Les e-pharmacies 4/8
connaissance des patients permet d’apporter des informations personnalisées. L’e-commerce
ne permet pas de voir les réactions de son interlocuteur et conduit donc à un manque de
souplesse. Par contre Internet a certainement dans ce domaine, un grand nombre d’avantage.
On peut donner toutes les informations utiles et par écrit, ce qui n’est pas possible à l’officine,
souvent par manque de temps, mais également parce que l’on ne peut pas donner trop
d’informations orales au patient si l’on veut qu’il les retienne. Ici le passage par l’écrit permet
de formaliser les informations. Enfin la personnalisation peut être apporter par le CRM,
permettant de prendre en compte l’historique médicale et les habitudes de « consommation »
du patient dans les conseils dispensés.
La relation humaine avec le pharmacien : Sur le plan des relations, rien ne vaut le contact
humain, qui permet de répondre précisément aux problèmes. Internet va tout de même être un
handicap important dans ces échanges. Cet écueil peut être partiellement contourné grâce à
des « astuces » techniques tel qu’un Chat (système de discussion en direct via un clavier, à
prononcer [t∫at]) ou un forum (espace conçu pour que des internautes puissent échanger des
messages). Dans un futur proche on peut espérer la généralisation du « click&talk »
(discussion en mode vocal) dès lors que le haut débit sera généralisé en France, voir dans un
avenir plus lointain, le « clic&see » (visioconférence), lorsque les débits seront plus
importants. Mais tous ces artifices technologiques ne peuvent être une réponse à tout et pour
tout le monde. La relation humaine est ce qui fait la richesse de notre métier, il serait
dommage de la faire passer en second plan.
Les prix des médicaments : Les prix des spécialités remboursées sont fixes en France. Ceci a
pour conséquence l’impossibilité de concurrence en jouant sur la baisse les prix de ces
spécialités, et l’impossibilité d’augmenter ses prix pour accroître sa marge. Au prix fixe, il
faut rajouter les éventuels frais de transports, ce qui aboutit soit à un prix plus élevé pour les
clients, soit à une marge moindre pour la pharmacie en ligne. En fait, le problème du prix n’en
est pas véritablement un, on peut facilement imaginer qu’une e-pharmacie coûte moins cher
en fonctionnement que son équivalent traditionnel (comme il est généralement de règle dans
le e-commerce) et que les quantités achetées n’ont rien à voir avec celle des « petites »
officines du fait de plus grosses ventes et de la possibilité de stocker les médicaments dans
des entrepôts. Ces derniers points devraient permettre de faire de l’achat direct auprès des
laboratoires pour les produits à forte rotation, et donc de payer les médicaments moins cher.
L’e-pharmacie en Suisse fait par exemple bénéficier ses clients d’une baisse des prix, mais
également les organismes d’assurances maladie (MediService annonce quinze pourcents de
réduction pour les caisses maladie). Enfin évidement pour les médicaments OTC, le problème
de prix fixe ne se pose pas.
L’état actuel des e-pharmacies en France
Actuellement, on ne peut pas acheter de médicaments en France via des sites français. On
peut par contre acheter des produits de parapharmacie grâce à plusieurs commerces en ligne
spécialisés.
Quelques officines possèdent bien des sites Internet, mais ceux-ci ont des fonctions limitées.
Le principal but de ces sites semble un rôle de vitrine : on y trouve en effet les horaires
d’ouverture, l’adresse, les numéros de téléphone et de fax.
Certains sites présentent l’équipe officinale, parfois photos à l’appui. Les salariés ont
étrangement tendance à tous devenir les spécialistes de quelque chose, ne serait ce de rien.
Certaines sont même « toujours à l’écoute et prête à se tourner vers l’avenir ». Cette partie est