IP/08/2043
Bruxelles, le 19 décembre 2008
Concentrations: la Commission autorise, sous
réserve de conditions, le projet d’acquisition de Barr
par Teva
La Commission européenne a autorisé, en vertu du règlement CE sur les
concentrations, le projet de rachat de Barr Pharmaceuticals (États-Unis) par
Teva Pharmaceutical Industries (Israël). Ces deux entreprises produisent des
médicaments génériques. Pour apaiser les craintes de la Commission
concernant la concurrence dans le domaine des médicaments contre le
cancer et des vitamines délivrées sur prescription sur divers marchés
nationaux, Teva s’est engagée à céder quinze médicaments contre le cancer
en République tchèque, en Hongrie, en Pologne, en Slovaquie et en Slovénie,
ainsi que deux autres médicaments en Pologne. À la lumière de ces
engagements, la Commission a conclu que l’opération envisagée
n'entraînerait pas de problème de concurrence dans l’Espace économique
européen (EEE) ou une partie substantielle de celui-ci.
Teva est une entreprise pharmaceutique présente au niveau mondial et surtout
spécialisée dans le développement, la production et la commercialisation de
médicaments génériques. Elle est le premier producteur mondial de génériques.
Barr est une entreprise pharmaceutique mondiale qui est aussi essentiellement
active dans le développement, la production et la commercialisation de médicaments
génériques. Les médicaments génériques sont chimiquement équivalents aux
médicaments princeps et sont vendus une fois que le brevet de ces derniers est
venu à expiration.
La concentration est complémentaire dans une large mesure. La Commission a
enquêté sur les chevauchements entre les activités de Teva et celles de Barr sur
divers marchés pharmaceutiques nationaux en Europe centrale et orientale, en
Allemagne et au Royaume-Uni. Elle a constaté que ces marchés ne seraient
confrontés à aucun problème de concurrence, car les parts de marché conjointes de
Teva et de Barr y sont réduites et il restera un nombre suffisant de concurrents après
la concentration.
La Commission a toutefois constaté que l'opération envisagée – telle qu'initialement
notifiée – aurait soulevé des problèmes de concurrence sur 17 marchés
pharmaceutiques en République tchèque, en Hongrie, en Pologne, en Slovaquie et
en Slovénie. Les craintes de la Commission portaient principalement sur les
médicaments contre le cancer, étant donné que pour ces produits les portefeuilles
de Teva et de Barr se chevauchent dans ces pays. La Commission s’inquiétait de
l'éviction de Barr en tant que concurrent de Teva pour les versions génériques de
ces médicaments et pour deux vitamines délivrées sur prescription en Pologne.
L’absence de concurrence sur ces marchés risquait d’entraîner une augmentation
des prix pour les hôpitaux et les patients.