doc - Biofach

COMMUNIQUÉ DE PRESSE Septembre 2015
Développement sain du marché mondial des produits
bio
 Allemagne : principal débouché à l’échelon européen pour les
produits biologiques
 USA : le plus grand marché bio toujours en pleine croissance
 Tendance : bio dans la restauration collective
Les aliments bio ont toujours beaucoup de succès et le marché
mondial des produits biologiques connaît une évolution positive.
« Depuis 1999, les aliments et les boissons biologiques sont en plein
essor. A l’époque, le volume du marché s’élevait à tout juste
15 milliards de dollars. En 2013, il atteignait déjà 72 milliards. Nous
analysons à l’heure actuelle les résultats de l’année 2014 mais il
semble que nous nous approchons du seuil des 80 milliards de
dollars » a déclaré Amarjit Sahota de l’agence Organic Monitor
(Londres, GB). En parallèle, la surface mondiale cultivée suivant le
mode biologique a encore augmenté (2013 : 43,1 millions d’hectares).
En 2016, la filière bio internationale se retrouvera de nouveau au Parc
des Expositions de Nuremberg à l’occasion du BIOFACH, Salon Pilote
Mondial des Aliments Biologiques, qui est l’événement phare de la
branche. Du 10 au 13 février 2016, plus de 2 400 exposants – dont 200
réunis dans le cadre du VIVANESS, Salon International des
Cosmétiques Naturels – y présenteront un très grand choix de
produits biologiques.
En 2014, le marché bio allemand a augmenté de 4,8 %. En chiffres
absolus, les ventes d’aliments et de boissons effectuées en Allemagne par
le commerce de détail (y compris les magasins d’alimentation naturelle)
sont passées de 7,55 à 7,91 milliards d’euros selon les résultats établis par
le groupe de travail Arbeitskreis Biomarkt en se basant sur les données des
instituts allemands d’études de marché Gesellschaft für Konsumforschung

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GfK, Nielsen, BioVista et Klaus Braun Kommunikationsberatung. C’est
dans les commerces spécialisés (y compris les grands magasins de vente
à la ferme) que l’on a dépensé beaucoup plus pour l’achat de produits bio :
comparés aux autres circuits de commercialisation, ce sont eux qui ont
enregistré les taux de croissance les plus élevés, à savoir + 9 % (de 2,4 à
2,6 milliards d’euros). Par rapport au chiffre d’affaires généré par les ventes
de produits bio, leur part est passée de 32 % à 33 %. Cependant, c’est
encore et toujours le commerce conventionnel qui réalise le plus gros
chiffre d’affaires avec des aliments biologiques, soit 4,21 milliards d’euros
en 2014 (2013 : 4,06 milliards), sa part de marché, à savoir 52 %, ayant
toutefois légèrement baissé (2013 : 53 %). Par contre, on a enregistré une
diminution dans les autres circuits de ventes tels que les boulangeries, les
boucheries, les marchés hebdomadaires, les petits magasins de vente à la
ferme, les abonnements aux paniers bio, la vente par correspondance, les
stations-service et les magasins de produits diététiques. Là, les dépenses
s’élevaient à 1,09 milliard d’euros, soit une baisse du chiffre d’affaires de
0,6 %.
Durant le premier semestre de l’année 2015, les dépenses effectuées par
les ménages pour les produits biologiques frais et une sélection de produits
biologiques transformés (critères de sélection non connus) ont augmenté
de 8,4 % par rapport à la même période en 2014. En Allemagne, le chiffre
d’affaires réalisé par le commerce spécialisé a augmenté de 10,5 % dans
le même temps. Tels sont les résultats établis par l’agence de conseil en
communication Kommunikationsberatung Klaus Braun (Spire, D). Il y a de
grandes chances que le chiffre d’affaires total réalisé en 2015 avec les
produits bio dépasse largement les 8 milliards d’euros.
USA : forte hausse du chiffre d’affaires passé à plus de 35 milliards de
dollars
Aux USA, la commercialisation des produits biologiques par l’intermédiaire
du commerce spécialisé et du commerce conventionnel a de nouveau été
couronnée de succès. En 2014, le marché des produits biologiques a
augmenté de 11 % aux Etats-Unis et atteint 35,9 milliards de dollars (29,5
milliards d’euros). Par rapport à 1997, époque à laquelle Organic Trade
Association (OTA) l’a évalué pour la première fois, le chiffre d’affaires

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réalisé aux USA a décuplé. Comme l’a en outre fait savoir l’OTA, les
produits biologiques représentent entre-temps près de 5 % du chiffre
d’affaires réalisé dans le secteur alimentaire. En 2014, 13 milliards de
dollars ont été générés rien qu’avec des fruits et des légumes biologiques.
Dans ce domaine, 12 % de toute la production est déjà biologique. Le
secteur des produits laitiers a enregistré une croissance considérable de
+ 11 %. On a réalisé un chiffre d’affaires de 5,4 milliards de dollars avec le
lait, les yaourts biologiques, etc. Actuellement, la filière bio américaine est
confrontée à une situation un peu tendue au niveau des
approvisionnements, notamment en ce qui concerne les matières
premières biologiques.
France : croissance continue dans le secteur biologique
En France, les aliments biologiques sont très demandés et le marché
progresse continuellement. En 2014, les chiffres d’affaires ont augmenté de
10 % par rapport à l’année précédente. Le CA réalisé avec des produits
biologiques s’élevait à 5 milliards d’euros (par comparaison Allemagne :
7,8 milliards d’euros). La France rattrape ainsi l’Allemagne dans le groupe
de tête. Neuf consommateurs sur dix achètent, tout au moins de temps à
autre, des produits biologiques, six sur dix une fois par mois quand même.
Pour pouvoir couvrir les besoins, de plus en plus d’agriculteurs
convertissent leur exploitation à l’agriculture biologique. Enregistrant une
croissance de 4 %, la surface cultivée en bio a dépassé 1,1 million
d’hectares selon l’organisme semi-public Agence Bio (Montreuil-sous-Bois,
F). En 2014, le nombre des transformateurs et distributeurs est passé à
environ 13 000 entreprises, soit quand même 3 % de plus que l’année
précédente. Les premières données concernant l’année 2015 révèlent une
tendance positive : entre le 1er janvier et le 17 mai 2015, on a compté 1 659
nouveaux producteurs. Ceci représente une hausse de 16 % par rapport à
la même période en 2014.
Danemark : champion des exportations de produits biologiques en
Europe du Nord
En 2014, le chiffre d’affaire généré par les ventes de produits biologiques a
également connu une évolution positive dans les pays nordiques.
Cependant, il y a une forte différence en ce qui concerne la part du secteur

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bio par rapport au marché alimentaire respectif de chaque état. Alors qu’il
représente déjà 8 % au Danemark, il est la lanterne rouge en Norvège avec
1,4 % seulement. Au Danemark, une carotte et un litre de lait sur quatre est
entre-temps biologique (soit 29 % du chiffre d’affaires). Parallèlement, le
Danemark est le pays qui exporte le plus de produits biologiques,
notamment vers l’Allemagne, la Suède, la France et les Pays-Bas, ce qui
lui a rapporté 204 millions d’euros en 2014. D’ici 2020, ce chiffre devrait
encore plus que doubler si l’on croit les pronostics de l’association
professionnelle Organic Denmark (Aarhus, DK).
En 2014, le marché suédois des produits biologiques a littéralement
explosé. Il a augmenté de 38 % et représente une part de marché de
5,6 %. Selon les données d’Ekoweb (Lidköping, S), le chiffre d’affaires
s’élevait fin 2014 à 1,6 milliard d’euros. « Les groupes de produits les plus
demandés étaient les fruits et les légumes » comme l’a fait savoir Cecilia
Ryegård, éditrice d’une publication spécialisée se rapportant aux chiffres
d’affaires réalisés en Suède avec des produits biologiques. « Et le mieux
est que la croissance se poursuit : nous nous attendons à une hausse de
25 % au minimum pour les six premiers mois de l’année 2015 » a-t-elle
ajouté.
En Norvège, le chiffre d’affaires s’élevait en 2014 à 256 millions d’euros
selon les données de la direction de l’agriculture. Malgré ce niveau peu
élevé, la croissance de 28 % dans les supermarchés était considérable.
Suisse : la plus forte consommation de produits bio par tête
d’habitant
En 2014, le marché suisse des produits biologiques a augmenté de 7,5 %.
Le chiffre d’affaires du secteur bio est passé à 2,2 milliards de francs
suisses (environ 1,8 milliard d’euros) et la consommation par tête d’habitant
à 269 francs (2013 : 223 euros). C’est la plus forte en Europe. En 2014, la
part de surface utile cultivée en mode bio a également légèrement
augmenté et atteint entre-temps 12,3 %, un hectare sur cinq étant déjà
voué à l’agriculture biologique dans les régions montagneuses. En Suisse,
la plus grande partie des produits biologiques sont vendus par deux
grandes chaînes de magasins. Le leader du marché est Coop avec une

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part de 46,5 % par rapport à l’ensemble du chiffre d’affaires réalisé en
Suisse avec les produits biologiques, suivi de Migros (27,5 %). Près de
13 % reviennent aux magasins d’alimentation naturelle. Arrivent ensuite les
magasins spécialisés et la vente directe. Avec + 15 %, Migros a pu faire
fortement augmenter le chiffre d’affaires réalisé avec des produits
biologiques. Mais les magasins d’alimentation naturelle ont également
enregistré une hausse de 7,4 %.
Grande-Bretagne : le marché se remet lentement
Après des années de stagnation dans le secteur bio, le marché s’est
maintenant redressé. Enregistrant une croissance de 4 %, la filière bio a pu
réaliser en 2014 un chiffre d’affaires de 1,86 milliard de livres britanniques
(2,37 milliards d’euros) au Royaume-Uni.
Tendance : davantage de produits bio dans la restauration collective
En France, les chiffres d’affaires réalisés avec les aliments biologiques
dans la restauration collective ont été fortement boostés durant les sept
dernières années : ils ont plus que quintuplé. Entre-temps, 2,7 % des
produits achetés par les cuisines de collectivité dans le secteur social
proviennent de l’agriculture biologique par rapport à 0,6 % seulement en
2008. Cela représente un montant de 191 millions d’euros de produits
mijotés dans les cantines, les restaurants universitaires et autres cuisines
de collectivités. En 2014, la croissance a été de 11 %. Des sondages
effectués en France ont révélé que 87 % des personnes interrogées sont
favorables à l’alimentation biologique dans les écoles. A l’échelle
européenne, c’est le Danemark qui entreprend les plus grands efforts pour
l’introduire dans le secteur public. En 2014, des aliments biologiques d’une
valeur de 160 millions d’euros y ont été utilisés dans les cuisines
collectives.
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