FICHE SOCLE COMMUN de
DROITS INTERPROFESSIONNELS
Pour résoudre les inégalités d’accès aux droits fondamentaux, la CGT propose une autre logique :
Attacher les droits sociaux les plus fondamentaux, non plus à l’entreprise, mais à la
personne même du salarié et cela dès son premier emploi.
Droits individuels / Droits collectifs
Pour la CGT, il ne s’agit pas de tout inventer, il s’agit de faire en sorte qu’il y ait plus de droits individuels
pour le salarié qu’il n’en existe aujourd’hui au point de faire basculer le lien de subordination en « lien
d’émancipation ».
Souvent, la confusion se fait entre droit individuel et garantie collective. Le droit individuel ne peut exister
que dans un cadre juridique collectif (Code du Travail, Statut, Convention Collective…). Ainsi le droit de
grève, le droit à la sécurité sociale et à la retraite, le droit aux congés de maternité… sont des droits
individuels, garantis collectivement. Il ne peut pas en être autrement pour tous les autres droits que nous
voulons attachés à la personne du salarié.
☻ La caractéristique d’un droit individuel, est d’être transférable et opposable à tout
employeur, public ou privé, et garanti collectivement. Nous pouvons ainsi parler d’une
forme d’émancipation à l’égard du lien de subordination qui lie aujourd’hui le salarié à son
employeur, au sens juridique.
Un socle commun interprofessionnel de droits fondamentaux
Il s’agit donc de lister les droits fondamentaux qui doivent relever du droit interprofessionnel,
d’incorporer, dans le Code de Travail, les normes collectives plus favorables en vigueur actuellement
(relevant des statuts et conventions collectives), pour en faire un socle commun de garanties
interprofessionnelles.
Dans cette fiche nous ne ferons qu’énoncer ces droits fondamentaux qui sont développés dans d’autres fiches.
☻ Pour construire un édifice, il faut une fondation solide. Pour construire son parcours
professionnel, il faut un socle interprofessionnel de droits, attachés à la personne du salarié
et garantis collectivement.
Un socle de droits dès la sortie des études secondaires ?
Nous posons la question du statut des personnes qui rentrent en cycle d’étude supérieures. Si la question
des personnes qui quittent l’école pour entrer dans la « vie active » (et cela dès 16 ans par la voix de
l’apprentissage), ne nous pose pas de problème quant à leur intégration dans la logique du nouveau statut
du travail salarié, il est plus difficile d’imaginer qu’une personne étudiante soit considérée comme salarié.
C’est pourtant ce que nous proposons d’intégrer dans notre démarche : assurer à toute personne, dès
son entrée en cycle supérieur, de bénéficier d’un statut de salarié, impliquant l’accès aux droits sociaux
fondamentaux : un salaire socialisé, les droits à la protection sociale : complémentaire santé, retraite, logement,
loisirs, culture…
Droit à un CDI ou un emploi statutaire à temps complet
Le droit à Contrat à Durée Indéterminée à temps plein doit être la règle dès le premier emploi.
L’ensemble des dispositifs aidés, contrats précaires et autres contrats atypiques doivent disparaître à
terme ou être réservés à des personnes ayant de réelles difficultés pour « entrer sur le marché du
travail ».
Droit à une carrière professionnelle
Tout salarié, quelque soit son niveau de qualification initial, doit pouvoir, dès son premier emploi rentrer
au minimum dans une « grille interprofessionnelle planchée» qui lie classification, ancienneté acquise,
acquisition de nouvelles qualifications et évolution de salaire tout au long de sa vie.