Ikebana
Importé d'Inde, c'est au 6e siècle que le Japon adopta l'ikebana, un art floral religieux.
Etant une pratique d'offrandes à Bouddha et aux morts, l'ikebana devint une présentation
rituelle, nommé Rikka au 15e siècle.
Le style Rikka consiste à faire des paysages miniatures avec sept tiges. Symbolisant la
profondeur spatiale, plusieurs écoles se formèrent pour permettre d'explorer les limites
de cet art.
Intégrée à la cérémonie du thé et renommée Chabana au 16e siècle, la présentation des
fleurs et des branchages fut réinventée par de nombreux maîtres du thé, toujours en
suivant la "règle du triangle". Ceci donna naissance à l'ikebana.
Pendant l'ère Edo( 1602-1868), cet art floral ne fut pratiqué que par des moines
bouddhistes et des courtisanes impériales. Il se popularisa, quelques temps plus tard,
auprès des Samouraï, des femmes et des marchands.
À l'ère Meiji (1868-1912), les échanges commerciaux firent naître un nouveau style ; le
style Moribana notamment, inventé par Ohara Unshin, permet l'utilisation d'une plus
grande diversité de matériaux et la création paysagée aux allures plus naturelles.
Fondant une école (Sôgetsu) en 1927, Teshigahara Sôfû encouragea la créativité libre et
l'art floral moderne. Maintenant réunissant 20 millions d'adeptes à cet art magnifique,
l'ikebana est enseigné au Japon et même aux États-Unis. L'ikebana n'est pas prêt de
disparaître et de cesser de nous éblouir !
Bonsaï
Cet art est une façon de rassembler toute l'œuvre d'une technique de culture en pot
d'arbre et arbustes miniatures. Le bonsaï a été importé au Japon par un moine
bouddhiste dans l'ère Kamakura (1185-1333). Diverses écoles apparurent pour
développer l'art des divers styles de ce petit arbre ; penché, chute d'eau, etc.
Gyotaku
Gyo signifiant poison et taku empreinte, le gyotaku est un art consistant en la
représentation d'une image de poisson sur du papier ou de la soie.
Plutôt dur de fixer une date de l'origine des Gyotaku, les deux exemplaires les plus
anciens remonteraient à l'air EDO(1862). Le poison symboliserait le bonheur et un des
exemplaires aurait été fait pour un guerrier du nom de Naotsuna Ujiie.
La première méthode se fait sur un support à papier nommé WASHI, où l'on obtient le
motif renversé, et de l'encre de Chine. L'encre doit être inévitablement appliquée dans le
sens des écailles pour ensuite étendre une feuille sur le poison et être frottée avec la
main, toujours dans le sens des écailles. Ensuite, il ne reste qu'à peindre l'œil au
pinceau.
Cette méthode servait souvent pour immortaliser une prise dont les pêcheurs étaient
fiers. Souvent affichés dans les poissonneries, les Gyotaku sont souvent accompagnés
d'un texte relevant la date, le poids, le nom du poison et le lieu où il a été pêché.
La deuxième méthode fut créé par Koyoo Inada en 1948. Ceci représenta plutôt un forme
d'art des plus poétique. Appliquant de l'encre en transparence pour donner l'aspect
désiré, le papier WASHI fut remplacé par un papier de soie. Cette méthode demande de
l'application et de la maîtrise.