La multiplication des fleur et des légumes

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UTILISATION DES
PRODUITS
PHYTOSANITAIRES
Produire en nombre, et à moindre frais, fleurs, légumes et arbustes ou rajeunir
des plantes font partie des techniques à la portée du jardinier amateur.
Il existe plusieurs méthodes pour multiplier les végétaux, même si elles ne sont pas applicables à tous.
1) Le semis:
Le semis est un moyen de propagation naturel des plantes.
Déposer sur un substrat (terre, compost…), les graines
germent en un temps variable (de quelques jours à quelques
années).
Semis de légumes en
pleine terre
● Déposez sur le substrat les graines. Plus les graines sont fines,
moins elles doivent être enfouies profondément. La terre doit être
suffisamment chaude. Certaines semences se contentent d’une
température de 12°C (carottes, laitues…) environ, tandis que
d’autres exigent de 18 à 20°C (courgettes, ipomées…)! Il est donc
inutile de vouloir semer plus tôt en espérant avancer la date de
récolte.
Semis de radis
noirs
Rang de semis en
pleine terre
● Il vaut mieux recouvrir insuffisamment les semences que trop! En
général, on estime que les graines ne doivent pas être recouvertes de plus
de deux fois leur diamètre. Pour les graines les plus fines, mais aussi pour
les radis à racines rondes, on ne les recouvre pas du tout: on sème, on
tasse et on arrose! Arrosez régulièrement en pluie légère.
● Les graines ont parfois une enveloppe dure qui doit être ramollie pour permettre la germination.
Faites-les tremper dans l’eau tiède toute la nuit précédant le jour de semis. D’autres, qui naturellement
devraient subir le froid pour germer (plantes alpines, certaines vivaces, ombellifères et rosacées) doivent
être stratifiées, c’est-à-dire maintenues plusieurs semaines dans du sable humide… D’autres enfin
devront faire un séjour dans le bac à légumes du réfrigérateur.
L’importance de la conservation!
Conservez vos semences dans un local peu chauffé et sec, hors d’atteinte des souris. Notez bien
la date de la récolte sur chaque emballage. Le pouvoir germinatif des graines n’est en effet pas
éternel. L’idéal est de les utiliser dans les deux ans qui suivent le prélèvement. Au verso des
sachets de graines, il est toujours indiqué, sous forme d’un calendrier, les mois conseillés pour le
semis. Ce sont les périodes optimales pour réussir le semis de la variété contenue dans le sachet.
Les mois peuvent être différents pour une autre variété de la même espèce.
A) Différentes méthodes de semis:
Sous abri. Semis effectué sous châssis, en serre, à la maison ou sous miniserre chauffée. Utile pour les
semis devant s’effectuer tôt au printemps, et exigeant de la chaleur (tomates, aubergines…)
En pépinière. Semis en pleine terre, sur une planche de moins d’un mètre carré. On sème en pépinière les
plantes exigeant d’être repiquées (œillets d’indes, poireaux…).
En place. Semis réalisé directement là où les plantes vont se développer. C’est la solution la plus simple pour
le jardinier débutant ou qui a peu de temps à consacrer à son jardin.
En ligne. On dit aussi en rang. Les graines sont déposées dans un sillon plus ou moins profond. Si elles sont
fines, il faudra procéder à un éclaircissage pour arracher les plants en surnombre (laitues, carottes, navets…)
En poquet. Le poquet est un grand trou grand comme la paume de la main et profond de 3 à 4 cm. On y
sème trois ou quatre grosses graines (haricots, pois, ipomées...)
A la volée. Les graines sont uniformément réparties à la surface du sol préalablement ratissé finement.
Technique très prisée pour les semis en place (engrais vert, gazon, tournesol...)
Le semis à la volée
1) Ameublissez bien la terre: il est inutile de bêcher sur 30cm de
profondeur, un simple passage de croc à fumier suffit généralement. En
revanche, il est important de retirer toutes les adventices qui pourraient
concurrencer les plantules.
2) Ratissez finement: avec un râteau à dents incurvées, affinez la surface
du sol en retirant mottes et cailloux.
Semis à la volée 1920
3) Semez et tassez: répartissez uniformément les graines et recouvrez-les
légèrement de terre avec le râteau. Si elles sont trop fines, mélangez-les
d’abord à du sable fin. Tassez avec un rouleau à gazon ou le dos d’un
râteau. Arrosez en pluie fine.
B) Quelles plantes?
Rudbeckia
Au chaud: amarante, aubergine, basilic, bégonia, chicorée frisée,
chou d’hiver, courgette, ipomée, lobélia, melon, pétunia, piment,
poivron, rudbeckia, avocat, agrumes…
En plein terre: ancolie, capucine, betterave, carotte, chou,
coréopsis, courges, delphinium, digitale, épinard, haricot, laitue,
mâche, mesclun, navet, oignon, pois, pensé, radis, rose trémière.
Ipomées
Ancolie
C) Avantage:
C’est la méthode la moins onéreuse. Le choix des variétés à semer est vaste.
Récupérer les graines sur des plantes:
Pavot, cosmos, monnaie-du-pape, nigelle, œillet d’Inde, rose trémière et autres
capucines produisent en fin de saison des graines tout à fait faciles à récolter,
et permettant de réaliser des semis à peu de frais pour l’année suivante.
Graines de nigelle
► Prélevez les fruits secs avec un sécateur. Étiquetez-les pour pouvoir les
identifier par la suite. Étalez-les sur du papier journal au sec pour qu’ils
achèvent de sécher.
► Ouvrez les fruits quelques jours plus tard. Éliminez restes de tiges,
insectes et poussières.
► Stockez les graines dans des enveloppes en papier (pratiques pour
indiquer le nom de la plante!) ou bien des pots en verre.
Monnaie-du-pape
D) Inconvénient:
Le semis ne permet pas de reproduire fidèlement des variétés horticoles
sélectionnées (hybrides F1).
Fruits et graines de rose
trémière
Les hybrides F1,
dont on trouve couramment les graines dans le commerce, sont issus de deux parents différents de
« lignée pure » (génétiquement homogène) et cumulent les qualités des deux. Le semis est donc
homogène, vigoureux et souvent productif. Ces hybrides F1 sélectionnés sont souvent le résultat de
nombreux essais, car ce type de croisement peut tout aussi bien donner des descendants portant les pires
traits de chacun des parents. Inutile de récupérer les graines de cet hybride F1 pour un prochain semis.
Les plants obtenus seront des hybrides de deuxième génération, résultat du croisement d’un F1 avec un
autre F1. Ce semis sera totalement hétérogène.
Le bon moment pour semer:
L’opération s’effectue généralement au printemps (obligatoirement pour les annuelles). Mais les plantes
bisannuelles se sèment au début de l’été. Les salades se sèment pratiquement toute l’année.
E) Quelques exemples de
semis:
La courge
on peut semer début mai en
pleine terre. Creusez des trous
d'environ 20cm de profondeur,
bien espacés (entre 1 et 2m
selon les variétés), remplis de
terre mélangée à du compost.
Si un risque de gelée existe,
n'hésitez pas à placer un tunnel
de protection, car le gel serait
fatal.
Calendrier des plantations
Courges
La laitue
Semis de laitues
La laitue se sème en place et en
ligne de février à octobre selon
les types et les espèces. Plus
on commencera tôt, plus il
faudra protéger vos semis par
un châssis, cloches ou tunnel.
Pour les semis d’été, la
germination est difficile au delà
de 20°.N’hésitez pas à les
semer dans un endroit un peu
plus frais, voire à l’ombre…
Il est préférable de semer ou de
planter une petite quantité de
laitues mais de manière
régulière (toutes les deux
semaines) afin de toujours avoir
des laitues croquantes.
Laitue de printemps: Semis en pépinière au
mois de février/mars. Retirez le tunnel dès la fin
des gelées.
Laitue d’été: Semis en place d’avril à juin.
laitue d’automne: Semis en place de mai à juin.
Laitue d’hiver : Semis en pépinière du mois
d’août à octobre.
Dans tous les cas, il conviendra d’éclaircir à
25/30 cm dès l’apparition des premières
feuilles.
2) La division:
La division de touffe ou de souche est le moyen de multiplication le plus simple et le plus
rapide. De nombreuses plantes vivaces se reproduisent de la sorte. Cela permet de les
propager au jardin, mais aussi de « rajeunir » des plantes plus âgées qui fleurissent moins. La
division convient aux plantes herbacées possédant une souche vivace, c’est-à-dire qui
repousse chaque année.
A) Méthode de division:
Division de ciboulette
1) Arrachez la souche à diviser à l’aide d’une bêche ou d’une fourche-bêche.
Évitez de couper trop de racines. N’hésitez pas cependant à enfoncer l’outil loin de
la plante pour sortir une grosse motte.
2) Posez la souche au sol. Coupez-la en deux ou plusieurs parties, à l’aide d’un
grand couteau, ou plus simplement en lui assénant un coup de bêche vertical et bien
ajusté.
3) Chaque tronçon ou éclat doit comporter une bonne quantité de racines,
gage d’une reprise rapide. Trempez la coupe des grosses racines dans de la poudre
de charbon de bois, un antiseptique. Plantez immédiatement chaque tronçon dans
une terre bien ameublie, et arrosez copieusement pour bien mettre les racines en
contact avec leur nouvel environnement.
Cornouiller
B) Quelles plantes?
Campanules
Artichauts, asters, bambous, buis, cannas, ciboulettes, corètes,
cornouillers, delphiniums, campanules, fougères, framboisiers,
géraniums vivaces, graminées, iris, noisetiers, rhubarbes, hostas,
symphorines, thyms, sauges, fuschias, achillées...
Delphinium
C) Avantage:
Énorme avantage de ce mode de multiplication, on obtient instantanément une ou plusieurs
plantes nouvelles qui fleurissent dès la première année! La division donne des plantes
identiques au pied mère, sans recourir à un matériel particulier.
D) Inconvénient:
Elle est inadaptée pour les végétaux à pivots. Elle convient à ceux bien développés (d’au moins
deux ans).
Symphorine
Le bon moment pour diviser:
La division s’applique surtout aux plantes vivaces dont la souche augmente de volume chaque année. On la divise alors en
deux ou plusieurs éclats, au printemps, au moment de la reprise de la végétation, hors périodes de gel. Patientez jusqu’au
printemps prochain ou à l’automne pour déterrer les touffes volumineuses, dures et peu fragiles (par exemple, un sedum).
Séparez-les en plusieurs éclats en vous aidant au besoin d’une serpette pour les plantes qui présentent des racines solides.
Replantez aussitôt.
E) La division, quelques exemples:
Sauge grahamii
Entre novembre et février, observez les départs de tiges (préférez la périphérie de la touffe,
les départs y étant toujours plus jeunes et vigoureux qu’au centre). Coupez la tige choisie à
deux ou trois yeux. Dégagez la racine principale sans blesser les radicelles. Coupez la
racine principale avec un sécateur. Replantez les éclats. Inutile d’apporter un engrais de
fond, car la vigueur naturelle de cette plante est bien suffisante.
Iris
Iris « Miss Sunshine »
Cette petite variété ne
dépasse pas 30 cm de
hauteur. Ses fleurs
jaune, sont bordées de
jaune plus clair.
Au bout de 3 ou 4 ans, si la floraison de vos iris s’appauvrit ou si
les fleurs sont de plus en plus petites, rajeunissez leurs souches en
les divisant au court de l’été. A l’aide d’une fourche-bêche,
soulevez la touffe sans la casser. Ôtez la terre entre les radicelles
afin de mettre à nu les rhizomes. Une fois bien nettoyés, ces
derniers seront séparés les uns des autres à l’aide d’un outil très
tranchant. Gardez ceux qui se situent sur le pourtour, ce sont les
plus forts et les plus jeunes. Toutefois, chaque éclat doit comporter
quelques racines et quelques feuilles. A l’aide d’un sécateur,
raccourcissez le feuillage à 15 cm de longueur afin de favoriser la
reprise. Plantez vos iris en les enterrant à fleur de terre. Tassez le
sol autour et surtout n’arrosez pas!
Sauge grahamii
Iris « Before the storm »
De bonne tenues, les
fleurs de cette grande
variété s’épanouissent en
un bleu très sombre
devenant noir.
Iris « American Classic
Cette variété très
florifère atteint 60cm de
hauteur.
3) Le bouturage:
Le bouturage s’effectue en prélevant un fragment de végétal (tige, racine, feuille ou bourgeon) en bonne santé
(n’ayant pas souffert de la sècheresse, d’attaques de parasites ou de manque de lumière). Piquez la bouture
(extrémité d’une tige) dans du compost sur 4 à 5cm de profondeur et tassez le compost autour avant de
l’humidifier. La bouture produit des racines et donne une plante semblable à celle dont elle provient.
A) Une méthode de bouturage:
C’est le bouturage le plus employé au jardin. On parle de bouturage « en vert » s’il est pratiqué sur des jeunes
pousses au printemps, ou « à bois sec » s’il est effectué en hiver, avant le départ de la végétation.
1) Prélevez un rameau d’une quinzaine de centimètres de long, non fleuri, dans la
partie médiane d’une jeune branche. Coupez, de préférence avec un greffoir ou un
couteau très bien affûté, juste sous un bourgeon situé à l’aisselle d’une feuille.
C’est dans cette zone que se trouve concentrée l’auxine, une hormone végétale
qui favorise l’émission de racines.
2) Supprimez toutes les feuilles le long du rameau, avec le même outil. (Vous
pouvez conserver les deux plus hautes et couper la moitié de la surface du limbe.)
Bouture de ficus
3) Faites un trou avec un crayon dans un substrat très drainant, allégé de sable.
Enfoncez la bouture au moins jusqu’à la moitié de sa longueur. Tassez avec les
doigts et arrosez en pluie fine. En pot, placez-les en atmosphère humide et
chaude pour qu’ils s’enracinent, dans une mini serre ou sous un sac en plastique
transparent recouvrant le pot.
Coup de pouce!
B) Quelles plantes?
Abélia, agrumes, althéa, ampélopsis, aucuba, bégonia
tubéreux, bignone, bruyère, buddléia, camélia,
caryoptéris, cognassier du Japon, coléus, cornouiller,
cotonéaster, cypérus, cytise, dahlia, deutzia, érable du
Japon, figuier, forsythia, fuchsia, grenadier, hortensia
grimpant, houx, if, jasmin, kalanchoé, laurier-rose,
lavatère, lilas, lilas des Indes, mahonia, misère, olivier,
pélargonium, romarin, rosier, sedum , seringat, thuya,
thyms, weigélia et toutes les plantes grasses.
Mahonia
Deutzia
Lorsque l’enracinement est jugé un peu
difficile, on peut avoir recours à des
phytohormones (des auxines), la plante
émet plus rapidement des racines en
plus grand nombre. L’application est
simple. Juste après l’avoir coupée,
plongez dans la poudre (ou gel)
d’hormones la base de la bouture, de
façon à ne laisser sur la tige qu’une fine
pellicule. Attention, ne surdosez pas! Un
apport trop important de ce produit peut
être fatal à votre bouture.
C) Avantage:
Il permet de reproduire fidèlement les plantes qui émettent peu de graines, les stériles ou les
hybrides (issus de croisement).
D) Inconvénient: Délicat pour certains végétaux comme le camélia ou le rhododendron.
Le bon moment pour bouturer:
Les boutures herbacées s’effectuent de mai à début juillet (et concernent beaucoup d’arbustes
caducs et faiblement ligneux). Les boutures semi-herbacées s’effectuent en août (surtout sur les
arbustes à feuillage persistant). Les boutures à bois sec se réalisent en hiver (sur la plupart des
arbres caducs).
E) Le bouturage, quelques exemples:
Le géranium
Bouture de géranium
Coupez des extrémités de tiges de 7 à 10 cm de longueur en excluant les pousses trop molles. Otez les
feuilles de la moitié inférieure des tiges prélevées et piquez plusieurs boutures dans un pot de 10cm garni
de terreau pour semis humidifié sans excès.
Installez-le sur un rebord de fenêtre à l’abri du plein soleil jusqu’à enracinement, avant de rempoter chaque
bouture dans du terreau. Placez dans une pièce lumineuse, à plus de 5°C en hiver.
Le lilas
Bouturage à l’étouffé
Lilas
Le bouturage à l’étouffée:
Cette technique consiste à placer les boutures en mini
serre, sous cloche, ou à les coiffer séparément dans
leur pot à l’aide d’une demi-bouteille en plastique
transparent équipée de son bouchon. Ainsi, l’eau
évaporée n’est pas perdue, mais contribue à maintenir
une ambiance humide empêchant le dessèchement
des boutures. Il faut une situation lumineuse, à l’abri
du soleil direct. Aérez si la condensation est vraiment
trop importante. Cette technique est utilisable pour
tous les végétaux et arbustes en fleurs en été.
1) D’avril à juin, prélevez au sécateur des boutures de
15 à 20 cm, à l’extrémité de rameaux semi-aoûtés (ni
tendre, ni coriace), en conservant de part et d’autre une
portion de rameau. Puis enlevez à la base de la bouture
les feuilles avec leur pétiole en épargnant les 4 feuilles de
tête.
2) Humectez la base des boutures, trempez-la dans de
la poudre d’hormones. Préparez un mélange à parts
égales de vermiculite et de tourbe neutre dont vous
garnirez pots et godets. Faites un trou avec un crayon et
glissez une bouture. Tassez et arrosez en pluie fine.
3) Placez les pots ou les godets dans une mini serre
ou sous châssis transparent, à l’abri du soleil direct,
mais dans un endroit chauffé entre 15 et 18°C. En
novembre, repiquez les boutures dans des pots garnis de
terreau. Plantez un an après.
4) Le marcottage:
Le marcottage, naturel chez certains végétaux, tel le lierre, consiste à provoquer l’émission
de racines sur un rameau sans le détacher de la plante mère. Celle-ci le nourrit tant qu’il ne
s’alimente pas seul.
A) Différentes méthodes de marcottage:
Le marcottage par couchage:
Le principe est d'enterrer un rameau maintenu au sol ou dans un godet par un
crochet fixé dans le sol. Le rameau peut aussi être fixé par un petit tuteur.
Repérez une ramification basse au pied de l’arbuste ou une tige rampante.
Couchez-la dans une tranchée en la maintenant par un cavalier fiché dans le
sol. Relevez l’extrémité et attachez-la à un tuteur. Rebouchez la cuvette avec
du terreau. Au printemps, la marcotte a produit des racines. Séparez-la de la
plante mère.
Marcottage en butte
Marcottage par couchage:
en archet
Marcottage par couchage: en serpenteaux
Le marcottage en butte ou en cépée:
Le principe est de couper une plante mère à 10-15 cm par rapport au sol. Dès que
de nouveaux rameaux vont apparaître (au printemps), buttez la plante avec un
mélange de terreau et de tourbe (colorié en jaune sur le dessin). Des racines vont
se former sur les parties enterrées des rameaux. Quand les racines seront assez
importantes, coupez les rameaux au raz de la plante mère et rempotez votre
rameau.
Les plantes qui se prêtent au marcottage en cépée: Cognassier, Prunier St Julien,
beaucoup d'arbustes.
Le marcottage aérien:
On pratique le marcottage aérien sur les plantes à port dressé et à tiges rigides comme les ficus et les
dieffenbachias. Les plantes dégarnies à la base ou devenues trop volumineuses pourront être
conservées pendant plusieurs années suite au marcottage aérien. Le principe est de faire apparaître
des racines au milieu d'une plante afin de la couper et de replanter la partie enracinée. Pour cela,
entourez la tige avec un manchon en plastique maintenu en haut et en bas par une ligature après
avoir rempli d'un mélange de tourbe et e sable. On peut faire aussi une entaille pour favoriser le
développement des racines.
Les plantes qui se prêtent au marcottage aérien: Aglaonema, Aphelandra, Brassaia actinophylla,
Cordyline, Croton, Dieffenbachia, Dizygotheca, Dracaena, Fatshedera lizei, Ficus benjamina, Ficus
elastica, Monstera deliciosa et Philodendron.
Marcottage aérien
B) Quelles plantes?
Aglaonema, aphelandra, brassaia actinophylla, camélia, chèvrefeuille,
clématite, cognassier, conifères, cordyline, croton, dieffenbachia,
dracaena, ficus benjamina, ficus elastica, figuier, forsythia, fraisier,
glycine, hortensia, jasmin, jasmin d’hiver, lierre, monstera deliciosa,
œillet, penstémon, philodendron, prunier St Julien, rhododendron,
thym, troène et vigne vierge.
Camélia
Un plant de fraisier s’est
marcotté naturellement grâce
à ses stolons.
Hortensia
Glycine
Rhododendron
Croton
C) Avantage:
Clématiite
Cette technique simple n’exige pas de surveillance particulière. Elle permet de multiplier des
végétaux qui ne se bouturent pas. La nouvelle plante est génétiquement identique à la plante mère.
D) Inconvénient: Le marcottage s’avère long et faiblement productif.
Le bon moment pour marcotter:
Pour les arbustes à feuillage caduc, il se pratique à la fin de l'été ou au début de l'automne et, pour les
arbustes à feuillage persistant, en automne ou tôt au printemps. On choisit de préférence des tiges de
l'année, sauf, bien entendu, pour le marcottage fait au printemps.
E) Un exemple de marcottage:
Le Stevia
Préparez des petits pots remplis de compost avec un peu de sable avec des
crochets en fil de fer galvanisé. Faites une petite entaille sur la tige et fixez le
rameau avec le crochet. Le pied mère se trouve donc avec ses quelques
marcottes en cours d'enracinement.
Stevia marcoté
5) Le greffage:
Pour greffer, il faut souder deux plantes de la même famille, voire d’un genre différent (ex:le pêcher,
famille Rosacées, Prunus persica = Genre espèce). Les racines de la plante hôte (le porte-greffe)
alimentent la partie aérienne (le greffon).
Greffage
par
incrustation
A) Différentes méthodes de greffage:
En incrustation:
Prélevez deux rameaux greffons comportant trois yeux formés. Les greffons doivent être sains, sans
maladies ni parasites et porter des yeux bien formés. Pour cela, ils seront issus de rameaux de l’année
(extrémités des branches charpentières) ayant porté des fruits. Ne prélevez pas de gourmands, ni de
rameaux n’ayant pas fructifié et encore moins, des greffons de variétés dont vous n’êtes pas certain de
l’identité. Il faut conserver les rameaux au frais jusqu’au jour de la greffe de printemps. Coupez leur base en
biseau. Incisez à deux reprises le porte-greffe, afin d’ôter un morceau de bois de même taille que le greffon
et insérez le greffon. Enfoncez-le à l’extrémité de la fente en veillant à faire coïncider les écorces. Maintenezles à l’aide d’un lien de raphia et de mastic à greffer.
A l’anglaise:
Cette méthode est compliquée. Le porte greffe et le greffon sont coupés en deux temps:
on pratique un biseau puis une fente sur la partie supérieure. Ensuite, il ne reste plus
qu’à emboîter soigneusement le greffon sur le porte-greffe.
En couronne:
Greffe à l’anglaise
Cette technique et recommandée pour les sujets plus âgés
sur lesquels on greffe plusieurs variétés. Sur le porte-greffe,
faites une incision de 3 à 6 cm. Soulevez l’écorce et glissez-y
le greffon taillé en biseau.
La greffe de bourgeons (ou chip-budding):
Greffe en couronne
Elle se pratique 3 à 4 semaines après le débourrement (éclatement des bourgeons) du porte-greffe.
Il ne faut donc pas manquer les premiers signes du réveil de la végétation.
B) Quelles plantes? Arbres fruitiers, althéa, bignone, catalpa, chêne, houx, mûrier, pivoine
arbustive, robinier, rosier, tomate et vigne.
C) Avantage:
Le greffage est incontournable pour multiplier arbres fruitiers et pivoines qui conservent intégralement toutes les
caractéristiques génétiques de la plante mère. La greffe permet de reproduire des végétaux difficiles à bouturer.
D) Inconvénient:
Le greffage reste très délicat à mettre en œuvre.
Le bon moment pour greffer:
Pour les greffes de printemps, à la reprise de la circulation de la sève, (entre mars et avril, selon les régions), les prélèvements
sont réalisés lors du repos végétatif. Le mois de février est propice à cette tâche sur la plupart des arbres fruitiers à noyau et à
pépins. Les greffes à l’anglaise et en incrustation s’effectuent de la fin février à la fin mars. La greffe en couronne se pratique à
la fin mars pour les cerisiers et les pruniers et durant la première quinzaine d’avril pour les pommiers, poiriers et châtaigniers.
Quant à la greffe de bourgeons, elle est réalisée sur les cerisiers ou les pêchers à partir de la fin mars jusqu’au début avril.
E) Un exemple de greffage en fente: Le poirier
Étêter le sujet porte-greffe
Commencez par étêter le sujet porte-greffe en le coupant avec une scie d'élagage à la hauteur voulue
pour le greffage. Nettoyez le trait de sciage avec une serpette pour obtenir une coupe nette, bien
franche, sans lambeau d'écorce et sans aspérité.
Fendre le porte-greffe
Avec la serpette, fendez le porte-greffe dans son diamètre. La profondeur de l'entaille ne
doit pas dépasser de 7 à 8 cm. Pour maintenir la fente ouverte, placez-y un petit coin en
bois. Travaillez avec précaution pour ne pas blesser le porte-greffe.
Préparer les greffons
Préparez les greffons prélevés sur le sujet à reproduire. Pour cela, coupez-les sur une longueur
d'environ 6 à 8 cm. La partie supérieure est coupée juste au-dessus d'un bourgeon. Taillez ensuite le
bas des greffons pour former un biseau de 3 à 4 cm de longueur.
Insérer le greffon
Lors de la taille du biseau, partez de chaque côté d'un œil. Délicatement, glissez un
greffon à chaque extrémité de la fente, en dirigeant l'œil vers l'extérieur. La base de cet
œil est à placer au niveau de la coupe. Le biseau doit être en contact avec le cambium
du porte-greffe sur toute sa longueur.
Fixer et protéger le greffon
Maintenez en place les greffons en les ligaturant avec un lien en raphia. Recouvrez le tout
d'une épaisse couche de mastic à greffer. Pour protéger la greffe des oiseaux, vous pouvez
disposer un petit arceau en bois ou en fil de fer au-dessus des greffons.
Sources:
●Tout sur la multiplication des plantes de M. et W. Kawollek éditions Ulmer 2010
● L'abc de la bouture de Rosenn Le Page et Denis Retournard éditions Rustica 2009
● Le Truffaut du Jardin Écologique éditions Larousse 2008
● Bouturage, division, marcottage de Patrick Mioulane éditions Hachette 2005
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