CP IFI - redressement économique des pays d`Europe centrale et

2
COMMUNIQUÉ DE PRESSE BEI/09/192
Istanbul, le 5 octobre 2009
Trois IFI s'engagent à poursuivre leurs efforts à l'appui du redressement
économique des pays d'Europe centrale et orientale
La région reste confrontée à des défis majeurs
Istanbul, le 5 octobre 2009 La Banque européenne pour la reconstruction et le
développement (BERD), la Banque européenne d'investissement (BEI) et le Groupe de la Banque
mondiale* ont mis en garde ce lundi contre la complaisance, face aux défis majeurs qui entravent
le redressement économique des pays d'Europe centrale et orientale.
Rassemblés à Istanbul à l'occasion des réunions annuelles de la Banque mondiale et du Fonds
monétaire international, M. Thomas Mirow, président de la BERD, M. Philippe Maystadt, président
de la BEI et M. Philippe Le Houérou, vice-président de la Banque mondiale, ont déclaré qu'une
action internationale coordonnée sans précédent avait contribué à prévenir une crise systémique
dans la région, mais qu'il restait encore du travail à faire. Ils se sont engagés à conduire de
nouvelles actions au nom de leurs institutions respectives en vue de soutenir le retour à la
croissance dans la région. Les trois institutions financières internationales (IFI) ont annoncé
qu'elles progressaient rapidement dans la mise en œuvre de leur Plan d'action conjoint et qu'elles
avaient déjà engagé, à la fin de septembre 2009, un soutien financier de 16,3 milliards d'EUR
(dont 12,4 milliards d'EUR ont déjà été signés) pour lutter contre la crise dans les pays d'Europe
centrale et orientale. Ils ont ajouté que ces efforts devaient cependant être poursuivis afin
d'épauler ces pays durant leur période de redressement.
Lancé par les trois institutions le 27 février 2009, au moment la crise économique mondiale
s'aggravait, le Plan d'action conjoint à l'appui des systèmes bancaires et de l'activité de prêt en
faveur de l'économie réelle de la région poursuit trois objectifs :
soutenir la stabilité du secteur bancaire et l'activité de prêt en faveur de l'économie réelle
dans une région touchée par la crise, au moyen d'un plan de financement de
24,5 milliards d'EUR durant la période 2009-2010 ;
s'engager à conduire une évaluation conjointe des besoins de financement des grands
groupes bancaires ;
déployer rapidement une assistance en fonction de la zone géographique d'intervention et
des spécialités de chaque institution, et ce de manière coordonnée.
En complément de ces concours, les trois institutions se sont efforcées de faciliter la coordination
des plans de soutien nationaux et de promouvoir le dialogue stratégique entre les principaux
partenaires de la région, en coopération étroite avec le Fonds monétaire international (FMI),
la Commission européenne et d'autres institutions européennes de premier plan.
3
À Istanbul, les trois signataires du Plan d'action conjoint ont présenté leur premier rapport d'étape
commun et discuté des nouveaux défis à venir, ainsi que des futurs axes de coopération. Ont
participé à cette réunion les principales banques mères européennes détenant des filiales en
Europe centrale et orientale, les autorités de surveillance des pays d'origine et des pays hôtes, les
autorités fiscales et les banques centrales, ainsi que la Commission européenne, le FMI et
la Banque centrale européenne (BCE).
Le rapport note que la collaboration entre les trois institutions en matière de dialogue stratégique,
en coopération étroite avec le FMI et la Commission européenne, a facilité la gestion de la crise
via une plate-forme de coordination des secteurs public et privé, au titre de l'initiative de
coordination de la Banque européenne (Initiative de Vienne).
Ce dialogue a également permis de renforcer l'incitation à préserver l'intégration européenne. Des
actions ont ainsi été intégrées dans les programmes de lutte contre la crise macro-économique,
soutenues par le FMI et, dans le cadre des politiques économiques et financières de l'UE, par
la Commission européenne.
Les efforts déployés ont contribué à éviter une crise régionale systémique face à des chocs
économiques de grande ampleur, constate le rapport. Les banques mères ont continué à épauler
leurs filiales et les banques locales viables sont parvenues à survivre.
Cependant, en dépit de signes indiquant que l'étau de la crise économique se desserre et malgré
les différences qui existent d'un pays à l'autre, la région doit encore relever des défis majeurs
avant de s'engager véritablement sur la voie de la reprise et de la croissance.
Concrètement, l'offre de crédit en faveur de l'économie elle, et des PME en particulier, recule
toujours, le nombre de prêts non productifs s'accroît, les besoins de recapitalisation des banques
restent importants et le chômage augmente rapidement.
Les trois institutions estiment que le redressement économique dépendra fortement de la
croissance du secteur privé, laquelle ne pourra redémarrer sans une activité de prêt en faveur de
l'économie réelle.
Outre un financement indispensable, cela nécessite de renforcer le bilan des banques, de
participer à l'atténuation des risques financiers supportés par la région et de restructurer les dettes
privées lorsque cela est nécessaire et possible. Il sera également essentiel de remédier à la
vulnérabilité des encours en devises, parallèlement à la mise en place de financements à long
terme en monnaie locale et au développement des marchés des capitaux.
La continuité du dialogue stratégique doit être assurée pour renforcer les cadres réglementaires.
Concernant l'avenir, les trois institutions s'engagent à persévérer dans les efforts déployés au titre
du Plan d'action conjoint pour soutenir l'activité de prêt en faveur de l'économie réelle et pour la
région, tout en relevant les défis à venir en coopération étroite avec d'autres institutions
européennes et internationales et avec les gouvernements.
4
Tableau 1 : Engagements et réalisations au titre du Plan d'action conjoint des IFI
(En milliards d'euros)
Engagements
Montants
disponibles dès la
fin de septembre
2009 2/
Montants signés à
la fin de septembre
2009 2/
2009-2010
TOTAL
24,5
16,3
12,4
BERD
6,0
3,4 3/
2,4
BEI
11,0
9,2 4/
6,3
Groupe de la
Banque mondiale
BIRD
AMGI
SFI
7,5
3,5
2,0
2,0
3,8
3,7
2,5
0,65
0,5
3,7
2,5
0,65
0,5
1/ Sur les 24,5 milliards d'EUR, montants proportionnels pour 2009.
2/ Approbations du conseil d'administration (BERD, BEI, AMGI, BIRD), signatures (SFI).
3/ Comprend le soutien des banques locales et les crédits commerciaux. En les excluant, la
contribution effective totale s'élève à 1,9 milliard d'EUR.
4/ Dont 6,3 milliards d'EUR ont été signés et 1,7 milliard d'EUR ont été décaissés.
* Le Groupe de la Banque mondiale, qui comprend la Société financière internationale (SFI),
l’Agence multilatérale de garantie des investissements (AMGI) et la Banque internationale pour la
reconstruction et le développement (BIRD), apportera environ 7,5 milliards d'EUR selon la clé de
répartition suivante :
La SFI, par le biais de ses initiatives anticrise en faveur de secteurs tels que les banques, les
infrastructures et le commerce, ainsi que par ses services habituels d'investissement et de conseil,
devrait contribuer à hauteur de 2 milliards d'EUR au maximum ;
La BIRD va accroître le volume de ses prêts en Europe et en Asie centrale jusqu'à concurrence de
16 milliards d'EUR durant la période 2009-2010 ; sur cette enveloppe, 3,5 milliards d'EUR
devraient servir à aider le secteur bancaire dans les pays européens émergents ;
L'AMGI interviendra en faveur du secteur bancaire pour couvrir le risque politique à hauteur de
2 milliards d'EUR.
Contacts pour la presse :
BEI : Rainer Schlitt, tél. : +352 4379 83328, mél. : [email protected], site Web de la BEI :
www.bei.org
BERD : Anthony Williams, tél. : +44 784 118 1878, mél. : william[email protected]
Banque mondiale : Kristyn Schrader, tél. : +90 530 929 45 35,
mél. : kschrader@worldbank.org
SFI : Lotte Pang, tél. : +1 202 758 4290, mél. : lpang@ifc.org
1 / 3 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !