PROPOSITION DE SUJET DE STAGE M2 Titre : Impact de la réduction du travail sur les transferts hydriques et de transferts de solutés. Approche physique et biologique des sols. Contexte : En 2002, la commission européenne identifiait les problèmes d’érosion des sols comme faisant partie des risques majeurs encourus par le sol. Il est reconnu que les modes de gestion et les pratiques agricoles peuvent contribuer de manière importante à augmenter ou réduire ces risques d’érosion, il convient donc d’identifier les pratiques qui permettent de limiter ces risques d’érosion. Actuellement, le paysage agricole français est en profonde évolution et des pratiques agricoles alternatives aux pratiques conventionnelles se développent de plus en plus, parmi elles les techniques basées sur la réduction du travail du sol à savoir les TCS (techniques culturales de conservation du sol). Si ces pratiques commencent à prendre de plus en plus d’importance dans le paysage agricole français, leur impact sur les propriétés fonctionnelles des sols est encore mal déterminé et donne lieu à des résultats contradictoires, que ce soit concernant les propriétés biologiques, la structure des sols ou encore les conséquences sur le ruissellement et l’érosion, les transferts d’herbicides et de phosphore. Il convient donc d’affiner les résultats obtenus dans de précédentes études afin de pouvoir créer un outil d’aide à la gestion des pratiques agricoles. Cette nécessité est d’autant plus urgente dans le contexte régional breton. En effet, en raison des caractéristiques morpho-pédologiques régionales, les milieux aquatiques bretons peuvent être qualifiés de vulnérables. Ainsi, les cours d’eau, les nappes souterraines, les plans d’eaux et les eaux littorales sont soumis aux pollutions notamment diffuses. Les principaux polluants sont notamment les nitrates, les pesticides, le phosphore et la matière organique. Dans ce contexte, le programme européen SUSTAIN (Soil Functional Biodiversity and Ecosystem Services, a Transdisciplinary Approach) a été initié en 2011. Coordonné par l’UMR EcoBio, avec pour principaux partenaires l’UMR SAS, la Chambre régionale d’agriculture de Bretagne et l’Université de Wageningen (Hollande), ce programme propose une approche multidisciplinaire pour analyser l’impact de la réduction du travail du sol sur la biodiversité et les propriétés du sol et les conséquences sur les fonctions du sol, notamment les transferts hydriques et de solutés. Le stage, dont les objectifs sont détaillés ci-dessous, s’inscrit dans ce programme. Objectif et démarche : L’objectif du stage est d’analyser l’impact des TCS sur les propriétés biologiques et physiques du sol, et les conséquences sur les processus de transferts hydriques et de solutés (pesticides), ceci afin de définir un outil d’aide à la gestion des pratiques agricoles. Il s’appuiera sur le site expérimental de Kerguéhennec (Morbihan), mis en place par la Chambre Régionale d’Agriculture de Bretagne en 2000. Le stage consistera à 1. Faire un suivi des mesures de transfert hydriques (volumes ruisselés), de la charge solide associée et des polluants. 2. Les résultats feront l’objet de traitements, d’interprétation et de confrontation avec les données déjà acquises sur le site et celles issues de la bibliographie, pour potentiellement appliquer des modèles de transfert. 3. Acquérir des données au terrain et au laboratoire permettant d’expliciter ces données de ruissellement : caractérisation du compartiment biologique (caractérisation du compartiment lombricien) et compartiment physique du sol (mesure d’infiltration, de stabilité structurale). Modalités d’accueil Equipes d'accueil : UMR EcoBio, Université Rennes 1, station Biologique, 35380 Paimpont UMR SAS, INRA-Agrocampus Ouest, 65 rue de Saint-Brieuc, CS 84215 35042 Rennes Cedex Chambre Régionale d’agriculture de Bretagne -site expérimental de Kerguehennec Responsables du stage : Vincent Hallaire (UMR SAS), Guénola Pérès & Daniel Cluzeau (UMR EcoBio), Djilali Heddadj (CRAB) Indemnité : 417 € net / mois.