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À Istanbul, les trois signataires du Plan d'action conjoint ont présenté leur premier rapport d'étape
commun et discuté des nouveaux défis à venir, ainsi que des futurs axes de coopération. Ont
participé à cette réunion les principales banques mères européennes détenant des filiales en
Europe centrale et orientale, les autorités de surveillance des pays d'origine et des pays hôtes, les
autorités fiscales et les banques centrales, ainsi que la Commission européenne, le FMI et
la Banque centrale européenne (BCE).
Le rapport note que la collaboration entre les trois institutions en matière de dialogue stratégique,
en coopération étroite avec le FMI et la Commission européenne, a facilité la gestion de la crise
via une plate-forme de coordination des secteurs public et privé, au titre de l'initiative de
coordination de la Banque européenne (Initiative de Vienne).
Ce dialogue a également permis de renforcer l'incitation à préserver l'intégration européenne. Des
actions ont ainsi été intégrées dans les programmes de lutte contre la crise macro-économique,
soutenues par le FMI et, dans le cadre des politiques économiques et financières de l'UE, par
la Commission européenne.
Les efforts déployés ont contribué à éviter une crise régionale systémique face à des chocs
économiques de grande ampleur, constate le rapport. Les banques mères ont continué à épauler
leurs filiales et les banques locales viables sont parvenues à survivre.
Cependant, en dépit de signes indiquant que l'étau de la crise économique se desserre et malgré
les différences qui existent d'un pays à l'autre, la région doit encore relever des défis majeurs
avant de s'engager véritablement sur la voie de la reprise et de la croissance.
Concrètement, l'offre de crédit en faveur de l'économie réelle, et des PME en particulier, recule
toujours, le nombre de prêts non productifs s'accroît, les besoins de recapitalisation des banques
restent importants et le chômage augmente rapidement.
Les trois institutions estiment que le redressement économique dépendra fortement de la
croissance du secteur privé, laquelle ne pourra redémarrer sans une activité de prêt en faveur de
l'économie réelle.
Outre un financement indispensable, cela nécessite de renforcer le bilan des banques, de
participer à l'atténuation des risques financiers supportés par la région et de restructurer les dettes
privées lorsque cela est nécessaire et possible. Il sera également essentiel de remédier à la
vulnérabilité des encours en devises, parallèlement à la mise en place de financements à long
terme en monnaie locale et au développement des marchés des capitaux.
La continuité du dialogue stratégique doit être assurée pour renforcer les cadres réglementaires.
Concernant l'avenir, les trois institutions s'engagent à persévérer dans les efforts déployés au titre
du Plan d'action conjoint pour soutenir l'activité de prêt en faveur de l'économie réelle et pour la
région, tout en relevant les défis à venir en coopération étroite avec d'autres institutions
européennes et internationales et avec les gouvernements.