Chambres d’agriculture de Bretagne (rabzh.herbivores@cotes-d-armor.chambagri.fr)
Acteur en élevage laitier, j’analyse, j’agis - Santé du troupeau Mars 2010
A quoi ça sert ?
A limiter l’infection par les coccidies et à diminuer les ris-
ques de coccidioses cliniques.
Remarque : la plupart des veaux sont porteurs de coccidies.
Les coccidies des bovins sont variablement pathogènes se-
lon l’espèce : Eimeria zuernii et Eimeria bovis sont les plus
dangereuses.
Ça ne sert pas
• A éliminer totalement les coccidies.
• A compenser totalement des erreurs de conduite d’éle-
vage (alimentation inadéquate, abreuvement rationné
ou absent, accumulation de stress sur une courte durée,
défaut de nettoyage-désinfection-vide sanitaire entre lots
ou après coccidiose clinique).
Par ailleurs le traitement préventif (traitement quotidien au
moins pendant 4 semaines) réalisé au cours des premiè-
res semaines de vie retarde la mise en place de l’immunité
contre les coccidies et ne sert qu’à décaler le problème dans
le temps : les veaux s’infectent plus tard. Des essais ont
montré que les veaux traités reperdent leur avantage de
croissance après l’arrêt du traitement par rapport aux veaux
non traités.
Conditions d’efficacité
Vérier que les coccidies sont bien à l’origine des symptô-
mes observés ; en cas de suspicion étayer le diagnostic par
une identification de l’espèce de coccidie présente pour
évaluer le risque.
Limiter les périodes de traitement préventif aux périodes
à risque : lors d’impossibilité de maîtriser les différents
facteurs de risque, en cas de surcharge des bâtiments par
exemple.
Attention
Les traitements anticoccidiens préventifs systématiques en-
traînent l’apparition de phénomènes de résistance des pa-
rasites qui peuvent être lourds de conséquence économique
si un vrai problème survient. La systématisation de ce type
d’intervention préventive est par conséquent totalement
déconseillée.
Situation où c’est recommandé
A la suite d’un épisode clinique, en attendant la désinfec-
tion du bâtiment.
Quand peut-on s’en passer ?
Hygiène maîtrisée et stress limité, bonnes transitions, veaux
résistants, vide sanitaire, désinfection efcace (trempage,
décapage, traitement à l’eau bouillante ou avec un désin-
fectant spécique).
Quelles alternatives ?
• Ne pas cumuler les stress sur une courte période (écorna-
ge, sevrage, changement de bâtiment la même semaine
par exemple).
• Eviter la surcharge des locaux.
• Isoler et traiter les veaux malades dès le premier cas de
diarrhée
• Appliquer des conditions d’hygiène strictes : locaux pro-
pres, secs, non confinés, régulièrement nettoyés et désin-
fectés. Nettoyer et désinfecter les cases après un épisode
clinique avec des techniques adaptées (eau bouillante,
désinfectant spécique).
• Distribuer des rations adaptées aux besoins de croissance
et assurer des transitions alimentaires efficaces en parti-
culier autour du sevrage.
Remarque
Les anticoccidiens sont soumis à ordonnance. Leur utili-
sation doit être réévaluée régulièrement dans le cadre du
bilan sanitaire annuel et du suivi des protocoles de soins
réalisés par le vétérinaire de l’élevage.
Les coccidies sont des parasites qui se multiplient dans l’intestin du veau et qui peuvent
provoquer retards de croissance, diarrhées sanguinolentes observées le plus souvent
entre 2 et 4 mois d’âge. Si le recours aux anticoccidiens peut être nécessaire temporai-
rement après un épisode clinique, il est possible d’arrêter le traitement en limitant les
stress des animaux et la contamination du milieu par les coccidies.
Traitement anticoccidien
préventif systématique