Ch. de commerceLévis_journalistique FINAL

NOTES
POUR UNE ALLOCUTION DE
MME MONIQUE F. LEROUX,
PRÉSIDENTE ET CHEF DE LA DIRECTION
DU MOUVEMENT DES CAISSES DESJARDINS
DEVANT
LA CHAMBRE DE COMMERCE DE LÉVIS
« L’étonnant pouvoir du modèle coopératif »
CENTRE DE CONGRÈS ET D’EXPOSITIONS DE LÉVIS
LE MERCREDI 14 DÉCEMBRE 2011
(LA PRESTATION PEUT DIFFÉRER DU TEXTE CI-JOINT)
Monsieur le député,
Madame la mairesse,
Monsieur le président de la Chambre,
Distingués invités de la table d’honneur,
Mesdames, messieurs,
Permettez-moi d’abord de remercier les dirigeants de la Chambre de commerce de Lévis pour leur
aimable invitation. Je tiens aussi à vous féliciter pour votre récente nomination à titre de Chambre
de commerce de l’année au Québec. C’est une belle façon de célébrer votre 140e anniversaire.
À Lévis, Desjardins tient une place importante. Difficile de ne pas remarquer que le Mouvement
continue d’y grandir. Notre Cité Desjardins de la coopération est plus que jamais en
développement. Plus de 1 500 de nos employés s’y joindront progressivement à compter de
l’automne 2013. L’Institut coopératif Desjardins, qui est notre « université d’entreprise », y
occupera aussi une place privilégiée.
En partenariat avec la Ville de Lévis, nous allons y aménager la Place de la coopération qui
accueillera le monument Alphonse-et-Dorimène-Desjardins. Ce monument quittera son
emplacement actuel pour faire place à la construction du nouveau siège social de la Caisse
populaire Desjardins de Lévis. Nul doute que la Cité Desjardins contribuera à renforcer l’image et
le dynamisme de Lévis, ville de coopération.
Comme vous le savez, les Nations Unies ont proclamé 2012 Année Internationale des
coopératives. À l’aube de cette année particulière et compte tenu du rôle important de Desjardins à
Lévis, je souhaite rendre hommage avec vous aux fondateurs de notre grand Mouvement. Nous le
ferons en visionnant d’abord une courte vidéo qui nous rappelle les origines du Mouvement
Desjardins ainsi que les convictions qui l’ont inspiré.
Nous sommes fiers de notre présence et de nos activités à Lévis. Car c’est ici qu’on retrouve
aujourd’hui les sièges sociaux du Mouvement Desjardins, de Desjardins Groupe d’assurances
générales, de Desjardins Sécurité financière, de Développement international Desjardins et de la
Société historique Alphonse-Desjardins. Dans la grande région de Québec et ChaudièreAppalaches, Desjardins c’est aussi 62 caisses, 8 centres financiers aux entreprises et un total de
près de 230 places d’affaires. C’est plus de 10 000 personnes au service des membres Desjardins
et des collectivités.
Cela dit, je souhaite essentiellement ce midi vous parler de trois choses :

l’importance du modèle coopératif au Québec et dans le monde;

la contribution de Desjardins au mouvement coopératif;

et l’Année internationale des coopératives en 2012.
«L’étonnant pouvoir
du modèle coopératif»
Pour une économie plurielle
Personnellement, je suis profondément convaincue de la nécessité d’une économie plurielle.
Souhaiter une économie plurielle, c’est miser sur une économie qui fait place aux trois secteurs
que sont :
 le secteur privé, qui inclut autant le petit entrepreneur que la grande société cotée en
bourse;
 le secteur public et gouvernemental;
 et le secteur coopératif et mutualiste, qui joue un rôle majeur.
Lorsque ces trois secteurs sont présents, actifs et complémentaires, un meilleur équilibre de
l’économie et de la société se manifeste.
L’étonnante force de la coopération
Commençons par l’importance du modèle coopératif. À ce sujet, je vous invite à prendre
connaissance de l’étude synthèse sur le coopératisme et l’économie sociale que publient
aujourd’hui les Études économiques du Mouvement Desjardins. Vous la trouverez dans le numéro
de l’automne 2011 de la revue d’analyse économique Perspective, disponible sur desjardins.com.
Alors que l’Année internationale des coopératives est à nos portes, cette étude présente plusieurs
observations sur la vigueur et la résistance des coopératives. On y constate par exemple qu’au
Québec, la création d’emplois des coopératives non financières a été plus rapide que celle de
l’ensemble de l’économie québécoise pour une bonne partie de la décennie 2000.
Cela fait aussi plus d’une décennie que l’on observe que le taux de survie des coopératives est
nettement supérieur à celui des entreprises privées.
Le modèle coopératif traverse en outre mieux les crises que la plupart des autres organisations.
Les études le confirment aussi. Pour quelles raisons les coopératives sont-elles plus résistantes ?
Plusieurs facteurs sont mentionnés. L’entreprise coopérative met avant tout l’accent sur les
services aux membres plutôt que sur le rendement sur le capital. Les coopératives axent ainsi leur
action sur la réponse aux besoins et travaillent dans une perspective de long terme. La gestion
démocratique des coopératives oblige également une reddition de comptes régulière. Leur
gouvernance est plus ouverte et participative.
Avec une quarantaine de coopératives sur son territoire, Lévis est aujourd’hui un pôle coopératif
majeur. Votre ville abrite notamment le Conseil québécois de la coopération et de la mutualité, un
organisme qui regroupe, coordonne et représente l’ensemble du mouvement coopératif au
Québec.
«L’étonnant pouvoir
du modèle coopératif»
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À l’échelle du Québec, les quelque 3 300 coopératives et mutuelles en activité comptent 8 millions
de membres. On estime à 70 % la proportion de Québécois qui sont membres d’au moins une
coop ! Au Canada, il y 15 millions de membres de coopératives, et dans le monde un milliard. Les
coopératives, c’est 90 000 emplois au Québec, 155 000 au Canada et 100 millions dans le monde.
Même si c’est peu connu, les coopératives sont un acteur économique majeur à l’échelle mondiale.
Les 300 plus grandes coopératives de la planète, tous secteurs d’activités confondus, génèrent
aujourd’hui un impressionnant chiffre d’affaires de 1 600 milliards de dollars américains. Si elles
étaient un pays, et si leur chiffre d’affaires combiné était le PIB de ce pays, elles seraient membres
du G-10.
Chaque coopérative est solidement ancrée dans sa communauté, dans sa région. Ainsi, même si
le Mouvement Desjardins a 43 600 employés, il n’est pas en soi une « méga organisation ». Le
Mouvement est la somme de ses 422 caisses et des filiales qu’elles se sont données au fil du
temps. Les caisses sont toutes issues de leur milieu et près de 6 000 dirigeants élus y sont
engagés.
Cet ancrage dans la communauté fait de Desjardins un partenaire de premier plan pour les
personnes et les milieux. Nous soutenons de nombreuses organisations et projets collectifs et
nous appuyons les jeunes et le développement de la relève.
Dans la Stratégie québécoise de l’entrepreneuriat qu’il a rendue publique récemment, le
gouvernement du Québec reconnaît pleinement l’apport du modèle coopératif à notre économie. Il
reconnaît son rôle tant pour la création de nouvelles entreprises que pour la relève au sein des
entreprises existantes. Les coopératives auront ainsi accès aux mêmes mesures
gouvernementales que celles destinées aux autres entreprises.
Je veux aussi souligner le
renouvellement de l’Entente de partenariat relativement au développement des coopératives
conclue il y a quelques années. Cette entente constitue un instrument privilégié de mise en œuvre
du développement coopératif au Québec.
Je salue ces décisions.
La contribution de Desjardins à la vitalité du modèle et du mouvement coopératifs
J’arrive maintenant à mon deuxième point. Il est essentiel que le Mouvement Desjardins contribue
à la vitalité du modèle et du mouvement coopératifs. Nous le faisons de plusieurs façons, mais je
voudrais ici mettre en lumière deux éléments clés de cette contribution.
Montrer par l’exemple que la coopération performe
Premièrement, nous voulons démontrer par l’exemple que le modèle coopératif performe, se
développe et est solide. C’est pour nous la meilleure façon de promouvoir et de renforcer la
coopération. Nous travaillons ainsi à faire croître, de façon soutenue et rentable, notre réseau de
caisses et chacun de nos secteurs d’affaires au Canada. Nous travaillons également à promouvoir
le modèle coopératif à l’étranger avec Développement international Desjardins.
«L’étonnant pouvoir
du modèle coopératif»
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Ce faisant, nous nous inscrivons dans la continuité d’une histoire marquée par une formidable
progression. Car Desjardins est passé de 46 000 membres en 1930, à 2,5 millions en 1970 et à
plus de 5 millions aujourd’hui. L’actif du Mouvement est passé de 224 millions de dollars en 1930 à
2,5 milliards en 1970, à près de 190 milliards aujourd’hui. C’est une contribution remarquable à
l’essor économique et social de Lévis, de la grande région, du Québec et du Canada. Au fil du
temps, le Mouvement Desjardins est ainsi devenu le premier employeur privé du Québec et il se
situe parmi les 20 premiers au Canada.
Cela dit, nous ne visons pas la croissance pour la croissance. Comme la solidité et la performance
financières, la croissance est une condition de pérennité à nos yeux. Si nous voulons durer, c’est
pour que nous soyons toujours en mesure d’accompagner nos membres et les collectivités, en
apportant aussi notre contribution à la société civile.
Nous voulons aussi continuer de renforcer nos liens d’affaires avec les entreprises, dont les
coopératives et mutuelles, petites et grandes. Nous voulons le faire au Québec, mais aussi au
Canada, car nous croyons fermement au pouvoir de l’association et de l’intercoopération.
C’est d’ailleurs dans cet esprit que Capital régional et coopératif Desjardins investit au Québec du
capital de risque dans des entreprises de toutes les régions et qu’il appuie aussi les coopératives.
Le Programme Coopmoi
Le deuxième volet de notre contribution au modèle coopératif passe par un renforcement de notre
leadership en matière d’éducation et de coopération. C’est à cette fin que nous avons lancé cette
année le Programme Coopmoi qui s’appuie sur toute une série d’initiatives, dont le tout nouvel
espace d’éducation et de coopération sur desjardins.com.
Dans le cadre de Coopmoi, nous avons récemment lancé l’Indice Desjardins de finances
personnelles ainsi qu’un outil d’autoévaluation qui permet à l’utilisateur de mesurer son niveau
d’aptitude à prendre des décisions financières responsables.
Nous innoverons en 2012 avec un nouvel outil de gestion budgétaire. Cet outil aidera les membres
des caisses à faire le suivi de leurs transactions, peu importe le mode de paiement utilisé.
Nous miserons également sur les forces de notre modèle de caisses scolaires et étudiantes pour
bâtir un programme éducatif encore plus complet. L’approche mettra à contribution l’entourage des
jeunes et fera appel aux technologies et au Web. Nous aiderons les jeunes à se doter d’un plan
d’épargne dont le rendement sera bonifié lorsqu’ils auront atteint leurs objectifs de départ.
Nous finalisons aussi actuellement une entente avec d’autres partenaires pour la création d’un
programme de prêts d’honneur et de mentorat qui permettra d’appuyer de nouveaux
entrepreneurs.
«L’étonnant pouvoir
du modèle coopératif»
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Nous allons également donner de nouvelles orientations au Fonds d’assistance Desjardins. Nous
aiderons ainsi de deux façons nos membres dont la situation financière est précaire. D’une part, en
leur permettant de se protéger par une assurance. Et d’autre part, en leur apportant une aide
lorsqu’ils sont victimes d’un sinistre non couvert par leur assurance. Cela vaudra autant pour les
particuliers, les petites entreprises que pour les organismes sans but lucratif. Dans le même esprit,
le Fonds d’assistance Desjardins pourra apporter de l’aide aux collectivités aux prises avec une
catastrophe importante.
Enfin, Coopmoi met aussi l’accent sur le rayonnement et la reconnaissance du modèle coopératif.
À ce titre, l’année 2012 offre un contexte unique à ceux et celles qui veulent mieux faire connaître
la coopération. Desjardins sera au rendez-vous !
Les activités de 2012
Je veux, dans cette troisième partie, vous faire part de quelques-unes des activités spéciales qui
marqueront l’Année internationale des coopératives.
J’ai eu le privilège de représenter le Mouvement Desjardins au siège social de l’ONU à New York,
il y a quelques semaines, pour le lancement officiel de l’Année des coopératives.
Cela dit, je salue la riche programmation que réalisera le Conseil québécois de la coopération et
de la mutualité. Nous sommes très fiers d’être à leurs côtés pour bon nombre d’activités, dont une
qui vise particulièrement les jeunes. Je pense ici à la campagne de communication que le Conseil
mènera dans les médias sociaux pour faire connaître et reconnaître l’apport des coopératives et
mutuelles. Toujours sous l’impulsion du Conseil, l’Assemblée Nationale du Québec devrait
adopter, à la reprise de ses travaux le 15 février, une motion de reconnaissance de l’apport des
coopératives à l’économie du Québec.
Sur le plan canadien, je salue le lancement officiel de l’Année internationale des coopératives qui
se fera le 12 janvier prochain dans plusieurs villes du pays. Le Québec, à juste titre, sera
représenté par Lévis, ville de coopération. Nous y serons présents.
Le Mouvement Desjardins marquera aussi 2012 de différentes façons. Nous allons inaugurer une
nouvelle exposition permanente à la Maison Alphonse-Desjardins à Lévis et rendre hommage à la
pensée de notre fondateur par des publications. Mais notre plus importante contribution demeure
notre participation à l’organisation du Sommet international des coopératives, qui aura lieu à
Québec et aussi à Lévis, nous en sommes d’ailleurs très fiers. Du 8 au 11 octobre 2012, il
rassemblera des leaders du milieu coopératif et mutualiste de tous les continents. Nous attendons
pas moins de 1200 participants et quelque 125 conférenciers de renom, dont plusieurs prix Nobel.
Pour stimuler les échanges, des études inédites d’envergure mondiale y seront dévoilées.
Nous sommes heureux d’annoncer que le Sommet fera une place toute spéciale aux jeunes
coopérateurs âgés entre 25 et 30 ans. Ils seront près de 250 du monde entier à venir échanger sur
des enjeux stratégiques pour les coopératives et faire part de leurs recommandations.
«L’étonnant pouvoir
du modèle coopératif»
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Par ailleurs, nous sommes ravis de voir que plusieurs événements complémentaires se tiendront
en marge du Sommet. C’est le cas notamment du Sommet international des coopératives
funéraires et de la rencontre annuelle de Proxfin, un réseau international de finance de proximité
dont Développement international Desjardins fait partie. Pour sa part, la Saint Mary's University,
qui est aussi hôte du Sommet, tiendra sa conférence Imagine 2012, axée sur l'économie et les
coopératives.
Avec l’appui des gouvernements du Québec et du Canada, ainsi que de l’Alliance coopérative
internationale, nous comptons sur ce Sommet international pour favoriser la reconnaissance et
l’avancement du mouvement coopératif mondial.
Conclusion
Le monde change.
Les technologies et les moyens de communication concrétisent aujourd’hui la notion de « village
global ». Mais notre plus grande intégration accroît du même coup notre interdépendance. Nous
partageons désormais les risques économiques, financiers, sécuritaires, climatiques…
Si le monde change, il a aussi une constante. Il évolue, se transforme et s’adapte sous l’impulsion
des hommes et des femmes qui en font partie. Il est toujours fondé sur l’action de l’humain. Et
notre monde a plus que jamais besoin de remettre l’humain au premier plan, ce qui est à la base
des coopératives.
Aux vœux traditionnels que je vous adresse en cette période de l’année, j’ajoute un souhait
particulier pour 2012 : que l’étonnant pouvoir des coopératives nous aide à bâtir ensemble un
monde meilleur.
Merci.
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«L’étonnant pouvoir
du modèle coopératif»
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