Dimanche 29 avril 2012 4ème dimanche de Pâques/BP04 I

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Dimanche 29 avril 2012
4ème dimanche de Pâques/BP04
I- LECTURES BIBLIQUES
II- NOTES/ COMMENTAIRES/ HOMÉLIES/ PRÉDICATIONS/ MÉDITATIONS
III- PRÉDICATIONS D'A. VOGEL
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I- LECTURES BIBLIQUES
Jean 10-11-18, Actes 4/8 à 12, 1 Jean 3/1 à 2
Le bon berger
PSAUME
118/1, 4, 8, 9, 22-23, 28-29
1 Célébrez le Seigneur, Car le Seigneur est bon, Car son amour est éternel.
4 Que ceux qui craignent le Seigneur Proclament: Oui, son amour est éternel !
8 Mieux vaut se réfugier auprès du Seigneur Que de se confier aux humains.
9 Mieux vaut se réfugier auprès du Seigneur Que de se confier aux grands.
22 La pierre rejetée Par les bâtisseurs Est devenue la Principale de l'angle.
23 C'est l'œuvre du Seigneur, Un miracle à nos yeux.
28 Dieu fort, tu es mon Dieu, Je veux te célébrer, t’exalter, ô mon Dieu !
Célébrez le Seigneur Car il est bon et son amour est éternel !
1ÈRE LECTURE
Actes 4/8-12
8 Convoqué dans le grand conseil, rempli d'Esprit saint, Pierre dit alors :
9 Chefs du peuple et anciens, nous avons fait du bien à un infirme, et aujourd'hui, on nous demande
comment cet homme a été guéri.
10 Vous tous et tout Israël, vous devez savoir une chose : c'est par le nom de Jésus de Nazareth, que cet
homme est devant vous, en bonne santé.
Vous avez cloué Jésus sur une croix, mais Dieu l'a réveillé de la mort.
11 Les Livres saints disent : vous avez rejeté une pierre en construisant la maison. Mais Dieu en a fait la
pierre principale. Cette pierre, c'est Jésus.
12 Lui seul peut nous sauver. En effet, dans le monde entier, Dieu n'a donné personne d'autre pour nous
sauver.
2ÈME LECTURE
1 Jean 3/1-2
1 Voyez combien le Père nous a aimés ! Son amour est tel que nous sommes appelés enfants de Dieu - et c'est
ce que nous sommes réellement.
Voici pourquoi le monde ne nous connaît pas: il n'a pas connu Dieu.
2 Mes amis, nous sommes maintenant enfants de Dieu, mais ce que nous deviendrons n'est pas encore
clairement révélé. Cependant, nous savons ceci: quand le Christ paraîtra nous deviendrons semblables à lui,
parce que nous le verrons tel qu'il est.
ÉVANGILE
Jean 10/11-18
11 Je suis le Bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis.
12 L'homme qui ne travaille que pour de l'argent, celui qui n'est pas le berger et à qui les brebis
n'appartiennent pas, abandonne les brebis et s'enfuit quand il voit venir le loup, de sorte que le loup s'empare
des brebis et les disperse.
13 Il s'enfuit, il ne travaille que pour de l'argent et ne se soucie pas des brebis.
14 Je suis le bon berger. De même que le Père me connaît et que je connais le Père, de même je connais mes
brebis et mes brebis me connaissent. Et je donne ma vie pour mes brebis.
15 J'ai encore d'autre brebis qui ne sont pas dans cet enclos. Je dois aussi les conduire; elles écouteront ma
voix, et elles deviendront un seul troupeau avec un seul berger.
17 Le Père m'aime parce que je donne ma vie afin de la recevoir à nouveau.
18 Personne ne me prend ma vie, mais je la donne de ma propre volonté. J'ai le pouvoir de la donner et le
pouvoir de la recevoir à nouveau. C'est ce que mon Père m'a ordonné de faire.
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II- NOTES/ COMMENTAIRES/ HOMÉLIES/ PRÉDICATIONS/ MÉDITATIONS
Thème du Bon Berger.
 SIGNES 97
Chaque année, ce dimanche choisit un extrait de Jean 10 : Jésus est à jamais le Bon Berger.
En année B, le passage retenu insiste sur le fait que le vrai Berger donne sa vie pour ses brebis.
Harmonie des lectures :
Il y a une triple vocation :
- A la suite de Pierre , nous sommes appelés à témoigner du Christ ressuscité.
- Toute responsabilité "pastorale" dans l'Église implique le don de soi à la suite du Bon Berger.
- Par-dessus tout, notre commune vocation est de vivre en enfants de Dieu.
La vie est un mystère de connaissance
Le monde incroyant ne nous connaît pas parce qu'il ignore le Dieu qui nous modèle à l'image de son
Fils.
Mais le Berger nous connaît au point de juger valable de donner sa vie pour nous.
Actes 4/ 8 à 12
Par quel nom avez-vous fait cela ?
Question des grands prêtres à la suite de la guérison par Pierre d'un paralytique. (3/1-11) Ce sera
pour les apôtres l'occasion de donner à la Bonne Nouvelle toute la publicité qu'elle mérite. cf. Luc
21/12-15
Dans le discours de Pierre, les mots clés sont salut et sauver !
Littéralement, Dieu avait relevé Jésus (10).
De même, Pierre a relevé l'infirme, 3/7, en invoquant la puissance de Jésus, son nom.
L'action de Jésus en cet événement montre donc qu'il est vivant et qu'il sauve ceux que, par la
maladie, la mort voudrait tenir en son pouvoir.
Or si le don de la vie est la prérogative de Dieu seul, c'est que, depuis Pâques, Dieu a donné son Fils
ressuscité aux hommes pour qu'il les sauve de la mort.
Pierre en voit la prophétie dans l'image de la pierre du psaume 118/22, pour lui, elle évoque le
Messie. Selon le psaume, il a failli périr au combat.
Mais Dieu lui ayant donné la victoire, il est devenu source de fête et de joie pour son peuple libéré.
Le nom
Dans certaines cultures, le nom, c'est la personne.
Le nom que j'emploie : "Mon général" ou "mon ami", précise la relation avec quelqu'un.
Jésus signifie "Dieu sauve". En invoquant ce nom, je m'adresse à celui par qui Dieu me sauve.
Pour le judaïsme, on parle de Dieu en disant : le nom. Pour le chrétien, Dieu se révèle dans le nom
de Jésus, et il lui donne le nom qui lui est propre, celui de Seigneur !
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 SIGNES 76
 Jean DEBRUYNNE
Quand, dans Jean 10, Jésus se présente comme le Bon Berger, il indique qu'il se considère comme
celui qui était promis en Ézéchiel 34. Ce n'est pas une allégorie, c'est l'expression même de son être.
Jésus conduit ... il est toujours devant, comme le berger devant son troupeau.
L'empreinte de Jésus, c'est sa mort-résurrection :
"Je donne ma vie, personne n'a pu me l'enlever : je la donne moi-même".
Actes 4/8-12 reprend l'idée, la trace devient pierre d'angle. On bâtit dessus.
Là est l'acte de foi. Jésus berger ou pierre d'angle, c'est le Jésus que l'on ne connaît que par sa trace,
par son empreinte, par son passage.
La lettre de Jean nous avertit :
"Dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons ne paraît pas encore
clairement".
Dans la foi, c'est l'absence de Jésus qui nous révèle sa présence.
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 Charles WACKENHEIM
Deux pointes au texte Jean 10/11-18 :
- D'un côté, Jésus s'en prend aux mercenaires ...
il critique tous ceux qui sacrifient leurs responsabilités à l'appât du gain ou aux séductions du
prestige social.
- D'autre part, il y a les "autres brebis, celles qui ne sont pas de cette bergerie". Ne sommes-nous pas
tentés de réduire l'Église à ceux du dedans et de ne consacrer à ceux du dehors que quelques paroles
pieuses ?
"Il n'y a de salut qu'en lui..." Actes 4/12
cela rappelle que cette proposition de Dieu est universelle. Encore faut-il que les "autres" brebis
puissent entendre la voix de l'unique et véritable berger.
Sommes-nous sûrs que cela dépend de nous ?
**
 Irénée FRANSEN
Les paroles de Jésus "Donner sa vie, la recevoir à nouveau" peuvent paraître mystérieuses.
Elles expriment la liberté suprême de Jésus, fils de Dieu.
Qu'est-ce que cela signifie : donner, recevoir, sinon disposer librement. Jésus nous apparaît comme
engagé profondément dans nos conditions de vie, mais aussi souverainement dégagé, libre à leur
égard.
Il sait qu'il y a de mauvais bergers, mais il est le bon berger. La veille de sa mort, il dit à ses amis;
"Ne craignez pas ! j'ai vaincu le monde." C'est la même chose. Il est vraiment libre et dégagé.
Le bien ne peut-il être présent là où est le mal ?
Le bon grain ne pousse-t-il pas et avec lui l'ivraie, les chardons, les mauvaises herbes ?
Mais Jésus nous conduit, en toute sécurité.
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 SIGNES 82
André PAUL
 Actes 4/8-12 met particulièrement en relief le thème du "salut". Le salut est bien plus qu'une
guérison :
c'est la restauration d'une personne dans toutes ses capacités de relation et d'action qui font vivre.
"Être sauvé", c'est se retrouver comme dans un berceau, biologique et social, d'où l'on va sortir :
c'est dès lors ressusciter.
Tel est le grand miracle que Jésus est venu réaliser chez les hommes.
L'acte central qui a permis le miracle du salut, c'est le drame de la croix. L'opposition y fut radicale
entre le projet divin et le dessein humain : "crucifié par vous", "ressuscité par Dieu". Dans cet
affrontement des deux volontés, exterminatrice de l'homme et salvatrice de Dieu, les forces divines
l'ont emporté une fois pour toutes : le refus que Dieu a subi est devenu à la vérité le signe
inaltérable de sa victoire.
Ce signe, le signe de la croix, le nom de Jésus-Christ le maintiendra à tout jamais, vivant et
vivifiant.
 1 Jean 3/1-2
Enfant de Dieu par élection.
La réalité de cette élection échappe à toute représentation, on ne peut la connaître que de l'intérieur,
dans l'expérience qu'on en fait. En retour, quiconque est revêtu du titre d'enfant de Dieu ne peut
esquiver cette question : sa vie est-elle conforme à son élection ? Est-elle, comme celle du Christ, le
reflet adéquat de l'amour même de Dieu ?
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 SIGNES 79
Jean 10/11-18 ;Esaïe 40/110-11; Ézéchiel 34/27-31; Jérémie 31/31-34
Dimension chrétienne de la tâche "pastorale".
Deux exigences majeures :
- connaissance mutuelle du pasteur pour son peuple et du peuple pour son pasteur; relation
personnelle, intime et dynamique. Cette connaissance qui suppose nécessairement l'amour, a
comme source la connaissance et l'amour du Père et du Fils.
- exigence pour le pasteur de donner sa vie pour son troupeau afin de le libérer de ses péchés. Ici, la
vision du sacrifice de la croix est projetée sur l'image du pasteur. Mais la résurrection n'est pas
absente.
Aussi le troupeau est-il loin de perdre son pasteur lorsque celui-ci donne sa vie pour lui.
C'est à ce prix qu'il sera vraiment institué "son" pasteur.
LE CHRIST
Cette expression est un concept à plusieurs faces et amplement paradoxal. Fermement institué, il est
en même temps mobile. Dès son origine, il s'est ouvert aux cultures et aux races, et il n'a cessé de le
faire depuis.
Le Christ change de couleur et de langue, et ce faisant, il reste lui-même. Né dans le passé, le Christ
intervient dans le présent comme force d'avenir.
Dans l'histoire, on ne crée plus : on naît ou on ressuscite.
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 Notes pour Luthériens
Misericordias Domini IV = bon berger
 APPROCHE (13 avril 1997)
Jürgen ROGLER
Groupe composé du pasteur et de 3 personnes engagées dans la paroisse.
Première impression
Le texte est clair et facile à comprendre. Une participante avait lu le texte à ses deux enfants (4 et 6
ans).
Ils ont dit: Le Berger, c’est Dieu et Jésus. Je demande alors si la langue n’est pas trop spéciale pour
notre temps, avec aussi trop de répétitions ? Les participants conservent leur avis positif. On
concède cependant que, pour des personnes non habituées au culte et aux prédications, le texte
pourrait prêter à confusion.
Jésus communique l’impression d’être sûr de lui et convaincu, lorsqu’il dit JE SUIS.
Je fais remarquer que Jésus défend sa cause et s’attaque aux autres (faux) bergers, les mercenaires.
Questions.
Quelques allusions suscitent la curiosité :
- « Qui sont les mercenaires ? »
- A qui Jésus pense-t-il quand il parle de loup ?
S’agissait-il des faux prophètes en général ou Jésus visait-il des personnes particulières.
A remarquer qu’ici, le loup ne fait que disperser, sans tuer.
Le danger signalé n’est pas définitif, pas terrifiant.
Ce qui a été dispersé peut être rassemblé à nouveau.
- Qui sont les autres brebis que le berger va encore rassembler ?
S’agit-il d’une ouverture vers les autres religions, les religions « mondiales » ?
L’étable, est-ce une zone géographique ou une communauté particulière ?
On observe que le texte convient pour de la propagande ...
On se sent contraint de prendre le contenu au sérieux et de s’intéresser au contenu, expliquer les
images.
Le texte provoque la curiosité.
Contact avec la réalité.
Pour une participante, le texte communique une grande promesse, un appui.
Rien ne doit pouvoir m’arriver, même si je me trompe de chemin ou passe par le doute.
Je suis libre, tout en sachant où est ma place. Je préfère être une brebis plutôt qu’un chien en laisse.
Il nous arrive aussi de connaître la voix du berger, mais de ne pas l’écouter.
Je suis alors des mauvais chemins et constate plus tard avoir fait de grands détours.
C’est douloureux, mais cela fait partie de la vie. La parole du fils prodigue touche à ce thème.
On parle aussi des séparations et du fait qu’elles font souvent plus mal qu’on le pensait avant.
La brebis est considérée comme un animal intelligent qui choisit soigneusement sa nourriture.
Quelqu’un voit une confirmation du texte dans des relations avec les sectes. Dans ces milieux, il
arrive facilement qu’on « laisse tomber quelqu’un » et ne veut plus rien savoir de lui. Jésus le Bon
Berger confirme le dicton : lorsque le malheur est le plus grand, c’est alors que le Seigneur est le
plus proche.
Le rassemblement des « autres » brebis nous concerne-t-il ?
Si oui, il faudrait réaliser la mission mondiale, ce qui ne manquerait pas de poser quelques
questions.
Des questions aussi à propos de l’épiscopat.
Le groupe ne pense pas que les dignitaires ecclésiastiques puissent être considérés comme des
bergers.
Si l’on compare ces dignitaires avec l’image du berger, tous paraissent indignes. Je demanderais
bien de l’aide à un être humain, mais je ne puis considérer un ecclésiastique comme un berger.
L’image de la brebis crée un espace pour la diversité. Les brebis peuvent être différentes ; même les
brebis galeuses font partie du troupeau.
Une relation personnelle entre les brebis et le berger.
Lorsqu’on voit un troupeau sur le pré, on remarque surtout les agneaux, et a tendance à ignorer les
brebis adultes. On n’a pas de relation spontanée avec elles. Par contre, le berger, lui, les connaît
bien.
Qu’attend-on de la prédication ?
Surtout une réponse à la question concernant le « berger ou mercenaire ».
Il faudrait des actualisations bien claires.
(Note AV : cf. David devant Samuel, décrivant ses combats contre les loups)
Rendre « sensible » ce que signifie le don de la vie éternelle.
La promesse : les brebis ne périront jamais.
Le groupe recommande de ne pas se contenter de lire le texte pour prêcher ensuite. Le sujet est trop
important et trop complexe. C’est en contradiction avec ce qui a été déclaré au début de la réflexion,
mais ... Au premier abord, cela paraît très simple.
Il faudrait lire un fragment, puis le commenter. Ne pas craindre de répéter certains passages.
 ESQUISSE THEOLOGIQUE
Frank NIEMANN
Je suis conscient de ce que l’approche a décrit. C’est souvent ainsi avec l'Évangile de Jean :
c’est connu et mal connu, cela paraît simple, mais ce n’est pas toujours vrai.
Brebis et berger, on connaît : psaume 23 la brebis perdue...
La foi en est imprégnée depuis des générations. On se sent à l’abri, à la maison.
Pourtant, ce qu’on croyait bien connu, assimilé chez Jean nous devient étrange, troublant, abstrait,
ardu et complexe. On se pose des questions. Pourtant il reste de la place pour des expériences à
vivre.
Il me semble pourtant que Jean a atteint l’un de ses objectifs. C’est lui qui a pensé, écrit cet
Évangile.
Il le connaît bien. Il voudrait nous inciter à creuser encore, à confronter (ou confirmer) avec notre
vécu.
C’est en pensant à cela, et en me basant sur l’Approche, que je voudrais interroger le texte.
Si je comprends bien, on commence par se diriger dans une direction différente de celle que la
première impression laisserait envisager.
Jean ne parle pas du point de vue des brebis (confiance, sécurité) mais du point de vue du berger.
A partir de l’élevage des moutons, il traite théologiquement de la relation entre Jésus et l'Église.
La hiérarchie est clairement définie : le Berger, c’est Dieu et Jésus, le troupeau, c’est l'Église.
C’est alors que surgissent les questions.
Voyons cela de plus près :
Cette péricope est constituée par des éléments traditionnels assemblés dans le contexte d’une
controverse avec les pharisiens. Cela a débuté au chapitre 9 lors de la guérison de l’aveugle-né, pour
aboutir au chapitre 11 avec la décision de faire mourir Jésus.
La question centrale est celle de la messianité de Jésus.
Les versets 10 à 12 donnent une explication allégorique de 1 à 5 : Jésus dit « le bon berger, c’est
moi. »
L’expression provient d' Ézéchiel 34: Jésus est le berger, le messie annoncé.
Le berger est la porte vers la vie éternelle. Toute autre prétention est rejetée.
C’est pourquoi, en 11-13, on oppose le berger aux mercenaires. Le mercenaire n’est pas prêt à
risquer sa vie pour les brebis. N’ayant aucun intérêt élémentaire, il abandonne le troupeau en cas de
danger, et ce dernier est alors dispersé. Par contre, le vrai berger risque (et perd) sa vie pour le
troupeau.
Cela est typique pour Jean : ENGAGER et DONNER est relié à l’incarnation et la crucifixion.
Jésus a donné sa vie pour délivrer l'Église de la menace de l’ennemi.
QUI EST MERCENAIRE? Il y a plusieurs possibilités d’interprétation :
Dans le contexte immédiat, ce sont les pharisiens, ou les juifs. Mais n’oublions pas qu’au moment
où l'Évangile fut rédigé, la controverse avec les juifs n’était plus guère d’une telle actualité.
On peut alors penser à une controverse avec les docètes ou des gnostiques... c’était leurs débuts.
Dans le récit, ce sont les pharisiens qui ne veulent pas reconnaître la messianité de Jésus.
Cette messianité sera toujours contestée d’une manière ou d’une autre.
Retenons le fait que Jean constate que l’existence de la communauté est menacée.
Le souvenir du, et l’attachement au Bon Berger, le Messie, mort pour nous sur la croix, la gardera
de toute perte de substance ou de centre de gravité.
Le choix du mercenaire est formel, pour provoquer le contraste, pour mettre en évidence l’étroitesse
du lien unissant le Christ à son Église. Ne cherchons pas absolument à trouver des parallèles
actuels.
14-15 Ces passages bâtissent sur la base ainsi décrite.
La relation entre Jésus et son Père est décrite par CONNAITRE. Ce terme provient d’une vieille
tradition vétérotestamentaire. Il signifie « saisir dans sa totalité » et a aussi l’aspect de l’élection.
Cela décrit en quelque sorte une relation amoureuse (l'Église est aimée, elle a été choisie)
16 Les autres brebis.
La question reste ouverte. Il s’agit peut-être de pagano chrétiens venus de la diaspora. Jean
appellerait alors à la tolérance entre les deux « ailes ».
2-30 Au « connaître » de Jésus correspond l’« écouter et suivre » des siens.
Personne ne peut vraiment les menacer, parce qu’ils sont entrés dans l’espace du salut de Dieu.
Une nouvelle fois, l’accent est mis sur l’unité entre Dieu et son Fils.
Dieu se révèle par l’envoi du Fils. C’est l’autorité de Dieu qui transparaît dans le fils.
Les limites de la péricope de ce jour lui donnent un accent très christologique et ecclésiologique.
Le « je suis » est bien le prédicat du Messie. C’est une révélation accordée à la communauté plutôt
qu’un faire valoir. C’est sous-tendu de polémique. La communauté a été appelée de la masse, elle
est destinée à la vie éternelle puisque le fils a donné sa vie pour elle.
16 Ce texte montre combien l'Église invisible dépasse les limites de l'Église empirique.
Tous les ministères de berger dans l’église sont dérivés du ministère unique du Christ ; ils ne sont
redevables qu’au Christ seul.
Au cours des siècles, l'Église n’a trouvé ses orientations décisives qu’auprès du seul bon berger.
*****
Il y a des possibilités de comparaison.
On peut utiliser des images connues (élevage). On peut souligner que nous vivons aussi des temps
troublés, avec toutes sortes de possibilités et d’impossibilités.
Tous ont la possibilité de choisir. Très souvent, nous sommes tous OBLIGÉS de choisir.
Il faut pouvoir s’orienter.
C’est là qu’on devrait pouvoir accrocher l’auditeur, entrer en dialogue.
Je propose de mettre en évidence un point particulier : le contraste Jésus / mercenaires.
Interroger le texte, pour savoir ce que le Bon Berger propose aujourd’hui à notre temps, à notre
communauté.
Ce faisant, on peut suivre le plan de la péricope.
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 COURRIER DE L’ESCAUT (11 mai 2003)
Sœur Myriam HALLEUX
Jean 10/ 11 à 18 avec Actes 4/ 8 à 12: Le Christ est le seul qui nous libère en profondeur, et
1 Jean3/ 1 et 2 : Nous serons semblables à lui.
Tous des uniques
Le climat tendu d'opposition des Juifs à Jésus interdit d'attribuer au Seigneur les images désuètes et
bucoliques qu'éveille souvent l'expression "Bon Berger" ou "Bon Pasteur".
Ce qui est central dans la pensée de Jean, c'est de penser que le berger donne sa vie pour ses brebis.
Ses bras ouverts en croix rassemblent les brebis, elles lui appartiennent et comptent beaucoup pour
lui.
Aucun loup ne peut les réduire à sa merci et les disperser.
Toujours la voix du berger les ramène à Lui, leur vraie demeure.
Par la voix, par le cœur, par son pas qui va devant et franchit avant elles les obstacles du chemin.
Je connais mes brebis et mes brebis me connaissent. Je les appelle par leur nom,
Venait-il de dire à ses auditeurs.
Connaître signifie dans la Bible une connaissance d'amour profond,
Tel celui qui lie un homme à une femme.
Quoi qu'il nous advienne, nous sommes son bien, le Père nous a confiés à lui.
Cela veut dire que pour chacun l'amour du Père a un visage, celui du bon berger.
Il y a une relation personnelle, absolument inconnue des autres, entre lui et chaque brebis.
Je reconnais sa voix familière dans tout ce qui est advenu et arrive dans ma vie.
Peut-être est-ce après coup, en relisant le passé, qu'aidé par l'Esprit je reconnais la présence
familière.
Être appelé par mon nom me rend unique à ses yeux.
Je me sais reconnu(e), non étiqueté, pardonné, invité à me tenir debout.
Le Bon Berger est solidaire de ses brebis.
Si l'on touche l'homme, Il réagit; Si l'on use de violence à son égard, Il a mal;
Si son cœur n'est pas au large, Lui-même étouffe. …
Si sa brebis prend des chemins tordus, si elle mal en elle-même ou avec les autres,
Le Bon Berger use son cœur et son éternité à courir à sa recherche pour la trouver.
Le Père m'aime parce que je donne ma vie pour mes brebis.
Le Père se reconnaît à 100% dans mon désir de faire d'elles, non pas un troupeau docilement bêlant,
mais un peuple d'Uniques,Tous choisis, tous privilégiés, tous appelés à la liberté,
A la joie d'aimer comme le Père et moi.
Dimanche de prière pour des vocations
Les "pasteurs", les diacres, les consacré(e)s, les religieux(ses) reçoivent du vrai berger la
responsabilité particulière de dire de manière significative qu'il n'y a aucune brebis perdue ou
méprisée, Aucune qui soit malade ou blessée pour toujours.
Ils sont appelés à le dire par le don de leur vie dans le partage patient de leur destin,
Dans une aventure d'amitié qui peut parfois les entraîner vers des pâturages hors les murs !
Il est bon de prier au moins une fois par an pour ceux et celles qui choisissent de laisser
transparaître, par leur personne et leur manière de vivre, le visage du Bon Berger.
Mais il est bon aussi de dire merci au Père pour chacun(e) de nous,
Pour tous ceux et toutes celles qui dans le secret de leur vie, Dans l'anonymat le plus complet,
Donnent leur vie au goutte à goutte pour le bonheur des leurs et pour d'autres, plus lointains.
Aujourd'hui, c'est la fête de la multitude des brebis dont la joie est de connaître leur Seigneur en se
mettant à son école pour se risquer comme lui à aimer.
Car il n'y a pas de plus belle liberté que celle-là dans le bercail de Jésus.
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 GLAUBE UND HEIMAT ( Allemagne de l'Est peu après la chute du mur de Berlin)
Heinrich BEHR
Verset 11 Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis.
Que d'images idylliques n'a-t-on pas produites sur le thème du bon berger. Douçâtre …
Il ne s'agit pourtant pas d'une idylle, mais d'une histoire de vie ou de mort, comme dans le psaume
23.
1945: Après la libération du camp de Buchenwald, les Américains ont trouvé une grande liste de
personnes qui devaient être gazées sitôt après la victoire finale. Il y en avait beaucoup, aussi des
familles pastorales tout entières. Les "élus" ne l'ont jamais su.
Il en fut de même après le tournant de la chute du mur de Berlin. On a alors trouvé des listes de
gens qui devaient être arrêtés dès un jour X.
Beaucoup ne sauront jamais qu'ils étaient ainsi l'objet d'une attention bien particulière.
Ceci pour expliquer que, souvent, nous courons de grands dangers et ne le savons pas.
Souvent, le malheur, la méchanceté est sur nous, avec de la calomnie, et d'autres choses encore, et
nous ne nous en doutons pas.
En tous temps en tous lieux, la paix est sans cesse menacée.
Nous avons besoin d'un bon berger qui nous connaisse bien, qui en sache plus que nous et veille sur
nous. Je pense qu'au jugement dernier-au jour où nous verrons, saurons et comprendrons-, nous
serons bien surpris d'apprendre combien de fois nous avons été exposés à de graves dangers ou
menaces, et avons été préservés.
Même lorsque l'adversité s'acharne contre nous, nous restons préservés de choses pires encore.
Mais ces choses dont il vient d'être question ne sont pas les seules menaces, ni les pires.
C'est notre propre péché qui constitue la pire des menaces.
Car nous tendons alors à nous séparer du Bon Berger, de notre Dieu et Sauveur.
Car celui qui cède à la tentation tombe entre les pattes des mercenaires.
Se détournant de Dieu, on se cherche d'autres guides - qui ne ferons que profiter de nous et nous
laisser pourrir.
Nous n'avons qu'une seule chance de survie, d'une vie qui dépasse celle d'ici-bas:
Le pardon de nos fautes.
Jésus est mort à notre place.
Il engage sa propre vie pour nous préserver des conséquences de nos propres fautes, et nous
préserver des prétentions exorbitantes du méchant.
Notre Bon Berger, c'est une raison pour dire merci et être pleins de confiance !
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 PRESSE 2006
 COURRIER DE L’ESCAUT
résumé d'après Sœur Jacqueline SAUTÉ
Jean 10/ 11 à 18 avec Actes 4/ 8 à 12 et 1 Jean 3/ 1 & 2
Dieu connaît chacun
Le Dimanche du Bon Berger.
L'image du Bon Berger ne parle plus autant, sauf dans les régions d'alpage. Elle est aussi abîmée
parce que l'esprit grégaire n'est pas à la mode.
Pourtant la symbolique du Bon Berger dit la sollicitude de Dieu pour tous les humains, pour
chacun(e) de nous en particulier.
Israël était un peuple de bergers. Il y en a d'un bout à l'autre de la Bible.
D'Abel à Jésus et de Jésus de Nazareth au Seigneur de la fin des temps, ce n'est qu'une longue et
dramatique histoire d'amour.
Le berger doit être fort pour supporter les intempéries, courageux pour affronter les risques, attentif
et délicat pour ménager les futures mères et les jeunes agneaux.
Jésus se sert du thème biblique pour nous expliquer qui il est et quelle est sa mission.
Il est Dieu fait homme pour montrer sa tendresse et prendre soin de chaque être humain, du plus
petit au plus grand. Il a une prédilection pour les petits, les faibles, les blessés de la vie.
Il est le Bon Berger, tout l'Évangile montre en lui la bonté de Dieu :
il remet debout l'être humain pour qu'il marche sur le chemin de la vie.
Il va au-devant de ceux qui s'égarent, de ceux qui empruntent des chemins qui ne mènent nulle part
! Ce qui l'a conduit à mourir sur une croix.
Je connais mes brebis
Il ne s'agit pas d'une connaissance intellectuelle comme on dit : Je connais mes dossiers.
Pour Jean l'évangéliste, connaître exprime une relation intime, une compréhension et une confiance
mutuelles, une communion d'esprit et de cœur.
Il nous connaît comme il connaît Dieu, pour que, nous aussi, nous connaissions Dieu.
J'ai d'autres brebis, dans d'autres enclos
L'intimité ne signifie pas l'exclusion des autres.
Jésus est le berger, le pasteur universel.
Il a supprimé les enclos et les barrières, il a élargi la bergerie aux dimensions de l'univers.
Maintenant, c'est notre esprit et notre cœur qu'il veut ouvrir aux dimensions de l'univers.
Il suffit de se laisser aimer et guider par Lui sur le chemin de la vie.
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 PPT 2006 (pour le dimanche venant )
d'après Jacques JUILLARD
Je connais mes brebis et mes brebis me connaissent
Connaître, ici comme dans toute la Bible, c'est rejoindre l'autre dans ce qu'il a de plus profond.
Ainsi, le Christ est intimement lié à Dieu.
Mais il est aussi ce berger si profondément attaché à ses moutons qu'il va jusqu'à donner sa vie,
ultime preuve de l'amour qu'il leur porte. Car des loups menacent le troupeau.
Ils iront même jusqu'à tuer le berger, mais sans que s'arrête l'espoir, sans que se casse le lien
d'amour qui l'unit au troupeau et à Dieu lui-même.
Ce lien d'amour dépasse la violence et la mort, il n'est pas réservé à un groupe protégé.
Le troupeau qu'aime le berger n'a pas de frontière.
Qui pourrait prétendre en tracer les limites ?
Les hommes sont habiles à cloisonner la terre.
L'amour de Dieu est grand ouvert. Au bout de cet amour se dessine le rêve d'un troupeau unique qui
suivrait l'unique berger sur les chemins de la vie.
Prière
Seigneur,
Parfois, je me sens perdu, et plus rien n'a de sens.
Mais tu es mon berger, tu me guides au sentier de la vie.
Parfois, je me sens tout seul et incompris.
Mais tu es mon berger, tu m'accompagnes même dans mes déserts.
Parfois je me crois mal aimé.
Mais tu es le berger qui aime son troupeau, tu m'aimes, jusqu'à la mort, et au-delà.
Parfois, je me sens cerné par la violence.
Mais tu es le berger qui affronte la violence, tu me mènes au chemin de la paix.
Parfois, je me sens menacé par la mort.
Mais tu es le berger : tu traverses la mort pour me donner la vie !
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 DIMANCHE, (commentaire des lectures de dimanche prochain)
Extraits d'après Philippe LIESSE
Connaissance et alliance
Le Berger, l'image bucolique et champêtre saute aux yeux : la campagne, les espaces verts, les petits
moutons attendrissants.
Mais aussi, le roi était dit berger de son peuple.
Moïse a libéré le peuple en le menant dans le désert !
Plus tard (Ézéchiel 34/23) Dieu promettra de susciter un pasteur qui fera paître le troupeau.
Ainsi, la référence au berger et au troupeau attire l'attention sur d'autres réalités :
la vie politique, la présence divine, le passé et l'avenir de la nation.
Le berger n'est pas un investisseur mais un responsable.
Le bon pasteur ne se présente pas comme un chanteur qui entonne son dernier tube devant des fans
échevelés : il prononce une parole violente et polémique.
Il s'en prend aux mauvais bergers, aux profiteurs, aux mercenaires qui traitent le troupeau comme
un agglomérat de moutons de Panurge et s'enfuient dès qu'il y a du danger.
Il se présente comme celui que le peuple a attendu à travers des siècles de souffrance.
Jésus a été un berger surprenant :
- prêt à abandonner le troupeau pour aller chercher la brebis perdue
- il ira se perdre dans la mort en donnant sa vie pour le troupeau.
- il connaît ses brebis, comme le Père le connaît Lui.
Ce n'est pas de l'identification, mais de la relation. La connaissance renvoie à une vie partagée
(L'homme connut Ève, sa femme Genèse 4/1)
- Une connaissance d'êtres qui s'aiment et partagent toute une vie, une connaissance qui chante une
alliance !
Et c'est le Père lui-même qui vit l'alliance avec le troupeau (Celui qui m'a vie a vu le Père).
- Le secret de ce lien : « Je donne ma vie pour mes brebis. »
Tout se joue dans une alliance indéfectible; elle est dynamisée par la seule gratuité de l'amour.
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 PRESSE 2009
PPT (3 mai 2009 )
d’après André BIRMELÉ
Jean 10/ 11 à 18; avec Actes 4/ 8 à 12 et 1 Jean 3/ 1 & 2
Lire 2 Corinthiens 3/1 à 18 : « Il y a comme un voile »
La lettre tue mais l’Esprit donne la vie
Nous donnons autorité à l'Écriture sainte et à elle seule.
Il est vrai que par la Bible nous recevons le message du pardon, du salut.
Ce témoignage est une invitation.
La lettre, les mots, préparent la venue de la Parole Vivante de Dieu, de l’Esprit.
Ce qui est écrit nous prépare à la rencontre avec Dieu, en vue du dialogue avec Lui.
Il y a l’écrit, le témoignage des prédécesseurs.
Quand nous répondons à l’invitation, Dieu prend lui-même la parole.
Le témoignage devient alors vie et nous fait vivre.
Il est devenu Parole de Dieu pour nous et pour aujourd’hui.
Notre cœur bat alors par Dieu et pour Lui.
C’est notre vie, notre assurance, notre joie.
Sans la rencontre, l’écrit restera humain, mortel.
L’écrit incite à chercher la rencontre, il prépare au dialogue entre Dieu et nous.
C’est ainsi que nous vivons !
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 UNE VOIX, UNE ESPERANCE, ( émission du 19 avril 1994)
Équipe Mons-Borinage 9 février 1994
Textes du 4e dimanche de Pâques
Merveille et défaillance
L'homme est un être merveilleux et complexe, capable de grandes choses et de grandes défaillances.
La défaillance n'est pas irrémédiable, si quelqu'un est capable de réparer et s'engage vraiment pour
le faire.
Vous avez certainement entendu parler de tous ces satellites artificiels qui tournent autour de notre
terre. On les utilise pour toutes sortes de choses. Certains sont utiles pour transmettre les
communications téléphoniques et des programmes de télévision. D'autres sont utilisés par les
météorologues pour préparer leurs prévisions et nous annoncer le temps qu'il fera peut-être demain
ou après-demain.
Chacun d'entre eux est une petite merveille de technique, de minutie et de savoir-faire. Pour en
préparer un, il a fallu que des dizaines d'ingénieurs calculent, dessinent et fassent leurs prévisions.
Puis des techniciens et des ouvriers qualifiés ont consacré des journées, des semaines ou des mois à
la réalisation de ces objets précieux et combien coûteux. Ces satellites artificiels vont tourner audessus de nos têtes pendant quelques années, relativement fidèles à leur poste: puis, leur vitesse
allant en diminuant, ils vont se rapprocher de la terre et se consumer dans la stratosphère...
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Que de science, que de patience, que de merveilleuse créativité ne sommes-nous pas capables de
déployer lorsque nous décidons de nous mettre ensemble à la tâche en vue de réaliser une bonne
fois quelque chose de vraiment particulier.
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Il arrive parfois qu'un satellite tombe en panne. Comme ce télescope qu'on avait placé sur nos têtes
à coup de milliards, et qui voyait trouble. C'était bien gênant pour les savants qui attendaient
impatiemment les résultats de ses observations. C'était tout aussi ennuyant pour les sociétés qui
avaient financé l'expédition et ne pouvaient, faute de résultats concluants, retirer tous les bénéfices
espérés de l'opération. On a beaucoup parlé de cet échec.
Un beau jour, on expédia une navette spatiale à la rencontre du satellite. Arrivés au rendez-vous, les
occupants de la navette mirent leur scaphandre et sortirent. On a pu suivre l'opération à la
télévision. Maintenant, le satellite fonctionne parfaitement, le télescope n'est plus myope, et tout le
monde est bien content. Les savants parce qu'ils ont des observations à analyser, les financiers parce
que leur argent leur revient, et les spectateurs comme vous et moi parce que nous avons eu un
spectacle intéressant.
Il y avait eu une erreur, des gens ont pris des risques, et le mal a été réparé.
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Le point sur lequel nous voudrions concentrer notre attention pendant quelques instants est celui-ci:
dans toutes ces affaires, il y a toujours des moments où tout dépend d'une ou de plusieurs personnes
qui font leur travail avec plus ou moins de science, de zèle ou d'application. Pour que le satellite
tourne au-dessus de nos têtes, il a fallu une accumulation de savoir et d'application. Et en un
moment donné, pour que le télescope défaillant fonctionne correctement, il a fallu que quelques
personnes se risquent dans le vide de l'espace et effectuent la réparation.
C'est une parabole, une image qui décrit certains aspects de nos vies.
Le succès de chaque vie est pour une partie composé d'application et de persévérance. Application
et persévérance des parents et des éducateurs. Application et persévérance des enfants, écoliers,
apprentis, étudiants.
Une vie se construit, s'édifie, morceau après morceau, élément après élément.
Et c'est pareil pour nos relations, et la même chose pour nos amours.
Notre vie est alors le résultat de toutes sortes d' efforts, de ceux auxquels nous avons consenti, et de
ceux que nous avons refusé de faire.
Succès et échecs dépendent de mille et une causes que nous avons le plus souvent tenues entre nos
mains. Consciemment ou inconsciemment, en certains moments, il a dépendu de nous, ou de
quelqu'un d'autre, qu'il en soit ainsi ou qu'il en soit autrement.
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Peiner et refuser l'effort, choisir et refuser de choisir, persévérer et abandonner, .. ce sont les fils
avec lesquels, jour après jour, nous tricotons notre vie.
Les résultats sont souvent différents :
C'est parfois bien, parfois merveilleux, parfois décevant.
On ne récolte pas toujours ce qu'on a semé, mais on ne peut espérer des résultats lorsqu'on n'a
même pas envisagé de les prévoir.
Finalement, nous nous retrouvons où nous en sommes, avec des réussites et avec des échecs. Avec
du bon et avec du mauvais; avec de la satisfaction et de l'insatisfaction. A nos yeux, c'est mérité, ou
ce n'est pas mérité. Dans tous les cas, c'est ainsi.
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Lors de la panne du satellite et de son télescope, l'important ne fut pas que le télescope avait un
défaut, mais plutôt qu'il se soit trouvé des gens pour le réparer. Ces gens sont allés, ont pris des
risques, et ont complété ce qui manquait.
De même dans chacune de nos vies: l'important n'est pas ce qui a été raté, par notre faute ou malgré
nous. L'important, c'est que la réparation est possible.
L'essentiel pour vous comme pour moi, c'est que Dieu a envoyé Jésus pour nous rendre notre
capacité de réussite et de bonheur, malgré nos insuffisances et nos échecs. Notre vie peut être pleine
d'oublis et de refus ayant entraîné des échecs et nous ayant conduits à des impasses.
C'est hélas l'une des vérités nous concernant. Mais l'autre vérité est plus grande encore: "L'amour de
Dieu pour nous ne se laisse pas arrêter par nos échecs; même si nous L'avons sérieusement négligé,
mis de côté, ou même rejeté, nous pouvons tout de même compter sur Lui, et bâtir sur son amour."
Actes 4/11
L'apôtre Pierre disait il y aura bientôt deux mille ans aux gens de Jérusalem : « Jésus est la pierre
que, vous, les bâtisseurs, avez mise au rebut; elle est devenue la pierre angulaire. On peut construire
là-dessus.
Dieu n'attache pas grande importance à ce que vous avez pu penser de lui. Si votre attitude a été
positive, tant mieux. Mais si elle a été négative ou inconséquente, Dieu n'y attache pas une
importance démesurée. Il nous aime. Il m'aime. Il t'aime. »
A chacun de nous Il fait dire : "C'est maintenant le bon moment, saisis l'occasion, laisse toi gagner
par l'amour, laisse-moi te pardonner tes fautes, laisse-moi redresser ce qui a été faussé par la vie,
laisse-moi te donner ma paix".
La paix intérieure est possibilité pour maintenant, aujourd'hui, pour chacun de nous; non pas parce
que nous serions méritants, mais parce que nous sommes aimés. Voulez-vous qu'elle devienne votre
paix ?
Psaume 118/1, 4, 8, 9, 22-23, 28-29
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III- PRÉDICATIONS D'A. VOGEL
 Taintegnies 29.4.73 / J-Q 6-5-73
Jean 10/11-18+27-30
Bergers ou mercenaires
Travailler pour de l'argent Faire œuvre de berger
La divinité qu'il faut apaiser ou courtiser
Sacrifier, acheter des faveurs, convaincre, intéresser – publicité.
Pas de bergers sans troupeau – Dieu ne se veut pas sans nous – Christ est pour nous, pour notre vie,
pour notre bien.
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La Croix l'engagement du berger pour nous...
Un mouvement de prise en charge, de responsabilité.
Dieu est pour nous ! qui sera contre nous ?
La vie est certainement hostile, adverse, contraire, menaçante, blessante.
Il y a des pillards, des bêtes fauves, des prédateurs, des sécheresses, etc.
Il y a aussi une prise en charge, un engagement en notre faveur.
Le ressuscité est le plus puissant. En lui est la vraie virilité.
Ne pas se prendre pour des moutons bêlants – pas de moutonniers – pas d'irresponsables.
Comme le père, moi aussi je vous envoie. Sauvés pour servir.
FACE AUX AUTRES
Berger ou mercenaire ? responsable ou profiteur ?
Je suis là pour permettre aux autres de s'accomplir.
Ils ont besoin de moi et moi, j'ai besoin d'eux.
L'être humain est un animal politique Zôôn politikon
Je suis donné aux autres, pour leur épanouissement.
Pour qu'ils puissent supporter les rigueurs de la vie.
C'est à partir du Christ qui se donne que je trouve ma place dans la vie.
J'ai quelque chose à donner, un rôle à jouer pour les autres.
MERCENAIRES
Il attend tout des autres sans rien vouloir leur donner.
Vouloir tirer profit, bénéfice, exploiter.
Le berger apporte et reste disponible.
VALABLE POUR CHACUN
- patron ou directeur
- ouvrier ou employé
- riche ou pauvre
- puissant ou humble
- savant ou simple
- jeune ou vieux
Chercher ce que je puis donner.
Ce qui valorise quelqu'un, c'est de pouvoir faire quelque chose pour les autres.
Le mercenaire tend à amener la ruine.
En cas de danger, il s'enfuit et n'a plus de profit, et ceux qu'il exploitait sont détruits.
Le mercenaire tend à faire le vide autour de lui.
Il émane de lui comme un rayon de mort.
LA RECIPROCITE
Savoir donner, savoir recevoir. Situation d'échange.
Verset 18 Une nouvelle façon de vivre, pour et par les autres.
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 Frameries (Pâques 4 1994)
Jean 10/11-18+27-30
Pris avec lecture 1 de Luthériens = Ézéchiel 34/1-2.13-31
Problèmes autour des chefs, tous les chefs, aussi, surtout civils.
Berger conducteur d'hommes. Problèmes permanents de l'abus de pouvoir.
Pourquoi berger ? et non chef, commandant ?
Conserver - préserver – développer FAIRE VIVRE et BIEN VIVRE
Partager le sort, être avec : Bergers de montagnes Bergers du Sahel Bergers de Laponie
Pouvoir ou Service ?
Berger ou Mercenaire ?
QUI est concerné ?
Les grands chefs, ministres, chefs d'Églises, etc.
Les fonctionnaires (Droits acquis) - service dans corps public
Les indépendants - service dans corps social
Les médicaux et paramédicaux
Les militaires
Les membres de consistoire - souci pastoral - souci diaconal - brebis perdue
ET NOUS ?
Pas seulement appliquer aux autres
BASE: Berger ou mercenaire ?
Caïn: suis-je le gardien ? O U I Sommes gardiens de nos frères.
Co- responsables des autres ! De ceux qui - sont - vivent - pensent - paraissent
AUTREMENT
J'ai encore d'autres brebis ...
Jésus, vrai berger
humains destinés à la vie c'est une chose difficile à comprendre
- d'abord se laisser retrouver, soigner, reprendre confiance et espérance:
Dieu se soucie de nous, malgré tout, malgré nous.
- se laisser conduire vers les pâturages, les eaux paisibles parfois à travers des déserts
 vision renouvelée
Sommes créés pour être ensemble
-créés différents pour vivre ensemble
acceptés dans nos différences
pour vivre dans l'harmonie.
Polyphonie au lieu de cacophonie
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 Ath (3/6/2009 BP04 mise à jour de Kigali F 4-6-89 pour 1 à 10)
1 Jean 3/ 1 à 10 pour v1 à 2-4
1a Voyez combien le Père nous a aimés !
Dieu est Père - ici, pas question de commencer par créateur ou juge.
C’est un Père qui aime. Un passé qui révèle que l’amour est réel.
Il a été prouvé, Dieu a payé le prix de l’amour : il s’est donné en Christ.
Son amour est tel que nous sommes appelés enfants de Dieu
Enfants de Dieu.
Après avoir dit qui est Dieu, il est dit qui nous sommes.
Enfants.
Pas dans le sens d’incapables, d’immatures, de dépendants.
Des êtres aimés, en relation, qui ont des droits, des héritiers.
(On respecte ce qui est au père parce que c’est aussi à nous).
1b Voici pourquoi le monde ne nous connaît pas. L’ignorance du monde.
Ignorance du privilège humain. Dieu leur est étranger; étrange.
Ignorance ou incertitude. Je ne sais pas comment vivent les autres familles.
J’ignore leur quotidien.
Ignorant de Dieu, ignorants de l’amour, ignorants des droits, de la relation.
2a Nous sommes maintenant enfants de Dieu.
Nous sommes. Nous deviendrons. Nous savons déjà, ni ignorons encore.
Déjà et pas encore. Dès son plus jeune âge, l’enfant sait déjà qu’il est enfant, membre d’une
famille. Il ne sait pas encore ce que cela signifie exactement.
Il en a une idée, une notion, pas une claire vision, pas encore.
Nous sommes en devenir.
Notre connaissance, notre foi, notre personne elle-même, tout est en devenir.
Le mieux est toujours devant. C’est le contraire de l’évolution de l’être humain.
2b Nous deviendrons semblables à lui. Nous le verrons, tel qu’il est.
Le rêve et la réalité.
Dans les relations de couple :
il y a ce qu’on imagine auparavant, et ce que l’on vit ensuite. Nous deviendrons !
Cela concerne Jésus, Cela concerne Dieu.
Actuellement dépendons de l’imagination, elle sera remplacée par la vision/intimité.
Cela nous concerne nous.
Nous lui deviendrons semblables parce que nous le verrons.
La transformation se fera grâce à la vision/intimité et non par la pensée/imagination.
On imagine un inconnu, on espère ou on craint, puis on le rencontre.
Alors, on se met à l’aimer, ou à le plaindre, ou à le haïr.
La vision peut entraîner une osmose. On se renvoie l’image.
Développement possible vers la réalité, interaction.
Chacun a son regard fixé sur l’autre image, sur l’image émise par l’autre.
Le devenir est moins le résultat de l’effort (morale) que de la vision (amour).
Mimétisme.
Nicole/Mme Boutet
3 Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons…
Il ne s’agit pas d’idées ou de théories, mais de ce que nous vivons.
Pour pouvoir vivre ensemble comme des frères et sœurs,
La communion
… pour que notre joie soit parfaite : Notre joie parfaite par votre joie.
Le fait de témoigner de ce qu’on a vécu et vit encore
entretient en nous la source de joie et d’espérance.
Afin que votre joie soit parfaite !
Le bout du voyage sera épanouissement et non extinction !!!
Le bout du voyage sera
1989
4 Nous entrons maintenant dans les détails, à la manière de Jean, pour le temps de Jean. C’est
passablement une reformulation pour le temps d’alors, de ce qui a été exposé précédemment, un peu
pour aujourd’hui, un peu in abstracto.
LOI Le DOS (ou le WIN) de Dieu. Il s’agit moins de ce que Dieu émet que de ce que Dieu
est.
La logique interne de Dieu. Qu’est-ce qui fait agir Dieu ?
Sur quel logiciel fonctionne-t-il ? La coutume de la maison de Dieu.
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 Verviers/Spa Noël 1963 pour 1 à 6
Si c’était vrai ?
Si c’était vrai, tout changerait !
La lumière est venue, à tous ceux qui l’ont reçue, elle a donné le pouvoir devenir enfants de
Dieu. Êtes-vous là pour recevoir la lumière ? ou pour sacrifier à la tradition ?
A tous ceux qui l’ont reçue … Pour recevoir, pour sortir de soi-même.
Pour ne plus penser rien qu’à soi. Accepter ce que Dieu dit, et le montrer.
Enfants de Dieu
Dieu n’est pas étranger, il n’y a pas de cerbères à sa porte. Nous faisons partie de ses proches. Il est
notre Père, et nous sommes ses héritiers.
Courbés sur la glèbe. Redressés. Appelés envoyés nous avons une destinée.
Le miracle est pour ce soir : un renouveau de confiance.
Tel que tu es, Dieu t’appelle, il te dit : Mon enfant ! Reçois la lumière !
Ce que nous sommes n’a pas encore été manifesté.
A Noël, on ne voir qu’un petit enfant, mais Jésus grandira..
Il souffrira, Il mourra,
il ressuscitera, Il règnera !
Tout est promesse, attente, espérance !
Nous sommes promis à une vie nouvelle !
Nous serons semblables à Lui parce que nous le verrions tel qu’Il est.
Nous ne sommes pas des domestiques dans la famille de Dieu : Nous verrons !
Nous nous purifions comme Lui-même est pur.
Notre vie doit devenir préparation et imitation, préparation : nettoyage et débarras.
Imitation : suivre le mouvement de Noël,
Préparation : mise en ordre, débarras,
Imitation : suivre le mouvement de Noël : comme le Père m’a envoyé »e, je vous envoie.
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