché : Marché des biens et des services ; Marché du travail ; Marché financier (des capitaux). Nous pouvons donc avoir une vision du circuit économique qui intègre la présence des marchés, lieux de rencontre de l’Offre et de la Demande (approfondissement en deuxième partie, section 1, la coordination par le marché). Synthèse intermédiaire : Les relations entre agents économiques composées de flux monétaires, réels et financiers semblent complexes au premier abord, même si le passage par les marchés peut simplifier la vision en termes de circuit que nous en avons. Il est important pour être complet de préciser les acteurs en présence. 1.2 Qui sont ces agents économiques ? Document B : Documents 1 et 3, fiche 4, pages 11 et 12. Q1. Recherchez ce qu’est un secteur institutionnel. R1. Unité macroéconomique établit par la comptabilité nationale et qui regroupe des unités institutionnelles (agents économiques). Ces dernières ont une fonction principale et des ressources similaires. La comptabilité nationale est une représentation globale (macroéconomique), détaillée (consommation, épargne, production, investissement des ménages, des entreprises non financières…) et chiffrée de l’économie nationale, dans un cadre comptable (emplois, ressources). En France, ce système a été mis en place dans les années 50. Il a subi plusieurs transformations (1976 et le SECN ; 1999 et le SECN 95). Il ne faut pas confondre la comptabilité nationale à vocation macroéconomique et la comptabilité privée qui est une représentation particulière (microéconomique), détaillée (décision d’investir, de consommer, d’épargner, de produire d’une entreprise, d’une multinationale, d’un ménage, d’une banque…) et chiffrée de l’économie d’une entreprise, d’un ménage, d’une administration dans un cadre comptable (actif, passif). 3 Q2. Déterminez chaque secteur institutionnel répertorié par la comptabilité nationale, ainsi que leurs fonctions et ressources principales. R2. Il existe 6 secteurs institutionnels. 5 secteurs sont résidents depuis plus d’un an sur le territoire français (critère de territorialité ; TOM et Monaco exceptés) et 1 ne l’est pas : 1. Secteurs résidents : Ménages : Individus cohabitant avec ou sans lien de parenté. Fonction principale des ménages : consommation finale (utilisation de biens et services pour satisfaire les besoins), épargne, FBCF (achats de logements et grosses réparations). Ressources principales des ménages : salaires, transferts sociaux (retraites, allocations, prestations en nature…) et financiers (produits de placements), emprunts. La comptabilité nationale regroupe avec le secteur institutionnel « ménages », les entreprises individuelles (Agriculteurs exploitants, commerçants, artisans, chefs d’entreprises non salariés, professions libérales) unité institutionnelle dont la personnalité juridique se confond avec celle de l’entrepreneur individuel, comme pour un ménage et à l’inverse d’une société ou d’une administration. Fonction principale des entrepreneurs individuels : production des biens et des services marchands, FBCF et consommations intermédiaires. Ressources principales des entrepreneurs individuels : rémunération sur bénéfice, transferts sociaux et financiers, emprunts. Sociétés non financières : unités de production de biens et services marchands en dehors de la collecte et/ou de la transformation de capitaux financiers. On distingue : a. Sociétés : personnalité (existence) juridique propre ; b. Quasi-sociétés : comptabilité propre mais existence non indépendante de la société à laquelle elles sont rattachées. Fonction principale : production des biens et des services non financiers marchands, investissement, consommations intermédiaires. Ressources principales : vente des biens et des services non financiers marchands, transferts financiers (actions), emprunts, aides publiques. Sociétés financières : unités de production de services marchands et financiers, essentiellement. On distingue : a. Institutions financières (ou de crédit) : collecte et/ou transformation des capitaux financiers. Fonction principale : financer d’autres agents économiques grâce à des fonds collectés, transformés puis distribués. Ressources principales : dépôts des clients (comptes courants et épargne financière), produits financiers (intérêt sur emprunts consentis et sur placements effectués par l’institution), produits bancaires (frais), subventions et aides publiques. D’après la loi bancaire de 1984 une institution financière est apte à faire des crédits, à gérer des moyens de paiement et à recevoir des fonds publics. b. Sociétés et mutuelles d’assurance : couverture d’agents économiques contre les conséquences de la survenance d’un risque prévu dans un contrat, moyennant le paiement de primes d’assurance. Fonction principale : indemniser les pertes survenues à la suite d’un risque couvert avéré. Ressources principales : primes d’assurance des clients (cotisations volontaires). Administrations publiques : Unités de production de services non marchands, dont le prix n’est pas directement payé par le demandeur ou dont le prix ne couvre pas plus de 50% des coûts de production. Ces unités forment les pouvoirs publics et se composent : a. Administrations Publiques Centrales (APUC) : Le pouvoir de ces unités de décision s’impose sur tout le territoire français (Ministères, universités, hôpitaux…). b. Administrations Publiques Locales (APUL) : Le pouvoir de décision des ces unités ne s’impose que sur une zone géographique particulière du territoire français (conseils régionaux, conseils généraux, conseils municipaux, CCI…) 4 Administrations de Sécurité Sociale (Sécu) et d’assurance sociale (UNEDIC) : Unités gérant les opérations de prélèvements (cotisations sociales salariales, patronales et des entrepreneurs individuels) et de redistributions sociaux (prestations sociales de santé, de vieillesse-survie, de maternité-famille, d’emploi). Fonctions principales : production de services non marchands, opérations de redistribution des richesses prélevées, consommation finale. Ressources principales : Prélèvements (contributions) obligatoires. Institutions Sans But Lucratif au Service des Ménages (ISBLSM) : Unités de production de services non marchands, autres que publiques (association loi 1901, Eglises, partis politiques, syndicats). Fonctions principales : production de services non marchands, consommation finale. 2. Secteur non-résident : Reste du monde. Fonction principale : Exportation et importation de biens et de services du territoire français vers le reste du monde et du reste du monde vers le territoire français. Ressource principale : Vente de biens et de services marchands à des unités institutionnelles résidentes, transferts financiers (intérêts d’emprunts et de placements, bénéfices…). c. Synthèse intermédiaire : Les cinq unités institutionnelles résidentes et le reste du monde génèrent des flux physiques (réels), monétaires et financiers. Leurs interactions sont source de richesses pour les économies nationales. Comment mesurer cette création ? 2. UNE ACTIVITE ECONOMIQUE OUVERTE CREATRICE DE RICHESSES A MESURER. Nous approcherons dans un premier temps la notion de création de richesses. Puis, dans un deuxième temps, nous analyserons les relations de l’économie avec l’extérieur. 2.1. Une création de richesses difficile à appréhender. Document C: Document 1, fiche 5, page 13. Q1. Question a. R1. Les consommations intermédiaires désignent les valeurs des biens et des services marchands consommés au cours du processus de production. Ceux-ci ont donc été détruits au cours du processus ou incorporés à un bien ou service plus complexe. Q2. Question c. R2. Production de Beaumeuble (A) : chiffre d’affaire => 400 000 euros Production de Menuismatériel (B) : chiffre d’affaire => 120 000 euros (100 000 + 20 000). Valeur ajoutée de Beaumeuble (A) : 280 000 euros (400 000 – 100 000 – 20 000) Valeur ajoutée de Menuimatériel (B) : 112 000 euros (120 000 – 8 000) Q3. Question d. On suppose dans cette question que l’économie nationale est représentée par ces deux entreprises uniquement. R3. Production totale (A et B) : 520 000 euros (400 000 + 120 000). Valeur ajoutée (A et B) : 392 000 euros (280 000 + 112 000 ou 520 000 – 100 000 – 20 000 – 8 000). Le PIB de cette économie est de 392 000 euros, soit la valeur ajoutée de l’ensemble des agents économiques. Le PIB est donc un agrégat (grandeur) macroéconomique (synthétique) qui mesure la valeur de la quantité (volume) de richesses nouvellement créées au cours d’une période donnée et sur un territoire donné (critère de la territorialité). Q4. Pourquoi le PIB ne correspond-il pas à la production totale faite par les deux entreprises ? R4. Production totale = production de A + production de B = (VA de A + CI de A) + production de B = (Va de A + production de B) + production de B Comptabilité privée Production (vendue ou CA + stockée + en cours) - Consommations intermédiaires = Valeur ajoutée brute - Masse salariale nette - Cotisations sociales - Impôts à la production (TVA et DD) + Subventions à la production = Excédent brut d’exploitation - Dotations aux amortissements et provisions = Excédent net d’exploitation + Produits financiers - Charges financières + Produits exceptionnels - Charges exceptionnelles = Résultat Courant Avant Impôts - Impôts sur les sociétés ou sur bénéfices = Résultat Courant 5 Le PIB mesurant la création en volume des richesses nouvelles créées ne peut pas correspondre à la somme des productions des agents économiques, sinon la production des entreprises qui est consommée de manière intermédiaire par d’autres serait comptabilisée deux fois. Pour éviter ce double compte de biens et services produits, nous additionnons les valeurs ajoutées des agents économiques résidents pour avoir le PIB. Approximativement, en économie fermée, le PIB est donc égal à la somme des valeurs ajoutées des agents économiques résidents, soit la différence entre la somme des productions et la somme des consommations intermédiaires des agents économiques résidents. Document D : Document 2, fiche 5, page 14. Q1. Question g. R1. Quantités de richesses créées par la production (PIB par la production) : Y VAB I prod Subv prod VAB TVA DD Subv prod Y = VAB + TVA + DD + Subvprod Quantités de richesses créées par la demande (PIB par la demande) : Y = CF + FBCF + ΔSt + X - M (attention la variation de Stock n’est pas dans le document, elle correspond à la quantité de biens et de services stockés pour un emploi future et répondant à une demande ou non). Depuis 1999, les comptes nationaux sont établis selon le système européen de comptabilité (SEC 95). On distingue les dépenses de consommation finale des ménages, qui sont financées directement par eux-mêmes, de la consommation finale effective des ménages qui sont financées par eux-mêmes mais aussi par les organismes sociaux, les collectivités territoriales, l’Etat… Quantité de richesses créées redistribuée sous forme de revenus (PIB par les revenus). Y = RP + Iprod-Subvprod = RSB + EBE + Iprod-Subvprod Lien entre investissement et épargne : Y = CF + FBCF + ΔSt + X - M RP = CF + FBCF + ΔSt + X – M RP – CF – (FBCF + ΔSt) = X – M S–I=X-M Si les échanges extérieurs sont équilibrés, alors l’épargne égalise l’investissement. Un excédent commercial permet de dégager une épargne supérieure à l’investissement nécessaire, épargne source de financement extérieur. Par contre, un déficit commercial signifie que l’épargne en place ne couvre pas les investissements réalisés. Les agents économiques vont devoir trouver les fonds à l’extérieur, auprès du reste du monde (besoin de financement de la nation). Document E : Document 4, fiche 5, page 14. Q1. Question j. R1. Ressources : PIB (Y) et importations (M) Emplois : consommation finale (CF), investissement (FBCF), variation de stock (ΔSt), exportations (X) Q2. Ecrivez l’égalité (l’équilibre) entre les ressources et les emplois d’une économie ouverte. R2. Y + M = CF + FBCF + ΔSt + X Y = CF + FBCF + ΔSt + (X - M) => PIB par la demande. Q3. A partir de cet égalité (équilibre) emplois – ressources en économie ouverte, retrouvez l’égalité qui substituerait la production et les consommations intérieures au PIB. R3. Y + M = CF + FBCF + ΔSt + X (Prod – CI) + M = CF + FBCF + ΔSt + X Prod = CF + CI + FBCF + ΔSt + X - M Prod = C + FBCF + ΔSt + X - M Document F : Document 5, fiche 5, page 14. Q1. Question k. Les dépenses des administrations publiques, investissement compris, sont de 440,9 milliards d’euros courants et non de 439,6. 6 R1. Colonne de gauche (emplois) et de droite (ressources) Ressources = 1939,8 milliards d’euros courants ; CF = 854,2 milliards d’euros courants. L’équilibre emplois-ressources (PIB par la demande) est vérifié. Q2. Remplissez le tableau suivant. Ressources et emplois de biens et services en 2001, hors variations des stocks. 2002 (mds d’€ courants) Evolution en volume (%) 2003 (mds d’€ constants) Production Intérieure Brute 1520,8 +0,5 1557,2 Consommation Finale Effective 1196,2 +1,7 1243,2 Formation Brute de Capital Fixe 297,7 -0,2 300,0 Exportations 411,6 -2,5 401,9 Importations 380,2 -0,1 382,6 Evolution en prix (%) 2003 (mds d’€ courants) R2. Ressources et emplois de biens et services en 2001, hors variations des stocks. 2002 (mds d’€ courants) Evolution en volume (%) 2003 (mds d’€ constants) Evolution en prix (%) 2003 (mds d’€ courants) Production Intérieure Brute 1520,8 +0,5 1528,4 +1,9 1557,2 Consommation Finale Effective 1196,2 +1,7 1216,5 +2,2 1243,2 Formation Brute de Capital Fixe 297,7 -0,2 297,1 +1,0 300,0 Exportations 411,6 -2,5 401,3 +0,1 401,9 Importations 380,2 -0,1 379,8 +0,7 382,6 Q3. Que veulent dire les colonnes « évolution en volume » et « évolution en prix » ? R3. L’évolution en volume d’une variable permet de déterminer quelle a été l’augmentation ou la diminution de la quantité de cette variable entre deux périodes. Par exemple, la quantité de biens et de services consommés entre 2002 et 2003 en France a augmenté de 1,7% Nous sommes passés de 100 unités de biens et services consommés en France en 2002 à 101,7 en 2003. L’application d’une évolution en volume à une variable en monnaie courante à une date t aboutit à une variable en monnaie constante, en volume, à prix constants ou réelle, à une date t+n. Exemple : 1196,2 1,017 1216,5 , soit l’application de l’évolution en volume de la CFE à la CFE en euros courants de 2002 aboutit à la CFE de 2003 en euros constants (en volume, à prix constants, réelle) de 2002. L’évolution en prix d’une variable permet de déterminer quelle a été l’augmentation ou la diminution des prix de cette variable entre deux périodes. Par exemple, les prix des biens et services consommés entre 2002 et 2003 en France ont augmenté de 2,2% Nous sommes passés d’un prix de 100 euros pour les biens et services consommés en France en 2002 à un prix de 102,2 euros en 2003. L’application d’une évolution en prix à une variable en monnaie constante à une date t+n aboutit à une variable en monnaie courante, en valeur, à prix courants ou nominale, à une date t+n inchangée. Exemple : 1216,5 1,022 1243,3 , soit l’application de l’évolution en prix de la CFE à la CFE de 2003 en euros constants de 2002 aboutit à la CFE de 2003 en euros courants. 7 Q4. Remplissez le tableau suivant. 2002 (mds d’€ courants) Evolution en valeur (%) 2003 (mds d’€ courants) Production Intérieure Brute 1520,8 1557,2 Consommation Finale Effective 1196,2 1243,2 Formation Brute de Capital Fixe 297,7 300,0 Exportations 411,6 401,9 Importations 380,2 382,6 R4. L’évolution globale des différentes variables ou évolution en valeur comprend donc à la fois l’évolution en volume entre t et t+n et l’évolution en prix entre t et t+n : 2002 (mds d’€ courants) Evolution en valeur (%) 2003 (mds d’€ courants) Production Intérieure Brute 1520,8 +2,4 1557,2 Consommation Finale Effective 1196,2 +3,9 1243,2 Formation Brute de Capital Fixe 297,7 +0,8 300,0 Exportations 411,6 -2,4 401,9 Importations 380,2 +0,6 382,6 Evolution en volume Variable nominale àt Evolution en prix Variable réelle à t+n Variable nominale à t+n Evolution en valeur Q5. Quelle a été l’évolution globale des prix des biens et services produits entre 2002 et 2003 en France ? R5. Les prix des biens et services produits ont augmenté de 1,9% entre 2002 et 2003 en France. Q6. Quel est le taux de croissance économique en 2003 (par rapport à 2002) en France ? R6. +0,5%. Il correspond à l’évolution en volume du PIB. Phrase : Entre 2002 et 2003, en France, la quantité de biens et de services produits est passée de 100 unités à 100,5. 8 Q7. Remplissez le tableau suivant. R7. Taux de variation en volume (2003/2002) (a) Part dans le PIB de 2002 (b) Contribution à la croissance de 2003 (ab) CFE +1,7 0,7866 +1,34 FBCF -0,2 0,1958 -0,04 Croissance économique approximée, hors ΔSt, de X -2,5 0,2706 -0,68 +0,65 points M -0,1 0,25 +0,03 Q8. Quelle a été la contribution de la composante « variation de stock » en tenant compte de la croissance économique approximée dans la question 7 et de la croissance économique exacte de la question 6 ? R8. Sachant que la croissance économique approximée est de +0,65 points en 2003 et que la croissance économique exacte est de +0,5% en 2003, alors la contribution de la composante « variation de stock » à la croissance économique de 2003 a été de -0,15 points (0,5-0,65). Q9. A partir du tableau précédent, quelle est ou quelles sont les composantes qui ont le plus et le moins contribué à accélérer la création de nouvelles richesses entre 2002 et 2003, c’est-àdire contribué à faire la croissance économique de 2003 ? R9. La consommation finale effective des ménages à fortement contribué à la croissance économique de 2003 de +0,5% (+1,34 points). Cependant, sa contribution a fortement été amoindrie par la mauvaise performance du commerce extérieur français (exportations, -0,68 points), notamment à cause de l’appréciation de l’euro face aux autres monnaies (voir le document 3 de la fiche 6) et du ralentissement économique connu par les autres partenaires de la France (Allemagne par exemple). Q10. Quel est l’intérêt de calculer le PIB ? R10. Appréhender la puissance économique d’un pays quant à sa capacité à créer de nouvelles richesses dans une période donnée (taux de croissance économique). Q11. Pouvons-nous dire qu’un pays progresse dès lors que son PIB et/ou son taux de croissance économique sont élevés ? R11. Nous pouvons simplement dire que ce pays progresse économique mais pas forcément dans des domaines qui ne sont pas pris en compte par le PIB (social, environnement) [recours à d’autres indicateurs comme l’IDH, cours de terminale]. De plus, l’économie souterraine n’est pas prise en compte alors que celle-ci peut représenter une part non négligeable des flux financiers dans le pays (activités criminelles, travail clandestin, activités non déclarés). Cette économie représente globalement et approximativement 4% du PIB en France, mais combien en Colombie ? Synthèse intermédiaire : La création de nouvelles richesses est appréhendée notamment par le PIB et la croissance économique. Afin d’analyser l’évolution de cet indicateur, nous essayons de comprendre comment et pourquoi les composantes macroéconomiques qui le constituent ont-elles évolué ? Le commerce extérieur est une des composantes de cette croissance économique. Considérons-le quelques instants. 2.2. L’analyse des relations avec l’extérieur Document G : Document 1, fiche 6, page 15. Document 2, fiche 6, page 15. Q1. Questions c et e. R1. Voir le fichier de TD Q2. Quel est le solde commercial français en 2003 ? R2. +2,5 milliards d’euros courants. Il convient de faire le point sur la méthode FAB (FOB) – CAF (CIF) : Voir la note de l’INSEE en bas de document 1. FAB (exportations) : coût jusqu’à notre frontière. CAF (importations) : coût jusqu’à notre frontière. 9 => La méthode d’évaluation des échanges extérieurs FAB-CAF minore les exportations par rapport aux importations. Depuis novembre 2001, la direction générale des douanes et des droits indirects établit des données FAB-FAB. La correction des données CAF en FAB revient à diminuer la valeur des importations de 2 à 4% (1,6% pour 2003). Q3. Question h. R3. Le solde des échanges extérieurs français est de +19,3 milliards d’euros (2,5+16,8), soit un solde excédentaire grâce à la balance des services. Q4. Que pouvez-vous dire des échanges extérieurs de la France sur la période en 2002-2003 ? Prenez en compte la donnée fournie à la question i. R4. Nous remarquons que l’essentiel des échanges provient des produits manufacturés (6570% des exportations et des importations) et plus particulièrement des biens intermédiaires (25%). Les services ne représentent que 15-20% des exportations et des importations et l’agriculture symbolise la part la plus faible (2-3%). La tertiarisation des économies (73% de la PA dans les services marchands et administrés) n’a pas détrôné l’industrie de sa première place dans les échanges extérieurs, contrairement à ce qui s’est passé pour l’agriculture (4% de la PA). Remarquons néanmoins que les échanges extérieurs les plus rentables pour l’économie française sont le tourisme (+13,1 milliards d’euros courants), composante de la balance des services, et l’automobile (+11,9 milliards d’euros courants), élément de l’industrie, en 2003. Deux secteurs pénalisent assez fortement l’économie française : l’énergie (-21,4 milliards d’euros courants) et les biens de consommation (-6,3 milliards d’euros). Notons enfin que pour la balance commerciale, les soldes se sont dégradés entre 2002 et 2003. Les déficits se sont accrus et les excédents se sont contractés. L’appréciation de l’euro, du prix du pétrole, le ralentissement économique dans les économies développées expliquent en partie la dégradation de 38% des échanges extérieurs français entre 2002 et 2003. Q5. Recherchez ce qu’est la balance des transactions courantes. BALANCE DES PAIEMENTS 1995-2005 (données brutes en milliards d'euros) Compte de transactions courantes 1995 5,6 2000 21,1 2001 26,7 2002 15,4 2003 7,0 2004 -6,7 2005 -26,9 Biens Services Revenus Transferts courants 8,4 10,9 - 6,2 - 7,5 -0,5 21,5 15,0 - 14,9 4,5 21,3 15,9 -15,0 8,0 18,2 4,2 -15,0 2,9 14 7,1 -16,9 -6,3 10,3 6,9 -17,6 -25,9 8,1 13,1 -22,2 R5.Document statistiques qui récapitule les échanges extérieurs de la France avec le Reste du monde en ce qui concerne : Les biens : balance commerciale (marchandises exportées et importées). Les services : balance des services (Transports, voyages, communication, construction assurance, financiers, informatique et information, redevances et droits de licences et de brevets). Les revenus : balance des revenus (rémunération des expatriés temporaires, revenus tirés des placements à l’étranger) Les transferts courants : balance des transferts courants (rémunération des immigrés, contribution à l’ONU ou au budget de l’UE, subventions agricoles…). Ces trois dernières balances forme la balance des invisibles. Document H : Document 4, fiche 6, page 16. Document 5, fiche 6, page 16. Q1. Question n. R1. Le solde extérieur français a été déficitaire dans les années 80 (sauf en 84-86). Depuis 1992, ce solde exprimé en euros de 1995 est excédentaire. Q2. Question o. R2. Les données exprimées en euros constants permettent de gommer l’effet de l’évolution des prix des biens et des services et de n’appréhender que l’évolution des quantités de biens et de services exportés et importés. Cela permet d’expliquer les variations du taux de croissance économique. 10 Q3. Question p. R3. X M Q4. Question q. R4. Comme depuis 1992 le solde des échanges extérieurs de la France est positif, alors la différence entre les exportations et les importations est positif et donc le rapport entre les exportations et les importations est supérieur à 100% (avec des données exprimées en FABFAB). Démonstration : X M 0 X M X X X 0 1 0 1 100% M M M M Cependant, cela ne peut pas permettre de dire si le taux diminue ou non. Retenons que depuis 1998, le taux de couverture diminue alors que le solde des échanges extérieurs s’accroît. Il existe trois autres indicateurs de performance des échanges extérieurs : X M X M 2 Taux d’ouverture de l’économie : . Y 2Y 401,9 382,9 2003 : 0,2520 25,20% 2 1557,2 X 401,9 Effort à l’exportation : ; 2003 : 0,2581 25,81% Y 1557,2 M 382,9 Taux de pénétration des importations : ; 2003 : 0,2459 24,59% Y 1557,2 Document I : La part dans les exportations et les importations françaises de biens selon le pays destinataire ou d’origine. Q1. Quelle est la structure des échanges extérieurs français en termes de partenaires commerciaux ? R1.La France commerce principalement avec l’UE (commerce intra-zone), à plus de 60% de ces échanges de biens. Le reste de ses partenaires est assez diversifié. Remarquons néanmoins la forte progression des échanges avec la Chine (+40% en ce qui concerne les exportations en direction de ce pays et +32,3% pour les importations en provenance de ce pays) mais aussi la volonté de diversifier ses partenaires commerciaux (augmentation de 44% et de 19,4% des exportations et des importations vers et du reste du monde) au détriment notamment des Etats-Unis (-20,1 et -26,4%). Document J : Q1. Qu’est-ce qu’un ratio économique ? R1. Résultat du rapport entre deux variables qui permet d’apprécier le comportement d’un agent économique : arbitrage entre consommation et épargne, entre investissement et épargne… Q2. Que veulent dire les quatre ratios présents dans le tableau ? R2. Taux de marge (forte progression entre 1982 et 1999) : Part de la richesse créée qui va contribuer au bénéfice d’exploitation de l’entreprise. La progression du taux de marge est permise soit par une contraction des CI (meilleure technique de production) avec un MS inchangée, soit par une contraction de la MS à CI inchangées, soit par une contraction des deux. Taux d’épargne (forte progression entre 1982 et 1988) : Part de la richesse créée qui va permettre d’investir et /ou de consommer ultérieurement. Un taux de marge en progression peut permettre de dégager un taux d’épargne plus important. Taux d’autofinancement (forte progression entre 1981 et 1995) : Part de l’épargne qui peut couvrir les investissements réalisés. Un taux d’épargne en hausse peut permettre d’améliorer sa capacité à s’autofinancer donc son taux d’autofinancement. 11 Taux d’investissement (forte progression entre 1984 et 2002) : Part de la richesse créée qui est utilisée pour investir. Si le taux d’autofinancement est en hausse grâce à la progression du taux d’épargne, alors le taux d’investissement stagne. Relation entre les trois derniers ratios : S S S VAB S 1 TAF VAB FBCF FBCF VAB FBCF VAB FBCF VAB VAB CONCLUSION Les économistes retiennent cinq secteurs institutionnels pour analyser les relations monétaires, financières et physiques qui existent entre les agents macroéconomiques au sein d’une nation ouverte. Pour mesurer l’intensité de ces relations, nous avons recours à divers instruments tels que le PIB, le taux de croissance économique, la contribution d’agrégats à la croissance, l’évolution de ratios économiques, l’analyse du commerce extérieur par la balance commerciale et celle des services. Pour qu’il y ait ces flux, il faut que les agents macroéconomiques se financent les uns auprès des autres. Comment cela fonctionne-il ?