LA DOMINATION COLONIALE FRANCAISE AU MAGHREB
1870 - 1944
L’expansion coloniale des puissances européennes fut un des principaux caractères du XIXème siècle et
aboutit à placer une partie du monde sous la domination de la France. Dans cette course à l’acquisition
de territoires, elle réussit à bâtir le deuxième empire colonial, après celui du Royaume-Uni.
Les territoires conquis au Maghreb sont importants, ils regroupent le Maroc, l’Algérie et la Tunisie.
La colonisation qui s’y opère obéit pour l’essentiel aux mêmes raisons que celles des autres puissances
mais elle prit néanmoins, des formes spécifiques.
Méfiants à l’origine, peu porter à s’expatrier, les français finirent pas considérer comme définitivement
acquis les territoires soumis à leur souveraineté et se fixèrent comme objectif d’y enraciner l’héritage de
la révolution française, mais dans une démarche politique ambiguë en prônant l’assimilation tout en la
repoussant sans cesse à plus tard.
Au fil du temps, le non respect par le colonisateur de ses propres principes et sa volonté de maintenir
la subordination des indigènes firent naître une frustration et stimulèrent l’aspiration des populations
colonisées à recouvrer leur souveraineté.
Problématique : en quoi la domination coloniale française au Maghreb est-elle le reflet des
difficultés politiques françaises et de l’incapacité du gouvernement à mettre en place un système
colonial cohérent ?
I- La domination coloniale au Maghreb : une vision géopolitique 1870-1914
1) La conquête coloniale : synonyme de grandeur et catalyseur de la réaffirmation française
Le facteur politique est déterminant dans l’expansion coloniale. A partir des années 1870-1880, la France
cherche à réaffirmer sa force et sa vitalité : blessée par la défaite de 1870 face à la Prusse, la France cherche
des compensations coloniales hors d’Europe. Ainsi la domination, dans le cadre de la colonisation au
Maghreb, a une fonction politique : celle de retrouver la grandeur perdue.
2) La stratégie territoriale
La conquête des territoires du Maghreb est inscrite dans la grande course européenne aux colonies : la
France se lance dans la colonisation des pays d’Afrique du Nord assimilée à « une course au clocher » : si la
France n’établit pas sa domination, d’autres puissances européennes le feront à sa place, or si la France veut
s’imposer, elle a besoin de bases partout dans le monde. Cette peur que d’autres s’installent conduit la
France au Maghreb, sans avoir pour autant fixé un projet colonial au préalable.
La conquête se alise facilement, la France possède une bonne avancée technique. De plus, les Etats du
Maghreb sont archaïques, divisés en tribus et n’ont donc pas la capacité à réagir. La domination établie
marque le rapport du fort au faible, les français imposent leur autorité sur les colonisés sous-payés et
maltraités. La conférence de Berlin (1884-1885) régule le partage des pays d’Afrique qui deviennent un
enjeu de prestige en même temps qu’un enjeu économique. Le partage de ces territoires s’est fait en
fonction des purs intérêts nationaux sans tenir compte de la population locale et du cadre géographique.
3) Les justifications de l’expansion coloniale
De multiples causes peuvent expliquer le mouvement d’expansion outre-mer et l’aventure coloniale. Mais
doit-on placer les motivations économiques au centre des visées européennes ? Certes, les puissances
européennes recherchent des débouchés pour leurs produits manufacturés, cependant rares sont les
initiatives coloniales dictées par un objectif matériel exclusif , car souvent pauvres, les colonies apparaissent
dans bien des cas, dont celui du Maghreb, de piètres clientes.
L’argument démographique doit également être nuancé puisque la population française n’est pas importante,
au point de rechercher de nouveaux territoires déverser ses flux de population.La démographie française
n’a pas besoin d’un exutoire. Aussi, a-t-il fallu diriger, voire imposer certaines émigrations car la plupart de
ceux qui tentent l’aventure coloniale au Maghreb sont des indésirables (bagnard, révolutionnaires en fuite,
chômeurs, …) Le cas de l’Algérie est un bon exemple où cette population a été refoulée.
Le facteur philosophique et humanitaire a été avancé pour expliquer la colonisation, J.Ferry insiste sur le
côté civilisateur de la France et son souci missionnaire L’idéologie coloniale prétend que les « races
supérieures ont le devoir de civiliser les races inférieures ».Une domination culturelle est également mise en
place car les européens se considèrent les dépositaires de ce qui fait la civilisation, les valeurs religieuses de
l’Occident sont considérées comme suprêmes, et ils cherchent ainsi à convertir les peuples indigènes
(courant jésuite bien implanté au Maghreb). L’Occident considère d’autre part, que son savoir scientifique
est un savoir universel et sa supériorité technique, à cette époque, lui permet de le dire.
Enfin des causes intellectuelles peuvent être évoquées : il y a eu à l’évidence dans les années 1880
l’établissement d’un lien très fort entre la passion de la découverte et colonisation. Entre goût de l’étude et
assise de la domination. Le mouvement de l’exotisme est un plein essor, comme le montre la multiplication
des sociétés de géographie en France.
II- La plus grande France 1914-1930
L’empire colonial est achevé dès 1914, la France est la deuxième puissance mondiale, elle est très présente
en Afrique : le Maghreb appartient au bloc africain constitué de l’AOF et de l’AEF. Le terme de la « plus
grande France » pour désigner ce vaste empire (arrivé à son maximum d’extension avec 12 millions de km2
et 70 millions d’habitants) apparaît en 1920.
1) L’organisation des colonies
L’organisation des colonies est tardive, le Maroc est annexé à la France seulement en 1914, tandis que
l’Algérie est sous domination française depuis 1830. Le département de l’Algérie est le seul cas de colonie
de peuplement : les colons s’installent sur les terres où la main d’œuvre locale a été spoliée ou exploitée. Au
nord de l’Algérie, les plus belles terres dites de la Mitidja sont redistribuées aux français qui récupèrent
deux millions d’hectares qu’il convertiront en vignes principalement .Une économie de plantation s’est ainsi
mise en place, la production est livrée à la métropole mais cette culture ne cherche pas à satisfaire la
consommation locale. Même si la colonisation apporte un certain développement des transports et d’une
industrie et d’une agriculture modernes, la plupart de ces progrès ne profitent pas aux colonisés : la
modernisation économique est imposée et est réalisée non pas en vue des intérêts des indigènes mais en
fonction de ceux de la métropole.
Cette administration coloniale est très différente de l’administration marocaine : Lyautey est un gouverneur
réfléchi, il apparaît comme un arbitre qui admire et respecte la culture arabe. Aujourd’hui certains lycées
marocains portent son nom, ce qui ne pourrait pas se voir en Algérie par exemple. Cette gestion reflète donc
une présence coloniale française intelligente ayant fait le choix du protectorat.
2) L’émergence du fait nationaliste à la veille de la Grande Guerre
Présentation des mouvements nationalistes maghrébins :
né avant la Grande Guerre, le mouvement nationaliste Jeunes Tunisiens en 1919 prend le nom de Destour.
Relativement modéré, il est bientôt contesté par ses éléments modernistes, qui sous l’impulsion de
Bourguiba font scission en 1934 et fondent le Néodestour, réclamant une indépendance par étapes.
au Maroc, après la révolte d’Abd El Krim contre les espagnols (1920-1924) puis contre les français (1925-
1926) le mouvement nationaliste se met en place avec l’Action marocaine fondée en 1934.
en Algérie, le mouvement nationaliste est divisé en plusieurs courants. Des intellectuels comme Ferrat
Abbas sont alors partisans de l’assimilation avec la France : « je ne mourais pas pour la patrie algérienne car
cette patrie n’existe pas »journal Entente. Ben Badis, fondateur d’un mouvement essentiellement religieux
(les Oulémas) proclame en revanche en 1931 : « l’Islam est ma religion, l’arabe est ma langue, l’Algérie est
ma patrie ». De recrutement plus prolétarien, l’Etoile Nord Africaine de Messali Hadj (1927) devient le
premier parti algérien en 1937, et est favorable à l’indépendance « avec le concours de la France »
Dans les premières revendications, la plupart des mouvements nationalistes (= mouvements qui
luttent pour le retour des colonies à l’indépendance) ne souhaitent pas rompre totalement les liens avec la
métropole. Leur première volonté est celle de l’assimilation : avant la guerre, la contestation coloniale était
marquée par des mouvements réactionnaires mais la guerre marque l’acceptation de la modernité et les
colonisés retournent les concepts politiques de la France contre elle. Les colonisés attendent que la France
respecte sa parole. Mais le modèle colonial français se caractérise par une ambiguïté profonde : les
républicains prétendent réaliser l’assimilation pour le Maghreb. Cette idée est défendue théoriquement mais
en réalité, les population autochtones sont considérées comme inférieures : elles ne peuvent avoir les mêmes
droits politiques que les français et subissent le code de l’indigénat. Par exemple, dans le domaine scolaire,
la France permet à tous les jeunes d’aller à l’école pour devenir citoyens mais la loi n’est pas appliquée aux
algériens qui sont exclus (surtout dans le secondaire avec 17 étudiants algériens en 1920). Les études sont
réservées uniquement à l’élite française (la proportion d’enfants scolarisés ne dépassera jamais un dixième).
La politique française ne laisse aucun espoir de promotion sociale (sauf dans l’armée).Les institutions
politiques en Algérie ne sont pas représentatives de la population locale qui reste largement minoritaire et
tous les pouvoirs traditionnels ont été remplacé par des fonctionnaires français. Aussi la réalité et la pratique
démentent toujours ce double discours du responsable politique.
3) L’impact de la Première Guerre Mondiale
Le rejet de la colonisation est accéléré par la Grande Guerre et celle-ci fait évoluer les choses : de nombreux
colonisés viennent participer aux combats et le spectacle des européens en train de se massacrer remet en
cause le prestige des métropoles. Ils demandent alors l’assimilation au nom de leur sacrifice et du sang
versé et visent l’accession à la citoyenneté française. Or, la position de non recevoir de la France entraîne
une désillusion, une amertume profonde qui leur font penser qu’il n’y a pas beaucoup à attendre de la
métropole. C’est cette frustration qui conduira à une radicalisation des nationalismes dans les années à venir.
Quelques réformes hardies auraient pu éviter de nombreux troubles auxquels le gouvernement français a
répondu systématiquement par la répression .Malgré cela, les colonisés se sentent encouragés par des
influences que la France ne peut pas empêcher de s’exercer et ils retiennent tout particulièrement le point
numéro 5 des 14 points de Wilson. Un mémorandum est également envoyé par les Jeunes tunisiens mais ils
ne recevront aucune réponse (Tunisie martyre).
III- Les ébranlements de l’entre-deux guerres 1930-1944
1) L’environnement international marqué par la bonne conscience coloniale et le triomphalisme
impérial
Le thème impérial est constamment exalté. La commémoration du centenaire de l’expédition d’Alger
renforce le sentiment quasi général de la mission providentielle de la France. La première guerre mondiale
ne provoque aucune remise en cause du bien fondé de la domination coloniale sur les pays du Maghreb et
d’Outre-Mer. La puissance colonisatrice reste persuadée qu’elle est chargée d’une mission civilisatrice et
humanitaire et qu’elle fournit les meilleurs soldats qui contribuent héroïquement à la victoire. Seul l’aspect
de la mise en valeur des colonies est visible, le plus souvent pour les besoins de la métropole, sans se
préoccuper du sort réservé aux indigènes. Les aspirations nationales des peuples colonisés sont niées par les
dirigeants français. On ne pense pas que les masses coloniales soient capables de gérer leurs affaires :
livrées à elles-mêmes, elles retourneraient à l’anarchie .La période de l’entre-deux-guerres est ainsi marquée
par une vague d’exaltation de l’idée coloniale qui atteint son point culminant avec l’exposition coloniale de
1931 (organisée par le maréchal Lyautey ayant un souci vulgarisateur auprès des 6 millions de visiteurs).
C’est dans ce même temps que l’on cherche à justifier économiquement, moralement, historiquement la
domination française au Maghreb. La crise qui s’amorce contribue à conforter l’opinion dans ses sentiments
coloniaux, le repli sur l’empire peut apparaître comme une solution de rechange face à la détérioration des
échanges internationaux. En effet, l’empire est présenté comme un remède face à la crise. Prêchant la paix
(le lien fédéral) à la tribune de Genève, diffusant la civilisation dans le monde, la France est fidèle à sa
mission éternelle mais la célébration des fastes de l’empire n’est pas un vain argument, gouvernée par un
volonté pédagogique, il s’agit avant tout d’intéresser la masse à l’idée coloniale.
2) Une politique coloniale figée malgré la tentative du Front Populaire
Les mouvements nationalistes s’implantent de manière plus marquée avec par exemple l’affirmation du
Néodestour en Tunisie, mais la métropole refuse de voir ce qui se joue. Elle se trompe d’interlocuteur en
tentant de convaincre les métropolitains plutôt que de s’adresser aux colonies. Or, la crise n’est guère
ressentie sur le moment ; la colonisation ne pèse pas sur la vie courante des français, plus préoccupés par
leurs problèmes immédiats. De plus, la célébration permanente de la domination coloniale masque la crise
coloniale, et les difficultés intérieures semblent compensées par le mythe de la puissance coloniale. De ce
fait, l’empire colonial se caractérise par son grand immobilisme durant l’entre-deux-guerres. Avant tout,
soucieuse de maintenir son autorité, la France n’entreprend aucune réforme profonde face à la montée des
revendications nationalistes et préfèrent la voie de la répression face aux troubles qui éclatent. Cette
indifférence du monde politique se contente de la célébration rituelle et mécanique de l’humanisme colonial,
ne prépare pas la France à traiter avec intelligence les réalités des années 30. La politique de l’Etat reste
indécise, plus soucieuse de conserver que d’innover. Aussi dans le domaine colonial comme dans d’autres,
les années 30 représentent le moment où la crise laisse voir l’affrontement du passé et de l’avenir.
Malgré l’opposition quasi systématique des colons, quelques réformes timides sont adoptées : octroi de la
citoyenneté française à quelques algériens en 1919, création d’un grand conseil tunisien formé par des
colons, des notables et des indigènes en 1922…Mais c’est véritablement le Front Populaire qui a la souci de
répondre à l’espoir des colonies et de faire disparaître les abus et les injustices de la domination coloniale.
Le projet Blum-Violette prévoit l’octroi de la citoyenneté à 21 000 maghrébins (diplômés, gradés de l’armée
pour la plupart). L’élite algérienne approuva le texte, sauf Messali Hadj, mais se furent les élus européens
qui firent obstruction. Le projet fut bloqué au Sénat : il déchaîna en 36 une telle opposition des français
résidents et des groupes de pression que le gouvernement préféra retirer sa proposition. Le Front Populaire
reflète l’humanisme colonial et a compris la nécessité d’intégrer les élites arabes. Or, le lobby algérien
composé des colons refusent catégoriquement de voir ces « évolués ».Au Maghreb s’est en effet développé
un société coloniale vivace et puissante, composée de capitalistes et de ceux fiers de leur réussite collective,
qui a pris l’habitude d’imposer ses volontés en métropole. Une des clés des problèmes de l’Algérie réside
dans cette incapacité du pouvoir métropolitain à y imposer les décisions politiques définies à Paris. Le Front
Populaire traçait l’esquisse de ce qui aurait pu être dans l’Empire, une politique intelligente. Mais Léon
Blum ne disposa pas de la majorité qui aurait pu lui permettre de contraindre les intérêts particuliers et les
tenants de l’immobilisme. Il ne pouvait pas prendre le risque de se faire renverser.
1) Le Maghreb dans la guerre
Le Maghreb constitue un enjeu lors de la Seconde Guerre Mondiale. Le gouvernement de Vichy s’appuie
sur ces territoires où il maintient son autorité. En 1941, l’empire devient même une notion politique
primordiale capable d’identifier le pouvoir mis en place. D’ailleurs, il ne reste à Pétain que son
gouvernement à Alger et il lui permet d’exister encore politiquement dans le conflit. D’autre part, lorsque
De Gaulle essaye d’organiser la résistance française, les colonies du Maghreb lui apparaissent comme un
atout important à utiliser. Ainsi les soldats indigènes ont mené des combats durs, mais ont été parmi les
premiers à en avoir remporté, dans le sud de l’Italie notamment. Cela explique alors le fait qu’en 1944, il ne
fut pas possible d’abandonner l’empire. Mais c’est le plus souvent l’intransigeance de la métropole ainsi que
des groupes de pression colonialistes qui a empêché l’évolution satisfaisante des problèmes coloniaux. Une
écoute plus attentive au lieu de déni de crise aurait évité aux deux parties de longues, coûteuses et inutiles
guerres coloniales après 1945.
En 1944, malgré l’avertissement que constituait l’agitation des années 30, le gouvernement français
crut encore possible de maintenir son pouvoir et sa domination coloniale au Maghreb, en limitant les
changements attendus comme des ruptures à des modifications terminologiques pour l’essentiel.
Quelques portes furent entrouvertes en matières de statuts et de droits, mais trop souvent en essayant de
reprendre tout ou en partie de ce qu’on venait d’accorder. L’ordonnance de 1944 illustre bien ce
problème : il s’agissait d’une réponse capable d’amorcer l’entrée dans une politique d’intégration, mais
arrivée trop tard elle fut perçue comme une dernière opération de repêchage ou d’aumône par les
colonisés. Cette ordonnance est ainsi le reflet de la lenteur de la France à réformer le statut des
populations musulmanes. De plus, ces populations s’inséraient dans le courant idéologique du moment
qui était favorable à une émancipation des peuples colonisés.(discours communiste et des Etats-Unis)
Après des années de patience et se pensant donc soutenus par le monde environnant, les pays du
Maghreb décidèrent à partir de 1945 que le moment était venu de reconquérir leur souveraineté.
Aussi, s’ouvre l’ère de la décolonisation qui mêle retraits pacifiques et guerre. Dans ce dernier cas la
guerre s’accompagne de la perte conséquente des intérêts économiques, de troubles au sein de la société
en métropole et les divisions politiques menacèrent la IVe République du fait d’un putsch militaire. Les
violences lors du conflit en Algérie constituèrent un trauma, et marque la France qui livra sa dernière
guerre.
Durant près d’un siècle, la France comme d’autres puissances européennes imposa son autorité aux
peuples d’Afrique, leur promettant à terme qu’ils se fondraient dans la nation française. Cette promesse
tardant à venir, pour autant qu’elle eu vraiment été voulue, les colonisés choisirent de recouvrer leur
souveraineté. Mais la France fit l’impossible pour retarder son départ des territoires coloniaux et
conserve aujourd’hui encore, quelques vestiges de son ancien empire colonial.
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