LES TONALITES / LES REGISTRES = ce que l`on ressent quand on

publicité
LES TONALITES / LES REGISTRES
= ce que l'on ressent quand on lit un texte.
Le comique naît d’un décalage, d’un écart par rapport à une norme.
Molière distingue le comique de gestes, de mots, de situation, de caractère. La finalité
du comique est : « castigat ridendo mores » autrement dit : « châtier les mœurs par
le rire ». Il peut donc être en lien avec la tonalité satirique.
Le pastiche est l’imitation d’un texte ou d’un auteur sans désir de parodier. Il s’agit
d’écrire à la manière de, tout en étant le plus fidèle possible. ( utile pour le brevet)
La parodie est aussi une forme de réécriture qui vise à imiter un texte en le détournant.
Il s’agit alors d’une caricature, d’une exagération.
La satire est une critique, virulente et moqueuse, d’un ridicule, d’un défaut ou d’un
vice; elle est proche de la raillerie et du sarcasme. Elle utilise la déformation par
exagération et peut se rapprocher de la caricature.
L’ironie est souvent associée au comique et au satirique. Du grec
« eironéia » « interrogation » : elle consiste à dire, par raillerie, le contraire de ce que
l’on pense ou de ce que l’on veut faire penser. Elle provoque la surprise. On la trouve
souvent dans les textes polémiques et dénonciateurs. Elle se manifeste par l’utilisation
d’antiphrases, de litotes, d’exagérations etc.
Le pathétique met l’accent sur les émotions, les sentiments Il essaie de faire réagir le
destinataire devant une situation inhumaine, de le bouleverser, d’exciter sa pitié, sa
souffrance, son horreur voire sa terreur. La situation est souvent poignante et est
marquée par l’expression de la douleur. Cette tonalité fonctionne très bien avec le
tragique.
Le tragique suscite une réflexion sur la lutte des hommes face à leur destin. La
souffrance, le malheur, la mort, le fatum sont des caractéristiques du tragique. Les
personnages sont déchirés, ne sont pas maîtres de leur destin. Les Dieux les
manipulent et les attirent vers un choix tragique : c’est la fatalité. La mort d'un homme
n'est pas au sens littéraire « tragique », il faut réunir les circonstances tragiques
énumérées ci-dessus pour parler de tragique.
Le lyrisme est le registre des sensations et expressions personnelles. La marque
prédominante est le « je » de l’auteur/poète. Le mot évoque la musique : la lyre
d’Orphée et montre la puissance du chant, capable d’atténuer la colère des Dieux. Le
lyrisme exprime une grande palette de sentiments. La souffrance, l'amour, la
mélancolie, la beauté d'un instant, la fuite du temps et la nature sont des thématiques
employées fréquemment en poésie lyrique. Ce registre se coordonne très bien avec
l’élégie = la plainte. On parle alors de registre élégiaque.
Le registre épique est un héritage de l’épopée qui met en place un modèle de récit
guerrier exaltant l’héroïsme sur lequel se fonde la gloire collective d’une civilisation.
L’exceptionnel est la marque première de ce registre. Il est mis en place par les champs
lexicaux du combat, de la violence, de l’exploit voire même du surnaturel. L’hyperbole
est la figure de style dominante.
Le registre fantastique correspond à l'irruption du surnaturel dans notre monde réel.
Dans un monde réaliste, régi par nos lois, le protagoniste et le lecteur doutent, ils ne
savent pas si ce qu’ils ont perçu est réel ou irréel. Lecteurs et personnages essaient
alors d'expliquer le phénomène par la logique mais le doute persiste : il n'y a pas
d'explication.
Des thèmes comme l’ivresse, l’obscurité (mauvaise perception, flou), l'imagination, la
dualité peuvent faciliter le doute en brouillant les frontières : réalité ou surnaturel ?
Il ne faut pas confondre le fantastique avec le merveilleux. Le merveilleux autorise le
surnaturel : l’action est acceptée et justifiée par le surnaturel.
Téléchargement
Study collections