Juin 2007 - n°4 Le point sur … le diagnostic sérologique de la maladie de Lyme Editorial Chère Consoeur, Cher Confrère Voici venus les mois de l’année où vous allez probablement être confrontés à des cas de maladie de Lyme…nous nous proposons donc d’en développer le diagnostic sérologique dans ce dernier numéro avant l’été. C’est la plus fréquente des maladies infectieuses transmises par morsure de tique. Son diagnostic reste difficile en raison de la diversité des signes cliniques. Notre laboratoire effectuera sous peu la détection séparée des IgG et des IgM spécifiques de l’infection : Signes cliniques Apport de la sérologie Erythème chronique migrant (EMC) IgM positives dans 50% des cas 3 semaines après le Centré sur la morsure de tique début de la maladie Pose le diagnostic et permet d’instaurer le Taux faibles d’Ac spécifiques traitement Demander un 2ème pvt à 3 semaines d’intervalle si résultat négatif et si forte suspicion clinique Manifestations polymorphes : Intérêt : +++ Atteintes cutanées, neurologiques, Positive dans plus de 90% des cas articulaires ou cardiaques Taux d’Ac spécifiques fortement positifs Nous avons aussi choisi de vous présenter un nouveau marqueur contribuant au diagnostic de polyarthrite rhumatoïde : les Ac antiProtéines Cycliques Citrullinées. Un traitement antibiotique précoce peut décapiter la réponse immunitaire : possible séroconversion à IgM isolée sans IgG ou sérologie qui reste parfaitement négative. Enfin, n’oubliez pas de découvrir notre site internet ! Réactions croisées possibles en particulier avec la syphilis. Nous vous donnons bien sûr rendez-vous en septembre pour un prochain numéro des « Actualités ». Bien confraternellement. Les Biologistes Quelques difficultés d’interprétation de la sérologie : Il existe une notion « d’exposition » : taux de positivité de la sérologie important chez des patients indemnes de la maladie mais fortement exposés (les chasseurs par exemple). Ainsi la spécificité des Ac retrouvés doit être confirmée par un test Western Blot IgG ou IgM. Conduite à tenir face à…. une suspicion de polyarthrite rhumatoïde (PR) Face à un rhumatisme inflammatoire périphérique débutant (< 3 mois), il est légitime de prescrire d’emblée la recherche des facteurs rhumatoïdes (FR) et des anticorps anti protéines cycliques citrullinées (Ac anti-CCP, initialement désignés anti-filaggrine). Les Ac anti CCP succèdent aux Ac anti-kératine ; ce sont des marqueurs plus précoces et plus spécifiques que les facteurs rhumatoïdes, et d’une sensibilité équivalente. Ils permettent une prise en charge rapide de la maladie. Devant un taux élevé d’Ac anti CCp, le diagnostic de PR est quasi-certain. En pratique : Résultat sous 7 jours. Analyse HN (19.60 €) en cours d’inscription à la NABM suite à avis favorable de l’HAS. Nouveauté… Nouveauté … Site internet de la SELAFA Après quelques mois de gestation, les biologistes du groupement de laboratoires SELAFA sont fiers de vous annoncer la naissance de www.lbmroanne.com. Il pèse près de 3,2 gigaoctets et mesure 53 pages. Notre site internet vient de sortir la tête de…l’eau ! Certaines rubriques sont encore en construction mais devraient bientôt suivre. Cette interface d’informations se veut pratique, dynamique et évolutive. Chers confrères…à vos claviers !