Art et Culture du Japon pré-moderne Epoque EDO – Civilisation, Arts et Culture Première approche du Japon avec les estampes Ukiyo-e, gravures sur bois (cf. Hokusai 19ème s.) 浮世绘 « monde flottant ». Image à la mode d’acteurs, de courtisans, de paysages fameux, scènes anciennes (cf. kabuki), vie contemporaine, caractéristique d’Edo. Anonyme. « monde flottant », première moitié du XVIIe siècle. Détails d’un paravent. Vue panoramique de Kyôto et de ses environs. Introduction : le contexte historique 1603 : Tokugawa Ieyasu est Shôgun. Edo : Longue période de 250 ans 1615-1868. 近世 ( きんせい) : pré-moderne, early modern japan 中世 ( ちうせい): Age féodal – moyen-âge 近代 (きんだい) : moderne 1600-1603 : Bataille de Sekigahara. Triomphe de Tokugawa Ieyasu, shôgun (chassé par Oda Mobunaga), unification du pouvoir, organisation du pays. Japon : confédération de principautés dirigées par des daimyôs et leur suzerain, le shôgun. Frontières intérieures, pas de déplacements libres. © Fleurdeprunus -1- Art et Culture du Japon pré-moderne Edo devient la ville politique mais Kyoto garde le prestige impérial (empereur sans pouvoir, avec allocation de 10.000 kokus de riz) et marchands. (Koku : unité comptable à valeur économique). Empereur restauré mais réduit à l’impuissance : lettres et arts. Possède de petits daimyos à 10000 koku alors que le shôgun à 27 millions de kokus. Mais la cour de Kyôto est un fort milieu culturel, conservatoire, lettrés, culture traditionnelle qui se transmettent aux marchands et vont se poursuivre par voisinage. CF. 三月三日(ひなまつり), fête impériale puis populaire. Les coutumes impériales se répandent dans l’élite guerrière. Grand lien cour-shôgun qui donne toujours des titres de cours (ceux d’Héian). Edo supplante Kyôto mi- 18ème. Osaka devient un grand centre économique. Ouverture de maisons de commerce à Edo qui sont des succursales des maisons commerciales de Kyôto ; beaucoup de produits viennent d’Osaka. Edo : marché de consommateurs, centre politique où se concentre les terrains du Shôgun, beaucoup de ville (de château) se créent à cette époque autour d’Edo. Château avec Chônins (artisans…) : se sont mes JOKAMACHI (ville sous le château). Les grandes mesures : Sécuriser et aménager de grands routes entre les villes (tokaido le plus connu). Grand réseau terrestre, avec étapes et villes-relais (des shukubas). On voyage beaucoup : affaires , politique (daimyos qui doivent aller à Edo. CF procession sur la route, leur femme doivent résider à Edo comme otages), pour le plaisir, pèlerinages (CF. guides touristiques d’époque). Commerce actif, stimulé par les villes. Institutions financières qui se développent (on peut payer par traite, chèque). Circulation des informations (réseau d’informateurs pour le pouvoir et le commerce), idées, œuvres d’art,…CF. imprimerie qui se développe, courrier, lieux de sociabilité… Développement économique important au 17ème siècle, démographique aussi. Stagnation dès le 18ème : difficultés monétaires, stabilité pop mais famines, consolidation de la société. © Fleurdeprunus -2- Art et Culture du Japon pré-moderne Période de croissance au 19ème, quand le Japon se prépare pour la modernité (développement très rapide de la région d’Edo). Fermeture du pays en 1630 : SAKOKU. Le pays se ferme au fur et à mesure que les shôguns reprennent le contrôle du pays et de la société. On élimine le christianisme violemment, le pouvoir réaffirme son autorité. Sous Edo, pour la première fois, on enregistre les individus dans les registres bouddhiques obligatoirement. C’est une période de paix, les nouvelles internationales arrivent par les ambassades Hollandais et Chinois. Relation avec la Corée, les Aïnous, les îles Ryûkyû. Les livres occidentaux sont interdits, les livres chinois sont censurés sauf les 5 classiques. 1819 : des livres hollandais peuvent entrer si scientifique (rangaku). Projection de cartes : しんぱん(SHINPAN), les 3 grands daimyôs liés par le sang au shôgun, susceptibles de fournir un héritier : Mito, Mowari, Kii. んだい (FUDAI): vassaux proches, comme de hauts fonctionnaires. とざま (TOZAMA) : daimyôs déjà daimyôs avant Ieyasu. Fiefs les plus importants et les plus éloignés, méfiance du pouvoir qui les cernent. Shôgun : autour d’Edo. Là où il y a du riz, des mines… Osaka, Nagasaki. Fiefs. Les petits fiefs entre les grands permettent de quadriller le territoire (Mito: école confucéenne célèbre). Population japonaise, fin 17ème : 30 millions d’habitants au 18ème siècle. Paysans 84%, guerrier 7%, chônins 6% (commerçant et artisans), reste 3% (moines et exclus). Surface cultivées multipliée par deux sur le 17ème. Population des villes importante d’Edo. Pas de recensement ni de centralisation des registres, 600.000 habitants (sans guerriers) début 17ème à Kyôtô. 500.000 guerriers à Edo, plus d’un millions d’habitants. Osaka : ville commerçante. o De 1615 à 1680 : Période de stabilisation politique (les 3 premiers shôguns, Ieyasu, Itetada et Iiemitsu) : fermeture du pays, mise en place d’institution, contrôle © Fleurdeprunus -3- Art et Culture du Japon pré-moderne du commerce international par Ieyasu. Après lui, les daimyôs ont une relation institutionnelle avec le shôgun (renouvellement d’allégeance). Mais grandes périodes de famines (1641-1642), bouleversement économique, instabilité sociale, exode rurale, marchands = maisons très éphémères. Mais stabilisation politique et prospérité des villes ; Grand prestige du régime du 17ème, shôgunat comme puissance financière ( fin dès 1680). Villes routes, grands centres économiques (Osaka). Culture des villes à Kyôtô et Osaka. o Fin 17ème siècle : C’est l’époque Genroku, ce terme désigne la culture de la fin du 17ème siècle – début 18ème. ère Genroku: 1688-1703 : c’est le premier sommet de la culture urbaine (Edo au centre) avec Saikaku (1642-1693), Bashô (*-1695), Chikamatsu. C’est la période des acteurs, graveus d’Ukiyo-e (Moronobu comme artiste), sans couleur pour estampes. Kabuki au sommet. o Le 18ème siècle : Le siècle de stabilisation démographique et sociale. Dès 1680, instabilité monétaire, croissance économique ralentit, mais les maisons marchandes deviennent plus durables. Les périodes de réformes financières alternent avec des périodes de relâche par le shôgunat. CF. shôgun Yoshimune qui lance des réformes monétaires, recense la population, fait des efforts pour lever les impôts, assouplit la réglementation des livres étrangers. Suit une période plus libérale. Fin 18ème, nouvelle série de grands réformes, arrivée en 1787 du confucianiste Matsudaira Sadandou qui essaie de re-contrôler l’économie, et réprime les excès de la culture populaire politique de rigueur et d’austérité. Effort pour améliorer la situation des guerriers aussi (car l’économie appartient aux marchands) en annulant leurs dettes, mais assèchent le crédit. Il part en 1795. 1783 : éruption du Mont Asama au nord de Tôkyô. Grandes difficultés économique, famines, changements climatiques,… (cf. arrivée de Matsudaira). Mais les années 80 sont connues comme les plus vivantes de la culture populaire. C’est l’ère Tenmei (1781-1789) (les créateurs sont d’Edo). o Le 19ème siècle : Ere de prospérité au début du 19ème, c’est l’ère bunka – bunsei : 1794 à 1829. Transformation de la région d’Edo. Campagne qui s’industrialisent (coton), avec une économie de plus en plus autonome et certains fiefs procèdent à des réformes (le shôgunat perd son prestige). L’ère Tenpo :18411843 , Période de réformes, le shôgunat tente de se « sauver ». Guerriers toujours présents mais peu heureux (souci financier). [texte1 : Okina Mondô] [texte 2 : tokugawa kinreikô] © Fleurdeprunus -4-