Tératogènes majeurs

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Pharmaco grossesse
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Tératogènes majeurs :
Les rétinoïdes : (acitrétine, isotrétinoïne, adaptalène) induction de malformation par forte dose de vitamine A
(rétinol). Visage, extrémités, cœur, SNC et squelette. Lient et activent des récepteurs nucléaires spécifiques et
régule différentes étapes de transcription.
Diéthylsilbestol « DES » (cancers génitaux et infertilité)
Les antinéoplasique (méthotrexate, aminoptérine et 5 fluoro-uracile)
Colchicine
Danazol
Warfarine
Méthimazole
Ethanol
D pénicillamine
Cocaïne
Thalidomides (focomélie)
Les trois grandes périodes de la grossesse
1) Premier trimestre,
période embryonnaire
Avant le retard des règles, la prise d’un médicament n’entraînera jamais de malformation, mais peut provoqué un
avortement spontané (antinéoplasique, colchicine, radiation). On ne pratique jamais de radio pendant la seconde
moitié du cycle menstruel.
Risque majeur des trois premiers mois : tératogénicité. Pour chaque organe, il existe une période critique
maximale pendant laquelle le risque de malformation est le plus élevè.
2) Deuxième trimestre,
période fœtale
Sensibilité surtout au médicaments agissant sur le SNC (alcool et retard mental) et génital. Féminisation ou
masculinisation d’un fœtus de sexe opposé avec les androgènes ou anti androgène.
Inhibiteurs de l’angiotensine
Tétracyclines
Insuffisance rénal et hypoplasie crânienne
Cholostate (écoulement biliaire stoppé) et atteinte hépatique de la
mère
3) Troisième trimestre,
période pré natale
AINS (et aspirine),
fermeture prématurée du canal artériel et hémorragie néonatale
Inhibiteurs de l’angiotensine,
atteinte rénale chez le fœtus
Psychotrope (morphine, antidépresseurs, benzodiazépine, …) bébé floppy et risque de sevrage.
Beta bloquant,
hypoglycémie et bradycardie néonatale
Sulfamidés,
aggravation de l’ictère néonatale
Nitrofurantoïne
anémie hémolytique chez le nouveau né
Vasoconstricteur
inhibition du développement intra utérin
Diurétique type thiazide thrombocytopénie, hypokalièmie, hyponatrémie
Alcool et développement fœtal
Syndrome alcoolique fœtal (FAS) : alcool durant le 3e trimestre, retard psychique et mental, malformation cranio
facial et cardiaque, atteinte de l’œil et du nerf optique, et plus rarement hépatomégalie, déficience immunitaire.
Effet de l’alcool fœtal (FES) : retard d’apprentissage, comportement autistique, trouble de l’attention. En effet,
l’alcool est toxique pour la couche cellulaire épiblastique embryonnaire (future SNC), diminuant le nombre de
cellules. L’alcool et son métabolite l’acétaldéhyde inhibent les facteurs de croissances du fœtus et attaque la
formation des cellules gliales et de la myéline.
Pharmaco grossesse
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Acide folique et grossesse
Vitamine B hydrosoluble contenue dans citrons, bananes, blé, noisettes, … elle exerce trois rôles :
1) Avec la B12, intervient dans la synthèse des nucléoprotéines (ADN ARN), donc une déficience diminue
la synthèse d’ADN et donc les mitoses.
2) Rôle dans le cycle de méthylation des protéines, lipides et myéline.
3) Rôle dans la synthèse des globules rouges
Subit un transport actif de la mère vers le fœtus, seconde carence (donne une anémie mégaloblastique) de la
femme enceinte après le fer. Autres conséquences au manque d’Ac folique : décollement placentaire,
avortement, pré éclampsie, prématuré, malformations congénitales. Malformation du tube rénal avec spina bifida
(non soudure de la colonne) !
Protection contre les récidives : 4mg/j réduit de 70%
Pour la première foi : 0,4mg/j suffit pour réduire de 60% mais 1 mois avant la conception et pendant 3 mois
après la conception.
Antagoniste de l’Ac folique : amminoptérine, méthotrexate.
Interfèrent avec l’absorption : les antiépileptique (phénentoïne), alcool.
Antalgique et grossesse
Aspirine et laparoschisis (non fermeture de la paroi adbominale) : apparemment pas d’effet tératogène mais une
légère hausse de l’incidence de laparoschisis.
Deuxième trimestre et foetotoxicité : pas de toxicité cardiovasculaire ou rénale, sauf si 3g/j pendant toute la
grossesse. Diminution chez l’animal du diamètre du canal artériel de 10% après administration unique d’un dose
antalgique. On utilise encore l’aspirine à max 80mg/j comme dose anti pré éclampsie.
Troisième trimestre : risque d’hémorragie (mère et enfant) et de fermeture prématurée du canal artériel.
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