CRPE-HISTOIRE– Le XXème siècle et notre époque
Conclusion : s’appuyant sur la popularité du Maréchal Pétain et profitant du désarroi de la défaite, le régime de Vichy a entraîné la rance
dans une collaboration avec les nazis qui meurtrit durablement le pays.
2) La France de la Résistance :
Dès 1940, des Français refusent l’occupation du pays et l’armistice. Une minorité choisit de résister. Appel du 18 juin 1940 du Général De
Gaulle. Depuis Londres, il organise la résistance française qui combat aux côtés des forces britanniques (FFL). Les premiers résistants se
regroupent dans des mouvements et des réseaux. Tourtes les familles politiques sont représentées. Initialement minoritaire dans la
population, les effectifs de la résistance augmente avec l’engagement massif des communistes en 1941 et l’arrivée des réfractaires au STO à
partir de 1943. Actions résistantes sont diverses : renseignements pour les alliés, journaux clandestins, sabotages et attentats. Jean
Moulin (ancien préfet de Chartres) unifie la résistance sous l’autorité de De Gaulle et du CNR (conseil national de la résistance) dès 1943.
Mais les résistants sont victimes de répression, de censures, tortures et arrestations de la part de la Gestapo et de la Milice Française.
Depuis Londres et les colonies, ainsi qu’en France, dans la clandestinité, les actions de la Résistance participent à la marche des alliés
vers la victoire.
La libération de la France : les résistants jouent un rôle très actif dans les combats de la libération après le débarquement du 6 juin
1944.Ils harcèlent l’armée allemande par le biais de sabotage. Ils participent à la libération de Paris. Dans de nombreuses régions, les
résistants s’emparent du pouvoir. De Gaulle installe le gouvernement provisoire de la France (GPRF) à Paris. L’urgence est de rétablir la
démocratie dans un pays en proie aux règlements de compte. Car face au mythe des héros de la résistance il faut opposer la réalité des
épurations sauvages. Pétain et Laval seront arrêtés et jugés.
Conclusion : Cette guerre aura profondément marquée les français. Pendant longtemps, on a passé sous silence ce « passé qui ne passe pas ».
Car l’idée que la France ait pu collaborer fut longtemps occultée au profit d’une glorification de la résistance. Il faut attendre 1995 et
le président Jacques Chirac pour que la France accepte son passé en proclamant « sa dette imprescriptible » envers les Juifs et en
reconnaissant la responsabilité de l’Etat Français.
L’extermination des Juifs et des Tziganes : un crime contre l’humanité.
Cette question est un enjeu mémoriel dont la véracité des faits ne doit pas être discutée (cf. les négationnistes et les
révisionnistes) mais dont les raisons réelles qui ont poussées le régime nazi à le mettre en œuvre peuvent être encore soumises à
diverses interprétations. *
1) Les faits
Avant-guerre la population juive européenne compte 9,5 millions de personnes localisées pour la plupart en Europe de l’Est. Après la
guerre, on ne compte plus que 3,5 millions de Juifs. Le terme hébreu « Shoah » (catastrophe) désigne cette extermination dont ils ont
été victimes.
- Persécutions avant-guerre : l'idéologie nazie est clairement antisémite, dès 1933 les nazis appellent au boycott des magasins juifs,
révoquant universitaires et hauts-fonctionnaires Juifs, les premiers camps de Dachau et Oranienburg reçoivent les opposants politiques;
en 1935 les lois Nuremberg leur ôtent la nationalité allemande et interdisent le mariage avec des allemands ; en 1938 la situation
s'aggrave, il leur est interdit la fréquentation de certains lieux publics et d'exercer certains métiers, le 9 novembre c'est le pogrom
de la Nuit de Cristal : les militants nazis incendient les synagogues et massacrent des centaines d'individus ; rendus responsables de
la situation, les Juifs commencent à être internés en camps de concentration
- l'extermination de masse commence dès le début de la guerre, les nazis parquent les Juifs polonais, envahie rapidement, dans des ghettos
comme à Lodz ou Varsovie, quartiers clos où les conditions de vie sont effroyables, 8 millions de personnes y meurent de faim,
privations, maladies – avec l'invasion de l'URSS l'extermination se fait à la capture des villages, où les prisonniers juifs sont
exécutés collectivement, en forêt, par les Einsatzgruppen ; c'est ce que l'on appelle la « Shoah par balle », faisant 1,3 millions de
morts le premier camp d'extermination est ouvert en décembre 1941 à Chelmno en Pologne, en janvier 1942 la solution finale est élaborée
à la Conférence de Wannsee : les ghettos, les tziganes sont évacués en masse vers les camps d'extermination de Belzec, Treblinka,
Sobibor, Maidanek. Si le camp de concentration a pour objectif le travail forcé (où les internés sont victimes de mauvais traitements)
le camp d'extermination a pour but de permettre le massacre de masse organisé. Localisés à l'Est du Gand Reich, en Pologne annexée. Le
plus grand est Auschwitz-Birkenau, les Juifs arrivent en train, voyageant plusieurs jours dans des wagons à bestiaux sans manger ni