D:\841053329.doc Page 2 sur 3
Le modèle IS/LM traite de l'équilibre entre investissement et épargne d'une part, offre et
demande de monnaie d'autre part.
Le modèle de Mundell-Fleming ajoute l'équilibre entre les importations et les exportations, et
les flux de capitaux entrants et sortants. Il est particulièrement bien adapté à l'économie des
petits pays en économie ouverte, dans un contexte de parfaite mobilité des capitaux et de taux
de change flexibles. Une politique d'expansion budgétaire produit alors une hausse des
importations qui amoindrit l'effet de relance.
En cas de taux de change fixe au contraire, les effets d'une relance budgétaire sont renforcés.
Dans les pays plus grands, le modèle IS/LM garde sa validité.
Le modèle de Mundell-Fleming a été inventé indépendamment par Robert Mundell et
Marcus Fleming, dans les années 1960.
Les effets d'un accroissement des dépenses de l'État
Si l'État se place lui-même en tant que demandeur sur le marché, cela cause un déplacement
vers la droite de la courbe IS. En fonction de la position de la courbe LM, il peut en résulter
un accroissement du produit national brut. L'intensité de cet accroissement dépend de la
valeur du Multiplicateur keynésien.
Voici le mécanisme décrit par John Maynard Keynes :
- la demande s'accroît par l'intervention de l'État (l'investissement est un élément de la
demande)
- par conséquent la production doit croître aussi pour faire face à cette demande accrue (les
entreprises sont contraintes par leur débouchés)
- par conséquent les entreprises sont amenées à embaucher pour pouvoir honorer leurs
contrats, ce qui réduit le chômage et augmente la masse salariale (la productivité est constante
a court terme, la seule manière pour augmenter la production est d’embaucher)
- l'accroissement de la masse salariale produit un nouvel accroissement de la demande sur les
marchés, dans une mesure qui dépend de la propension des ménages à consommer (ou qui
dépend inversement de leur propension à épargner)
- et ainsi de suite : un nouvel accroissement de la demande produit un nouvel accroissement
de la production, de la masse salariale etc.
Il s'agit bien d'un cercle vertueux, c'est pourquoi on parle de relance de l'économie par l'État.
Une telle politique de la demande ne conduit pas toujours à une amélioration de la croissance
et de l'emploi. Dans certains cas, l'accroissement de la demande produit plutôt un
accroissement de l'épargne des ménages, et parfois aussi l'accroissement de l'offre peut être
réalisé sans nouvelles embauches. Il est donc très important de bien choisir les secteurs à
relancer.
De plus il est bien évident qu'avant de se lancer dans une politique de relance par la demande,
il faut s'assurer que l'État pourra supporter un accroissement de sa dette.
Stephane Ravard ITB 2004/2006 Cfpb Orléans