Communication orale
AZERTY C1, IOP D2, YUI A3
1 Affiliation (exemple: Université de Rennes 1, UMR CNRS 6553 EcoBio, Rennes, France)
2 Affiliation (exemple: Université de Lyon 1, UMR CNRS 5023 LEHNA, Lyon, France)
3 Affiliation (exemple: Université de Rennes 1, UMR CNRS 6553 EcoBio, Rennes, France)
Titre titre titre titre titre titre
A mesure que le temps s’écoule depuis l’introduction d’une espèce invasive,
l’efficacité de la gestion diminue tandis que les coûts économiques et écologiques
augmentent. Cela souligne la nécessité de développer des méthodes de prévention
et d’évaluation du risque pour hiérarchiser les invasions futures. Actuellement, la
principale approche visant à prédire l’impact d’une espèce invasive consiste à
utiliser l’histoire de l’invasion (ce qui arriva dans les communautés envahies)
comme indicateur des effets potentiels futurs. Cependant, cette approche se
restreint aux invasifs connus et dont les effets sont bien documentés. Nous
proposons d’utiliser la réponse fonctionnelle (RF), à savoir la relation entre
ressource disponible et ressource consommée, comme un outil prédictif de l’impact
des consommateurs invasifs. Classiquement, la RF peut être linéaire (type I),
décélérante (type II) ou sigmoïde (type III). Contrairement au type III, une RF de
type II n’offre pas de zone refuge pour la proie aux faibles densités et s’avère donc
plus déstabilisante. Dans un contexte d’invasion biologique, si le consommateur
exotique présente une RF plus forte (pente et/ou asymptote plus élevées) ou plus
déstabilisante (passage du type III au type II) que le consommateur natif qu’il est
susceptible de remplacer, alors une augmentation de la pression biotique sur les
proies locales est attendue. Si les premiers résultats obtenus dans le cadre de cette
approche corroborent les observations de terrain sur l’impact des espèces
invasives testées, il s’agit maintenant d’intégrer l’influence des conspécifiques du
prédateur, du parasitisme, de la super-prédation ou encore de la complexité de
l’habitat.