Diabète : épidémiologie et problématique de santé publique - Diabète de type 2 (anciennement dénommé diabète non insulino-dépendant ou diabète de la maturité) : représente 90% de l’ensemble des diabètes sucrés. - Le diabète est la première cause de cécité avant 65 ans, la première cause d’amputations non traumatiques, une des principales causes de dialyse et une source importante de complications cardiovasculaires. - Grandes difficultés rencontrées pour estimer la prévalence du diabète de type 2 dans une population. : l’absence habituelle de symptômes cliniques dans le diabète de type 2 impose de mesurer systématiquement la glycémie sur un échantillon représentatif pour connaître cette prévalence Définitions : - seuil de la glycémie à jeun définissant le diabète : ≥1,26 g/l (7,0 mmol/l) - mais l’épreuve d’hyperglycémie provoquée par voie orale (HGPO) : pour répondre aux critères de définition du diabète, il est donc le plus souvent nécessaire de recourir à l’HGPO avec mesure de la glycémie deux heures après absorption de 75 grammes de glucose, ce qui est lourd et coûteux à réaliser à grande échelle Situation internationale A partir d’une prévalence mondiale du diabète chez l'adulte (≥ 20 ans) de 4,0 % en 1995, l’OMS prévoit une augmentation à 5,4 % en 2025, sensiblement identique dans les pays industrialisés et dans les pays en voie de développement ----------------------DESP - JL - 1 Situation en France - Le diabète de type 2 touche près de 2 000 000 de personnes en France - La prévalence du diabète traité a augmenté de 3,2% par an entre 1998 et 20001 Le facteur âge - Le vieillissement des populations constitue le principal facteur d’explication de la croissance attendue du diabète de type 2. - Le vieillissement constitue un important facteur de risque de diabète de type 2 du fait à la fois d’une augmentation de la résistance à l'insuline et d’une réduction de la sécrétion d’insuline. - Au début des années 1990, dans la tranche des 65-75 ans qu’on observait la plus grande fréquence de diabète (8,6%) ----------------------DESP - JL - 2 Facteurs de risque liées à l’environnement - L'obésité de répartition abdominale prédominante (objectivée par la mesure du tour de taille ou le rapport tour de taille/tour de hanches), est reconnue comme un important facteur de risque des maladies métaboliques et cardiovasculaires Attitudes comportementales - Les modifications récentes des attitudes comportementales (activité physique et alimentation) ont contribué à l'augmentation de l’obésité - Habitudes alimentaires ont récemment changé (augmentation des apports caloriques et de la consommation d'alcool, accroissement de la consommation de graisses, surtout saturées, réduction de la consommation de fibres) et dans le même temps, l'activité physique a été réduite ----------------------DESP - JL - 3 Etude ENTRED : principaux résultats Échantillon national témoin représentatif des personnes diabétiques Méthodes - 10 000 personnes traitées pour diabète ont été tirées au sort sur les bases des remboursements médicaux de la CnamTS en 2001. - Un questionnaire a été envoyé à chacune de ces 10 000 personnes en 2002, 4544 personnes ont renvoyé leur questionnaire et la plupart ont accepté qu’un questionnaire complémentaire soit adressé à leur médecin traitant ; 2219 médecins ont répondu - De plus, une enquête sur les motifs d’hospitalisation a été adressée aux hôpitaux pour 314 personnes tirées au sort Qui sont les personnes diabétiques ? - Une personne diabétique sur deux a 65 ans ou plus (52%), et 18% ont 75 ans ou plus. - La moitié des personnes (54%) sont des hommes, plus du quart (27%) vivent seules - Une personne sur 2 a des antécédents familiaux de diabète (53%). - La moitié des personnes a un niveau d’étude inférieur ou égal au certificat d’études primaires. - Au moment du diagnostic du diabète, les personnes ont en moyenne 52 ans. - Le diagnostic de diabète a été posé depuis une douzaine d’années - Plus d’1 personne diabétique sur 2 a un cholestérol élevé (51%) et/ou une hypertension artérielle (54%) - 41% des personnes sont en surpoids (IMC >25 kg/m2) et 34% sont obèses (IMC >30 kg/m2) ----------------------DESP - JL - 4 Comment sont traitées les personnes diabétiques ? Un quart des personnes diabétiques déclarent avoir rencontré un diététicien en 2001. Une personne sur 20 seulement (5%) a bénéficié de 3 consultations, donc d’un suivi par un diététicien. Bien que l’ANAES et l’AFSSAPS recommandent le traitement par metformine chez les diabétiques en surpoids, afin notamment de réduire la mortalité totale et cardio-vasculaire de ces personnes : moins d’un sur deux bénéficie d’un traitement par metformine (45%). Presque toutes les personnes traitées pour diabète (98%) ont été remboursées d’au moins un acte de médecine générale en 2001, avec une moyenne de 10 consultations ou visites par patient ----------------------DESP - JL - 5 Quels sont les coûts? ----------------------DESP - JL - 6