Maladies à tiques

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Vaccination de la Rougeole
Maladies à tiques
Quelques interrogations concernant
cette vaccination
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En Suisse, une vingtaine d’espèces de tiques ont été répertoriées. Parmi elles, Ixodes ricinus joue un rôle important dans la
transmission à l’homme des agents responsables de la Borréliose de Lyme, ainsi que de la Méningo-Encéphalite VernoEstivale (MEVE ou FSME = FrühSommer-MeningoEnzephalitis). Cette tique est présente dans toute la Suisse dans les
endroits moyennement humides situés dans les forêts de feuillus jusqu’à environ 1500 m d’altitude (fig. 1A).
Il est difficile de chiffrer le nombre de tiques infectées, car il varie énormément d’une année et d’un endroit à l’autre
(de 10 à 50% pour les Borrélias). On estime qu’environ 1% des tiques sont infectées par le virus de l’encéphalite à tique
dans les régions endémiques (fig. 1B).
Suivant l’année, environ 5000 à 12 000 personnes sont atteintes par la maladie de Lyme et environ 100 à 250 personnes sont
infectées par le virus de l’encéphalite à tique (données Sentinella de l’OFSP).
A) Borréliose de Lyme :
1. Généralités
Le complexe bactérien Borrelia burgdorferi sensu lato (sl = sens large) est l’agent responsable de la Borréliose de Lyme.
Au moins 3 espèces du complexe sont pathogènes pour l’homme : B. burgdorferi sensu stricto (ss), B. afzelii et B. garinii.
Ces bactéries font partie du groupe des Spirochètes.
2. Clinique
La maladie évolue en 3 phases :
Phase précoce localisée : l’érythème migrant (survenant dans 80% des cas) peut se développer en moyenne 7 jours
après la piqûre et motivera une antibiothérapie. La sérologie est négative chez 50 – 60% des patients. En effet, la séroconversion est lente : elle peut durer de 3 – 5 semaines pour les IgM et de 6 – 8 semaines pour les IgG.
Phase précoce disséminé : quelques semaines à plusieurs mois après la piqûre, différentes atteintes neurologiques ou
rhumatologiques peuvent survenir. Des troubles cardiaques sont aussi possibles, mais sont beaucoup plus rares (0.3%).
Phase chronique : cette phase se manifeste des années après la piqûre, et se caractérise par des atteintes cutanées (acrodermatite chronique atrophiante), rhumatologiques (arthrite) ou neurologiques.
Les anticorps ne sont pas protecteurs et n’empêchent donc pas une réinfection !
3. Diagnostic
Etant donné que les critères cliniques restent essentiels pour l’interprétation des résultats, nous vous serions très
reconnaissants de nous les transmettre avec la demande.
Nous effectuons une sérologie en 2 étapes :
1re étape : dépistage. Dosage des IgM et IgG anti-Borrelia (tests très sensibles) [Des réactions croisées sont possible en
cas de maladies infectieuses ou de maladies auto-immunes]. En cas de doute, nous dosons les IgG anti-VlsE 1) (Variable like
protein sequence Expressed) qui sont plus spécifiques que les IgM anti-Borrelia.
2e étape : confirmation. Les IgM et IgG sont confirmés par Western Blot, méthode très spécifique, mais moins sensible.
De par sa complexité, ce test est effectué et interprété par des spécialistes.
1)
Le dosage des IgG-anti-VlsE est effectué essentiellement si les IgM sont confirmés par Western Blot et peut aussi être
utilisé pour le suivi des patients.
www.promed-lab.ch
promed SA
case postale 224
ancienne papeterie 131
1723 marly 1
tél. 026 347 45 00
fax 026 347 45 05
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B) Méningo-encéphalite verno-estivale (FSME) :
La méningo-encéphalite verno-estivale ou encéphalite à tique est une maladie d’origine virale affectant le système nerveux central.
1. Généralités
Le virus responsable de cette pathologie est du genre Flavivirus ; il appartient à la même famille que le virus de la dengue,
de la fièvre jaune ou encore celui de l’encéphalite japonaise (ces virus peuvent interférer avec les dosages !).
2. Clinique
La maladie typique se manifeste en deux phases. Après une 1re phase grippale (1 – 2 semaines après la piqûre), une 2e phase
touchant le système nerveux central peut se manifester chez 5 à 15% des personnes infectées.
Il n’existe pas de traitement spécifique pour cette maladie ; la seule protection réellement efficace repose donc sur la vaccination. En Suisse, deux vaccins sont enregistrés : Encepur® ainsi que FSME-Immun®. La vaccination est indiquée pour
toutes les personnes qui habitent ou séjournent de temps en temps dans des foyers naturels. La vaccination complète
nécessite 3 doses de vaccin (les deux premières à un intervalle de 1 – 3 mois, la 3e après 5 – 12 mois). Un rappel est recommandé tous les dix ans.
3. Diagnostic
Tout comme pour la borréliose, la PCR a un intérêt assez limité. La virémie est indétectable dès que les anticorps sont présents. Elle est donc positive qu’au stade prodromique et n’est donc pas utile au diagnostic.
Le diagnostic repose donc principalement sur les éléments cliniques et la détection d’IgM et/ou IgG anti-FSME
dans le sérum. Les taux d’IgM puis d’IgG augmentent rapidement durant la seconde phase de la maladie. Les IgM peuvent
rester positives pendant plusieurs mois chez certaines personnes.
Les IgG sont détectables à vie et confèrent une protection permanente.
Remerciements : nous remercions M. Reto Lienhard et le Dr Olivier Péter pour leurs relectures et conseils !
Littérature
- Borréliose de Lyme, 1re partie : épidémiologie et diagnostic ; Rev Med Suisse 2006 ; 2 : 919-24
- Borréliose de Lyme, 2e partie : clinique et traitement ; Rev Med Suisse 2006 ; 2 : 925-34
- Lyme borreliosis, Lancet 2012 ; 379: 461 – 73
- Recommandations de l’OFSP concernant la MEVE
- Maladies et agents pathogènes transmis par les tiques en Suisse, Rev Med Suisse 2010 ; 6 : 1906-1909
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